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Edition du Lundi 29 Novembre 2010
Un préfet d’origine algérienne “débarqué” par Sarkozy
Il est soupçonné de liens avec la gauche
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C’est un pur produit de la méritocratie française : fils d’un ouvrier algérien parti en France dans les années 50, Nacer Meddah a été élevé par sa mère, une femme de ménage, après le décès du père. Brillant étudiant, il réussit à intégrer l’ENA, puis les cabinets ministériels (avec la socialiste Elisabeth Guigou), la Cour des comptes dont il a été secrétaire général adjoint. Il a été à l’Élysée aux côtés de Bernard Bajolet, coordinateur national à la sécurité. Il a été nommé préfet, pour la première fois en 2006, dans le département de l’Aube. En décembre 2008, il est affecté en Seine-Saint-Denis. À peine un peu plus d’un an, il est remplacé par un ami de Sarkozy en avril dernier pour être envoyé en Franche-Comté. Sept mois seulement après son arrivée dans ce département, il vient d’être relevé et remplacé par l’ex-directeur de cabinet d’Éric Besson au ministère de l'Immigration, selon une information rapportée par le site “Viva l’Algérie”. Cette décision ressemble à une sanction que les élus - chose rare - n’ont pas manqué de dénoncer. Car Nacer Meddah a établi des liens forts avec eux. Et il est soupçonné de sympathie avec la gauche. Dans la Sarkozie, on n’aime certes pas la neutralité de l’État. Mais il faut être du bon côté. C’est à dire le sien.
Edition du Lundi 29 Novembre 2010
Le délégué chargé des collectivités locales échappe à un attentat
3 citoyens blessés par l’explosion d’une bombe à Thénia
Par : M .T.
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Le ministre délégué aux collectivités locales, M. Abdelkader Khelil, a échappé hier à un attentat à la bombe perpétré à Thénia. Le délégué et les membres de la délégation qui l’accompagnaient sont sortis indemnes de cet attentat, mais trois citoyens qui se trouvaient sur les lieux au moment de la déflagration ont été blessés légèrement et ont été transportés à hôpital de la ville. L’attentat s’est produit aux environs de 16 h au niveau de la RN5 reliant Alger à Constantine, juste au niveau de la cité des 250-Logements, presque au même endroit où une bombe avait explosé le 12 octobre dernier et qui avait blessé deux gendarmes. Selon des témoins oculaires, la bombe a explosé juste au passage de deux véhicules d’escorte de la police qui se trouvaient à la tête du cortège et à 20 mètres du véhicule transportant le ministre et les responsables de la wilaya de Boumerdès. Ces derniers s’apprêtaient à rejoindre la ville des Issers pour une visite de travail. L’engin meurtrier, qui a été placé entre les deux glissières séparant la route, a été actionné à distance. Un véhicule de la police a été légèrement endommagé par l’explosion alors que la route a été coupée à la circulation dans les deux sens durant plusieurs minutes. La délégation a tout de suite rebroussé chemin et a regagné le siège de la wilaya. M. Abdelkader Khelil, qui devait poursuivre sa route à Tizi Ouzou pour animer un regroupement des élus de cette wilaya, a immédiatement regagné Alger. | |
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Edition du Lundi 29 Novembre 2010
Relaxe pour les cadres de la CNAN
la justice a prévalu dans l’affaire du naufrage du “béchar”
Par : NEILA B.
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C’est en fin d'après-midi que le tribunal criminel d’Alger a rendu, hier, son verdict, dans le procès CNAN après 5 jours de débats et 6 heures de délibérations.
L’ex-PDG de la CNAN, Ali Koudil, le directeur de l’équipement et du service technique, Amor Mohand Ouramdane, le directeur du service d’équipement et des affaires techniques, Akhdalen Kamel, l’inspecteur technique des deux navires le “Béchar” et le “Bel Abbès”, Saleh Zaoui, le directeur de l’équipement des navires, Mustapha Debah, et Sidi Idris Mohamed, ingénieur technique chargé du suivi des navires ont été tous acquittés hier par le tribunal criminel prés la cour d’Alger. Ils ont été tous reconnus non coupables dans les chefs d’inculpation. Pour les familles des accusés, “la justice a triomphé”. Pour le collectif des avocats, “la justice a été rendue”. Tous les accusés ont été reconnus non coupables. Le magistrat annonce enfin le verdict : “Acquittement pour tous les accusés !” Des cris de joie, des pleurs et des youyous ont retenti dans la salle d’audience. Les familles ont crié : “Vive l’Algérie, vive la justice.” Tout le collectif des avocats était félicité. Me Mokrane Aït Larbi était longuement félicité et remercié par les familles des accusés. “Repose en paix Nana Koukouche, Ali va rentrer enfin chez lui”, dit une proche de l’ex-PDG. L’avocat nous déclara : “Je dois souligner que le président du tribunal a laissé les accusés s’exprimer et se défendre et la défense a fait son travail à l’aise, la justice a été rendue dans cette affaire.” L’audience avait repris hier vers 9h30mn. Le représentant du ministère public a tenu à répondre à la défense sur la sévérité de la peine requise. “C’est mon rôle, étant le défenseur des victimes et ayants droit !”. Concernant les défaillances évoquées relatives à la procédure judiciaire, le procureur Ferak a expliqué que le parquet n’a pas fait appel “du moment que l’affaire sera réexaminée au niveau du tribunal criminel prés la cour d’Alger”. Le juge Abdelmalek Boubetra a donné la parole aux accusés qui n’ont pu retenir leurs larmes dans ces dernières heures les plus difficiles pour eux et leurs familles, surtout Ammour. “Nous avons passé 6 ans en taule, injustement pour une chose qu’on n’a pas faite, mais on a confiance en la justice surtout après le pourvoi en cassation”. Les accusés se sont adressés aussi aux familles des marins victimes du naufrage : “Ces victimes, ‘Allah yerhamhoum’ étaient aussi nos collègues et amis, on est aussi touchés par leur mort, mais on n’est dans aucun cas responsables de cette tragédie.” Les accusés comme leurs avocats ont tenu à remercier le président du tribunal pour le bon déroulement du procès et leur avoir permis de s’exprimer librement pendant toute l’audience. Le tribunal s’est retiré vers 10h30mn pour délibérer. La présence de l’équipe de l’ENTV a créé une petite panique au sein des familles des accusés surtout que le journaliste n’a donné la parole qu’aux familles des victimes et ayants droit. “On nous prépare un coup !” se demanda l’épouse d’un accusé avant que sa fille voulant la réconforter lui a précisé que “l’ENTV ne couvre pas ce genre de procès, ils sont là certainement pour un reportage sur le naufrage”. L’ex-PDG de la CNAN, Ali Koudil ainsi que ses proches collaborateurs ont été condamnés en 2006 par le tribunal de Sidi M’hamed, présidé à l’époque par la juge Ania Ben Yousef, à 15 ans de prison ferme, pour les chefs d’inculpation dont la mise à la disposition du capitaine d’un navire en mauvais état et insuffisamment équipé, navigation d’un navire pour lequel le titre de sécurité est périmé, entraînant la disparition du navire et son équipage de 16 personnes. | |
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