JEUDI 04 FEVRIER 2010
Dilem du Jeudi 04 Février 2010 | Vu 7611 fois
La Tribune classée 5e au niveau national et 16e en Afrique
La presse algérienne occupe le haut du pavé du Top 50 africain
Par Abdelkrim
Ghezali
L'organisme international des médias
et journaux, 4International Media & Newspapers (4IMN), a classé les
journaux africains et algériens en fonction de leur popularité. Ainsi, au niveau
africain, El Khabar est classé 2e après El Ahram égyptien, plus vieux journal
d'Afrique et du monde arabe, alors qu'El Watan est 5e après The Time et The
Guardian d'Afrique du Sud. Liberté est 7e, le Soir d'Algérie 10e et la Tribune
occupe la 16e place au niveau continental.
Sur les
vingt premiers rangs, les journaux algériens sont en force avec cinq
publications mieux placées, suivis par les journaux de l'Afrique du Sud, avec
quatre publications, le Nigeria avec trois journaux, l'Ouganda et l'Egypte avec
deux journaux et, enfin, le Kenya, le Maroc, la Tunisie et la Zambie avec un
journal chacun. Ce classement de la presse algérienne au niveau africain honore
l'Algérie et la corporation. Pourtant, la presse algérienne n'est accessible en
Afrique et même dans le Maghreb que via Internet qui demeure un instrument de
luxe pour l'écrasante majorité des Africains. Les pays les mieux lotis en termes
de large utilisation des technologies
de l'information et de la
communication se comptent sur les doigts, soit l'Afrique du Sud, l'Algérie,
l'Egypte, le Nigeria, le Maroc et la Tunisie. Le même organisme, 4IMN, a
également classé la presse écrite algérienne au niveau national. On relève qu'El
Khabar demeure en tête en termes de popularité, suivi d'El Watan, puis de
Liberté, du Soir d'Algérie et de la Tribune en 5e position. Pourtant, la presse
algérienne écrite souffre depuis de longues années de l'absence totale d'un
réseau de distribution fiable, efficace et à même de satisfaire le droit
constitutionnel de tout citoyen sachant lire d'être informé et d'avoir le choix
de se procurer le titre qu'il désire. Beaucoup de lecteurs pallient ce manque
par le recours à Internet qui, en dépit du classement de l'Algérie au second
rang africain, après l'Afrique du Sud, quant au taux de pénétration de cet
outil, demeure en deçà des attentes citoyennes et des promesses
officielles. Pour de meilleures performances de la presse écrite
algérienne tant au plan régional que national, beaucoup d'efforts sont à
consentir aussi bien de la part des professionnels de l'information que de la
part des pouvoirs publics et de celle des
distributeurs.
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