MERCREDI 01 OCTOBRE 2014
*******
الأربعاء 1 أكتوبر 2014 م الأربعاء 6 ذو الحجة 1435 ه
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mercredi 1er Octobre 2014
Des failles à combler Des militaires, entassés dans un bus, sont pris entre les tirs croisés de terroristes ; plus d’une dizaine d’entre eux sont... |
Ali Benflis dévoile son Livre blanc sur la fraude électorale
La direction de campagne de l’ex-candidat à la présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis, a achevé son « Livre blanc...
Des ravisseurs du touriste français décapité identifiés
Des ravisseurs de l'otage français Hervé Gourdel décapité en Algérie ont été identifiés, a...
Nouvelles révélations sur le rapt d'Hervé Gourdel
Après plusieurs heures de marche, les randonneurs, en traversant un massif boisé, sont tombés nez à nez avec le groupe...
Hydrocarbures : Alnaft attribue 4 périmètres sur les 31 proposés
L'Agence nationale pour la valorisation des ressources des hydrocarbures (ALNAFT) a attribué, mardi à Alger, 4...
Des failles à combler
Des militaires, entassés dans un bus, sont pris entre les tirs croisés de terroristes ; plus d’une dizaine d’entre eux sont...
«Il faut arrêter de stigmatiser la Kabylie»
Une démobilisation qui coûte cher
La nouvelle stratégie de lutte antiterroriste semble buter sur d’énormes problèmes pour combattre l’hydre...
«Les groupes terroristes sont en phase de survie»
Des cadres de la direction de la communication du ministère de la Défense nationale, avec lesquels nous nous sommes entretenus, refusent...
Malawi - Algérie : Les Flammes préparent les Verts
La sélection du Malawi est déjà dans l’ambiance du match contre l’Algérie, prévu le 11 octobre prochain...
USMBA : Serrar passe le témoin à Amroun
Abdelhakim Serrar n’occupe plus, depuis lundi, les fonctions de président du conseil d’administration (CA) de la SSPA/USMBA.
USMB : Litim et Meklouche absents
La prochaine rencontre de la 6e journée du championnat de Ligue 2 opposera l’USM Blida à l’AS Khroub au stade des Frères...
Un résultat en deçà des attentes
Sur les 31 périmètres présentés par l’Agence nationale de valorisation des hydrocarbures (Alnaft), seules 5 offres ont...
NCA-Rouiba : Un chiffre d'affaires en hausse de 25% au 1er semestre 2014
Le résultat net du fabricant de jus de fruits a enregistré une croissance de 228%, passant de 41 millions dinars durant le premier...
Les chefs d'entreprise dénoncent
Le séminaire d’évaluation des activités du Projet de création et de développement de consortiums...
Afghanistan : Accord sur le maintien des troupes US
L’Afghanistan a signé hier un accord de sécurité pour permettre à des troupes américaines de rester dans le pays...
Une nouvelle intifadha inévitable
Il suffisait que le chemin de la paix soit tracé pour que les voix qui en font état soient étouffées les unes après...
Un certain rêve de jeunesse
Les artistes algériens, lundi soir à la salle Atlas, à Bab El Oued (Alger), ont rendu un hommage particulier à cheb Hasni,...
ACTUALITÉ : LES AUTRES ARTICLES
Des ravisseurs du touriste français décapité identifiés
le 30.09.14 | 18h04
Des ravisseurs de l'otage français Hervé Gourdel décapité en Algérie ont été identifiés, a annoncé mardi le ministre algérien de la Justice.
"Les premiers éléments de l'enquête ont permis d'identifier certains des membres du groupe terroriste auteurs de ce crime", a déclaré Tayeb Louh à la télévision publique.
AFP
Enlèvement et Assassinat d’Hervé Gourdel
Un fait et plusieurs versions
le 01.10.14 | 10h00
L’affaire du touriste français Hervé Gourdel, kidnappé puis assassiné en Algérie, n’a pas fini d’alimenter le débat et de susciter la polémique, notamment sur les circonstances de son enlèvement.
Une fois le choc passé et que les compagnons algériens du touriste français ont donné leur version des faits aux médias, des contradictions se font jour, ce qui ne manque pas de nourrir les incertitudes. Après l’annonce de l’enlèvement du touriste français, dimanche 21 septembre, l’information relayée était que Gourdel et ses amis algériens randonneurs étaient tombés sur un faux barrage à Tikjda, en Kabylie. Tout de suite relâchés par les terroristes, les compagnons de Gourdel alertent les services de sécurité sur ce qui vient d’arriver au touriste français.
Libéré après six jours de garde à vue par la Gendarmerie nationale, au début de cette semaine, un des compagnons de randonnée de Gourdel témoigne, et il est repris par la presse française. Il révèle que le groupe terroriste, dirigé par un certain Abdelmalek Gouri, ne les a pas relâchés sur le champ comme rapporté en premier, mais qu’ils ont été retenus durant 14 heures avant d’être libérés.
Citant une source proche de l’instruction judiciaire ouverte sur l’assassinat d’Hervé Gourdel, le journal électronique El Hadath El Djazaïri avance une nouvelle version affirmant que le groupe de randonneurs est tombé sur un premier faux barrage qu’il a pu passer sans être inquiété, puis sur un deuxième qui a été fatal au touriste français. «Les randonneurs, cinq Algériens et un Français, étaient à bord d’un véhicule Kia Picanto (…) vers 19h30 ils sont tombés sur un faux barrage composé de trois terroristes, non loin de la sortie du village d’Aït Ouabane. Deux minutes après que les terroristes aient demandé à chacun des passagers du véhicule la raison de sa présence dans le coin et que Hervé Gourdel leur dise qu’il était Français invité par ses amis algériens à faire de la randonnée, le groupe a été autorisé à poursuivre son chemin», indique la source du journal El Hadath.
Cette dernière affirme qu’un des terroristes aurait informé son émir, Abdelmalek Gouri, qui n’était pas loin, du passage d’un véhicule avec un Français à son bord et qu’il avait été autorisé à reprendre la route. «Gouri aurait couru derrière le véhicule pour le rattraper, ce qui aurait attiré l’attention des terroristes postés dans un deuxième faux barrage, à 200 mètres du premier. Et c’est là que le véhicule a été arrêté», note le même journal. «Les compagnons de Gourdel ont témoigné que c’est Gouri qui a fait descendre le Français du véhicule. Les terroristes se sont scindés en deux groupes : le premier, dirigé par Gouri, a emmené le Français vers la région de Ouacif, alors que trois autres terroristes sont restés avec les randonneurs algériens. Au bout d’une heure, le premier groupe est revenu sans Gourdel. Les compagnons de ce dernier ont été sommés de ne quitter les lieux que lundi matin. Ce qu’ils ont fait sous la menace. Vers 5h, ils ont rejoint leur véhicule et se sont dirigés vers la caserne, non loin du complexe touristique de Tikjda, pour donner l’alerte sur l’enlèvement de Gourdel», rapporte le même site.
Hier, le journal El Chourouk a fait parler, quant à lui, un des randonneurs, le même que celui interviewé par des médias français, un jeune étudiant.
«Nous avions passé la nuit du 20 septembre dans un chalet… Le lendemain à 9h, nous avons entamé notre programme de randonnée, mais la pluie nous a fait changer de parcours à la dernière minute. Nous nous sommes alors dirigés vers la forêt d’Aït Ouabane. Là-bas nous n’avons pas compris ce qui se passait, un groupe terroriste venu d’on ne sait où nous a encerclé. Ils nous disaient appartenir au groupe Jund El Khilafah rallié à El Baghdadi (…) Ils ne nous demandent pas nos papiers ni ne nous délestent de notre argent ou de nos téléphones», rapporte El Chourouk. Et d’ajouter, citant les propos d’un des randonneurs algériens : «Nous avons supplié les terroristes pour qu’ils relâchent Gourdel, mais c’était en vain.»
Le jeune randonneur revient, dans son témoignage à El Chourouk, sur ses propos rapportés par des journaux français et affirme qu’ils ont été déformés et que les randonneurs n’ont pas été retenus 14 heures par les terroristes.
Le président de la cellule d’assistance judiciaire pour l’application des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi, s’est mis aussi de la partie, mais pour remettre en question toutes les versions, même l’officielle, et accuse «un complot qui vise à impliquer l’Algérie dans des agendas étrangers». Et d’affirmer que «l’otage a été tué une heure après son enlèvement».
Cette multiplicité de «scénarios» s’ajoute à un climat suspicieux sur cette affaire qui ne cesse de faire réagir les internautes sur les réseaux sociaux. Tant de versions qui ne s’accordent pas et jettent le trouble sur une affaire dont l’enquête n’a pas encore trouvé son épilogue puisque le corps d’Hervé Gourdel reste introuvable et ses assassins aussi.
Nadjia Bouaricha
Les Palestiniens ne croient plus à la négociation
Une nouvelle intifadha inévitable
le 01.10.14 | 10h00 2 réactions
Il suffisait que le chemin de la paix soit tracé pour que les voix qui en font état soient étouffées les unes après les autres, et cela quand ceux qui s’expriment en ce sens soient pris pour cible. Leur crime est tout simplement de situer le problème, au moment où l’on craint fortement une nouvelle révolte palestinienne, une troisième intifadha.
Les Palestiniens refusent leur situation actuelle et même celle à venir, à supposer qu’il y en ait une, les autorités d’occupation bouchant quant à elles tous les horizons, ni à un ni à deux Etats. Quoi alors ? La réponse est encore une fois palestinienne, même si le monde se montre dangereusement sourd. En effet, quatre Palestiniens sur cinq (80%) approuvent la reprise des tirs de roquettes de la bande de Ghaza sur Israël, si le blocus dont le territoire palestinien fait l’objet n’est pas levé, indique un sondage publié lundi. Un autre devrait-on dire, et celui-ci ne fait que reprendre une tendance de plus en plus forte s’opposant et même depuis longtemps aux négociations avec Israël, et en faveur du soulèvement. Même le leader palestinien, Mahmoud Abbas, a décidé de ne plus s’y opposer, à la seule condition qu’un tel mouvement ne soit pas militarisé.
La politique israélienne marquée par des massacres lui a donné raison. L’enquête d’opinion, publiée environ un mois après l’agression israélienne de juillet et août, et réalisée dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie, indique que pour 44% des Palestiniens, la confrontation armée constitue le moyen le plus efficace de mettre fin à l’occupation israélienne et d’obtenir l’instauration d’un Etat palestinien ; 29% pensent que la voie devrait être celle des négociations, 23% celle de la résistance non violente. Il y a un mois, 53% des Palestiniens pensaient que la confrontation armée représentait le meilleur moyen de faire aboutir les revendications.
Ce sondage est également riche par ce qu’il rapporte. Comme en ce qui concerne la popularité du Hamas qui a reculé. Si des élections législatives avaient lieu aujourd’hui, 39% des Palestiniens voteraient pour le Hamas et 36% pour le Fatah, un revers pour ces deux mouvements, mais aussi un rejet de la voie politique, jusque et y compris dans les endroits considérés comme acquis au Fatah de Mahmoud Abbas. Il s’agit de la Cisjordanie où le Fatah serait battu avec 33% des voix contre 39 au Hamas.
Dans la seule bande de Ghaza, le Hamas recueillerait 40% des suffrages et le Fatah 39%. Le message est clair, il consiste en un rejet de la voie politique, ce qui doit être pris avec beaucoup de sérieux, mais le monde s’en est détourné, laissant l’Autorité palestinienne seule, sans la moindre possibilité de faire accepter un discours de paix et, par voie de conséquence, un processus qui a en fin de compte rapporté beaucoup plus à Israël qui a eu, selon une formule consacrée, «la paix et les territoires».
Bien sûr que de nombreuses capitales ont laissé faire, ou alors détourné les yeux et même condamné les Palestiniens au silence. Ou alors, comme cela apparaît depuis peu, s’en prendre à eux avec des mots extrêmement durs alors qu’ils tentent de desserrer l’étreinte qui leur a été imposée et consiste en un face-à-face avec Israël.
Ce qui n’est pas le cas avec ce flagrant parti pris pro-israélien et qui consiste à ne pas dénoncer la politique de colonisation, sinon à lui trouver des habillages pour éviter le langage de la vérité. Et ainsi dénoncer l’injustice faite au peuple palestinien. Le monde devrait prendre très au sérieux l’opinion palestinienne. Plus personne ne doute de l’inéluctabilité d’une nouvelle intifadha. Surtout les Palestiniens.
Mohammed Larbi
26 candidats à l'immigration clandestine arrêtés au sud algérien Réagissez
Lutte antiterroriste en kabylie : Des failles à combler 10
Abderrazak Maïza. Général à la retraite, ancien commandant de la 1re Région militaire : «Il faut arrêter de stigmatiser la Kabylie» Réagissez
Gardes communaux et patriotes : Une démobilisation qui coûte cher 3
Direction de la communication du MDN : «Les groupes terroristes sont en phase de survie» 2
Enlèvement et Assassinat d’Hervé Gourdel : Un fait et plusieurs versions Réagissez
«Des membres du groupe terroriste auteur du crime identifiés», selon Tayeb Louh Réagissez
Ali Benflis : «La fraude a plébiscité la vacance du pouvoir» 1
Question des disparitions forcées : L’Algérie refuse la visite du rapporteur onusien pour les droits de l’homme 1
Suite à une collision entre deux bus : 16 morts et 45 blessés à Laghouat 1
SPORTS
Malawi - Algérie : Les Flammes préparent les Verts
USMBA : Serrar passe le témoin à Amroun
USMB : Litim et Meklouche absents
Handball (coupe d’Algérie) : Forfait du MCS
Course sur route : La finale décalée au 17 octobre
Commémoration : Ali Tahanouti, 20 ans déjà
ECONOMIE
4 blocs d’exploration d’hydrocarbures attribués : Un résultat en deçà des attentes
NCA-Rouiba : Un chiffre d’affaires en hausse de 25% au 1er semestre 2014
Entraves aux exportations : Les chefs d’entreprise dénoncent
Hydrocarbures : Alnaft attribue 4 périmètres sur les 31 proposés
L’entreprise lourdement endettée : Sonelgaz en difficulté
L’italien Ansaldo construira une centrale électrique à Batna
INTERNATIONAL
Afghanistan : Accord sur le maintien des troupes US
Les Palestiniens ne croient plus à la négociation : Une nouvelle intifadha inévitable
Elections sénatoriales en France : Un fort désir de droite
L’AMDH dénonce l’interdiction systématique de ses activités : Les droits de l’homme foulés aux pieds au Maroc
Les brèves internationales
Le terrain est-il propice pour un dialogue sans exclusion ?
CULTURE
Hommage à cheb Hasni à la salle Atlas (Alger) : Un certain rêve de jeunesse
Francophonie : Kamel Daoud, Prix des cinq continents
7e Festival International de la bande dessinée d’Alger : Le métier d’agent littéraire au centre du débat
Coopérative Nacera Belaza : «Temps dansé»
Kamel Daoud reçoit le prix des cinq continents de la francophonie
20 ans après la tragique disparition de l’idole des jeunes, cheb Hasni : La légende continue encore et touj
HAUSSE DE LA MASSE SALARIALE L’Algérie doit maîtriser sa masse salariale, ses dépenses de fonctionnement. Sinon, la position financière notamment extérieure du pays risque de se dégrader d’ici 20 ans. C’est l’une des recommandations, l’un des avertissements que le FMI adresse au gouvernement algérien en l’invitant à fixer une Suite... |
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
|
Lutte antiterroriste en kabylie : Des failles à combler
le 01.10.14 | 10h00
Des militaires, entassés dans un bus, sont pris entre les tirs croisés de terroristes ; plus d’une dizaine d’entre eux sont tués et autant d’autres blessés.
La scène se déroule en Kabylie, une région que les chefs d’Al Qaîda ont transformée en QG. Cinq mois plus tard, non loin de là, un Français est enlevé puis décapité. Quelle explication donner à ces actes ? Peut-on parler de faille dans le dispositif de lutte antiterroriste ? De dysfonctionnement dans la collecte du renseignement ou tout simplement de volonté délibérée du pouvoir de maintenir un niveau de violence dans cette région ? Des questions auxquelles des militaires en fonction ou retraités, d’anciens patriotes et d’ex-GLD (groupe de légitime défense) ont tenté d’apporter des réponses, sous le couvert de l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet.
Pour nos interlocuteurs, «les terroristes ne sont pas plus présents en Kabylie qu’ailleurs. Cependant, des forces occultes veulent que cette région soit à chaque fois stigmatisée parce qu’elle a toujours été rebelle vis-à-vis du régime». Il est vrai, reconnaît un ancien colonel de l’armée qui a eu à exercer à Tizi Ouzou, que le relief de la région de Tikjda, par exemple, «est idéal» pour les groupes armés. «Sur le plan militaire, la région offre une vaste forêt pour se protéger de la surveillance aérienne, de nombreux cours d’eau mais aussi des montagnes qui donnent accès à deux wilayas, Bouira et Tizi Ouzou. Sur le plan tactique, sachez que les groupes qui y sévissent ont depuis longtemps tiré les leçons du GIA. Ils ne s’attaquent pas à la population civile, mais plutôt aux forces de sécurité. Ils ont subi de lourdes pertes, ces dernières années, qui les ont poussés à réduire considérablement leurs activités sur le terrain», révèle l’ex-officier.
Nos interlocuteurs s’accordent sur un point : la population a, de tout temps, informé des mouvements des groupes ou des actes de terrorisme dont elle est victime. Mais la réaction des services de sécurité n’est pas instantanée : entre le moment où l’information est donnée et celui où les gendarmes ou les militaires sortent sur le terrain, les terroristes sont déjà très loin. «Notre armée réagit comme un véritable mammouth. Elle fonctionne encore avec les ordres à plusieurs niveaux. Ce qui lui fait perdre beaucoup de temps et quelquefois des vies humaines», déclare l’ancien patriote.
Son ami, ex-GLD, rappelle que «trois jours avant l’enlèvement du touriste français, un groupe terroriste avait intercepté des jeunes dans la même région. L’alerte a été donnée, mais la réaction est venue bien trop tard». Nos deux interlocuteurs évoquent des failles dans le dispositif de lutte contre le terrorisme : «Tout le monde sait que les terroristes quittent cette vaste région montagneuse dès les premières neiges pour aller vers la périphérie des villes côtières où il est plus facile de les repérer grâce au renseignement. Mais cela n’est plus possible. Cette mission de collecte d’informations était surtout dévolue aux patriotes et aux GLD, lesquels ont été démobilisés et désarmés par les autorités, au milieu des années 2000. Depuis cette décision, le rendement des services de sécurité a lourdement diminué et influé négativement sur les liens avec la population.»
Un officier en fonction abonde dans le même sens, tout en essayant de relativiser : «Nous ne pouvons nier les exploits des services de sécurité dans la région. Il ne faut surtout pas faire en sorte qu’un acte terroriste nous fasse oublier notre victoire sur les groupes armés. Cependant, il faut reconnaître que des erreurs d’appréciation nous ont coûté des vies humaines, comme cela a été le cas lors de l’embuscade tendue à des militaires en avril dernier. Nous savons tous qu’il était suicidaire de laisser un bus emprunter cette route dans ces conditions. Ce sont des erreurs qui peuvent arriver mais qui ne doivent pas faire oublier tout le travail accompli sur le terrain.»
Un patriote de Boumerdès souligne, quant à lui : «Nous ne disons pas que les services de sécurité ne font rien, loin de là. Cependant, nous aurions pu en finir définitivement avec ces poches terroristes qui donnent une très mauvaise image de la Kabylie.» Un avis que partage ce chef patriote : «La politique de réconciliation nationale a transformé une victoire militaire en défaite politique. Je suis convaincu que le régime veut maintenir le terrorisme à une sorte de niveau 3 sur l’échelle de Richter. Il y a comme une histoire de vases communicants entre le régime et les groupes résiduels. Chacun a besoin de l’autre pour survivre et durer.»
Ainsi, aussi bien pour les uns que pour les autres, la question de l’incapacité de l’Etat, avec tous ses moyens, à en finir avec les dernières poches terroristes, reste entière pas seulement en Kabylie, mais également ailleurs.
Salima Tlemçani
|
|
--
|
A découvrir aussi
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 5 autres membres