Pause-Café : Pause-Café Barakat !
Quand mon médecin traitant refuse de se faire vacciner contre la grippe porcine, j’ai subitement des doutes… Et mon esprit se trouble davantage lorsque j’apprends qu’un chef de service à l’hôpital de Sétif est décédé quelques heures après avoir été vacciné ! Mais, me diriez-vous, le Dr Barkat, ministre de notre santé (et pas de celle de ses chefs et de ses collègues qui se soignent en Suisse et en France), s’est fait également vacciner et il n’a rien. Mais lui, c’est un cas particulier : il ne peut rien lui arriver ; là où il passe, ce sont plutôt les autres qui casquent. Ministre de l’Agriculture, il a vu se succéder les sécheresses les plus dures de ce siècle et il a suffi qu’il quitte ce poste pour que la pluie et les belles récoltes reviennent. A peine est-il installé au ministère de la Santé que cette sale grippe porcine pointe du nez. Pourvu qu’il ne soit pas nommé ministre de la Défense nationale parce que, et avec tous les tracas que nous avons, une guerre serait de trop ! Allez quand même, on va conclure par une bonne note : au ministère de l’Education, occupé en permanence par un ouragan force 6, il ferait peut-être mieux… farahmaamar@ymail.com
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Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/04/article.php?sid=93693&cid=37
Actualités : PRATICIENS DE LA SANTÉ PUBLIQUE Le mouvement de grève s’élargit
Les hôpitaux du pays risquent d’être paralysés à partir aujourd’hui. Outre le mouvement de débrayage ouvert des médecins spécialistes et généralistes des établissements publics de santé de proximité (EPSP) et des établissements publics hospitaliers (EPH), les citoyens se retrouvent, encore une fois, pris au piège d’une grève illimitée des praticiens spécialistes de la santé publique. Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a, ainsi, décidé de rejoindre le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) dans leur grève ouverte, entamée depuis le 21 décembre dernier. Toutefois, un service minimum sera assuré par les médecins spécialistes, ainsi qu’une prise en charge des cas liés à la grippe porcine. Le SNPSSP estime que la grève demeure le seul moyen de faire entendre ses revendications légitimes. «A travers cette grève, nous voulons dénoncer nos conditions socioprofessionnelles actuelles», souligne Mohamed Youcefi, président du SNPSSP. Il assure que le secteur de la santé publique subit une «véritable casse et une mise à mort». Et de constater, qu’apparemment, le secteur de la santé publique ne fait pas partie des priorités des pouvoirs publics. «Des accords ont été conclus entre les syndicats et le ministère de la Santé et ont été rejetés par la Fonction publique», précise-t-il, avant de condamner l’exclusion du partenaire social pour la prise des décisions. Et de citer l’élaboration du statut particulier où les différentes propositions des syndicats n’ont pas été prises en considération. «Le statut particulier de la Santé publique promulgué est plein d’anomalies. Il a été complètement charcuté par la Fonction publique et ne peut être appliqué», dira Mohamed Youcefi. Il demande, ainsi, à ce qu’il soit annulé ou bien amendé et élaboré sur la base du projet établi conjointement avec le ministère de la Santé et les syndicats. Quant au régime indemnitaire, il insiste sur l’installation d’une commission mixte, avec la tutelle, pour son élaboration. Le SNPSSP appelle, également, à l’octroi d’un quota national de logements pour les médecins spécialistes et la régularisation administrative de ceux déjà occupés. «Il existe une loi, de 2006, qui permet la régularisation de ces logements. D’autres secteurs ont été touchés par cette opération mais pas le nôtre.» Une altitude qu’il a qualifiée de discriminatoire dans la Fonction publique. Par ailleurs, le président du SNPSSP a souligné que son organisation syndicale a été appelée, hier, à prendre part à une réunion de conciliation où devaient prendre part, comme le stipule la réglementation, le SG du ministère de la Santé, un représentant de l’Inspection du travail et un autre de la Fonction publique, ainsi que le syndicat concerné. Une rencontre à laquelle «nous avons refusé de prendre part, car les représentants de l’Inspection du travail et de la Fonction publique étaient absents». Rym Nasri
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Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/04/article.php?sid=93660&cid=2
Actualités : CHERTÉ DE LA VIE, AUGMENTATION SALARIALE INSIGNIFIANTE, REMISE EN CAUSE DU SYSTÈME DES RETRAITES… Coup de tonnerre à la SNVI de Rouiba !
Décidément, l’année sociale commence plutôt mal en Algérie. Des milliers de travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, ex-Sonacome), implantée au niveau de la zone industrielle de Rouiba, le font savoir. Les travailleurs de toutes les unités (DVI, Fonderie, Carrosserie…) sont en grève depuis hier et jurent qu’ils ne reprendront pas le travail sans qu’il y ait de réponse officielle à leurs doléances. Les grévistes, plus de 5 000 selon nos estimations, qui ont entamé un arrêt de travail sans l’assentiment de l’UGTA, dénoncent le contenu social de l’accord de la dernière tripartite (gouvernement, patronat et UGTA), notamment la remise en cause du système des retraites en cours et de l’augmentation salariale, jugée dérisoire par rapport à l’augmentation faramineuse du coût de la vie. Les protestataires envisageaient même d’organiser un rassemblement à Alger. Ils se sont contentés d’une marche, suivie d’un rassemblement à l’intérieur du Complexe de véhicules industriels. «Entre nous, un gouvernement, un patronat et un syndicat qui sortent tous très satisfaits d’une réunion, c’est louche ! C’est évident, chacun défend ses intérêts. Nous (les travailleurs ndrl) sommes finalement les dindons de la farce», lancera un protestataire, dès notre entrée dans cet immense complexe. Alors qu’on discutait avec un responsable de la SNVI de l’objet de notre visite, la tension monta soudainement d’un cran. «On veut parler aux journalistes !», scandaient des centaines de travailleurs aux responsables, qui ont vainement tenté d’obstruer notre mission. La foule, visiblement très en colère, n’a pas manqué de le faire savoir. «Nos revendications sont connues. Nous dénonçons la remise en cause du système de départ à la retraite. Comment des gens occupant des postes d’une grande pénibilité peuvent-ils résister plus de 25 ans sans y laisser leur santé ? Imaginez des agents qui travaillent dans les forges, dans des ateliers de polyester, en qualité de soudeur… Des postes de travail où un être humain ne peut pas rester plus de 27 ans. Et on nous demande d’y travailler pendant 40 ans ? C’est inhumain !» «Les pouvoirs publics se plaignent du grand nombre de chômeurs mais empêchent la libération des postes de travail au profit de notre jeunesse, qui aime son pays.» Tout le monde voulait parler et rappeler la précarité que subissent les travailleurs. C’est Mouloud qui l’expliquera : «Nous sommes sortis pour faire part de nos doléances en dépit de ce que fait l’UGTA pour nous en empêcher. Comme on vous l’a expliqué, nous sommes contre la décision du rallongement de la période de cotisation et de l’âge de départ à la retraite, nous dénonçons la cherté de la vie et cette augmentation salariale. La dernière augmentation du SNMG ne nous touche pas. Cette valorisation n’a été consentie que pour une infime partie des fonctionnaires des communes. Même si cela nous concernait, cette augmentation serait vite absorbée par l’augmentation faramineuse des prix des produits alimentaires. Le gouvernement a consenti l’équivalent de 2 000 DA d’augmentation sur le salaire, mais la majoration des prix ampute nos fiches de paie de 6 000 DA.» Et une autre voix de s'élever : «De plus, nous payons plus d’impôts que les commerçants. C’est aberrant ! Nous ne pouvons plus vivre décemment avec nos salaires actuels ! Comment ose-t-on demander à un homme qui ne mange chaque jour qu’un plat d’épinards de travailler pendant 40 ans devant un haut fourneau ?!» Nous quittons la SNVI sous une bonne escorte d’agents de sécurité, qui ont visiblement reçu des consignes, mais qu’ils ne pouvaient appliquer devant des centaines de travailleurs. Mais combien de temps cachera-t-on cette colère contre la pauvreté ? Abachi L.
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Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/01/04/article.php?sid=93659&cid=2 |
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