LUNDI 09
NOVEMBRE
Lundi 09 NOVEMBRE, 313e jour de
l'année
الاثنين 09 نوفمبر 2009م الاثنين 21 ذي القعدة
1430هـ | PREMIER JOUR DE GRÈVE DES ENSEIGNANTS
:
Les établissements scolaires
paralysés
Ils avaient promis de paralyser les établissements scolaires
pour une durée indéterminée. Et au premier jour de la grève, la mobilisation a
été quasi générale. Aucun cours n’ayant été assuré hier dans plusieurs
établissements, les élèves durent rebrousser chemin. Suite... | Consulter toute l'édition
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| Pause-Café Des
«Verts» très british
! | Il y a un mois, j’avais fait part de mes
appréhensions quant à l’ambiance qui règnera au «Cairo Stadium» et aux combines
dans lesquelles les Egyptiens sont passés maîtres, soulignant que, si sur le
plan sportif la supériorité des «Verts» était incontestable, il y avait beaucoup
à craindre de ce côté-là ! Entre-temps, je me suis ravisé. Suite...
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Actualités : PREMIER
JOUR DE GREVE DES ENSEIGNANTS Les établissements scolaires
paralysés
Ils avaient promis de paralyser les
établissements scolaires pour une durée indéterminée. Et au premier jour de la
grève, la mobilisation a été quasi générale. Aucun cours n’ayant été assuré hier
dans plusieurs établissements, les élèves durent rebrousser
chemin. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Malgré l’instruction de
Benbouzid aux directeurs des établissements scolaires, les instruisant de la
nécessité de garder les élèves dans les écoles, ces derniers ont bel et bien été
renvoyés chez eux. Les établissements étaient dans l'impossibilité de garder les
élèves puisque les adjoints de l’éducation chargés d’assurer la surveillance
avaient eux aussi répondu au mot d’ordre de grève lancé par le Cnapest, l’Unpef
et le Snapest, qui seront rejoints dès aujourd’hui par le CLA. Au regard des
déclarations des syndicats selon lesquelles leur mouvement de protestation se
poursuivra au-delà d’une semaine, les parents d’élèves se disent inquiets de
l’issue de cette protesta qui, selon eux, pénalisera leurs enfants. A 11h 00,
hier matin, à la place du 1er-Mai, les élèves étaient déjà dans la rue. Aux
abords des établissements, à défaut de rencontrer des élèves en tablier
attendant de renter en classe, l’on pouvait observer, ici et là, de petits
groupes épars, discutant de tout et de rien, comme de l’aubaine de pouvoir
profiter d’une bonne semaine de «vacances». Et le mauvais temps n’a fait
qu’augmenter le bonheur de certains, qui disaient ne voir aucun inconvénient à
échanger leur classe contre leur chambre chaude. Néanmoins, deux jeunes
lycéennes, main dans la main, n’ont pas caché leur désarroi. «On nous a demandé
de revenir la semaine prochaine. On veut bien se reposer en raison du rythme de
travail auquel nous sommes soumises. Mais nous sommes tout de même inquiètes
pour la suite», ont-elles déclaré. Selon elles, le rythme ne sera que plus dur à
la reprise. «Les enseignants vont essayer de rattraper le retard en accélérant
la cadence de travail. Et ainsi, nous aurons du mal à assimiler les cours»,
ont-elles tenu à souligner. «Je veux bien rester quelques jours à la maison pour
d’éventuelles révisions, puisque nous ne terminons les cours qu’a 17h30. Mais si
la grève devait durer, cela nous mettrait dans une situation des plus
inconfortables» dira une élève du lycée El-Idrissi, sis à la place du 1er-Mai.
Une mère qui est venue chercher sa fille, inscrite en première année primaire,
estime, pour sa part, qu’une semaine d’arrêt de cours, c’est beaucoup. «Je
comprends les revendications des enseignants mais je désapprouve leur décision
d’arrêter les cours pour une semaine ou plus», nous a-t-elle confié. Les enfants
du primaire ne semblent pas comprendre ce qui se passe autour d’eux. Pour eux,
l’heure est à la détente puisque, à l’école, on leur a dit de ne revenir que
dans trois jours. Et malgré la pluie, certains chérubins ont continué à jouer un
peu partout. Les syndicats grévistes ont annoncé une forte adhésion au mouvement
de grève des enseignants. Le mouvement n’est qu’à son premier jour et les
syndicats promettent une lutte continue jusqu’à la satisfaction de leurs
revendications. La rue sera encore pour quelques jours le refuge de plusieurs
enfants, en attendant les inévitables heures supplémentaires. S.
A.
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Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/11/09/article.php?sid=91061&cid=2
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Edition du Lundi 09 Novembre
2009
Bras de fer
| Seule une réponse cohérente de la part des
pouvoirs publics peut désamorcer la tension ambiante. Le risque d’une
propagation à d’autres secteurs d’activité n’étant pas à exclure, il sera alors
difficile de trouver un pompier. Le mouvement de
protestation du corps enseignant prend de l’ampleur, réponse à la sourde oreille
observée par les pouvoirs publics. Il est clair qu’à ce jour, le vis-à-vis n’est
plus le ministère de l’Éducation qui s’est éreinté en réunions et en promesses
puisque les cordons de la bourse lui échappent. Les différents syndicats en
appellent à d’autres arbitres à savoir le Premier ministre et le chef de l’État.
Ils considèrent, par exemple, qu’il y a remise en cause sur la rétroactivité des
régimes indemnitaires, acquis arraché à l’ancien Chef du gouvernement. Les
syndicats s’interrogent sur le pourquoi et les raisons, puisque à quelques
éléments près, ils avaient en face les mêmes négociateurs. Ne comprenant pas
cette volte-face, les enseignants menacent de durcir le ton et lancent un bras
de fer dont, encore une fois, les otages ne sont que des enfants. Mais
décidés à aller jusqu’au bout de leurs revendications dont les conditions
matérielles de travail en plus de la revalorisation des salaires, les syndicats
se sont unis sous la même bannière et leur mouvement de grève irait crescendo et
risque de paralyser le fonctionnement des établissements
scolaires. Seule une réponse cohérente de la part des pouvoirs publics
peut désamorcer la tension ambiante. Le risque d’une propagation à d’autres
secteurs d’activité n’étant pas à exclure, il sera alors difficile de trouver un
pompier. La loi de finances 2010 consacre un budget conséquent au volet social
et à l’amélioration du niveau de vie : ce que réclament les protestataires dont
certains corps de métier surnagent juste au-dessus du SNMG. Si les
syndicats autonomes ont réussi à se faire accepter comme interlocuteurs grâce à
leur opiniâtreté à mobiliser, si on en juge par les statistiques du suivi du
mouvement qu’ils ont fournies pour chaque région (une moyenne de 60%, selon eux,
de 30% selon le ministère), il leur reste à gagner en maturité
syndicale. O. A.
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www.liberte-algerie.com
| L'Expression A L’APPEL DES
SYNDICATS AUTONOMES DE
L’ÉDUCATION La grève largement
suivie Mohamed Sadek
LOUCIF - Lundi 09 Novembre
2009 - Page :
3 | | La grève a touché tous les
paliers | R.
BOUDINA | | Le CLA et le Cnapest
rejoindront aujourd’hui le mouvement de grève. Cela risque de faire tache
d’huile...
«J’ai 3 filles et un garçon, tous n’ont pas eu cours
aujourd’hui», annonce une dame au sortir du lycée Bouamama, à El
Mouradia, sur les hauteurs d’Alger. Et pour cause. C’est la grève des syndicats
autonomes de l’éducation. Hier, trois syndicats sont passés à l’action. Il
s’agit du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation
(Satef), de l’Union nationale des professeurs de l’éducation et de la formation
(Unpef) et du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement
secondaire et technique (Snapest). Selon les chiffres du ministère de
l’Education, le taux de suivi de la grève ne dépasse pas 33,17%. Aussi, les
statistiques du ministère situent les taux les plus élevés à M’sila (58,7%), Aïn
Témouchent (54, 2%), Khenchela (53, 6%) et Annaba (52, 9%). Pour la wilaya
d’Alger, le ministère limite le taux de grève à 30,8%. Cependant, l’évolution de
la grève semble préoccuper les responsables du secteur. Au ministère de
l’Education, un seul mot d’ordre: vigilance et suivi assidu de la
situation «Nous sommes en train de suivre la situation de
près», a déclaré M.Boumaâraf, chargé de la communication au ministère,
joint, hier, par téléphone. De leur côté, les syndicats grévistes parlent de
«la réussite de l’action». Pour M.Sadali, secrétaire
général du Satef: «D’après les informations qui nous parviennent des
différentes wilayas du pays, ce débrayage est une réussite.» Même son
de cloche chez M.Admane, membre de l’Unpef: «Le taux de suivi au niveau
d’Alger avoisine 74%.» Virée à travers les établissements scolaires de
la capitale: au CEM Pasteur, à Alger-Centre, «seuls 4 enseignants sur
45 sont en train de travailler», a déclaré M.Sadek Dziri, président de
l’Unpef. Rencontré sur les lieux, ce dernier précise: «Nous ne sommes
qu’au début de l’action. Cependant, nous pouvons dire que les prémices d’une
action nationale importante sont déjà visibles.» Nonobstant
les chiffres des uns et des autres, la grève a touché bon nombre
d’établissements scolaires à Alger. A l’ouest, le débrayage a été massif. A
Hydra, la quasi-totalité des établissements a été touchée. Pour rappel,
cette commune compte 9 écoles primaires, 2 CEM et un lycée. Même topo à Baba
Hassen qui abrite 11 écoles primaires, 2 CEM et un technicum. Le débrayage a été
également important à Birtouta. Dans cette commune pas moins de 18 écoles
primaires, 4 CEM et 2 lycées ont été, pratiquement, paralysés. Le vent de la
grève a, également, soufflé sur l’est d’Alger. En effet, les établissements de
cette région de la capitale ont largement répondu à l’appel du Satef, du Snapest
et de l’Unpef. Cependant, à Alger-centre, le suivi a été mitigé. Au
lycée Emir-Abdelkader de Bab El Oued, c’est le calme plat. Est-ce le calme qui
précède la tempête? M.Ouamar Naït Sid Ahmed, membre du Conseil des
lycées d’Alger (CLA) explique: «Dans ce lycée, la majorité des
syndicalistes font partie du CLA.» A l’instar du Conseil national des
professeurs de l’enseignement secondaire et technique, le CLA a décidé d’entrer
en grève aujourd’hui. De Bab El Oued, nous nous dirigeons vers la place
Audin. Au lycée Arroudj et Kheireddine-Barberousse, l’activité pédagogique n’a
pas été interrompue. Entamé hier, le débrayage des syndicats autonomes de
l’éducation risque de faire tache d’huile. Par cette grève, les syndicats
autonomes remettent en surface des revendications liées à l’amélioration des
conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. Pour
M.Chougiet, vice-président de l’Unpef: «Il est impératif d’abroger la
circulaire du Premier ministre portant annulation de l’effet rétroactif du
régime indemnitaire». Aussi, les grévistes demandent de
revoir à la hausse ledit régime. Sur un autre plan, les syndicats autonomes
revendiquent le droit de participer à la gestion des oeuvres sociales. C’est
dire les défis importants du secteur! A cet effet, le Satef a appelé à la tenue
d’une conférence regroupant tous les acteurs du secteur. En tous les cas, il est
impératif de trouver des solutions pour éviter l’impasse. A plus forte raison
quand cela concerne plus de 8 millions d’élèves. L’avenir de toute la nation est
en jeu.
L'Expression |
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