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NÉPAL-APRÈS LE SÉISME, CERTAINS RENONCENT À L'EVEREST

Népal-Après le séisme, certains renoncent à l'Everest

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04/05/2015 | 02:33
 

par Frank Jack Daniel et Andrew R.C. Marshall

Alors que le Népal cherche encore ses morts dans les décombres du séisme du 25 avril, et que s'amenuise l'espoir de retrouver des vivants, quelques riches grimpeurs et leurs sherpas ont dû renoncer, de plus ou moins bon gré, à leurs rêves d'ascension de l'Everest.

Après plusieurs jours d'hésitations, la société Himalayan Experience, important organisateur d'expéditions dans l'Everest, a finalement décidé vendredi d'annuler l'ascension en cours, comme d'autres grandes équipes avant elle, bien que le ministère népalais du Tourisme ait fait savoir la veille que les expéditions pouvaient reprendre..

Parmi les clients d'Himalayan Experience, certains ont décidé de bien le prendre. Le millionnaire texan David McGrain, dit que la décision d'annuler aurait dû être prise plus vite, compte tenu des milliers de personnes tuées par le tremblement de terre et des 18 tués dans une avalanche qui s'est abattue sur le camp de base de l'Everest.

Il fustige le "narcissisme" de ses coéquipiers.

"Ils ne pensaient qu'à une chose, leur foutue ascension, alors que quelques heures auparavant, nous tenions des crânes brisés dans nos mains", commente cet ancien haltérophile au nez orné d'un anneau d'or qui a été évacué vers la ville de Lukla par hélicoptère.

D'autres ont tergiversé. Nick Cienski, au milieu des ruines du camp de base où il a aidé à rassembler les restes des victimes, reconnaît être de ceux-là.

"Il y a 24 heures, nous mettions dans des sacs des parties de corps. Donc, d'un côté, il y a cette réalité, et d'un autre côté, nous somme des alpinistes. (...) Est-ce que ça a un sens de continuer?"

 

"SANS COEUR"

La question a aussi travaillé le patron d'Himalayan Experience, Russell Brice, un habitué de l'Everest.

"Les membres de mon équipe sont très en colère contre moi", dit-il, rencontré à Katmandou. "Mais j'ai pris la décision d'annuler et ils vont devoir faire avec."

Russell Brice, un Néo-Zélandais de 63 ans au visage buriné, dit avoir changé d'avis après avoir été piqué au vif par des mails qui laissaient entendre qu'il faisait passer en premier ses affaires, l'intérêt de certains de ses grimpeurs et la vanité d'atteindre les sommets.

L'homme, qui souligne qu'il a injecté "des millions de dollars dans la communauté népalaise" avec qui il travaille depuis très longtemps, se dit blessé par les mails qui l'accusaient d'être "sans coeur" face au drame des Népalais.

Si sa décision n'avait dû se fonder que sur la seule sécurité des grimpeurs, une ascension aurait été possible, reconnaît-il.

"Physiquement, notre équipe pourrait encore continuer et y aller", dit-il.

Environ 350 alpinistes étrangers et 700 guides népalais se trouvaient sur la montage lors du séisme. Après, les camps d'Himalayan Experience et d'autres équipes ont servi de centres médicaux improvisés pour soigner une soixantaines de blessés. Les sacs de couchage ont servi de linceuls pour les morts.

Dennis Broadwell, qui gère la société américaine Mountain Gurus, a lui aussi annulé l'ascension de l'Everest. Il se souvient de "deux Occidentaux qui se plaignaient pour obtenir des médicaments antidouleur alors que les sherpas étaient assis humblement, attendant d'être soignés."

 

"JE DOIS TRAVAILLER"

"Si cela s'était produit en Amérique, ils n'auraient pas été au match le lendemain", dit-il. "J'ai dit à mes clients : c'est une catastrophe nationale, les sherpas veulent juste rentrer retrouver leurs familles."

L'an dernier déjà, Phurba Namgyal Sherpa avait participé aux recherches pour extirper les corps de 19 guides ensevelis sous une avalanche. Ce drame avait annulé la saison.

Cette année, il a encore survécu et raconte qu'il a aidé à sauver son client américain, un ancien de la guerre d'Afghanistan, Benjamin Breckheimer : ils se sont couvert la bouche et le nez pour qu'ils ne soient pas remplis de neige.

Benjamin Breckheimer, blessé par l'explosion d'une bombe en 2009, veut être le premier ancien combattant blessé de l'armée américaine à faire l'ascension de l'Everest.

Jon Reiter, entrepreneur en bâtiment californien, a lui fait l'ascension de six des sept plus hauts sommets du monde. Il lui reste l'Everest à conquérir. Il était au camp de base au moment du séisme. Il était là aussi lors de l'avalanche de l'an dernier.

"Ce n'est pas l'année pour monter l'Everest", dit-il à Katmandou de retour des montagnes.

Sur le chemin du retour chez lui, le guide Phurba Namgyal Sherpa, estime que le feu vert donné par le gouvernement népalais à la reprise des ascensions est irresponsable. "Trop dangereux", dit-il.

Mais de nombreux autres sherpas vont néanmoins tenter de repartir en montagne pour des raisons économiques.

A Lukla, Rinjen Sherpa, 49 ans, est couché sur un brancard dans un local près de l'héliport à côté de quatre cadavres. Il est arrivé là mardi dernier, gravement blessé au dos, la tête et le bras entaillés, emporté par l'avalanche. Il dit qu'il retournera au travail s'il le peut.

"Que faire d'autre ? Il n'y a pas d'autre travail", murmure-t-il le visage crispé par la douleur. "Je dois travailler."

Il gagne 7,50 dollars (6,70 euros) par jour. (Avec Douglas Busvine; Danielle Rouquié pour le service français)

Séisme au Népal : une aubaine pour les majors pétrolières US ?

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Le  séisme au Népal, une catastrophe qui pourrait servir les intérêts des Etats-Unis  au final ? Alors que des majors pétrolières  américaines ont été  récemment chassées du pays,  le tremblement de terre d’une rare violence et l’état sanitaire de la population népalaise pourraient  conduire le gouvernement du Népal à  revoir  sa décision. Et ce, d’autant plus que les USA viennent de verser cash des milliards de dollars d’aides … avant  une invasion humanitaire  ? Qui sait …

Alors  quand  certains  et non des moindres – y compris le Parlement européen  – soupçonnent les Etats-Unis de jouer un peu trop   avec le climat   et les plates tectoniques (à travers notamment le projet Haarp ) …. il n’est pas interdit de frémir en pensant  que dame Nature  a pu être aidée dans sa tâche. D’autant plus que l’exploration pétrolière elle-même a une influence non négligeable  sur l’activité  sismique ….

En tout état de cause, le secrétaire d’Etat John Kerry a annoncé lundi que les Etats-Unis allaient apporter au total dix millions de dollars d’aide au Népal, alors que l’agence népalaise chargée de la gestion des catastrophes a fait état de plus de 4.000 morts à la suite du séisme d’une ampleur inégalée depuis des dizaines d’années.

Lors d’une conférence de presse donnée à l’occasion à New York, le chef de la diplomatie américaine s’est dit « choqué par les images déchirantes de victimes et de destructions dans ce pays de l’Himalaya ».

John Kerry a par ailleurs précisé qu’outre le million de dollars d’aide d’urgence déjà annoncé, Washington avait débloqué neuf millions de dollars supplémentaires. Cet argent sera utilisé « pour répondre aux priorités immédiates pour sauver des vies dans des opérations de recherche et de secours, ainsi que la fourniture d’abris d’urgence, d’eau potable et d’autres besoins dans les prochains jours », a précisé dans un communiqué l’USAID, l’agence du département d’Etat.

Mais, désolée pour les bisounours … l’octroi de cet argent venu du ciel  ou presque, pourrait bien ne pas être totalement désintéressé, et permettre au delà d’uen probable invasion humanitaire telle que celle survenue en Haïti, ouvrir la voie à de nouvelles négociations dans le domaine pétrolier. Comment refuser de revoir des points de discorde, alors que les Etats-Unis font preuve de tant de largesse ….

Rappelons à toutes fins utiles qu’en janvier de cette année, le gouvernement népalais a mis fin aux licences d’exploration de pétrole de toutes les compagnies étrangères autorisées à forer au Népal. De nouveaux appels d’offres pour des licences d’exploration seront lancés dès que règlement de ce dossier.

En décembre 2014, le gouvernement avait d’ores et déjà décidé de révoquer les licences de l’américain Texana Resources Company et du britannique Cairn Energy PLC. En novembre 2014, décision avait été prise d’annuler les licences de l’américain Champion BBB et de Emirates Associated Business Group (EABG), société basée à Dubaï.

Selon le ministère de l’Industrie, de la décision d’annuler les permis d’exploration a été publié dans la Gazette du Népal. Le ministère a par ailleurs indiqué qu’il avait été correspondu avec les sociétés respectives en vue les informer de la décision.

Le gouvernement envisageait de mettre fin aux licences d’exploration depuis fort longtemps, considérant que les recherches des compagnies n’avançaient guère. Il a ainsi pris contact avec elles à plusieurs reprises à travers le ministère des Mines en vue d’obtenir une explication quant au retard pris dans l’exploration de pétrole. Si Texana et Cairn avaient alors répondu aux lettres du gouvernement, les deux autres sociétés n’avaient pas réagi de manière officielle.

Cairn avait pour sa part envoyé deux de ses juristes au Népal afin de tenir des pourparlers avec le ministère et le Conseil consultatif sur l’exploration de pétrole, le but étant d’obtenir une sortie légale de son contrat signé avec les autorités népalaises. Le gouvernement népalais avait par ailleurs demandé au ministère des Affaires étrangères de demander l’aide de l’ambassade américaine au Népal en vue d’atteindre Champion BBB après plusieurs tentatives de prises de contact échouées.

Mais, n’y allant pas par quatre chemins et histoire de faire monter la pression, Uttam Kumar Bhattarai, secrétaire du ministère de l’Industrie avait alors indiqué avoir donné des directives afin que soient élaborés des plans en vue d’attirer d’autres entreprises capables de mener des travaux d’exploration pétrolière.

Source: Le blog finance via Sott.net

 



04/05/2015
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