LA GAUCHE EN ALGERIE ??????
Le PST soutient la formidable mobilisation des travailleurs de la SNVI ex Sonacome. Il faut exiger un salaire décent. Il faut refuser la remise en cause de nos protections sociales. Le PST salue les travailleurs de la zone de Rouiba et de Reghaïa qui se sont joints à eux. Le PST dénonce la répression brutale et les tentatives d'intimidation qui ne pourront pas briser la détermination des travailleurs.
Salaire de base à 35 000 DA minimum ! 20 000 DA d'augmentation pour tous !
Le SNMG augmente un peu, de temps en temps, mais le couffin est de plus en plus vide. Le pouvoir d'achat de nos dinars ne cesse de dégringoler. L'Algérie a beaucoup de devises depuis quelques années, mais le dinar continue de baisser. En 15 ans sa valeur en Euro/franc a été divisée par 20. Résultat : le salaire minimum de 4000 DA au 1er janvier 1994 correspond à 5600 Francs soit 850 Euros. Les 15 000 DA de la tripartite ne font plus que 138 euros. Pourquoi ? Parce que les gouvernants libéraux voulaient attirer les investisseurs étrangers en leur proposant des travailleurs qui ne coûtent pas chers ! Tout le monde reconnaît que 30 000 DA par mois ne suffisent pas aux besoins d'une famille, mais la tripartite propose de payer les travailleurs à moitié prix avec un SNMG à 15 000 DA et la direction de l'UGTA est satisfaite. Inacceptable ! Il faut 35 000 DA minimum ! Il faut 20 000 DA d'augmentation pour tous ! Il faut abroger l'article 87 bis ! Car nos primes et nos indemnités sont en plus ! Il faut aussi indexer les salaires sur les prix ! Sinon le prix des lentilles et des oranges va annuler nos augmentations !
L'argent existe
Le peuple est témoin du gaspillage. Il a aussi vu les fortunes accumulées en quelques années ! Et les voleurs de milliards ne sont pas tous passés devant les tribunaux. Certes les entreprises ont encore des difficultés mais les travailleurs ne sont pas responsables de la gestion calamiteuse ni du bradage des produits du secteur public, vendus à moitié prix. Ces difficultés sont aussi dues à la concurrence déloyale de ces entreprises dispensées d'impôts et de charges comme Djezzy qui empoche et transfère chaque année plus de 5000 milliards de bénéfices et qui veut continuer à bénéficier de l'aide de l'Etat.
On veut construire l’économie du pays, il faut aider les entreprises publiques qui payent les impôts et les charges sociales. Il faut les aider aussi à rémunérer les compétences et les qualifications des travailleurs.
Ne touchez pas à nos protections sociales !
Bien sûr, les patrons doivent payer les allocations familiales, mais ils ne doivent pas les gérer. Sinon, c'est la fin des allocations. Sinon, il y aura des problèmes d'embauche pour les pères de famille. La contractualisation avec les mutuelles prépare la fin de la médecine gratuite. Quand on met fin à l'acquis de la retraite proportionnelle on avance vers l'allongement de la durée de cotisation.
Pour nous, la priorité est de bannir le travail non déclaré, le travail précaire, les salaires en dessous du SNMG. C’est la majorité des emplois actuels. Ce scandale menace l’ensemble du système de protection sociale qui risque de s’effondrer par manque de cotisants. Nos jeunes sont déjà, pour la plupart privés des acquis obtenus par un siècle de luttes ouvrières, privés du salaire minimum, privés de la retraite et de la sécurité sociale. Faudra t-il s’inscrire en masse comme indigents pour se soigner à l’hôpital.
Pour un syndicat de classe autonome démocratique et combatif !
Face aux dérives bureaucratiques, les travailleurs ont besoin d’un syndicat indépendant et démocratique. Notre syndicat ne peut être l’ami des gouvernants libéraux qui attaquent les acquis sociaux des masses. L’UGTA ne doit pas signer de pacte avec ceux qui ferment les usines textiles et privatisent les ports.
La SNVI et la zone de Rouiba mènent une lutte courageuse dans l’intérêt de tous les travailleurs ! Cette lutte mérite la solidarité et l’engagement de tous. Avec les grèves de Mittal El Hadjar et SNTF qui ont imposé de premières victoires, avec la lutte de Hassi Messaoud et Hassi Rmel, avec les enseignants, les médecins, avec les résistances des ports, du textile et de Sonatro avec les révoltes incessantes des jeunes privés d’emploi, le temps est à la mobilisation pour rétablir nos droits. Tous en lutte avec SNVI !
DN du PST. Alger, le 09 janvier 2010.
http://martine.valla.over-blog.com/article-la-gauche-en-algerie-45173235.html
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