ROUIBA ......

Soulagés, les candidats au brevet d'enseignement moyen ont remis, hier, leur dernière copie.
Wassila Z. - Alger (Le Soir) -

 Mercredi. Dernier jour d'examen.

Globalement, les épreuves sont plus faciles que celles d'hier. Les sujets de français et d'histoire-géographie étaient, apparemment, très abordables. Mais l'épreuve des mathématiques a fait déchanter des candidats qui l'ont trouvée particulièrement difficile. Dur les maths ! Il est 11h30. Les premiers candidats investissent les abords des centres d'examen.

Aujourd'hui, les potaches donnent l'air d'être moins crispés que la veille. Le doute et le désespoir de la veille ont laissé place à l'enthousiasme. Cela dénote du bon déroulement des épreuves de cette matinée. 

Devant le lycée El-Idrissi, nous cherchons du regard Nihad, Meriem, Amina, Ahlem et Samir, rencontrés le premier jour, pour connaître leurs appréciations. En vain ! Nous abordons, alors, un groupe d'élèves pour recueillir leurs témoignages. Les opinions divergent. Certains sont confiants, d'autres voient leur espoir de réussir s'amoindrir. Pour ce groupe de jeunes filles rencontrées à proximité du CEM, les épreuves de la veille «étaient très difficiles ». Le sujet des mathématiques a carrément découragé nos jeunes candidats. De même pour l'anglais.

 Selon les premiers commentaires, le sujet de math était «trop compliqué», voire même «insolvable», spécialement le problème. Effectivement, noté sur 8 points, la difficulté résidait dans «le problème», qui a perturbé les esprits. A ce sujet, les responsables rencontrés également s'accordent à reconnaître le caractère très subtil de l'épreuve.

Pour le docteur Hadidi, médecin de l'école, «le sujet de l'anglais était plus accessible aux élèves que les maths. Les questions étaient trop difficiles, quoiqu'elles aient englobé les cours référencés au programme ».

Nous quittons El- Idrissi pour le CEM Abou- Elkacem-Echabi, à Meissonier. A midi, une foule se forme aussitôt devant cet établissement. Pour Zineb, Mounira, Meriem, Khadidja, qui passent cet examen pour la seconde fois, l'épreuve d'aujourd'hui était facile. «C'était trop dur hier. La majorité de la classe était en larmes», nous confient Zineb et Sabrina. Les garçons sont plus sereins, malgré la pression. «J'ai trouvé les enseignants plus vigilants. Je pense que c'est normal car plusieurs personnes essaient de tricher et ce n'est pas juste pour les autres», explique Mohamed. On apprendra qu'à l'instar de Mounira, Meriem, Khadidja, Zineb et tant d'autres, c'est pour la seconde fois que Mohamed passe cet examen. Optimiste, il espère que «cette fois-ci sera la bonne». Son ami Samir nous lancera : «Il était presque impossible de tricher. Pour moi, les épreuves d'aujourd'hui sont plus simples. Ce matin, j'ai passé l'épreuve de français. Le texte que nous devions traiter portait sur le sport.» Et d'ajouter, en souriant : «Je suis très bon en français, et pareil pour histoire- géo. Je ne redoute, donc, rien.» Découragé, Karim ne partage pas le même avis. «En rédaction, il s'agissait d'écrire un court paragraphe argumentatif sur mon sport préféré. Je crois avoir été totalement hors sujet. Malheureusement, je pense que c'est impossible, je n'obtiendrai pas mon BEM cette année», estime le jeune garçon. Interrogé sur ses projets d'avenir, Karim dira : «Si j'échoue, je suivrai certainement une formation payante. Aujourd'hui, plusieurs opportunités nous sont offertes, car différents secteurs d'activité sont en pleine expansion dans notre pays.» Toutefois, beaucoup d'élèves ont compensé avec ces deux dernières matières et espèrent obtenir d'excellentes notes. Les élèves reprennent le chemin de la maison. «Nadjhine kamel, inch Allah», lance une maman qui accompagne sa fille. Sur cette petite note d'optimisme, nous quittons ces jeunes gens, en espérant qu'ils réussiront.

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