Nidal Malik Hasan, psychiatre militaire, a ouvert le feu sur la base américaine de Fort Hood
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Nidal Malik Hasan, un non-violent auteur d'un massacre sur une base militaire
Nidal Malik Hasan, psychiatre militaire, a ouvert le feu sur
des soldats sur la base américaine de Fort Hood, le 5 novembre 2009./Ho New /
REUTERS
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PORTRAIT - il est psychiatre, n'aime pas les armes et ne veut pas aller sur le terrain...
Pourquoi
le commandant Nidal Malik Hasan a-t-il ouvert le feu sur les
soldats de la base de Fort Hood? Le mobile de ce
psychiatre militaire reste inconnu, et le portrait que son entourage brosse du
tueur colle mal avec ce geste fou. Il apparaît pourtant que l'homme se sentait
harcelé par ses collègues au sujet de ses origines, et qu'il vivait mal son
déploiement prochain en Irak.
«Ce n'était pas quelqu'un qui aimait se rendre sur un champ de tir», assure son cousin Nader Hasan, qui le décrit comme un non-violent. Il est vrai qu'à voir le visage rond et souriant de Nidal Malik Hasan, 39 ans, difficile de l'imaginer, muni de 2 armes de poings, perpétrer le pire massacre qui ait jamais eu lieu sur une base militaire américaine.
Ancien de Virginia Tech
Un massacre qui rappelle celui de l'université de Virginia Tech, théâtre d'une fusillade en 2007, et dans laquelle le tireur a étudié. Car si les origines palestiniennes de Nidal Malik Hasan ont été mises en avant, il a toujours vécu aux Etats-Unis. «Il est né et a été élevé ici», rappelle son cousin, soulignant qu'«il n'a jamais eu aucun problème».
Une vie sans histoire, jusqu'à ces derniers mois, en tout cas. Car depuis peu, Nidal Malik Hasan aurait confié à son cousin qu'«il était victime de harcèlement de la part de ses collègues de l'armée». En cause: son «origine moyen-orientale». «Je ne sais pas pourquoi on parle d'un palestinien (...)Il n'est pas né en Palestine», s'étonne pourtant Faizul Khan, ancien imam d'une mosquée fréquentée par le militaire, qui dément toute position extrémiste chez celui-ci.
«Prêt à rembourser l'Etat pour pouvoir quitter l'armée»
Mais la situation est devenue suffisamment pesante pour que le psychiatre s'attache les services d'«un avocat militaire pour tenter de résoudre le problème» selon Nader Hasan. «Il était prêt à rembourser l'Etat pour pouvoir quitter l'armée», raconte-t-il. D'autant que Nidal Malik Hasan avait appris récemment qu'il serait envoyé courant novembre en Irak.
Et si son cousin dément que le commandant Hasan ait été effrayé à l'idée de se retrouver sur le terrain, un policier assure que l'homme s'y serait fermement opposé. Il rapporte qu'aux cours de discussions animées avec d'autres soldats, le psychiatre aurait même pris position contre la présence américaine en Afghanistan et en Irak.
Trouver une femme
Est-ce la pression qui a fini par faire craquer cet homme de 39 ans, décrit par un de ses anciens professeurs, Thomas Grieger, comme quelqu'un de «plutôt très calme» qui n'a jamais dit du mal de l'armée ni son pays? La situation personnelle de ce célibataire apporte peu d'éléments. Tout juste l'imam Faizul Khan confirme-t-il que le militaire était inscrit à un programme pour trouver une épouse, et que les deux hommes avaient à ce sujet des discussions fréquentes, dont il n'a cependant pas révélé la teneur.
Nidal Malik Hasan «ne semble pas à l'article de la mort», selon le commandant de la base, le général Bob Cone. Les enquêteurs attendent cependant toujours de pouvoir l'entendre. Ils espèrent que le psychiatre, habitué à recevoir les confidences des soldats, livrera le secret de sa folie meurtrière.
«Ce n'était pas quelqu'un qui aimait se rendre sur un champ de tir», assure son cousin Nader Hasan, qui le décrit comme un non-violent. Il est vrai qu'à voir le visage rond et souriant de Nidal Malik Hasan, 39 ans, difficile de l'imaginer, muni de 2 armes de poings, perpétrer le pire massacre qui ait jamais eu lieu sur une base militaire américaine.
Ancien de Virginia Tech
Un massacre qui rappelle celui de l'université de Virginia Tech, théâtre d'une fusillade en 2007, et dans laquelle le tireur a étudié. Car si les origines palestiniennes de Nidal Malik Hasan ont été mises en avant, il a toujours vécu aux Etats-Unis. «Il est né et a été élevé ici», rappelle son cousin, soulignant qu'«il n'a jamais eu aucun problème».
Une vie sans histoire, jusqu'à ces derniers mois, en tout cas. Car depuis peu, Nidal Malik Hasan aurait confié à son cousin qu'«il était victime de harcèlement de la part de ses collègues de l'armée». En cause: son «origine moyen-orientale». «Je ne sais pas pourquoi on parle d'un palestinien (...)Il n'est pas né en Palestine», s'étonne pourtant Faizul Khan, ancien imam d'une mosquée fréquentée par le militaire, qui dément toute position extrémiste chez celui-ci.
«Prêt à rembourser l'Etat pour pouvoir quitter l'armée»
Mais la situation est devenue suffisamment pesante pour que le psychiatre s'attache les services d'«un avocat militaire pour tenter de résoudre le problème» selon Nader Hasan. «Il était prêt à rembourser l'Etat pour pouvoir quitter l'armée», raconte-t-il. D'autant que Nidal Malik Hasan avait appris récemment qu'il serait envoyé courant novembre en Irak.
Et si son cousin dément que le commandant Hasan ait été effrayé à l'idée de se retrouver sur le terrain, un policier assure que l'homme s'y serait fermement opposé. Il rapporte qu'aux cours de discussions animées avec d'autres soldats, le psychiatre aurait même pris position contre la présence américaine en Afghanistan et en Irak.
Trouver une femme
Est-ce la pression qui a fini par faire craquer cet homme de 39 ans, décrit par un de ses anciens professeurs, Thomas Grieger, comme quelqu'un de «plutôt très calme» qui n'a jamais dit du mal de l'armée ni son pays? La situation personnelle de ce célibataire apporte peu d'éléments. Tout juste l'imam Faizul Khan confirme-t-il que le militaire était inscrit à un programme pour trouver une épouse, et que les deux hommes avaient à ce sujet des discussions fréquentes, dont il n'a cependant pas révélé la teneur.
Nidal Malik Hasan «ne semble pas à l'article de la mort», selon le commandant de la base, le général Bob Cone. Les enquêteurs attendent cependant toujours de pouvoir l'entendre. Ils espèrent que le psychiatre, habitué à recevoir les confidences des soldats, livrera le secret de sa folie meurtrière.
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