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On pourrait penser qu’il s’agit d’un livre écrit d’un trait, produit colérique face à une injustice, recueil de témoignages pris dans l’urgence et envoyés à imprimer comme on balancerait son poing dans la figure de l’imposture. Et l’on aurait tort de le croire. Car d’emblée, l’auteur en précise la genèse. Il ne s’agit pas d’un écrit de la fulgurance. Par Hakim Laâlam Cet ouvrage, Sadi l’a porté en lui plus de quarante ans durant, fruit d’une longue maturation. Et de fait, les premières lignes ne sont pas des salves. Ceux qui attendent que de la plume du leader du RCD jaillisse ce qu’on lui connaît comme verve politicienne souvent acerbe et parfois dévastatrice lors de ces tribunes et de ces prises de parole publiques en seront pour leurs frais. Amirouche, une vie, deux morts, un testament est un livre écrit. Dans le sens le plus élaboré de l’expression. L’auteur part volontairement d’un postulat qu’il ne s’est pas construit tout seul, mais qu’il a eu à élaborer patiemment au fur et à mesure de sa collecte tenace des témoignages sur ce demi-siècle écoulé. Un postulat qui se résume ainsi dès l’entame, dès la préface. La forfaiture commise sur le colonel Amirouche ne concerne pas seulement le passé, n’interpelle pas exclusivement la période du combat pour la libération. Non ! Elle est aussi et surtout annonciatrice des forfaitures à venir. Elle est quasiment prémonitoire de la série de cambriolages historiques dont va être victime et est toujours victime l’Algérie d’aujourd’hui. Ainsi posée, ainsi marquetée, la charpente du livre va croître autour d’un constat terrible pour Sadi et pour celui qui le lit. Voilà un héros de la guerre qui a été privé de vie par l’armée coloniale et qui s’est vu interdit de mort par ses compagnons d’armes, ou du moins par ceux qui ont pris les rênes du commandement une fois les armes tues. Malaise. Et force surtout de ces lignes qui mettent à mal un tabou. Celui d’oser désigner les auteurs du double assassinat d’Amirouche. La France. Et l’Algérie de Boumediene. La mort sous séquestre
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/04/01/article.php?sid=97949&cid=2
Actualités
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EL-TARF 20 blessés dans un accident de bus |
Selon la cellule d’information de la Protection civile, un bus de marque Sonacome de 49 places a dérapé, hier mercredi, au lieu-dit Day-El-Graâ, relevant de la commune d’El-Kala, sur la RN44, faisant 26 blessés dont une personne dans un état critique. Suite... | |
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Jumelage des Conseils d’État algérien et français |
La convention de jumelage des deux Conseils d’Etat algérien et français a été signée hier par les premiers responsables des deux institutions, Fella Heni, présidente, pour la partie algérienne — elle effectue une visite en France du 29 mars au 2 avril à l’invitation de son homologue — et Jean-Marc Sauvé, 1er vice-président du Conseil d’Etat français, ce dernier étant présidé par le Premier ministre. L’ambassadeur d’Algérie en France, M. Missoum Sbih, a pris part à la cérémonie de signature, tandis que Patrick Paoli, sous-directeur Afrique du Nord- Moyen-Orient aux Affaires étrangères, qui devait y assister, n’était pas présent mais devait rejoindre les deux délégations au déjeuner offert par le Conseil d’Etat français. Suite... | |
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AMIROUCHE, UNE VIE, DEUX MORTS, UN TESTAMENT PAR SAÏD SADI L’heure du Colonel ! |
On pourrait penser qu’il s’agit d’un livre écrit d’un trait, produit colérique face à une injustice, recueil de témoignages pris dans l’urgence et envoyés à imprimer comme on balancerait son poing dans la figure de l’imposture. Et l’on aurait tort de le croire. Car d’emblée, l’auteur en précise la genèse. Il ne s’agit pas d’un écrit de la fulgurance. Suite... | |
La convention de jumelage des deux Conseils d’Etat algérien et français a été signée hier par les premiers responsables des deux institutions, Fella Heni, présidente, pour la partie algérienne — elle effectue une visite en France du 29 mars au 2 avril à l’invitation de son homologue — et Jean-Marc Sauvé, 1er vice-président du Conseil d’Etat français, ce dernier étant présidé par le Premier ministre. L’ambassadeur d’Algérie en France, M. Missoum Sbih, a pris part à la cérémonie de signature, tandis que Patrick Paoli, sous-directeur Afrique du Nord- Moyen-Orient aux Affaires étrangères, qui devait y assister, n’était pas présent mais devait rejoindre les deux délégations au déjeuner offert par le Conseil d’Etat français. De notre bureau de Paris, Khadidja Baba-Ahmed. L’on s’interrogeait dans Le Soir d’Algérie(édition du 30 mars) sur cette convention de jumelage et les engagements des deux parties. En fait, sa lecture, tout comme les allocutions qui ont précédé sa signature, en donnent l’esprit et le contenu. «La volonté de poursuivre et d’intensifier les relations entre les deux institutions nous a amenés à donner un cadre formel à nos échanges», devait dire Mme Heni. Si l’intensité de ces échanges qui datent de 1998 a vu un nombre important de formations – la moitié des magistrats de l’institution algérienne ont été formés sur des thèmes choisis par la partie algérienne –, explique Mme Heni, c’est que pour son organisme, «le Conseil d’Etat français est une référence pour les juridictions suprêmes à travers le monde et constitue le garant de l’Etat de droit auquel aspirent plusieurs pays dont le mien». En écho, son homologue français, M. Sauvé, qui n’a pas tari d’éloges sur la qualité de ces relations, déclarera notamment : «Il est frappant qu’il soit plus facile d’échanger avec vous que, souvent, d’échanger ici sur le territoire français avec nos propres compatriotes.» Ainsi donc, aucune ombre ne plane sur les relations entre les deux Conseils. La convention de jumelage ne fera que donner un caractère formel et solennel entre deux institutions investies de fonctions contentieuses et consultatives. C’est d’ailleurs l’objet du premier article de cette convention, dans laquelle les deux parties conviennent «de renforcer leur coopération dans tout le champ de leurs attributions contentieuses et consultatives. Ces champs sont énumérés et concernent «l’échange d’informations et de documentation spécialisée, l’échange d’expériences dans le domaine du droit public et de la jurisprudence administrative, des visites d’information d’études et de perfectionnement, des stages destinés aux magistrats et fonctionnaires ainsi que l’organisation de séminaires, conférences et ateliers. Chaque année, au premier trimestre, stipule encore cette convention, un programme prévisionnel des activités sera arrêté d’un commun accord. Quant au bilan des actions réalisées, il fera l’objet d’une évaluation annuelle par un comité ad hoc. La présidente du Conseil d’Etat algérien, qui assure cette responsabilité depuis septembre 2004, est venue en France accompagnée d’une importante délégation, composée de Mohamed Bennaceur, commissaire d’Etat, Fouzia Rahmani, présidente de chambre au Conseil, Amara Zitouni, conseiller d’Etat chargé de la coopération, et Mohamed Ghemati, secrétaire général de cette même institution. De nombreuses visites sont au programme, dont celle du Département objets d’art du Musée du Louvres. Et le programme de cette visite en France est consacré en quasi-totalité à des séances de travail. Ainsi, la partie algérienne a assisté à un séminaire portant sur «l’injonction et l’astreinte et les pouvoirs du juge du contrat administratif ». La cour administrative d’appel de Paris recevra la délégation aujourd’hui. Les Algériens assisteront à la «présentation des procédures dématérialisées», autrement dit aux dispositifs d’échange de pièces par Internet. Et le président de la section Contentieux, M. Strin Bernard, s’entretiendra avec les membres de la délégation. Le point central de cette rencontre est sans aucun doute la participation de Mme Heni et des membres de sa délégation à l’assemblée générale du Conseil d’Etat qui examinait le projet de loi sur la «collecte des données sous forme anonyme et volontaire pour la mesure de la diversité», que lui a soumis le gouvernement pour «échanges et avis», autrement dit le problème très controversé, ici en France, des statistiques ethniques. Au déjeuner qui devait suivre, hier, la cérémonie de signature, la présence de Patrick Paoli, directeur Afrique du Nord Moyen- Orient du ministère des Affaires étrangères, et celle de notre ambassadeur en France devaient être l’occasion pour l’ambassadeur de poursuivre les discussions qu’il a eues ces derniers temps au ministère des Affaires étrangères avec Jacques Audibert, directeur des Affaires politiques et de sécurité, et avec Christian Masset, directeur général de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats, puis au Sénat avec Gérard Larcher, son président. Les deux parties ont repris langue de façon intense. Cette multiplication des rencontres par notre ambassadeur pourra-t-elle permettre, au-delà de prendre langue avec la partie française, d’avancer sur les questions qui
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