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Placé sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi-M’hamed, l’ex-directeur de la Division des nouveaux projets de l’ANA est inculpé dans le cadre du scandale de l’autoroute Est-Ouest. Mohamed Kheladi a facilité le règlement de situations pour des montants de plusieurs centaines de milliards de centimes. Sa famille a bénéficié d’importants avantages de la part des groupements asiatiques chargés de la réalisation du projet autoroutier. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - La liste des inculpés dans le scandale de l’autoroute Est-Ouest ne cesse de s’allonger. Depuis le 1er mars, Mohamed Kheladi est la huitième personne à avoir été placée sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi-M’hamed. L’ex-directeur de la Division des nouveaux projets de l’Agence nationale des autoroutes (ANA) a rejoint, entre autres, le biznessman algéro-luxembourgeois Chani Mejdoub, le secrétaire général du ministère des Travaux publics Mohamed Bouchama, le directeur de la planification Salim Rachid Hamdane ainsi que les frères Bouzenacha, deux «cambistes » de Hydra. Ces individus sont poursuivis pour les chefs d’accusation suivants : association de malfaiteurs, malversation, violation de la réglementation relative au code des marchés publics, corruption, blanchiment d’argent, abus d’autorité et acceptation de présents. Selon une source proche du dossier, Mohamed Kheladi aurait joué «un rôle pivot» dans ce scandale. «Le responsable de la Division des nouveaux projets a bénéficié d’une délégation de signature au nom de l’ANA. Dans un premier temps, cette mesure avait été prise par la direction de l’Agenec. Néanmoins, cette procédure a été accordée par le ministre des Travaux publics sur demande de la Commission nationale des marchés. Mais il semble que Kheladi ait abusé de ce pouvoir pour faciliter certaines opérations financières. L’une d’elle portait sur le paiement d’une situation de 200 milliards de centimes dans le cadre d’un avenant au projet autoroutier », indique notre source. Témoignage accablant Le témoignage de l’actuel directeur de l’Agence nationale des autoroutes serait accablant à plus d’un titre. Entendu par les enquêteurs, ce dernier aurait déclaré avoir adressé de multiples rappels à l’ordre au responsable de la Division des nouveaux projets. En vain. Mohamed Kheladi ayant continué à enfreindre les textes régissant le règlement des situations financières et les opérations de recrutement. «La direction de l’Agence nationale des autoroutes n’avait quasiment aucun pouvoir sur ce responsable. Mais la situation a fini par prendre des proportions alarmantes. A tel point que le directeur de l’agence a dû geler le compte bancaire de la Division ouvert auprès du CPA après découverte de chèques sans provision signés par Kheladi», précise notre source. Pire, Mohamed Kheladi n’aurait cessé de signer des documents après l’annulation de la délégation de signature. Perquisition Mohamed Kheladi et les membres de sa famille auraient bénéficié de nombreux avantages de la part des groupements chargés de la réalisation du projet d’autoroute Est-Ouest. Une situation dévoilée au grand jour lors de la perquisition qui s’est déroulée le 1er mars au sein de sa résidence en présence du concerné. Propriétaire d’une demeure à Aïn-Taya, la famille Kheladi avait cependant emménagé dans une luxueuse villa avec piscine située à l’extension Saïd Hamdine, un quartier résidentiel de Hydra. La villa, propriété du maire de Hydra, avait été louée par le groupement chinois CITIC-CRC. «Sur place, les enquêteurs ont trouvé une demeure richement meublée et équipée. Tout avait été payé par les consortiums asiatiques. Dans le coffre-fort personnel de Kheladi, ils découvriront 800 millions de centimes, un millier d’euros, des téléphones portables, des carnets de bons d’essence ainsi que des bijoux». Mohamed Kheladi aurait expliqué que cette forte somme d’argent provenait des économies de l’ensemble des membres de sa famille. Le directeur de la Division des nouveaux projets ira jusqu’à déclarer que son fils — étudiant en quatrième année de médecine — participait activement au budget familial en revendant des téléphones portables, des véhicules et mêmes des biens immobiliers. Privilèges et avantages Les 800 millions de centimes devaient compléter une opération d’achat d’un appartement situé dans la Résidence des beaux-arts au Télémly. Appartement mis au nom de madame Kheladi. Le coffre-fort contenait également des documents aussi surprenants qu’accablants. «Les enquêteurs ont trouvé deux prises en charge médicale à l’hôpital américain de Neuilly, à Paris, aux noms de l’épouse et du fils de Mohamed Kheladi. Ces prises en charge ont été offertes par la direction de la société japonaise Kajima qui est membre du groupement Cojaal. A cela s’ajoutent une décision d’attribution d’un logement à la cité des 148 logements à Aïn-Benian au nom de Mohamed Kheladi, des billets d’avion Alger- Tokyo ainsi qu’une facture d’achat d’une Peugeot 207 au profit de la fille Kheladi», souligne notre source. Le groupement chinois CITIC-CRC a grandement participé au train de vie luxueux de la famille Kheladi puisqu’il a mis à sa disposition un Toyota Prado dont la valeur dépasse les 500 millions de centimes. Il semble, toutefois, que ces pratiques se soient institutionnalisées dans le secteur que gère Amar Ghoul. Plusieurs cadres de l’Agence nationale des autoroutes et du département des Travaux publics logeraient actuellement dans de riches demeures louées par les groupements CITIC-CRC et Cojaal. La logique de la «prise en charge» est également valable pour les véhicules, les frais de téléphone et… les repas ! Certaines informations font même état de la location par un des consortiums du siège qui abrite la Division des nouveaux projets à Dély-Ibrahim. Les investigations qui se poursuivent devraient mettre à jour des éléments encore plus compromettants pour l’ensemble des individus impliqués dans le scandale de l’autoroute Est- Ouest. Et la liste des prévenus serait encore ouverte. T. H.
Benbouzid a mis à exécution ses menaces : les enseignants affiliés au Cnapest ont reçu, hier, des mises en demeure les sommant de reprendre le travail. Les assemblées générales se sont tenues hier dans les lycées sous la menace. Le ministre de l’Education fait un passage en force et bafoue le droit à la grève, soulevant un tollé chez les syndicats autonomes. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après l’appel de l’Unpef lancé samedi soir, une tendance à la reprise a été constatée hier au niveau des trois paliers de l’éducation. Au niveau du secondaire, les lycées où est fortement représenté le Cnapest étaient toujours paralysés hier en attendant la décision du conseil national qui décidera aujourd’hui de la reprise ou pas des cours. Les enseignants, qui devaient se réunir hier en assemblées générales au niveau des lycées, ont été menacés de radiation par les directeurs des établissements qui leur ont notifiés des mises en demeure dans lesquelles ils les somment de geler la grève. Les enseignants grévistes ont refusé d’accuser réception de ce document. Du côté du Cnapest, on affirme vouloir garder une sérénité à toute épreuve. Le responsable de la communication explique que son syndicat œuvre dans le respect total des lois régissant les relations de travail et ne pas être hors la loi. Le forcing de Benbouzid Ce n’est certainement pas un avis que partage le ministre de l’Education. Il vient d’actionner la machine répressive contre les grévistes en les menaçant de radiation, et ce, en violation de la loi qui protège les grévistes et qui reconnaît le droit à la grève. Mais ce n’est pas tout puisque le ministre de l’Education au nom de «l’intérêt suprême» des élèves vient de violer un des principes sur lesquels il s’est montré si intransigeant par le passé. En annonçant qu’il compte recruter 50 000 enseignants, il viole un principe que lui-même avait sacralisé en affirmant qu’aucun recrutement ne pouvait se faire sans concours. Il avait tenu ce discours aux contractuels qui avaient ému l’opinion publique qui pour exiger leur titularisation avaient fait une grève de la faim pendant plusieurs semaines. Au nom de quelle logique son département annonce-t-il qu’il peut remplacer les grévistes par des recrutements sans concours ? Les syndicats autonomes ont leur propre lecture : ils y voient une fois de plus des velléités liberticides. Les syndicalistes suspectent Bnebouzid de vouloir se saisir de cette occasion pour casser les syndicats automnes. Il semblerait même qu’une réflexion serait en cours au niveau du gouvernement afin de retirer les agréments aux syndicats autonomes jugés «perturbateurs». Le Satef propose une plainte collective auprès de l’OIT Des desseins qui n’ont pas échappé aux syndicats autonomes qui réagissent aux atteintes aux libertés syndicales. Le Snapest a été le premier à réaffirmer son soutien aux syndicats grévistes en dépit de sa décision de geler le mouvement de grève qu’il avait entamé. Idem pour le Satef qui dans un communiqué rendu public ne cache pas son inquiétude face aux attaques contre les libertés syndicales. Il y dénonce «avec vigueur la campagne féroce et l’offensive guerrière menée par le ministère de l’Education en concert avec une noria d’organisations saisonnières fantoches contre des travailleurs qui ont osé exercer leur droit légitime à faire grève». Il propose de faire face à l’offensive de Benbouzid en renforçant l’entraide intersyndicale. Le Satef fait une proposition concrète en annonçant l’éventualité d’un dépôt de plainte au niveau de l’OIT pour, dit-il, «mettre le gouvernement devant ses responsabilités et devant son devoir de respect des conventions qu’il a pourtant ratifiées». De son côté, le CLA «dénonce l’instrumentalisation de la justice par l’utilisation du référée comme épée de Damoclès. Les pouvoirs publics dévoilent leur vrai visage et confirment les limites du légalisme ». Tout comme le Satef, il croit que seule l’unité d’action commune sera une réponse adéquate aux multiples atteintes. N. I.
Sports
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