LUNDI 09 JANVIER,
**** --***-- Le LUNDI 09 JANVIER, 09e jour de l'année 2012 et 14é jour du mois de SAFAR . 1433 --***-- ** -- *
Après deux ans de tractationsL’Etat majoritaire dans Djezzyle 09.01.12 | 01h00 L’Etat algérien va prendre la majorité du capital (51%) de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy (OTA). Cette information a été rendue publique, hier, par Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, lors d’une visite à El Tarf. C’est la première fois qu’un membre du gouvernement fait cette annonce. Questionné à plusieurs reprises sur cette affaire, Karim Djoudi, ministre des Finances, est resté souvent dans le vague ou, au mieux, a distillé des informations au compte-gouttes, arguant que «l’affaire Djezzy n’est pas un dossier simple. Si elle l’était, les choses seraient terminées depuis longtemps». L’acquisition par l’Algérie d’OTA, filiale de l’opérateur égyptien OTH, rachetée par le russe Vimpelcom, sera conclue après la signature, «probablement avant la fin de l’année», d’un accord de confidentialité entre les deux parties avant qu’un protocole d’intention ne soit signé plus tard, a-t-il affirmé aux journalistes en marge d’une séance plénière de l’APN, le 1er décembre 2011. M. Djoudi avait précisé que cet accord, exigé par l’Algérie, allait permettre l’ouverture du data room contenant les informations, même les plus secrètes, d’OTA et concernera «les informations relatives à la gestion et au fonctionnement de Djezzy». «L’Etat algérien va prendre la majorité du capital (51%) de l’opérateur de téléphonie Djezzy. Un accord a été passé dans ce sens conformément à la loi de finances», a expliqué le ministre des PTIC. Mais le feuilleton est-il pour autant terminé ? Pas tout à fait puisque le prix n’a pas encore été fixé. Le géant russe a fixé à 7,8 milliards de dollars le prix de vente de Djezzy. Un prix jugé trop élevé, puisque l’évaluation réelle de la filiale est fixée par des experts entre 3 à 4 milliards de dollars. En optant pour un rachat de 51% de l’opérateur Djezzy, le gouvernement semble vouloir mettre fin à une crise qui dure depuis plus de deux ans. Les patrons de Vimpelcom, nouveaux propriétaires de Djezzy, ont dû faire plusieurs déplacements à Alger pour tenter de débloquer une situation qui devenait intenable et difficile à résoudre. En fin de compte, les Algériens ont convenu de se contenter des 51% du capital et de confier la gestion de l’entreprise aux Russes. Vimpelcom a fait savoir à plusieurs reprises qu’il était favorable à une telle option. Les Algériens avaient systématiquement refusé de recevoir Naguib Sawiris, ex-propriétaire d’OTA. Ce dossier a connu plusieurs rebondissements. La Banque d’Algérie, en tant que partie civile dans l’affaire l’opposant à la filière algérienne du groupe égyptien OTH, avait réclamé un dédommagement de 193 millions de dollars. Selon l’agence Reuters, citant une source officielle algérienne, la Banque d’Algérie avait demandé cette compensation à Djezzy pour avoir violé les règles de transfert de devises. Pour Omar Berkouk, expert financier, la gestion de la «reprise» de Djezzy et son développement «sont une question de stratégie industrielle à laquelle le gouvernement algérien doit préalablement apporter une réponse avant d’en fixer le prix !» Un retour au semi-monopole public dans les télécoms, avec Mobilis et… Djezzy «sera dommageable au consommateur algérien et un très mauvais signal en matière d’ouverture économique. Cette option témoignerait d’un retour à l’économie des années 1970», avait-il déclaré à maghrebemergent.com, un site spécialisé dans l’information économique. En optant pour cette issue, l’Etat veut vraisemblablement réduire l’impact du transfert de dividendes sur la balance des paiements et ne modifie pas l’opérateur de la société, évitant ainsi une rupture de gestion. Cette affaire devait aussi être réglée pour permettre de lancer la 3G en Algérie et mettre les trois opérateurs sur un même pied d’égalité. Djezzy reste, en dépit de la zone de turbulences qu’il a passée, leader du marché. Signalons que le marché est caractérisé par une concurrence serrée entre Djezzy, l’opérateur qui a démocratisé le mobile, Mobilis qui a une base de client post-payé importante et Nedjma qui base son développement sur le multimédia. Kamel BenelkadiVincent Legouic : «L’entreprise n’est pas en situation de dépôt de bilan»le 09.01.12 | 01h00 Depuis hier, ArcelorMittal Annaba est officiellement en cessation de paiement. Une délégation composée du directeur général d’ArcelorMittal Annaba, Vincent Legouic, son directeur financier, le chargé du contentieux et son avocat ont été reçus, hier, par Bouziane Ahmed, le président du tribunal d’El Hadjar chargé de la section commerciale. Lors d’une séance qui a duré plus d’une heure, les responsables du complexe sidérurgique ont déclaré au magistrat la situation de cessation de paiement à laquelle fait face leur entreprise suite à une obligation contractuel de remboursement à la banque française Société Générale d’un crédit de 120 millions de dollars arrivé à terme le 3 janvier 2012. Face à cette situation, M. Legouic a démenti l’information faisant état de la faillite de son usine de crainte que ces rumeurs affectent les Bourses. «Contrairement à ce qui a été annoncé dans les journaux ces derniers jours, ArcelorMittal Annaba n’est pas en situation de dépôt de bilan. Le groupe ArcelorMittal travaille avec ses partenaires pour mettre en place les garanties nécessaires de façon à résoudre dans les meilleurs délais le problème de financement de la société et assurer le retour rapide à un fonctionnement normal. En attendant, les opérations se poursuivent normalement et aucun impact immédiat n’est attendu sur l’activité», a-t-il précisé. A vrai dire, le partenaire étranger a eu recours à la maison-mère à l’effet de lui dégager d’autres garanties exigées par la BEA afin de contracter un crédit de 270 millions de dollars. Une information qu’a confirmée, jeudi dernier, Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement. Tout en soulignant l’évolution positive de la position d’ArcelorMittal Annaba qui a fini par offrir des garanties, le ministre a assuré que «la banque a déjà accordé à ce partenaire 5 milliards de dinars, dont 1,5 milliard libéré mercredi, sur une demande globale de 14 milliards de dinars», expliquant que «pour ce premier prêt, la banque a obtenu comme garantie un nantissement sur les équipements, mais elle attendait d’autres garanties pour libérer les 9 milliards restants. C’est un crédit relais que l’entreprise avait eu auprès d’une autre banque». Pour ce faire, la filiale algérienne du groupe ArcelorMittal a fait appel à sa maison-mère, au Luxembourg, pour l’assister dans la mobilisation d’autres garanties et conclure un accord avec la BEA. Cette dernière a également réagi hier. Dans une déclaration à l’APS, le PDG de la BEA, Mohamed Loukal, a accusé le groupe ArcelorMittal, le partenaire de l’Algérie dans le complexe sidérurgique d’El Hadjar (Annaba), de vouloir faire endosser à sa banque ses propres contraintes financières. Gaidi Mohamed FaouziCorps communs de l’éducationGrève de 7 jours à partir d’aujourd’huile 09.01.12 | 01h00 Alors que leur grève de 7 jours débutera aujourd’hui, les corps communs affiliés au Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) promettent une démonstration de force dans les prochains jours. «Si la grève n’obtient pas l’écho escompté, 120 000 travailleurs vont marcher sur la capitale», a tonné Abdelhakim Aït Hamouda, porte-parole du SNTE. Lors d’un point de presse organisé, hier, avec Mourad Fertaki, coordinateur national des adjoints d’éducation, le porte-parole du SNTE n’a pas écarté la possibilité d’investir les rues de la capitale, et ce, malgré le maintien de l’interdiction des marches et rassemblements à Alger. «Cette fois-ci, les travailleurs des 48 wilayas se donneront rendez-vous à Alger», a déclaré le conférencier, qui tait la date de cet ultime recours pour les personnels des corps communs en plein désarroi. «On va utiliser tous les moyens légaux pour arracher nos droits. C’est le point de non-retour», affirme M. Aït Hamouda. Ce dernier s’attend, aujourd’hui, au gel des institutions éducatives à l’échelle nationale, vu l’«ancrage dont jouit notre syndicat», estime le porte-parole du SNTE. Un autre facteur sur lequel l’administration s’appuie pour casser la grève est le travail des contractuels. «Il y 25% des contractuels qui assurent le double travail à chaque fois qu’il y a une grève de quelques jours», a dénoncé M. Aït Hamouda, expliquant que c’est la raison pour laquelle le SNTE a opté pour une grève de 7 jours afin que la grève ait un écho dans la mesure où les contractuels ne pourront pas assumer la tâche des travailleurs permanents pendant plusieurs jours. Pour sa part, M. Ferkati est revenu sur le sit-in tenu avant-hier par les adjoints de l’éducation, condamnant vivement l’attitude des agents de l’ordre public. Djedjiga RahmaniZone industrielle de RouibaLes sections syndicales se réunissent aujourd’huile 09.01.12 | 01h00 Une réunion regroupera, aujourd’hui, l’ensemble des sections syndicales UGTA de la zone industrielle de Rouiba. A l’ordre du jour, l’évaluation du mouvement de protestation du 27 décembre dernier à Alger ainsi que la prise en charge des revendications. «Nous allons débattre de la situation depuis le début de la contestation et informer la base des décisions prises par les autorités en réponse à notre mouvement», a déclaré Mokdad Messaoudi, secrétaire général de l’union locale de Rouiba. Le syndicaliste a affirmé que «le ministère de l’Industrie a commencé à mettre à exécution ses engagements puisqu’il a été mis fin aux fonctions de cinq retraités cadres dirigeants ; quatre exerçaient à la SNVI et l’un d’entre eux était PDG de l’ERC. Ces décisions ont été les premières à être prises, en attendant les autres». Salima TlemçaniAir AlgérieLes pilotes et le personnel navigant s’entredéchirentle 09.01.12 | 01h00 Les virulentes critiques du Syndicat des pilotes de ligne à l’égard du personnel navigant commercial et la riposte acerbe de ce dernier suscitent de l’inquiétude dans les rangs d’Air Algérie. Hier, une réunion a regroupé les membres du bureau du syndicat (autonome) du personnel navigant commercial (PNC) à l’issue de laquelle il a été décidé de «ne pas répondre à la provocation». Yacine Hamamouche, son secrétaire général, affirme : «Notre seul souci est la préservation de l’image de la compagnie. Nous ne voulons pas que ces attaques dérapent. Ce sont nos collègues et chacun est régi par un règlement qui délimite les responsabilités des uns et des autres.» Le syndicaliste estime que le vice-président du Syndicat des pilotes de ligne algériens (SPLA), Karim Seghouane, «est allé trop loin dans ses déclarations en donnant une fausse image de ce qui se passe à bord des avions. C’est une manière de torpiller les négociations salariales entreprises avec l’administration depuis des mois et qui sont sur le point d’aboutir. Nous sommes en pleine phase de redéploiement du personnel de l’entreprise pour une meilleure capitalisation de la ressource humaine et de ce fait, nous refusons d’être entraînés sur un terrain qui n’est pas le nôtre». Karim Seghouane avait déclaré, faut-il le rappeler : «Notre organisation syndicale riposte à des attaques et agressions que subissent les pilotes dans le cadre de l’exercice de leur métier, et ce, depuis des années. Ils reçoivent des injonctions des commissaires, des ministres et de tout responsable sans compter l’indiscipline du personnel navigant, notamment ceux qui se croient tout permis du fait que ce sont des enfants de privilégiés. C’est une situation d’anarchie qui s’installe dans la durée». Cette situation est venue se greffer à d’autres problèmes socioprofessionnels pour lesquels une grève avait été lancée le 24 février 2011.
Cette réaction du PDG n’est pas la seule. Hier, la section syndicale du technique (UGTA) a appelé l’ensemble des travailleurs de la compagnie «à resserrer les rangs». Dans un communiqué rendu public hier, le secrétaire général du conseil syndical, M. Tiaouinine, relève qu’«à la lumière du changement opéré à la tête de l’entreprise (…), des améliorations substantielles sont constatées et se reflètent par la baisse de tension dans différents secteurs de la compagnie». Cependant, ajoute-t-il, «beaucoup de travail reste à faire vu les dégâts manifestes infligés au pavillon national dans un passé récent. En dépit du fait que le secteur aérien est amplement réglementé, il subsiste encore des îlots de tension qu’il faut régler par la concertation et le dialogue franc et constructif, pour une prise en charge effective et juste des problèmes de l’ensemble des travailleurs de la compagnie». Le syndicat estime par ailleurs que «l’absence de dialogue et le manque d’informations à tous les niveaux de l’entreprise ont fait naître l’incompréhension et l’installation d’un climat de méfiance et de rejet propice aux rumeurs et à la désinformation». Il se déclare conscient que «pour concrétiser tous les objectifs assignés, susceptibles de faire face à la concurrence agressive qui se réjouit des maux de la compagnie, il est nécessaire d’arriver à une synergie des efforts de tous les syndicats». Mieux, pour le secrétaire général, «il s’agit de déjouer l’intervention et l’injonction externes à la compagnie». De ce fait, il estime que la sagesse doit prévaloir dans le seul souci de la stabilité et du développement du pavillon national. Il conclut en appelant «l’ensemble» des travailleurs à «resserrer les rangs autour des objectifs communs». Tout comme l’avait fait également le PDG de la compagnie qui a, lui aussi, appelé à la sagesse pour relever les défis majeurs de la concurrence… Salima Tlemçani
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