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Actualités
	Le Bonjour du «Soir» HELGA !
	Louisa Hanoune Entre opposition et proximité avec Bouteflika
	Nouria Benghebrit Une femme face à des syndicats d’hommes
	MADAME LEILA ASLAOUI AU SOIR D’ALGERIE : «Le code de la famille n’est-il pas lui-même une violence ?»
	L’abrogation du 87 bis publiée dans le journal officiel Augmentations salariales à partir de juin prochain
	Relations économiques Algéro-Françaises La France vise la première position
	Sidérurgie L’Algérie n’importera plus à l’horizon 2019
	Une délégation sera conduite par Soufiane Djilali  La CNLTD ce dimanche à In Salah
	Anya Mérimèche, une rose dans le désert
	Réfugiées syriennes, un drame au quotidien
	Vus ou lus
	8 MARS 2015 Et toujours cette haine envers la femme
	A toutes les fleurs vivantes d’ici et d’ailleurs
	Le groupe parlementaire RND rend hommage aux députés femmes du parti
	Oran Hommage à Assia Djebar
	LE TEXTE Y AFFÉRENT ADOPTÉ JEUDI À L’APN Les violences conjugales font sortir les islamistes de leurs «tanières»

Actualités : 

Parler du combat des femmes en cette veille du 8 Mars ne peut faire l’économie de victoires enregistrées mais ne peut en même temps aussi, occulter le retour en force dans la société de tous ceux qui ont pour projet l’enfermement de la femme, son bâillonnement et son exclusion de tout champ public.
En cette veille du 8 Mars – Journée internationale de la femme – l’effervescence a été à son comble. L’Assemblée nationale a débattu depuis lundi et vient de voter un projet de loi portant amendement du code pénal, renforçant la lutte contre la violence faite aux femmes. L’on ne connaît cependant pas encore les amendements apportés à ce texte. L’objectif pour le Président qui a fait de cette question une promesse électorale est certainement de présenter cette nouvelle loi, dans un discours qui sera peut-être lu en son nom (comme tous ses discours depuis deux ans) et qu’il présentera comme un cadeau, une décision avant-gardiste du chef de l’Etat et la traduction de la clairvoyance que seul Bouteflika a toujours eue vis-à-vis de cette question. 
L’on oubliera naturellement au passage, d’évoquer ou même de mentionner simplement que ce projet de loi est le fruit d’une lutte inlassable, depuis des années, de nombreuses associations féministes ou de mouvements de la société civile, mobilisés au quotidien et pas seulement à l’occasion du 8 Mars et qui n’ont cessé de faire pression. 
Le texte d’envoi de Bouteflika (s’il en fait un, bien sûr) aux femmes algériennes, ne mentionnera sûrement pas aussi l’état de désastre absolu révélé par les statistiques officielles relatives au phénomène de violence à l’encontre des femmes dans notre pays. Pour la seule année 2012, les statistiques fournies par les services de police et de gendarmerie révèlent que 260 femmes ont perdu la vie suite à des violences et qu’en outre 8 500 femmes ont subi des violences. 
Ces chiffres ne peuvent rendre compte totalement de la réalité quand on sait qu’il ne s’agit là que de faits ayant fait l’objet de plaintes déposées auprès des services de sécurité. Le chiffre est sûrement nettement plus élevé sachant toutes les pressions exercées sur la femme pour ne pas déposer plainte. Plus récemment, en 2014, et sur seulement neuf mois, 6 950 cas de femmes victimes de violence ont été enregistrés, dont 5 630 cas de violence physique ; 1 805 pour mauvais traitements ; 208 ont subi des violences sexuelles et enfin 71 ont fait l’objet de harcèlement sexuel. Comment ne pas s’alarmer devant la recrudescence de ce fléau ? C’est ce qui a été fait par nombre d’associations qui ont interpellé les autorités pour mettre un frein et légiférer sur ce phénomène. C’est l’objet de cet amendement du code pénal qui prévoit des sanctions contre l’époux coupable de violence et des sanctions en cas d’abandon de l’épouse enceinte ou non et contre l’époux tentant de priver l’épouse de ses biens. 
Deux autres types de violences feront l’objet de sanctions : les agressions sexuelles qui verront leurs auteurs frappés de sanctions aggravées, si le prévenu est «un parent de la victime ou si celle-ci est mineure, handicapée ou enceinte». 
Les agressions contre la femme dans la rue et les violences qui attentent dans les lieux publics à sa dignité relèvent également du dispositif de sanctions. 
Mais, car il y a un mais, tout le nouveau dispositif vient se heurter à une disposition insidieusement inscrite et qui vient annihiler l’ensemble de la construction : «l’abandon des poursuites en cas de pardon de l’épouse». Autrement dit le législateur encourage indirectement l’épouse à se rétracter et ouvre ainsi un boulevard à tout l’environnement notamment familial (et parfois juridictionnel) pour que la victime lâche prise. C’est là un art de haute facture, consistant à tenter de contenter les uns, ceux qui se battent depuis des lustres contre les actes de violence contre la femme et les autres, tous les autres qui, pour argument contre ce projet, ont brandi la Charia, seule source de droit lorsqu’il s’agit du sexe féminin. Tout le paradoxe niche aujourd’hui dans ce double discours qui voit un ministre, celui de la justice, qui donnait l’impression de défendre âprement le projet contre la violence faite aux femmes, mais qui, dans le même moment, au lieu de mettre sur la table la condition désastreuse faite à l’être humain qu’est la femme et les pratiques ancestrales condamnables lorsqu’il s’agit de violences, a choisi de convoquer les textes sacrés, le Coran en l’occurrence pour appuyer ses arguments. Tous ceux et toutes celles qui furent nombreux à s’élever contre ce texte, ont justement brandi ce texte sacré pour crier au danger que créera l’application de ce texte sur l’unité de la cellule familiale et rappelé que le mari se doit d’être obéi, la femme se devant obéissance à son époux, les coups qu’elle pourrait recevoir n’étant qu’une consigne dictée par le Prophète, l’essentiel étant que cette violence ne laisse pas de traces.
De traces, il en restera en tout cas de ces joutes parlementaires de la semaine dernière qui prouvent, s’il en était besoin, l’état dans lequel notre société a été plongée et la régression (loin d’être féconde) dans laquelle nous avons été précipités. Comment pouvait-il en être autrement, lorsque la réconciliation nationale a ouvert la porte à tout : le retour en force de ceux qui n’ont jamais caché leur haine de toutes les femmes, y compris celles qu’ils cadenassent dans leurs maisons ; les discours incendiaires distillés tous les soirs sur des chaînes privées par des salafistes devenus des tribuns pour lancer des SOS contre la «dépravation» de la société ; le retour à la religion dans beaucoup de discours publics même lorsque le sujet n’a aucun rapport, le nouveau statut de «personnalités nationales» accordé à ceux qui n’ont jamais renié leurs crimes pendant la décennie noire…
Toute cette intrusion et ce retour en force dans la société algérienne d’éléments rétrogrades, d’obscurantistes, de militants islamistes et de certains terroristes ne sont pas sans conséquences sur les comportements. Toutefois, elle n’altérera en rien ni ne participera à l’abandon par les femmes et des hommes – faut-il le rappeler – de la poursuite de leur combat qui se confond avec le combat pour l’instauration de la démocratie sans lequel aucune lutte, aucun combat ne peut aboutir totalement et atteindre ses objectifs. 
Khedidja Baba-Ahmed

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A la tête du département de l’éducation depuis neuf mois, Nouria Benghebrit a hérité d’un secteur aussi stratégique que mouvementé. La ministre de l’Education, dont l’intérêt pour la pédagogie ne s’est jamais démenti tout au long de sa carrière, s’est retrouvée face à des syndicats, majoritairement constitués de la gent masculine. Leur profusion n’effraye nullement la ministre au caractère bien trempé.

Nawal Imès - Alger (Le Soir)
C’est la seconde fois qu’une femme est nommée à la tête du secteur de l’éducation. Z’hor Ounissi y avait fait un bref passage. Nouria Benghebrit y est depuis neuf mois déjà. Une période relativement courte mais qui lui a néanmoins permis de prendre le pouls d’un secteur en prise à des soubresauts récurrents. La ministre de l’Education est d’ailleurs arrivée à la tête du secteur après un long bras de fer entre son prédécesseur et les syndicats de l’éducation. Après une gestion catastrophique du conflit, Baba Ahmed se voyait dessaisi du dossier avant de quitter le gouvernement. Benghebrit arrivait alors à la veille des examens. Elle passera le test avec succès avant de s’atteler à connaître de l’intérieur un secteur qui emploie des milliers de personnes. Issue de la recherche scientifique, s’intéressant de très près à tout ce qui touche à la pédagogie, la ministre de l’Education se rendra très vite compte que ses préoccupations de chercheur universitaire n’étaient pas toujours partagées par l’ensemble de la famille de l’éducation. À chaque fois que Benghebrit recadrait le débat, elle était convoquée sur le terrain des conflits sociaux. La ministre de l’Education prenait alors la mesure des lames de fond qui traversaient le secteur : des revendications en suspens, des enseignants revendicatifs, un personnel éternellement mécontent. Dès sa prise de fonction, elle fera part de sa disponibilité à écouter l’ensemble des catégories professionnelles. Après 500 heures de rencontres avec les syndicats, elle affirmait que la majorité des revendications étaient légitimes. Elle avouait néanmoins que toutes n’étaient pas du ressort exclusif de son département. Ce qui fera dire aux syndicalistes qu’elle était «menottée». Faux ! Rétorque la ministre qui dit plaider la cause des travailleurs de son secteur auprès du Premier ministre. Benghebrit n’était cependant pas prête à tout accepter de la part des syndicats. Dès les premiers mois, elle se montrera exaspérée par leur tendance à recourir aux grèves. Dans toutes ses sorties médiatiques, elle n’épargnera pas les syndicats. Pas question, dit-elle, sous son règne que des employés grévistes exigent d’être payés. La grève, répète-t-elle, n’est nullement un congé payé. A plusieurs reprises, elle critiquera ses prédécesseurs qui avaient habitué les syndicats à ce genre de concessions. Les formations syndicales étaient averties : elles devront faire avec le style Benghebrit qui les agace. Pas plus tard que jeudi, la ministre de l’Education affirmait, dans un entretien accordé à El Watan, que la profusion des syndicats ne l’impressionnait nullement. Les syndicats savent à quoi s’en tenir avec une ministre qui pratique la politique de la main de fer dans un gant de velours…
N. I.

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Sports
	Erratum
	Educateur, entraîneur et gestionnaire émérite Nadjib Medjadj nous quitte
	Handball :  Réunion du bureau fédéral de la FAHB La restructuration de la DTN en ligne de mire
	Ligue 2 Mobilis (22e journée) Blida file vers la L1, Tlemcen en déroute
	Ligue 1 Mobilis (22e journée) Retour gagnant de la JSK à Tizi, Larbaâ enfonce Chlef
	400 sportifs d’élite attendus Le CREN de Souidania opérationnel
	Mohamed Raouraoua à propos du joueur de l’O Lyon : «Fekir est le bienvenu, mais… »
	Le Stade du 5-Juillet devrait accueillir la finale de la coupe d’Algérie, le 1er mai La nouvelle pelouse naturelle semée à partir de lundi
	37 joueurs présélectionnés pour le stage des Verts à Doha Fékir, R. Ghezzal et Tafer, les «surprises» de Gourcuff
	Le site de la FAF relooké
	Le projet d’hôtel pour la FAF coûtera 75 milliards Livraison probable en 2018
	Levée des sanctions contre la JSK
	Affiliation à la FAF de la Ligue de futsal
	Top secret, le bilan financier ?
	L’ES Sétif et Madoui honorés
	La FAF et la LFP tiennent leur AGO Des bilans, des projets et des non-dits

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Sports :

Les 8 dernières étapes de la Ligue 2 risquent d’être trop courtes pour le WA Tlemcen, ex-pensionnaire de la première division, pour se maintenir. Hier, l’équipe drivée par Abderrahmane Mehdaoui a concédé une surprenante défaite face à la lanterne rouge de l’ABM. Premier relégable, le WAT devance l’ESMK auteur d’un nul à Oum El-Bouaghi devant l’USC, mais compte un point de retard sur l’ABS qui a surpris chez elle le RCR, potentiel candidat à l’accession. Une défaite qui fait le bonheur de l’USMB qui a remporté son duel direct face au CAB. Les Blidéens qui ont aussi profité de la chute de l’OM à domicile contre l’ASK, disposent désormais de six points d’avance sur le RC Relizane, sept sur Tadjenanet, vainqueur hier contre le CRBAF et dix unités de mieux que l’OM. L’équipe de Mouassa devrait se déplacer lors de la prochaine journée chez le voisin de l’USMMH, le Rapid de Relizane reçoit la lanterne rouge (ABM), le DRBT ira au Khroub tandis que l’OM se rendra à Béjaïa chez la JSMB où rien ne va plus.
B. M.

Résultats

• US Chaouia - ESM Koléa 1-1
• A. Bou-Saâda - RC Relizane 1-0
• O. Médéa - AS Khroub 0-1
• USM Blida - CA Batna 1-0
• CA Bordj Bou-Arréridj - MC Saïda 2-0
• USMM Hadjout - JSM Béjaïa 2-0
• DRB Tadjenanet - CRB Aïn Fekroun 1-0
• AB Merouana - WA Tlemcen 1-0

Sports : 

l Il a fallu attendre la 88e minute du match JSK-MCCE pour voir Mekkaoui libérer les milliers de supporters venus au stade du 1er-Novembre à l’occasion du retour des Canaris à Tizi-Ouzou ; un retour tant attendu depuis près de sept mois. 
Pendant près de 90 minutes, les camarades de Ziti ont buté sur un grand Mahsas qui a su repousser toutes les tentatives des attaquants kabyles. Une victoire qui permet à la JSK de souffler un petit peu et de s’éloigner momentanément du bas du classement. Grâce à cette victoire, la JSK grimpe à la 8e place avec 29 points alors que le MCEE complique sa situation et reste potentiellement relégable.Dans l’autre match de la journée, le MC Oran et l’USM Alger se sont séparés sur le partage des points (0-0) ; résultat qui conforte les Algérois, toujours 3e au classement avec 34 points, et à un degré moindre les Oranais (32 points), qui restent toutefois collés au peloton de tête. Les poulains de Jean-Michel Cavalli ont par ailleurs terminé la rencontre à 10 après l’expulsion de Hamdadou. Battue à Larbaâ (1-3), l’équipe de l’ASO Chlef s’enfonce davantage et a désormais un pied et trois orteils en Ligue 2 à huit journées de la fin de l’exercice. Quant au RCA, cette 10e victoire depuis le début du championnat le rapproche davantage du haut du classement avec comme ambition de jouer le premier rôle. A Sétif, la rencontre ESS-ASMO n’a pas eu lieu à cause de l’impraticabilité du terrain suite aux conditions météorologiques, chutes de neige. Les Sétifiens, qui pensaient rattraper les Crabes au classement, vont devoir encore attendre quelques jours… 
Ahmed A.

• Résultats
• MC Oran – USM Alger 0 - 0 
• RC Arbaâ – ASO Chlef 3 - 1
• JS Kabylie – MC El-Eulma 1- 0
• ES Sétif - ASM Oran (joué en soirée)
• CR Belouizdad - NA Hussein Dey (joué en soirée)

Reste à jouer (aujourd’hui)
A El-Harrach 1er-Novembre (15h) : USMH - JS Saoura 
A Constantine Hamlaoui (16h) : CSC - MO Béjaïa 
Alger Omar-Hamadi (16h) : MCA - USM Bel-Abbès (à huis clos). 

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Culture
	Avant-première à Alger du Film Les Portes du soleil : Algérie pour toujours  Échec à l’OAS !
	ACTUCULT
	Le coup de bill’art du Soir Mélancolie printanière

Culture :

Par Kader Bakou
Espace Noun, géré par Nassera et Kiki, est une petite librairie d’Alger. Nassera et Kiki ont invité un grand nombre d’écrivains dont Rachid Boudjedra, Amin Zaoui et Malek Alloula, pour animer des séances de ventes-dédicaces et des conférences. Il est aussi une galerie d’art qui a abrité des expositions d’arts plastiques et de photographies d’artistes algériens et étrangers. Espace Noun a aussi abrité des concerts de musique dont ceux animés par Noureddine Saoudi et Brahim Tayeb. Au moins une fois par semaine, il est organisé une grande activité culturelle et artistique, avec souvent la présence et la participation d’invités étrangers. 
Les Mille et Une News est une petite salle au rez-de-chaussée du quotidien Algérie News. Elle a abrité un grand nombre d’activités culturelles et artistiques animées par des écrivains et artistes algériens et étrangers venus, entre autres, de France, d’Iran et des Etats-Unis. C’est ici que Yasmine Chouikh, par exemple, a présenté au public son film El Djinn (projection- débat). Les Mille et Une News, devenue Espace Plasti, a aussi abrité de mémorables concerts de la nouvelle scène algérienne et aussi de Lotfi Attar, Cheikh Sidi Bémol, Akli D et d’autres. Espace Plasti a également abrité des conférences-débats animées, notamment, par Cheikh Khaled Bentounes et Mme Eloisia Wörgetter, ambassadrice d’Autriche en Algérie.
En passant aujourd’hui devant Espace Noun et Espace Plasti, un sentiment de profonde «nostalgie» vous saisit. Les deux espaces sont fermés pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la culture...
K.  B. 
bakoukader@yahoo.fr

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C’est pas le même froid, Khouya !
	Par Hakim Laâlam   Email : hlaalam@gmail.com
Djabou à propos de Gourcuff : «cet entraîneur n’a pas  le niveau !» Et là, tu vois, à cet instant précis, moi, je  me saisis de la boîte de… … Paracétamol et j’en avale tous les comprimés, cul sec ! Chez nous, les augmentations monstrueuses des prix des fruits et légumes, de la sardine et de toutes sortes de bouftance sont presque tout le temps expliquées par la météo. Si la sardine est chère, c’est parce qu’il pleut, qu’il y a du vent et que les pêcheurs ne prennent pas la mer. Si la pomme de terre et l’oignon valent des lingots d’or, c’est parce que les champs sont gorgés d’eau et que les paysans ne se hasardent pas dessus, même avec des bottes. Ce qui m’amène tout naturellement ce samedi à m’interroger sur le temps. Le temps qu’il fait chez nous et chez les autres. Parce que lorsque j’entends que la météo hivernale impacte les prix à la hausse, je vais vite à ma fenêtre pour vérifier que je vis toujours en Algérie, que durant la nuit, je n’ai pas été téléporté à l’insu de mon plein gré consentant au Danemark ou carrément en Alaska. Et puis, il y a cette autre question qui me taraude ; dans les pays froids, très froids, comme ceux cités deux lignes plus haut, les pêcheurs ne sortent jamais en hiver ? Mais comment font-ils pour avoir du poisson à bon marché ou du moins à prix raisonnable, alors que c’est l’hiver 8 mois sur 12 chez eux ? Leur froid serait-il moins féroce que le nôtre ? Leur froid aurait-il pitié pour les chalutiers en leur accordant des couloirs de pêche cléments, des surfaces maritimes où ils ne risqueraient rien ? Même chose pour les agriculteurs ! La boue dans les champs de pomme de terre en Finlande serait-elle d’une consistance moins «embourbante» que notre boue sauvage et méchante, ici en Algérie ? Attention ! Je ne suis pas arcbouté à des croyances et à des certitudes, psychorigide au point de ne rien accepter venant des autres. Non ! Si on m’explique scientifiquement qu’il fait moins froid en Alaska qu’en Algérie, que la boue danoise a été vaccinée contre la rage alors que la boue algérienne est infectée par ce virus mortel, alors je me rendrai à cette évidence : il est normal que nos fruits, légumes et poissons soient plus chers qu’en terre des pôles, le Sud et le Nord. Vous voyez, je ne suis pas contrariant ! Juste curieux des phénomènes climatiques. Tellement curieux que pour mieux comprendre, pour m’imprégner des nuances subtiles entre le froid sibérien et le froid algérien, je n’ai trouvé qu’un seul moyen efficace, en toutes saisons : fumer du thé et rester sagement éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.