dimanche 26 -11-2009---trib-
ألأحد 29 نوفمبر 2009
Le dicton météorologique du jour:
"Si l'hiver vient tôt,
Il s'en ira tôt"
"Ail mince de peau
Hiver court et beau
Le proverbe du jour:
""La sursomme abat l'âne" (proverbe français)"
La citation du jour:
"Aimer sans être aimée, c'est vouloir allumer une cigarette à une cigarette déjà éteinte" (George Sand)
En dépit du fait que bon nombre de familles n’ont pas effectué le rituel du sacrifice
La fête de l’Aïd El Adha célébrée avec ferveur à travers l’Algérie
Par Billal Larbi
Assurément, la fête de l’Aïd El Adha de cette année est intervenue dans des circonstances assez particulières. Pour de nombreuses personnes rencontrées, le fait que cette fête ait été précédée par les matches capitaux (Le Caire et Khartoum) qu’a disputés notre équipe nationale de football puis des scènes de liesse suscitées par la qualification pour le Mondial 2010, a quelque peu éclipsé l’Aïd de cette année. Dans ces conditions, l’opération relative à l’achat du mouton s’est retrouvée, par la force des choses, «différée à une date ultérieure». «Pour ce qui me concerne, et comparativement à l’année dernière, je n’ai acheté le mouton que bien tard, soit 2 jours avant l’Aïd. Je ne ferai preuve d’aucune originalité en vous disant qu’à l’instar de tous les Algériens, je n’ai pas été insensible au climat de ferveur suscitée par les matches de notre onze national, et tout ce qui s’en est suivi, notamment la campagne médiatique hystérique déclenchée par les Egyptiens à notre adresse. Même mes enfants, d’habitude intransigeants en matière de sacrifice du mouton, n’y ont pas fait allusion. C’est vous dire si l’Aïd de cette année est intervenu dans une conjoncture particulière», nous dira Ahmed, un quinquagénaire, père de 4 enfants, rencontré à bord d’un train de banlieue. S’agissant du prix du mouton, et en dépit d’une baisse substantielle (il y a un mois il coûtait jusqu’à 50 000 dinars), ce dernier est demeuré hors de portée de bon nombre de citoyens. Ces derniers, ayant déjà bien des chats à fouetter, de surcroît avec un pouvoir d’achat de plus en plus érodé, ne peuvent se permettre même un mouton à 18 000 dinars. En déambulant dans les rues et ruelles, tout un chacun a la latitude de constater que c’est la métamorphose. Nous pouvons même dire sans risque de nous tromper que c’est la grande anarchie. Même des garages ont été transformés en parcs à moutons. On imagine aisément ce que cela a engendré comme conséquences néfastes sur l’environnement et le cadre de vie. Parallèlement à cet état de fait, des petits métiers, précédant de 2 ou 3 jours l’Aïd, sont apparus : rémouleurs, vendeurs de foin, marchands de charbon… Le jour de l’Aïd, et après la rituelle grande prière, les moutons sont égorgés. Les pères de familles n’ayant pas le courage d’effectuer cet acte sollicitent des amis, voisins ou autres «égorgeurs occasionnels». Il arrive que ces derniers exigent des sommes allant jusqu’à 1 000 dinars. Cette dernière pratique suscite l’ire de nombreux pères de famille lesquels estiment qu’égorger le mouton, le jour de l’Aïd, relève du sacrifice. Par conséquent, celui qui procède à cet acte ne doit en aucun cas demander de l’argent en guise de rétribution. Vers midi, les femmes font rougir les braises de leur «kanoune» pour faire griller les brochettes de foie. Dans la foulée, elles préparent le «bouzellouf» (tête et pattes d’agneau) et le «osban» (préparation farcie), ces derniers devant être savourés au dîner. Au deuxième jour de l’Aïd, il va falloir se lever tôt car beaucoup de choses restent à faire : découper le mouton, se recueillir sur les tombes de proches et rendre visite à la famille et aux amis. «Je n’ai pu voir toute la famille. Les journées sont trop courtes et l’on ne peut pas rendre visite à tout le monde. Heureusement qu’il y a le téléphone portable», nous dira un citoyen, ajoutant qu’il a passé près d’une heure pour joindre un membre de sa famille à Djeddah, en vue de s’enquérir de son état (suite aux perturbations climatiques vécues par le royaume saoudien), en vain hélas. A l’instar des fêtes précédentes, les prix des fruits ont connu une hausse spectaculaire. Les marchands ont saisi cette occasion pour afficher des prix qui dépassent tout entendement. Aucun fruit n’est descendu sous la barre de 130 dinars le kg. Autre phénomène récurrent et qui a gâché la fête : les boulangeries fermées. Au niveau des rares boulangeries ouvertes, des queues interminables sont perceptibles. Comme à l’accoutumée, les cris de l’UGCAA lancés à l’adresse des ses adhérents en vue d’assurer au citoyen ce dont il a besoin pendant les 2 jours de l’Aïd, sont restés vains…
B. L.
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