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plus haute tour du monde


Et maintenant, une tour de 1 000 mètres

L'Arabie Saoudite a décidé de construire un immeuble encore plus haut que le gratte-ciel Khalifa de Dubaï. Facture : 597 millions de dollars. Lire la suite l'article

À peine l'émirat de Dubaï a-t-il inauguré le gratte-ciel Khalifa, le plus élevé du monde, fort de ses 828 mètres, que le prince Al Walid Ben Talal renchérit depuis l'Arabie voisine. Le Saoudien construira un immeuble de 1 000 mètres de hauteur, soit trois tours Eiffel empilées !

Depuis l'Antiquité, la course au firmament étalonne la puissance des bâtisseurs, qu'ils soient pharaons, constructeurs d'automobiles dans le New York des années 1930 ou, de nos jours, émirs du Golfe. Le milliardaire Al Walid a déclaré ce lundi qu'il avait transféré pour 597 millions de dollars d'actions de la banque Citigroup détenues à titre individuel vers son groupe Kingdom Holdings, afin de financer son vertigineux projet du port de Djedda. « Je suis très optimiste quant à l'avenir », a assuré le neveu du roi Abdallah, propriétaire de l'hôtel George-V à Paris et actionnaire de poids – entre autres – d'Apple. Les pertes de Kingdom Holdings – 8 milliards de dollars en 2009 – n'ébranlent pas le cheikh. Pour ériger son building de science-fiction, il est décidé à sacrifier ses vieilles pierres. Y compris ­Castagneto Pô, le château piémontais racheté l'an dernier à la famille de Carla Bruni-Sarkozy. Mise à prix : 15 millions d'euro

A Dubaï, la plus haute tour du monde a atteint son sommet

Bastien Hugues (lefigaro.fr)
07/08/2009 | Mise à jour : 15:32
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Crédit photo : AFP.
Crédit photo : AFP.

En culminant à 818 mètres de hauteur, Burj Dubaï est devenu le plus haut gratte-ciel jamais construit. Inauguré le mois prochain, il devrait néanmoins se faire rapidement dépasser par d'autres projets.

Les chiffres disent à eux seuls l'immensité de l'édifice. Aux confins du désert du Rub al-Khali et du golfe Persique, Burj Dubaï taquine les rares cumulus et brille de mille feux. Elle est visible à plusieurs dizaines de kilomètres. 818 mètres de hauteur, 162 étages habitables, 517.240 m² de superficie, 35.000 personnes en capacité d'accueil… Après cinq années de travaux titanesques et des millions d'heures cumulées par les quelque 8.000 travailleurs employés sur le site - indiens pour la plupart et payés en moyenne cinq dollars par jour, quinze au mieux -, le chantier arrive à son terme. A l'intérieur, tout est prévu depuis des années pour accueillir les premiers occupants début décembre.

Les premiers étages abriteront un luxueux centre commercial de 300.000 m² - le Dubaï Mall - prêt à accueillir les boutiques les plus in et les plus chics du monde. Ambiance épurée. Marbrée. Lumineuse. Quant aux quelques dizaines d'étages surplombant l'émirat, le célèbre couturier italien Giorgio Armani s'est offert un quasi monopole. D'abord en ouvrant un hôtel de 160 chambres et suites ultra select, avec restaurants, spa de luxe et club privé à la clé. Puis en signant de son talent de créateur 144 résidences privées, situées entre le 9e et le 16e étage de Burj Dubaï. Des appartements vendus sur plan dès 2004, autour de 40.000 euros le mètre carré, dans un pays où le prix moyen du bâti est tombé ces derniers mois à 2.783 dollars le mètre carré. Sans parler des quatre piscines, des bibliothèques et des quelque 5.000 bureaux. Coût total : un peu plus d'un milliard de dollars.

Une tour de 4.000 mètres à l'horizon 2050 ?

L'amplitude inégalée du lieu doit beaucoup à son géniteur. L'architecte Adrian Smith a une imagination sans limite. Pas rassasié d'avoir conçu la Jin Mao Tower de Shangai (421 mètres) ou la Trump Tower de Chicago (415 mètres), cet Américain de 63 ans continue de rêver d'un monde que Luc Besson et les fans du Cinquième Elément ne renieraient pas. A Dubaï, la folie des grandeurs des cheiks au pouvoir colle pour le mieux avec le caractère de Smith et son expertise en matière de projets d'envergure hors normes. Sa vision de Burj Dubaï ? «Emaar [la société immobilière chargée du projet] voulait juste dépasser le plus haut bâtiment du monde, raconte-t-il ce mois-ci dans le magazine GQ. De mon côté, j'ai surtout voulu privilégier l'élégance de la forme, sans forcément songer à la hauteur (…) Quand vous faites une tour aussi haute, il faut la faire fine. C'est comme un être humain.»

A l'arrivée, l'«être humain» dépasse les 800 mètres, et serait loin d'être immortel. Adrian Smith lui-même estime que ses ouvrages ne devraient pas survivre plus d'un siècle. «Ils pourraient durer plus longtemps, mais c'est peu probable avec les mutations technologiques», note-t-il, pragmatique. Réaliste aussi lorsqu'il reconnaît que Burj Dubaï devrait très vite se faire dépasser par la concurrence. D'abord à Jeddah, en Arabie Saoudite, où la Mile-High Tower devrait atteindre 1.600 mètres de hauteur et dont la construction pourrait débuter dès l'an prochain. Puis à Tokyo, où une tour M.O.T.H.E.R de 1.321 mètres et 220 étages est annoncée dans les prochaines années. A Dubaï même, ensuite, où la Nakheel Harbour & Tower devrait dépasser les 1.130 mètres. Livraison prévue en 2020. Mais le projet de plus fou reste à Tokyo, où l'on annonce une «X-Speed 4000» à l'horizon 2050. Hauteur avancée : 4.000 mètres. A peine moins que le Mont-Blanc.

» DIAPORAMA - La plus haute tour du monde en images


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13/01/2010
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