ROUIBA ......

Toujours est-il que les actes terroristes deviennent assez récurrents ces derniers temps, dans une région bien donnée, attestant, si besoin est, que des groupes terroristes s’y sont installés, probablement pour un bon bout de temps.

La recrudescence des attentats terroristes dans l’est du pays, particulièrement à Jijel, a de quoi inquiéter. S’agit-il d’un redéploiement stratégique de la nébuleuse terroriste dans cette région ? Ou tout simplement une occupation d’un espace laissé à l’abandon par les forces de sécurité ?
S’il est vrai que la menace, qui vient des frontières sud-est du pays, fait qu’une bonne partie des efforts et de l’attention des forces de sécurité va vers cette région sensible, du moins, tant que le conflit libyen n’aura pas livré toutes ses conséquences, il est également vrai que Jijel et le littoral est, en général, ont connu une certaine accalmie depuis plus d’une décennie.
Mais le terrorisme — c’est connu — ne rate aucune occasion pour occuper les espaces qu’on lui laisse, profiter de la baisse de vigilance et, pourquoi pas, commettre des attentats spectaculaires.
Toujours est-il que les actes terroristes deviennent assez récurrents ces derniers temps, dans une région bien donnée, attestant, si besoin est, que des groupes terroristes s’y sont installés, probablement pour un bon bout de temps. Et c’est là où réside le danger. Car, il faut se rappeler que la région avait tant souffert des affres du terrorisme au début des années 1990, où l’AIS régnait en maître des lieux. Il aura fallu d’âpres négociations pour parvenir à une trêve qui sera suivie de la fameuse concorde civile, pour assister à l’extinction du maquis jijelien.
Certes, quelques irréductibles du GIA continuaient à écumer dans la région, sans grande emprise sur le terrain, mais depuis quelques mois, l’on assiste à un remake des années 1990 où les anciens du GIA, et, peut-être même ceux de l’AIS, sont en train de donner un second souffle à l’organisation de Droukdel, coincée en Kabylie et ne pouvant plus agir dans la capitale. 
L’ouverture du front jijelien, si elle se confirme, constitue un véritable coup dur pour les forces de sécurité, qui vont devoir passer encore des années à traquer les groupes terroristes dans le plus dense et le plus accidenté maquis du pays.

À l’instar de plusieurs maladies lourdes, les hépatites C et B dévastent un grand pan de la population. Selon les statistiques de l’OMS, aujourd'hui environ 170 millions de personnes sont atteintes d'hépatite C, et 350 millions d'hépatite B. En termes d'incidence, ces pathologies atteignent en moyenne une personne sur douze.
Pour le cas algérien, les estimations approximatives démontrent un taux d'incidence de plus de 3% de la population, soit environ 400 000 souffrant des hépatites. C’est dire l’ampleur de cette maladie qui mérite ainsi une prise en charge particulière. D’où l'importante de la journée, première du genre, d'hématologie de l'EHU d'Oran tenue jeudi dernier, en présence d'une pléiade de spécialistes en  gastroentérologie.
L’objectif étant de vulgariser les données acquises des expériences universelles et de sensibiliser les professionnels locaux sur la prise en charge des hépatites chroniques B et C. L'accent a été mis ainsi sur les nouvelles thérapeutiques et les patients qui devraient en bénéficier.
“Notre objectif, aujourd’hui, est de se concerter sur les indications du traitement, la prise en charge thérapeutique à proprement dit et notamment les nouveaux éléments d’évaluation de l'efficacité thérapeutique, en particulier le dosage qualitatif de l'antigène HBS, ainsi que la charge virale permettant de déterminer à temps les bons répondeurs chez qui il faut motiver le patient à poursuivre le traitement et les non répondeurs chez qui il faut prolonger la durée du traitement à un autre complémentaire”, expliquera le Pr Saâdi Berkane, spécialiste en gastroentérologie de l'hôpital de Bologhine. Dans le jargon scientifique, la nouveauté consiste en le prolongement de la bithérapie à la trithérapie. 
Autrement dit, soutenir les traitements déjà existants, en bithérapie, à savoir l'Interféron Pegyle + Ribaverine, avec le nouveau produit Antiprotease. Cette méthode avancée, la trithérapie, présentée lors des derniers congrès internationaux, dont celui tenu récemment à Berlin, (EASL) en présence de spécialistes algériens, devra connaître son introduction en Algérie à partir de 2013. 
C'est ce qu'a révélé, lors de la rencontre de jeudi, le Pr Tarik Assellah, issu de la diaspora algérienne établie en France, et ayant participé à l'EASL. 
Pour le Pr Assellah, la trithérapie permettra, à coup sûr, une meilleure prise en charge des malades atteints des hépatites B et C. 
Cette nouvelle méthode de traitement déjà mise en expérience dans certains pays d’Europe est pronostiquée pour augmenter le taux de guérison des hépatiques à plus de 75%. “Oui, il est clair que plus les traitements progressent, plus la prise en charge devient meilleure”, atteste le professeur Assellah. Ceci à même d’éviter les complications chez les hépatiques, et bien plus leur éviter des pathologies plus graves telles que la Cirrhose ou encore le cancer du foie. 
Le problème du cancer du foie, du diagnostic, qui reste tardif en Algérie, ainsi que le problème de la transplantation faisant toujours défaut, par “manque de greffon”, et dans des cas avancés, de l’absence dans notre pays des modalités thérapeutiques, sont autant de problèmes qui ne préoccupent pas moins les professionnels. 

Edition du Dimanche 15 Mai 2011 Actualité Pourquoi Aqmi cible Jijel Recrudescence des attentats terroristes Par : Lynda NACER

Des observateurs s’accordent à dire que ces attentats sont plus ou moins liés à l’instabilité de la situation politique et sécuritaire en Libye, d’autres se demandent s’il ne s’agit pas d’un relâchement des services de sécurité, favorisé par la relative accalmie ces derniers mois dans la région est. L’attentat meurtrier perpétré, à l’aube de vendredi, à Tizrarene dans la wilaya de Jijel, a coûté la vie à 7 militaires. Cette attaque, qui a visé pour la deuxième fois en une semaine une cible bien précise, à savoir les forces de l’ANP, suscite beaucoup de questionnements. Comment ? Qui ? et surtout, pourquoi maintenant ? Selon des sources concordantes, un groupe terroriste affilié à Aqmi, dont le nombre est estimé à une dizaine d’éléments, a profité de l’obscurité pour se faufiler jusqu’au poste avancé de l’ANP. Lourdement armés, ils ont utilisé, dans un premier temps, des lance-roquettes pour faire le plus de victimes possible, avant l’accrochage où ils ont utilisé des grenades et des armes automatiques. Ce qui nous ramène à dire que l’attaque a été planifiée et organisée sur la base de renseignements fournis par une complicité très au fait des mouvements et des habitudes des services de sécurité, parmi lesquels 7 d’entre eux seront tués sur le coup et deux autres grièvement blessés. Un bilan qui, aujourd’hui, est porté à 12 morts puisqu’il s’agit du deuxième attentat en une semaine. en effet, vendredi dernier, un convoi militaire a été ciblé par une bombe artisanale, lors de son passage dans la localité de Faza, dans la commune d’El-Kennar. Cinq militaires appartenant à la marine nationale, qui étaient en route vers la commune d’El-Anceur, ont été tués.  Si certains observateurs s’accordent à dire que ces attentats sont plus ou moins liés à l’instabilité de la situation politique et sécuritaire en Libye, d’autres se demandent, par ailleurs, s’il ne s’agit pas d’un relâchement de la part des services de sécurité, favorisé par la relative accalmie qui prévaut ces derniers mois dans la région est du pays, Jijel notamment. Cette dernière, où l’on constate un regain assez significatif des attentats lorsqu’on sait que, dans cette région, 100 terroristes au moins sont toujours en activité. Ces derniers sont, pour rappel, scindés en trois groupes autonomes, à savoir katibat El-Mourabitine, katibat Ibad Errahmane et la plus importante, katibat Tawhid, qui jusqu’à un passé très récent était dirigée par l’“émir” Lemloum, alias Abou Zakaria qui, faut-il le souligner, s’est rendu, il y a plus d’un mois, aux services de sécurité.  Enfin, avec ces deux attentats, la population de Jijel commence déjà à redouter l’échec de la saison estivale, dans une région devenue en l’espace de quelques années, une destination très prisée par les estivants mais également par les touristes étrangers.