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Tunisie: les militaires contrôlent les régions minières du centre, sit-in à Tunis
le 25.11.11 | 16h36
Des blindés de l'armée et la gendarmerie patrouillaient vendredi à Mdhilla, localité du bassin minier tunisien (centre) où la politique de recrutement du principal employeur de la région, la Compagnie des Phosphates de Gafsa, a entraîné des violences.
Par ailleurs, des dizaines de demandeurs d'emploi de ce bassin minier sont montés à Tunis pour un sit-in de protestation devant le siège social de la Compagnie des Phosphates (CPG), au centre de la tourmente depuis la publication mercredi des résultats d'un concours de recrutement au sein de la compagnie.
Des tractations étaient en cours et une délégation de protestataires devait être reçue pour désamorcer "une situation explosive", selon la direction du Groupe chimique tunisien, maison mère de la CPG.
Le gouvernement de transition, encore en charge des affaires courantes avant la formation d'un nouvel exécutif, a par ailleurs ouvert la voie à des recours et suspendu la proclamation définitive des résultats du concours, selon l'agence TAP.
A Mdhilla, une des localités du gouvernorat de Gafsa où se sont déroulées les violences, blindés de l'armée et de la gendarmerie patrouillaient à la mi-journée, selon un correspondant de l'AFP.
"Tout le monde est sur le qui-vive" dans cette ville où des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont répétés dans la nuit de jeudi à vendredi malgré le couvre-feu nocturne instauré dans le gouvernorat.
Les troubles avaient éclaté mercredi à Mdhilla et Oum Larayes, une autre localité de la région, après la publication des résultats du concours de recrutement. Des locaux de la Compagnie des phosphates ont notamment été saccagés et incendiés.
"Un demandeur d'emploi n'ayant pas trouvé son nom sur la liste d'embauches a mis le feu à sa propre maison et tenté de s'immoler", ont rapporté des témoins à l'AFP par téléphone.
La CPG est le principal pourvoyeur d'emplois dans cette région défavorisée et traditionnellement frondeuse. Accusée de pratiquer népotisme et corruption dans sa politique de recrutement, la compagnie estime de son côté ne pas pouvoir embaucher tout le monde.
"Le problème est que tous les habitants de la région exigent d'être employés par la CPG, même les coiffeurs et les épiciers" déclarait jeudi à l'AFP un cadre du Groupe chimique tunisien, maison mère de la CPG.
Les résultats du concours sont "truqués", "injustes" et "inacceptables", ont dénoncé les protestataires montés à Tunis.
"Les résultats affichés montrent bien que la corruption, le népotisme et les pots-de-vin ont encore joué", a affirmé Mohamed Hlal, 28 ans, venu d'Oum Larayes.
Les protestataires exigent l'annulation des résultats du concours et la prise en compte des conditions sociales dans les critères d'emploi. Ils demandent des "solutions sérieuses" pour endiguer le chômage dans le bassin minier, théâtre d'émeutes en 2008 et de contestation épisodique depuis.
Ils mettent également en cause les syndicats, dirigés par des "notables".
"Ce sont les plus grands corrompus, ils ont gardé nos dossiers sous la main au profit d'autres", accuse Hédia Jallouli, technicienne supérieure sans emploi.
Selon un responsable du Groupe chimique tunisien, Mohamed Hamdi, une seule usine fonctionnait encore vendredi en Tunisie (Sfax), toutes les autres unités de production étant paralysées par les sit-in et grèves.
M. Hamdi a estimé "le manque à gagner" en 2011 à 500 millions de dinars (environ 256 millions d'euros) par rapport à 2010.
Avec le tourisme, le secteur des phosphates est l'un des principaux pourvoyeurs de devises en Tunisie, 5ème producteur mondial.
AFP
Hostilité en Egypte au pouvoir militaire
La rue maintient la pression
le 26.11.11 | 01h00 Réagissez
Ils étaient des centaines de milliers, hier, sur la place Tahrir au Caire. L’épicentre de la révolution égyptienne était noir de monde. Dès la matinée, des marées humaines convergent vers l’emblématique place de la libération. Une véritable démonstration de force. La mobilisation ne faiblit pas.
Le Caire. De notre envoyé spécial
Ce 25 novembre rappelle le 25 janvier passé, date du déclenchement de la révolution égyptienne qui a emporté le clan Moubarak. La nomination, la veille, d’un nouveau chef du gouvernement n’a fait qu’attiser la colère des Egyptiens. A trois jours des élections parlementaires, l’écran radar politique du pays est flou. La confusion est totale. Les manifestants volent au secours de leur révolution.
«C’est une nouvelle étape dans notre lutte pour la libération. Le Conseil militaire a trahi notre confiance et celle des martyrs de la révolution, nous sommes ici en masse pour retirer le pouvoir au maréchal Tantaoui», tonne un groupe de syndicalistes arrivés de la ville ouvrière d’El Mahala (delta du Nil). De gigantesques banderoles annoncent la couleur : «Le peuple veut la chute du pouvoir de l’armée», peut-on lire à l’entrée des quatre portes menant vers la place Tahrir.
A peine la prière du vendredi finie, les manifestants entonnent, dans une ambiance de lutte et de fête, les célèbres slogans «Irhal, irhal, irhal» ou bien «Le peuple veut le chute de Mouchir (le maréchal)». Des slogans qui retentissent jusqu’à Misr El Gadida, siège de la Présidence où siège le Conseil suprême des forces armées (CSFA).
C’est une fillette portée sur les épaules qui lance les slogans, repris en chœur par une foule compacte. Des familles avec leurs enfants, des couples, de nombreux étudiants, des paysans font cause commune pour «sauver» leur révolution. Ils représentent différentes parties sociales et politiques. «Aujourd’hui, c’est le peuple qui est descendu dans toutes les places Tahrir que compte le pays pour dire non à la déviation de la révolution. Le Conseil militaire s’est avéré une continuité du régime de Moubarak. Comme nous avons pu faire partir le pharaon, nous allons également chasser du pouvoir le maréchal», crie avec son mégaphone un jeune du Mouvement du 6 avril. Le CSFA cristallise contre lui toutes les colères. Le fossé se creuse davantage entre lui et le peuple de Tahrir. «Je suis revenu à Tahrir pour l’avenir de mes deux enfants. Toute ma vie est faite de soumission, d’exclusion et de mépris et après de lourds sacrifices, Tantaoui veut tuer notre révolution. Je veux un autre avenir pour mes deux enfants, je veux qu’ils grandissent dans la dignité», clame Mahmoud (55 ans), travailleur dans une usine de céramique.
El Baradei à la place Tahrir
El Maïdan (la place), comme l’appellent les Cairotes, s’enflamme avec l’arrivée de celui qui fut la bête noire de l’ancien régime, Mohamed El Baradei. Le probable candidat à la présidentielle est acclamé par les manifestants.
Impossible pour lui de se frayer un chemin pour atteindre le centre de la place Tahrir. «Nous lui devons cette révolution, il était le premier à avoir appelé les Egyptiens à descendre par millions dans la rue s’ils voulaient un changement. C’était au lendemain des élections de novembre 2010. Son aura internationale est une protection pour nous», nous confie un jeune étudiant. Sous les cris «El Baradei Raissena» (El Baradei notre président), l’ancien chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) quitte les lieux, laissant derrière lui ses partisans diffusant la déclaration de l’Association nationale pour le changement. L’organisation rejette la nomination de Kamal Al Ganzouri, âgé de 78 ans, en tant que Premier ministre.
«Sa nomination risque d’exacerber la tensions», estime l’organisation. Avant même qu’El Baradei ne s’éclipse, c’est un autre probable candidat à la présidentielle qui vient soutenir les manifestants : Abdelmeneim Abou El Fatouh, exclu des rangs des Frères musulmans. Lui aussi jouit d’une grande crédibilité auprès des révoltés.
Le défilé des personnalités politiques suscite des débats homériques entre les manifestants ; entre ceux qui veulent le départ immédiat de l’armée et les partisans d’un retrait graduel. La place Tahrir se transforme, à la nuit tombée, en un véritable «Parlement» populaire. Le boycott de la confrérie des Frères musulmans de la marche d’hier était sur toutes les lèvres. Si certains considèrent l’absence des «Frères» à la place de Tahrir, comme «totalement naturelle car ils favorisent souvent leurs intérêts de groupe à celui du reste du peuple», d’autres se disent surpris «parce qu’aujourd’hui c’est la marche du peuple et non celle d’un parti».
En somme, la confrérie a donné consigne à ses apôtres pour ne pas se rendre à Tahrir.
Son bras politique, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) voit d’un mauvais œil l’installation de la mobilisation dans la durée. Il veut que les élections se déroulent dans de bonnes conditions, estimant qu’il est bien placé pour remporter la majorité au Parlement. Par contre, de nombreux observateurs cairotes prédisent une disqualification des Frères musulmans pour avoir pactisé avec le CSFA. Frères musulmans ou pas, les révoltés de Tahrir ne décampent pas. Ils passeront la septième nuit consécutive à la belle étoile, en guettant celle qui viendra éclairer le long tunnel de la transition démocratique.
Hacen Ouali
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/11/26/article.php?sid=126382&cid=2
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