JEUDI 24 JUIN

                          L'Italie est groggy

Coup de tonnerre sur le Mondial, avec l'élimination de l'Italie, tenant du titre, dès le premier tour. Battue par la Slovaquie lors d'une partie à la fin de match épique (3-2), la Squadra Azzurra finit même dernière du groupe F, à l'image de la performance de leurs anciens challengers français.

A côté de leurs crampons en première période, les Italiens ne se procurent pas la moindre occasion. Plus entreprenants, les Slovaques prennent même l'avantage par Vittek, sur une relance hasardeuse de De Rossi (1-0, 25e). Incapable de réagir, la formation de Lippi concède une nouvelle occasion avant le repos, sur une belle volée de Kucka (45e).

Remodelée au retour des vestiaires avec les entrées de Maggio et Quagliarella, l'Italie n'en est pas moins brouillonne. Di Natale, parfaitement servi par Maggio, vendange une belle occasion avant l'heure de jeu (56e). La Slovaquie accuse le coup physiquement et doit son salut à Skrtel, qui sauve sur sa ligne une frappe de Quagliarella (67e). Mais sur une passe d'Hamsik, l'intenable Vittek devance Chiellini et trompe Marchetti pour mettre l'Italie K.O. debout (2-0, 74e). On pense la Squadra au fond du gouffre mais Di Natale, en embuscade, suit bien une frappe de Quagliarella repoussée par Mucha (2-1, 81e).

La fin de match est folle. Alors que les Italiens font le forcing pour inscrire le but de la qualification, Kopunek profite d'une touche anodine pour lober Marchetti sorti à son encontre (3-1, 89e). Dans la foulée, l'Italie ne renonce pas et Quagliarella inscrit le plus beau but de ce Mondial d'un amour de ballon piqué à l'entrée de la surface (3-2, 92e). Pepe a la balle de l'égalisation dans les derniers instants, mais dévisse son tir de près (94e).

L'Italie est éliminée et subit le même contrecoup que la France en 2002, après avoir été championne du monde 4 ans plus tôt, au profit de la Slovaquie, qui finit seconde de ce groupe F. Place à la reconstruction pour la Squadra Azzurra désormais...

                       Un match vraiment nul

La Nouvelle-Zélande et le Paraguay se sont quittés sur un match nul (0-0), jeudi, lors de la 3e journée de la poule F. Un résultat qui permet au Paraguay de se qualifier pour les huitièmes de finale.

Pour ce qui est de la première période, rien à retenir. Les deux équipes n'ont en effet rien proposé, le Paraguay car ils étaient déjà qualifiés, la Nouvelle-Zélande en raison de son déficit technique. Difficile donc de retenir quelque chose, hormis peut-être une ou deux frappes des Sud-Américains, ici et là.

La seconde période n'est pas beaucoup plus passionnante. Pourtant, la Nouvelle-Zélande est à un seul but de la qualification. Mais les All Whites, en noir cet après-midi, ne montreront jamais les ressources nécessaires pour aller inquiéter la défense paraguayenne. Du côté du Paraguay, qui a géré la rencontre en père peinard, seules deux occasions sont à se mettre sous la dent (63e, 77e).

                               Huit ans après...

En se laissant dominer volontairement, le Japon a adopté la tactique parfaite pour venir à bout d'un Danemark fatigué (3-1) et se qualifier ainsi pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde, et ce pour la deuxième fois de son histoire après 2002.

Matsui ouvre les hostilités devant Sörensen (13e), suivi dans la foulée par Tomasson qui manque de précision (14e). Honda met lui tout le monde d'accord d'une superbe frappe lointaine et flottante du pied gauche sur coup franc (0-1, 17e), imité peu après par Endo qui choisit lui l'enroulé du pied droit non moins efficace (0-2, 30e).

Sörensen est à deux doigts de se trouer sur un ballon aérien quelques minutes après la reprise, sauvé par son montant (49e). Kahlenberg (51e) puis Tomasson (52e) manquent ensuite le coche, surpris à quelques mètres du but de Kawashima.

Malgré des opportunités de J. Poulsen (59e), Eriksen (68e), Tomasson encore (70e) ou Larsen sur la barre (79e), il faut attendre un penalty ô combien généreux pour voir le Danemark réduire la marque grâce à Tomasson en deux temps (1-2, 81e). En contre, Okazaki achève finalement le calvaire des Danois grâce à un excellent service de Honda (1-3, 87e).

Deuxième avec six points, le Japon affrontera donc le Paraguay mardi en huitième de finale et a clairement des armes à faire valoir, sa fraîcheur en premier lieu. Trop lents et surtout rapidement découragés offensivement, les Danois terminent troisièmes avec trois points

                          La Hollande 3 sur 3

Alors que les dés étaient déjà jetés entre des Camerounais premiers éliminés de la compétition et des Hollandais en tête de ce groupe E, et qualifiés avant même cette soirée, ce sont finalement les Pays-Bas qui réalisent le carton plein lors de cette phase de poule, en l'emportant 2-1.

Les premières minutes sont parfaitement équilibrées au Green Point Stadium du Cap. Les deux formations font valoir leur technique et laissent présager une très belle rencontre. Et si l'envie est bel et bien là, du côté des Lions Indomptables, le réalisme demeure néerlandais. Après trois chaudes alertes sur son but (19e, 23e, 25e), Souleymanou cède au terme d'un génial jeu en triangle des Oranje conclu par Van Persie (1-0, 37e).

Les hommes de Paul Le Guen reviennent des vestiaires avec la ferme volonté de sauver l'honneur. Une mission qu'accomplit provisoirement Eto'o, auteur d'un penalty égalisateur peu après l'heure de jeu (1-1, 65e). Mais l'envie ne fait pas tout, et face à la technique néerlandaise, chaque erreur se paie comptant. Entré en jeu à la 72e minute, Robben, pour ses grands débuts dans le tournoi, réalise un petit festival avant d'envoyer sa frappe sur le poteau. Huntelaar a suivi et offre un troisième succès de rang aux Pays-Bas (2-1, 84e).

Le Cameroun est donc la seule nation africaine à n'avoir marqué aucun point dans cette Coupe du Monde. Les Pays-Bas terminent premiers de ce groupe E (9 points) et affronteront la Slovaquie en 8e de finale.