ROUIBA ......

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LE IIIe CONGRÈS ORDINAIRE DU RND

El Watan

 Mercredi 25 juin 2008

LE IIIe CONGRÈS ORDINAIRE DU RND S’OUVRE AUJOUR’HUI
Simple formalité pour Ouyahia

C’est le congrès d’un parti au pouvoir qui s’ouvre aujourd’hui à El-Aurassi. Le 3e congrès ordinaire du Rassemblement national démocratique ne sera qu’une simple formalité pour un Ahmed Ouyahia fraîchement réhabilité à la tête de l’exécutif. Suite...

Pour Ahmed Ouyahia, tous les clignotants sont passés au vert

Le troisième congrès du rnd s’ouvre aujourd’hui à l’hôtel El Aurassi (Alger)

Pour Ahmed Ouyahia, tous les clignotants sont passés au vert

Le Rassemblement national démocratique (RND) entamera aujourd’hui les travaux de son troisième congrès. Ahmed Ouyahia, secrétaire général sortant, a exclu, dans ses déclarations la semaine dernière à la Chaîne II de la Radio nationale, « toute surprise » lors de cet « événement important dans la vie du parti ».



 

Mais sa nomination lundi à la tête du gouvernement, en succession à Abdelaziz Belkhadem, peut en être une. Du moins pour les quelque 180 000 militants de cette formation.

Cet événement de dernière minute ne fera que renforcer sa position de « leader incontournable » au sein de cette jeune formation de 11 ans. Tout porte à dire que sa réélection au poste de secrétaire général serait une simple formalité étant donné qu’il ne souffre d’aucune concurrence qui puisse le reléguer au second plan. Arrivée pour la première fois à la tête du RND à la faveur de la session extraordinaire du conseil national, tenue en janvier 1999, Ahmed Ouyahia, après avoir survécu difficilement à une période de turbulences (2001-2002), a su reprendre le dessus et se placer comme l’homme fort du parti.

C’est ainsi qu’il a été de nouveau élu à cette même fonction par le deuxième congrès du parti, en mai 2003. Pendant les cinq dernières années, M. Ouyahia a beaucoup investi dans l’amélioration de son assise, notamment en se faisant entourer par les cadres du parti qui lui sont les plus fidèles. D’ailleurs, il n’a eu aucune difficulté à faire taire le vent de contestation qui soufflait par-ci, par-là sur le parti. Aujourd’hui, plus que jamais, M. Ouyahia semble être sûr de lui et rassuré quant à ce congrès, dont les travaux prendront fin vendredi 27 juin, se déroulera comme il le voulait, sans turbulences ni incidents. Lors de sa dernière sortie médiatique, le 19 juin dernier, M. Ouyahia a indiqué que le RND, de par son expérience de plus d’une décennie, va traverser ce cap avec « succès ». Pour éviter qu’il y ait des mécontents, les organisateurs de ce rendez-vous ont élargi la concertation et le débat à une grande partie de militants.

M. Ouyahia a parlé de 78 000 militants qui ont pu « se réunir et s’exprimer ». Le parti a également tenu huit congrès régionaux qui ont vu la participation de 1200 militants et un congrès spécial pour les militants établis à l’étranger. Parmi les participants, 1400 congressistes ont été élus. Ces rencontres, comme l’a expliqué M. Ouyahia, ont été organisées dans le but de donner à tout le monde la possibilité de s’exprimer et de participer à l’élaboration du programme du congrès. Ainsi, parmi les décisions prises lors de ces rencontres, il y a la nécessité de renforcer davantage la place de la femme au sein des structures dirigeantes du parti. A la faveur de ces discussions, il a été décidé de consacrer 60 sièges au sein du futur conseil national aux femmes militantes. Cela représente 25% du nombre total de ses membres qui s’élève à 270. Cela alors qu’il y avait seulement 36 dans le conseil national issu du 2e congrès et 12 dans le premier. Au RND, on considère cela comme un « geste important » pour l’encouragement et l’épanouissement de la femme politicienne et « un pas en avant » pour son émergence sur la scène politique.

Autre nouveauté de ce congrès : la création d’un club de réflexion qui sera ouvert aux non-militants. La mission de ce club de réflexion est d’organiser des débats autour des questions nationales et internationales. Outre d’être sûr de la « bonne organisation » de ce congrès, M. Ouyahia exclut tout changement ou revirement de positions au sein du parti. « Il n’y aura pas de révolution dans les positions du RND », a-t-il précisé. Selon lui, les congressistes ont décidé d’élaborer « une résolution spéciale sur les questions économiques et sociales ». Ce qui est une « nouveauté » au sein de cette formation. Lors des précédents congrès, il y a une résolution sur le programme du parti et une autre sur le règlement intérieur et les statuts.

 

Par M. A. O.

Le discours d’Ahmed Ouyahia prononcé aujourd’hui à Alger

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Le discours d’Ahmed Ouyahia prononcé aujourd’hui à Alger

Ahmed Ouyahia, nouveau chef du gouvernement et secrétaire général du RND, a prononcé, mercredi 25 juin, un discours à l’occasion du 3ème congrès ordinaire de son parti qui s’est ouvert à Alger. El Watan (...)
 le 25/06/2008 15:31
Ouyahia : « La révision aura lieu »

La révision de la Constitution est maintenue. Ahmed Ouyahia en est sûr : « Elle aura lieu. » Invité de l’émission « Rencontre de jeudi », diffusée sur les ondes de la Radio algérienne, le secrétaire général du RND vient par là appuyer les propos de Abdelaziz Belkhadem, chef du gouvernement, qui a affirmé dans un entretien paru mercredi dernier dans le journal français Le Monde que la révision de la loi fondamentale du pays verra le jour dans les mois à venir.

Edition du 21 juin 2008

M. Ouyahia ne s’aventure cependant pas à avancer une date pour cette « opération » qui risque d’être démentie par la suite. « La date de cette révision dépend du président de la République, seul habilité à le faire », se contente-t-il de dire. Pour le numéro un du RND, il n’y pas eu de retard dans la révision puisqu’elle n’a jamais été programmée de manière officielle.

« Je vous ai dit en 2006 qu’on ne pourra parler de cette révision qu’en 2008 », lance-t-il à l’adresse de la presse, ajoutant que les amendements passeraient par le Parlement.M. Ouyahia ne trouve aucun inconvénient que cette révision supprime la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux. Il dit être un partisan de la continuité, car convaincu que le pays a besoin de stabilité. « En Corée du Sud, deux hommes ont gouverné pendant 35 ans », fait-il remarquer, réitérant son soutien à un troisième mandat pour le président Bouteflika.

M. Ouyahia regrette qu’il y ait « beaucoup de spéculations » sur ce sujet : « On a perdu beaucoup de temps dans la spéculation au lieu d’aller s’occuper de nos problèmes. » Il rappelle au passage la « frénésie » spéculative qui a suivi son départ du gouvernement en 2006. « On a parlé beaucoup d’un conflit entre moi et le Président », précise-t-il. Il estime que c’est pour cela que certains sont surpris que ce même Président le désigne pour le représenter dans des rencontres internationales de haut niveau.

Sur un autre registre, celui du remaniement gouvernemental dont on parle, M. Ouyahia a indiqué que « cela arrivera un jour », estimant tout de même que le plus important n’est pas d’attendre ce remaniement, mais de travailler davantage. S’il a félicité le gouvernement sur certains dossiers, M. Ouyahia ne s’est pas empêché de relever des manquements, notamment en matière de politique d’aide aux éleveurs de bétail, mais surtout en matière de facilitation de l’investissement.

« Plus d’efforts devraient être consentis, défend-il, pour faciliter et encourager l’investissement. Notre pays est en jachère. » Il estime également, en parlant de l’école et de l’enseignement supérieur, qu’il aurait été plus judicieux si l’argent consacré pour le programme Ousratic (un ordinateur par foyer) avait été mobilisé pour équiper toutes les écoles et les facultés d’ordinateurs pour élèves et étudiants.

« Pas de révolutionau sein du RND »

Revenant sur le troisième congrès du parti, qui se tiendra du 25 au 27 du mois courant, M. Ouyahia affirme qu’il n’y aura pas de surprises. « Le congrès, dit-il, est un événement important dans la vie du parti et la résolution politique qui en émanera sera sans surprise ». Rassurant que tout est fin prêt, l’ex-chef du gouvernement indique qu’« il n’y aura pas de révolution dans les positions du RND » après ce congrès.

D’après lui, le RND a acquis une expérience qui lui a permis de préparer ce troisième congrès avec sagesse et sans incident, et ce, grâce notamment à l’implication de tous les militants par le biais d’un questionnaire. « Parmi les 180 000 militants du parti, souligne-t-il, 78 000 ont pu se réunir et s’exprimer. » Environ 1200 militants ont pris part aux huit congrès régionaux et quelque 1400 congressistes ont été élus. Il parle cependant de deux petites nouveautés, à savoir l’élaboration d’une résolution spéciale sur les questions économiques et sociales et la création de clubs de réflexion qui seront ouverts même à ceux qui ne sont pas militants du parti.

M. Ouyahia semble ainsi être confiant quant à sa reconduction à la tête du parti en l’absence surtout d’un conquérant. La place de la femme, indique-t-il, sera renforcée au sein du conseil national à la faveur de ce congrès. Ainsi, selon lui, 60 femmes vont y siéger, soit 25% du nombre total de ses membres, rappelant qu’elles étaient 36 dans le conseil issu du deuxième congrès et 12 dans le premier. M. Ouyahia maintient sa position par rapport à l’augmentation des salaires de la Fonction publique. « Même si aujourd’hui les réserves de change sont d’environ 120 milliards de dollars, augmenter les salaires avec un taux de croissance qui ne suit pas risque de poser des problèmes à l’avenir », avertit-il encore, soulignant que le budget de fonctionnement de l’Etat dépasse actuellement 2000 milliards de dinars.

« Si à l’avenir le prix du pétrole baisse, on sera alors confronté à la problématique du payement des salaires des travailleurs », ajoute-t-il. Lorsqu’il était chef du gouvernement en 2006, M. Ouyahia, faut-il le rappeler, a qualifié la revendication des fonctionnaires portant sur les salaires d’injustifiée, arguant que la croissance est tirée plutôt par les exportations en hydrocarbures qui dépendent d’un marché boursier volatil et instable. M. Ouyahia invite ainsi les Algériens à investir dans le travail créateur de richesse.

Le SG du RND a également abordé la question du sort des groupes d’autodéfense et de la police communale. Pour lui, il ne faut pas leur faire un statut, mais plutôt les prendre en charge et assurer leur insertion dans les corps de sécurité. En ce qui concerne l’évangélisation en l’Algérie, M. Ouyahia a défendu la politique du gouvernement, précisant que « l’âme d’un peuple se protège » et qu’« il n’est pas permis de faire du prosélytisme en exploitant la pauvreté ». Il a souligné dans ce sillage que la pratique du culte en Algérie est régie par la loi et doit se faire dans la transparence et non dans des hangars et des sous-sols.



 

Par Mokrane Ait Ouarabi



25/06/2008
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