035-/-ACTUALITES Du Jeudi 04 Février 2016
الخميس 04 فيفري 2016 م
الخميس 25 ربيع الثاني 1437 ه
Jeudi 04 Février 2016
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APRÈS LE VERDICT PRONONCÉ DANS L’AFFAIRE SONATRACH 1 A moins d’une cassation au niveau de la Cour suprême et, par voie de conséquence, son rejugement par une autre juridiction criminelle, l’affaire Sonatrach 1 est désormais close. Il n’en demeure que la principale question qui se pose est celle relative à l’autre scandale du groupe pétrolier, en l’occurrence l’affaire dite Suite... |
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Révision de la constitution : Le front de rejet s'élargit C’est face à un rejet de plus en plus massif que le pouvoir de Bouteflika se prépare à faire voter une énième... |
Quand l'argent de la pub est détourné
Bien que le monopole est en infraction avec la loi et que le décret de 1993 n’a été publié que pour une période...
Des peines de 18 mois avec sursis à 6 ans de prison ferme
Le tribunal criminel d’Alger a fait tomber l’accusation d’«association de malfaiteurs» et prononcé sept...
L'opposition parlementaire opte pour le boycott
Le congrès du Parlement convoqué pour adopter, dimanche prochain, le projet de la révision de la Constitution risque de se tenir...
Chakib Khelil, le fantôme du procès
Au 2118, Kalorama road, à Washington DC, Chakib Khelil est chez lui, ce 1er novembre 2015. Dans la magnifique bâtisse de l’ambassade...
Révision de la constitution : Le front de rejet s'élargit
C’est face à un rejet de plus en plus massif que le pouvoir de Bouteflika se prépare à faire voter une énième...
Il y a quarante jours, Hocine Aït Ahmed nous quittait
L’hommage que l’Algérie lui avait rendu le jour de l’arrivée de sa dépouille mortelle en Algérie et de son...
Des pratiques qui trahissent le discours du pouvoir
Quelques mois après le 4e mandat du président Bouteflika, le pouvoir renie ses promesses et revient à ses pratiques...
Le PT participe, le FFS et l'AAV boycottent
La commission conjointe des deux Chambres du Parlement, chargée d’élaborer le règlement intérieur de la session...
L'affaire CABBA-OM n'a pas encore livré tous ses secrets
L’absence des arbitres de la rencontre CABBA-OM (Ligue 2) suscite encore moult commentaires sur les véritables raisons qui ont conduit...
Un mercato hivernal timide
Le mercato d’hiver en Europe a été clôturé, en milieu de semaine, pour la plupart des championnats de la région....
«Accélérer leur acclimatation parmi les A»
L’équipe nationale des joueurs locaux A’ a clos, hier, son stage au Centre technique national de Sidi Moussa. Dans une vidéo...
Badreddine Nouioua en fait une cause
L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une...
L'Algérie au troisième rang
L’Algérie risque de connaître en 2016 le troisième plus gros déficit budgétaire comparativement aux autres pays...
Au plus haut niveau depuis 1930
Les stocks de pétrole brut ont augmenté beaucoup plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis pour atteindre un nouveau...
Intenses bruits de bottes en Libye
Les signaux annonciateurs d’une intervention militaire étrangère en Libye s’intensifient et se précisent. Toutes les...
Un commerce musulman mitraillé en Corse
Quelques semaines après les événements de Noël à Ajaccio, l’attaque délibérée d’un...
Palettes multiples
Quatre comparses et pas des moindres exposent leurs œuvres jusqu’au 27 février, à la galerie d’art Baya, au palais de la...
Rencontre de 13 jeunes scénaristes internationaux du 4 au 10 février
Dans le cadre de la cinquième édition de Méditalents, 13 jeunes scénaristes internationaux se rendront à Alger du 4 au...
Révision de la constitution : Le front de rejet s’élargit
le 04.02.16 | 10h00
C’est face à un rejet de plus en plus massif que le pouvoir de Bouteflika se prépare à faire voter une énième révision constitutionnelle — la troisième sous son règne — ce dimanche. Le texte proposé au Parlement réuni accentue les clivages, aggrave la crise politique et morcelle dangereusement la communauté nationale.
Censée solidifier le socle de l’Etat et de la nation sur des fondements démocratiques, manifestement, la Constitution remodelée divise gravement. Le système militaro-policier ne peut être réformé ni de l’intérieur ni par un ravalement de façade. Le salut réside dans un changement institutionnel profond, audacieux et inédit», tranchent vingt-trois signataires de la tribune d’aujourd’hui intitulée : «L’Algérie de demain ou l’indispensable changement institutionnel».
Ce groupe, dans lequel figurent des militants du mouvement démocratique comme l’historique Ali-Yahia Abdennour, l’ancien chef du RCD, Saïd Sadi, des anciens du Mouvement culturel berbère, Mouloud Lounaouci, Saïd Domane, Saïd Chemakh, Arab Aknine, Ramdane Achab et d’anciens militants de la guerre de Libération comme Mouhoub Naït-Maouche et Djilali Leghima.
Ces signataires, issus d’horizons politiques divers, élargissent ainsi le «front du refus» de la Constitution qui prend un nouvel habillage. Boycottée par l’opposition parlementaire – le FFS, la coalition des partis islamistes –, sévèrement rejetée par le bloc d’opposition réuni sous la bannière de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), la loi fondamentale apparaît incontestablement comme un texte d’une «minorité» politique.
De nombreuses personnalités politiques nationales influentes, des intellectuels connus et des spécialistes expliquent et démontrent l’inefficience de la Constitution revue et «corrigée». A l’unanimité ils estiment qu’elle ne prend pas en charge les aspirations de la société ; pis encore, elle est loin d’apporter des réponses justes à la crise du système politique qui depuis son instauration en 1962 bloque le pays.
«C’est un acte de violence constitutionnelle», brocarde le FFS. «Elle trahit l’échec du pouvoir», tance la CLTD. «C’est une Constitution d’un régime et non pas celle d’un Etat», blâment encore quatre intellectuelles, Fatma Oussedik, Khaoula Taleb Ibrahimi, Fatiha Benabbou et Louisa Aït-Hamadouche dans une tribune publiée cette semaine.
La communauté algérienne établie à l’étranger se sent heurtée par une des dispositions de la Loi fondamentale. Elle fait d’eux des citoyens de «seconde zone» dès lors qu’elle consacre leur exclusion. Dans son esprit comme dans ses objectifs, la Constitution de Bouteflika dans son acte III ne semble pas avoir réussi à rassembler les tendances lourdes de la société dans sa diversité.
Les cinq années consacrées aux «consultations» politiques n’ont pas abouti finalement à forger un large compromis politique alors que le pays fait face à des crises multiformes. Le pouvoir rejette la responsabilité sur l’opposition qui «refuse la main tendue», et cette dernière doute de la volonté politique réelle des décideurs à opérer des réformes nécessaires à l’émergence de la deuxième République.
Les camarades de Saïd Sadi, qui rappellent dans leur texte le socle des valeurs devant structurer une Constitution moderne et démocratique, estiment que la Loi fondamentale «doit être l’aboutissement d’un compromis élaboré autour de valeurs intangibles qui s’imposent à tous : les principes de la liberté de conscience et d’opinion, l’indépendance de la justice, l’égalité des sexes, le respect de la parole de la minorité et des règles d’alternance sont des préalables qui doivent être acceptés, partagés et garantis».
Le texte replace au centre du débat la question identitaire, affirmant que la problématique amazighe «est au centre de tout contrat politique qui doit régir et structurer l’Etat et la société démocratiques de demain et déterminer la configuration de la région nord-africaine dans une mondialisation qui a condamné les systèmes autocratiques post-coloniaux».
Hacen Ouali
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Convertibilité totale du dinar
Badreddine Nouioua en fait une cause
le 04.02.16 | 10h00
L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale qui permettrait de lever des contraintes à leur activité.
Une monnaie ne peut jouer pleinement son rôle que quand elle est complètement convertible. La situation actuelle de l’économie algérienne plaide-t-elle pour autant pour la convertibilité totale du dinar ? C’est à cette question que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, a tenu à répondre hier dans le cadre d’une conférence organisée à l’Ecole nationale des impôts. Le fond du problème étant, selon M. Nouioua, la gestion de la convertibilité et non pas la convertibilité en elle-même.
Le fait est que la convertibilité totale du dinar permettrait à la monnaie nationale de jouer pleinement son rôle, contribuer au développement économique et dynamiser l’activité des opérateurs économiques sans contrainte, en instaurant une liberté des transferts de capitaux au-delà de la convertibilité courante actuelle qui ne permet qu’un libre transfert des devises dans le cadre des transactions commerciales. L’ex-gouverneur a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale laquelle permettrait de lever des contraintes à l’activité des opérateurs économiques nationaux et d’attirer des capitaux étranger, en instaurant un climat de confiance au sein des opérateurs. M. Nouioua s’interroge cependant si cette mesure est réaliste aujourd’hui.
Il modère ainsi son propos estimant que toute mesure en ce sens doit être préparée et soumise à conditions. L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie estime que «la convertibilité totale du dinar doit être un objectif». Le fait que la question ne concerne en aucun cas les réserves de changes dont dispose l’Algérie, et qui sont aujourd’hui à un niveau inédit, même si celui-ci se rétracte.
M. Nouioua estime que la problématique est plus profonde. Le fait est que nos réserves de changes dépendent aujourd’hui d’une seule ressource, qu’est le pétrole. Pour M. Nouioua, la convertibilité totale ne peut être appliquée qu’en cas de diversification de l’économie nationale et des exportations. Il pense ainsi qu’il faudra d’abord travailler à l’amélioration du climat des affaires et «prendre au sérieux» les problématiques liées à la dynamisation de la production et de l’exportation.
L’orateur plaide aussi pour un assouplissement du contrôle des changes en faveur d’une augmentation des allocations devises destinées au particulier. Il plaide surtout pour l’assainissement de l’environnement qu’il décrit «comme vicié» et touché par «des pratiques frauduleuses qui portent atteintes non seulement à l’économie nationale mais à la société algérienne et à ses valeurs morales». Un environnement qui n’a été que la conséquence d’un passage à la convertibilité courante mal géré, mal préparé en 1997 et induit par l’adhésion de l’Algérie à l’article VIII des statuts du FMI à la suite des plans d’ajustement structurels.
Une convertibilité qui s’est traduite par l’instauration d’une économie de bazar, une explosion des importations et la destruction du tissu productif national. M. Nouioua estime ainsi que la condition sine qua non pour la convertibilité totale est l’assainissement de cet environnement, sinon on risque d’assister à une fuite massive des capitaux. Pour cela il faudra rétablir, selon l’orateur, la confiance envers les institutions de l’Etat qu’il faudra renforcer.
Et cela ne peut se faire sans «un comportement responsable» de nos administrateurs à tous les niveaux. M. Nouioua estime dans ce sens qu’une rupture est nécessaire avec les anciennes attitudes, écouter les compétences nationales qui ont des avis de qualité dont les pouvoir publics doivent prendre compte, arrêter de réfuter l’existence d’une crise et maîtriser la dépense publique afin de donner plus de crédibilité à l’Etat. Pour M. Nouioua il n’y a que de cette manière qu’on pourra mobiliser les populations et mettre fin aux dérives du passé. Il conclut que cela sera certes difficile, que ce sera une «révolution», mais qui est nécessaire.
Roumadi Melissa
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Accélération du rythme de l’inflation
La Banque d’Algérie se dédouane
le 03.02.16 | 10h00
La Banque d’Algérie, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation.
Les causes profondes de l’ampleur de l’inflation, qui caracole désormais à près de 5%, sont à chercher dans «les dysfonctionnements du marché, notamment celui des produits agricoles frais», «une traçabilité limitée des transactions», «une multiplication des intermédiaires» ainsi qu’une «faible régulation». C’est en effet ce que soutient la Banque d’Algérie (BA) dans une récente note d’information sur la forte hausse de l’inflation durant les dix premiers mois de l’année écoulée.
Estimant à 4,9% le rythme de l’inflation sur l’année 2015, la BA, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation. L’insuffisance de l’offre, l’expansion des disponibilités monétaires détenues par les ménages et l’évolution des prix mondiaux des produits de base importés «ne sauraient être à l’origine de l’ampleur de l’inflation en 2015», tranche ainsi la Banque centrale, comme pour dédouaner sa politique monétaire et invoquer, par là même, la responsabilité des instances en charge du secteur du commerce.
Après une décroissance à un niveau de 1,5% en août 2014, les poussées inflationnistes, constate la BA, ont repris leur courbe ascendante pour caracoler à 5,1% au mois d’octobre dernier. Cette forte croissance de l’inflation durant la période allant de septembre 2014 à octobre 2015 est due, selon la même institution, à la hausse substantielle des prix des biens alimentaires, d’une part, et à celle significative des biens manufacturés, d’autre part. Aussi, détaille la note de la BA, l’accélération de l’inflation, en passant de 2,1% en octobre 2014 à 5,1% un an plus tard, soit une hausse de 3 points de pourcentage en moyenne annuelle, «est observée pour tous les groupes de produits à des taux compris entre 1,19% (logement et charges) et 8,16% (habillement et chaussures)».
La dérive des prix des biens agricoles frais de 7,31%, conjuguée à l’inflation des biens alimentaires industriels à 4,3%, soit la plus élevée sur 33 mois, a constitué le facteur déterminant de l’accélération de l’inflation, souligne du reste la BA, en mettant surtout en exergue l’envolée des prix de la «pomme de terre», des «légumes» et du «poisson frais», respectivement de 29,83%, 15,01% et 10,16%. Sur un autre registre, la Banque centrale souligne que le marché mondial des produits agricoles, qui était baissier quelques mois auparavant, commence à enregistrer des hausses de cours, notamment pour le lait en poudre et le sucre, dont les prix mensuels en octobre par rapport à septembre 2015 ont progressé respectivement de 20,9% et 17,2% à 2597 dollars et 306,6 dollars la tonne.
En dépit de ces hausses mensuelles, est-il cependant constaté, les cours demeurent nettement plus bas qu’un an auparavant, même si l’inflation importée se stabilise globalement au niveau élevé de 4% en moyenne annuelle. En définitive, conclut la Banque d’Algérie, la forte inflation des prix des produits agricoles frais ne peut s’expliquer par un déficit de l’offre, de même que l’expansion monétaire, restée faible, ne saurait justifier intégralement la hausse observée des prix à la consommation. L’origine de la flambée de la mercuriale, en ces temps de crise, serait donc à chercher dans les pratiques spéculatives et les dysfonctionnements du marché interne, estime la BA.
Akli Rezouali
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Accord entre membres de l’Opep et producteurs non Opep
L’Arabie Saoudite joue les trouble-fêtes
le 02.02.16 | 10h00
Une source saoudienne anonyme a indiqué, à la chaîne de télévision Al Arabiya, que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement.
Les pays producteurs de pétrole OPEP et non OPEP seraient-ils sur le point de parvenir à un accord inédit sur la réduction de la production permettant enfin de mettre un terme à la dégringolade des cours. Bien que Russes et Vénézuéliens affichent leur optimisme quant à l’issue d’une prochaine rencontre entre membres de l’OPEP et producteurs non OPEP en ce sens, l’Arabie Saoudite est venue, comme à l’accoutumée, jouer les trouble-fêtes.
En effet, Riyad a tenu dimanche à faire savoir, par voie informelle, que le dernier mot devra lui revenir. Une source saoudienne anonyme a ainsi précisé à la chaîne de télévision Al Arabiya que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement. Selon l’agence britannique Reuters, qui cite toujours Al Arabiya, l’Arabie Saoudite, qui réfute être à l’origine de cette proposition, ne ferme pas pour autant la porte aux négociations en ce sens.
Ainsi, selon les propos relayés par la chaîne satellitaire à capitaux saoudiens, «le plus grand exportateur de pétrole au monde voudrait coopérer avec d’autres producteurs pour soutenir le marché du pétrole». Bien que le royaume mette en avant sa disposition à négocier, cette nouvelle intervention fait planer un sérieux doute quant à l’aboutissement d’un accord sur une réduction de la production. Elle aura d’ailleurs eu pour premier effet de mettre fin au semblant d’euphorie ayant suivi l’annonce russe quant à la possibilité de parvenir à un accord.
En effet, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, avait déclaré jeudi que Moscou étudiait une proposition de l’OPEP portant sur une réduction pouvant aller jusqu’à 5% de la production afin d’aider à résorber la surabondance de l’offre sur le marché et contribuer à limiter la baisse des cours du brut. Une déclaration qui laissait supposer une entente inédite pouvant inverser les tendances sur le marché, et ce, dans un contexte où les producteurs de schistes américains commencent à faire face à leurs premières difficultés.
L’effet psychologique escompté ne s’est d’ailleurs pas fait attendre sur le marché. Cependant, le ministre russe n’avait pas précisé qu’il s’agissait d’une nouvelle proposition, ou bien de l’idée défendue depuis plusieurs mois par le bloc OPEP mené par l’Algérie, le Venezuela ou le Nigeria. L’intervention saoudienne vient ainsi clarifier les choses et rappelle à l’ensemble des acteurs qu’il ne peut y avoir d’accord sans l’adhésion du plus grand exportateur de pétrole. Il est vrai que Riyad a toujours exigé, avant d’envisager toute réduction de la production, l’adhésion des producteurs OPEP et des non OPEP, en particulier, les producteurs à coûts élevés, à la démarche visant à soutenir les prix.
Le contexte, prête-t-il pour autant à la conclusion d’un accord. Selon Reuters, le scepticisme demeure à ce propos. En cause, la levée des sanctions sur l’Iran dans le cadre du dossier du nucléaire iranien, laquelle permettra à ce producteur de revenir en force sur le marché. Celui-ci multiplie les déclarations en vue d’une augmentation rapide de la production avec pour objectif combler le manque à gagner induit par plus d’une décennie de sanctions.
Roumadi Melissa
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Boumerdès : Des manifestations au quotidien à Chabet El Ameur
le 04.02.16 | 10h00
La commune de Chabet El Ameur, à 40 km au sud-est de Boumerdès, vit au rythme des actions de protestation depuis plusieurs semaines. Hier, des centaines de villageois de Arch d’Aït Mekla sont descendus dans la rue pour dénoncer les fausses promesses des responsables locaux quant au raccordement de leurs localités aux réseaux d’eau potable et de gaz de ville.
Les manifestants ont bloqué le CW151 dès le début de matinée avant de descendre aux Issers où ils ont bloqué l’accès au siège de la daïra. Ces actions qui illustrent le marasme et les multiples carences dont souffrent la population (40 000 âmes) n’ont suscité, jusque-là, aucune réaction de la part des autorités locales. «Cela fait trois jours qu’on a fermé le siège de l’APC, mais aucun responsable n’est venu prendre langue avec nous», s’indigne un villageois, soulignant que tous les projets annoncés durant ces dernières années sont au point mort. «La politique d’austérité n’est appliquée que chez nous», s’écrie-t-il.
Les protestataires affirment que l’eau n’a pas coulé dans leurs robinets depuis plusieurs mois. Certains se disent très sceptiques quant à l’aboutissement du projet de raccordement de leur région à la station de dessalement de Cap Djenet auquel l’Etat a affecté 2,4 milliards de dinars. Outre ce problème, les villageois s’élèvent également contre le blocage du programme d’électrification rurale, le gel du projet du CEM prévu à Aït Saïd et les retards mis pour l’ouverture des salles de soins réalisées à Aït Saïd et Ouled Bentafat. «Ces structures de soins ont été réceptionnées depuis plus de deux ans, mais les services concernés n’ont rien fait pour les doter en équipements et en personnel en vue de les mettre en service», regrettent-ils.
D’autres actions presque similaires ont été enregistrées par le passé sans que cela n’émeuve les élus locaux, accablés de tous les maux par leurs administrés. L’on se rappelle que le maire de cette localité avait été pris en otage dans son bureau à maintes reprises par des habitants qui revendiquaient l’amélioration de leur cadre de vie et la concrétisation des projets d’équipements publics annoncés depuis des lustres. Tant que les portes du dialogue resteront fermées et l’espoir de changement évanoui, le recours à ce genre de procédés et le malaise si profond que couve la population locale sont bien partis pour durer dans le temps.
Kebbabi Ramdane
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الخميس 04 فيفري 2016 م
الخميس 25 ربيع الثاني 1437 ه
Jeudi 04 Février 2016
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Quand l'argent de la pub est détourné
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L’absence des arbitres de la rencontre CABBA-OM (Ligue 2) suscite encore moult commentaires sur les véritables raisons qui ont conduit...
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Révision de la constitution : Le front de rejet s’élargit
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C’est face à un rejet de plus en plus massif que le pouvoir de Bouteflika se prépare à faire voter une énième révision constitutionnelle — la troisième sous son règne — ce dimanche. Le texte proposé au Parlement réuni accentue les clivages, aggrave la crise politique et morcelle dangereusement la communauté nationale.
Censée solidifier le socle de l’Etat et de la nation sur des fondements démocratiques, manifestement, la Constitution remodelée divise gravement. Le système militaro-policier ne peut être réformé ni de l’intérieur ni par un ravalement de façade. Le salut réside dans un changement institutionnel profond, audacieux et inédit», tranchent vingt-trois signataires de la tribune d’aujourd’hui intitulée : «L’Algérie de demain ou l’indispensable changement institutionnel».
Ce groupe, dans lequel figurent des militants du mouvement démocratique comme l’historique Ali-Yahia Abdennour, l’ancien chef du RCD, Saïd Sadi, des anciens du Mouvement culturel berbère, Mouloud Lounaouci, Saïd Domane, Saïd Chemakh, Arab Aknine, Ramdane Achab et d’anciens militants de la guerre de Libération comme Mouhoub Naït-Maouche et Djilali Leghima.
Ces signataires, issus d’horizons politiques divers, élargissent ainsi le «front du refus» de la Constitution qui prend un nouvel habillage. Boycottée par l’opposition parlementaire – le FFS, la coalition des partis islamistes –, sévèrement rejetée par le bloc d’opposition réuni sous la bannière de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), la loi fondamentale apparaît incontestablement comme un texte d’une «minorité» politique.
De nombreuses personnalités politiques nationales influentes, des intellectuels connus et des spécialistes expliquent et démontrent l’inefficience de la Constitution revue et «corrigée». A l’unanimité ils estiment qu’elle ne prend pas en charge les aspirations de la société ; pis encore, elle est loin d’apporter des réponses justes à la crise du système politique qui depuis son instauration en 1962 bloque le pays.
«C’est un acte de violence constitutionnelle», brocarde le FFS. «Elle trahit l’échec du pouvoir», tance la CLTD. «C’est une Constitution d’un régime et non pas celle d’un Etat», blâment encore quatre intellectuelles, Fatma Oussedik, Khaoula Taleb Ibrahimi, Fatiha Benabbou et Louisa Aït-Hamadouche dans une tribune publiée cette semaine.
La communauté algérienne établie à l’étranger se sent heurtée par une des dispositions de la Loi fondamentale. Elle fait d’eux des citoyens de «seconde zone» dès lors qu’elle consacre leur exclusion. Dans son esprit comme dans ses objectifs, la Constitution de Bouteflika dans son acte III ne semble pas avoir réussi à rassembler les tendances lourdes de la société dans sa diversité.
Les cinq années consacrées aux «consultations» politiques n’ont pas abouti finalement à forger un large compromis politique alors que le pays fait face à des crises multiformes. Le pouvoir rejette la responsabilité sur l’opposition qui «refuse la main tendue», et cette dernière doute de la volonté politique réelle des décideurs à opérer des réformes nécessaires à l’émergence de la deuxième République.
Les camarades de Saïd Sadi, qui rappellent dans leur texte le socle des valeurs devant structurer une Constitution moderne et démocratique, estiment que la Loi fondamentale «doit être l’aboutissement d’un compromis élaboré autour de valeurs intangibles qui s’imposent à tous : les principes de la liberté de conscience et d’opinion, l’indépendance de la justice, l’égalité des sexes, le respect de la parole de la minorité et des règles d’alternance sont des préalables qui doivent être acceptés, partagés et garantis».
Le texte replace au centre du débat la question identitaire, affirmant que la problématique amazighe «est au centre de tout contrat politique qui doit régir et structurer l’Etat et la société démocratiques de demain et déterminer la configuration de la région nord-africaine dans une mondialisation qui a condamné les systèmes autocratiques post-coloniaux».
Hacen Ouali
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Convertibilité totale du dinar
Badreddine Nouioua en fait une cause
le 04.02.16 | 10h00
L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale qui permettrait de lever des contraintes à leur activité.
Une monnaie ne peut jouer pleinement son rôle que quand elle est complètement convertible. La situation actuelle de l’économie algérienne plaide-t-elle pour autant pour la convertibilité totale du dinar ? C’est à cette question que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, a tenu à répondre hier dans le cadre d’une conférence organisée à l’Ecole nationale des impôts. Le fond du problème étant, selon M. Nouioua, la gestion de la convertibilité et non pas la convertibilité en elle-même.
Le fait est que la convertibilité totale du dinar permettrait à la monnaie nationale de jouer pleinement son rôle, contribuer au développement économique et dynamiser l’activité des opérateurs économiques sans contrainte, en instaurant une liberté des transferts de capitaux au-delà de la convertibilité courante actuelle qui ne permet qu’un libre transfert des devises dans le cadre des transactions commerciales. L’ex-gouverneur a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale laquelle permettrait de lever des contraintes à l’activité des opérateurs économiques nationaux et d’attirer des capitaux étranger, en instaurant un climat de confiance au sein des opérateurs. M. Nouioua s’interroge cependant si cette mesure est réaliste aujourd’hui.
Il modère ainsi son propos estimant que toute mesure en ce sens doit être préparée et soumise à conditions. L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie estime que «la convertibilité totale du dinar doit être un objectif». Le fait que la question ne concerne en aucun cas les réserves de changes dont dispose l’Algérie, et qui sont aujourd’hui à un niveau inédit, même si celui-ci se rétracte.
M. Nouioua estime que la problématique est plus profonde. Le fait est que nos réserves de changes dépendent aujourd’hui d’une seule ressource, qu’est le pétrole. Pour M. Nouioua, la convertibilité totale ne peut être appliquée qu’en cas de diversification de l’économie nationale et des exportations. Il pense ainsi qu’il faudra d’abord travailler à l’amélioration du climat des affaires et «prendre au sérieux» les problématiques liées à la dynamisation de la production et de l’exportation.
L’orateur plaide aussi pour un assouplissement du contrôle des changes en faveur d’une augmentation des allocations devises destinées au particulier. Il plaide surtout pour l’assainissement de l’environnement qu’il décrit «comme vicié» et touché par «des pratiques frauduleuses qui portent atteintes non seulement à l’économie nationale mais à la société algérienne et à ses valeurs morales». Un environnement qui n’a été que la conséquence d’un passage à la convertibilité courante mal géré, mal préparé en 1997 et induit par l’adhésion de l’Algérie à l’article VIII des statuts du FMI à la suite des plans d’ajustement structurels.
Une convertibilité qui s’est traduite par l’instauration d’une économie de bazar, une explosion des importations et la destruction du tissu productif national. M. Nouioua estime ainsi que la condition sine qua non pour la convertibilité totale est l’assainissement de cet environnement, sinon on risque d’assister à une fuite massive des capitaux. Pour cela il faudra rétablir, selon l’orateur, la confiance envers les institutions de l’Etat qu’il faudra renforcer.
Et cela ne peut se faire sans «un comportement responsable» de nos administrateurs à tous les niveaux. M. Nouioua estime dans ce sens qu’une rupture est nécessaire avec les anciennes attitudes, écouter les compétences nationales qui ont des avis de qualité dont les pouvoir publics doivent prendre compte, arrêter de réfuter l’existence d’une crise et maîtriser la dépense publique afin de donner plus de crédibilité à l’Etat. Pour M. Nouioua il n’y a que de cette manière qu’on pourra mobiliser les populations et mettre fin aux dérives du passé. Il conclut que cela sera certes difficile, que ce sera une «révolution», mais qui est nécessaire.
Roumadi Melissa
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Accélération du rythme de l’inflation
La Banque d’Algérie se dédouane
le 03.02.16 | 10h00
La Banque d’Algérie, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation.
Les causes profondes de l’ampleur de l’inflation, qui caracole désormais à près de 5%, sont à chercher dans «les dysfonctionnements du marché, notamment celui des produits agricoles frais», «une traçabilité limitée des transactions», «une multiplication des intermédiaires» ainsi qu’une «faible régulation». C’est en effet ce que soutient la Banque d’Algérie (BA) dans une récente note d’information sur la forte hausse de l’inflation durant les dix premiers mois de l’année écoulée.
Estimant à 4,9% le rythme de l’inflation sur l’année 2015, la BA, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation. L’insuffisance de l’offre, l’expansion des disponibilités monétaires détenues par les ménages et l’évolution des prix mondiaux des produits de base importés «ne sauraient être à l’origine de l’ampleur de l’inflation en 2015», tranche ainsi la Banque centrale, comme pour dédouaner sa politique monétaire et invoquer, par là même, la responsabilité des instances en charge du secteur du commerce.
Après une décroissance à un niveau de 1,5% en août 2014, les poussées inflationnistes, constate la BA, ont repris leur courbe ascendante pour caracoler à 5,1% au mois d’octobre dernier. Cette forte croissance de l’inflation durant la période allant de septembre 2014 à octobre 2015 est due, selon la même institution, à la hausse substantielle des prix des biens alimentaires, d’une part, et à celle significative des biens manufacturés, d’autre part. Aussi, détaille la note de la BA, l’accélération de l’inflation, en passant de 2,1% en octobre 2014 à 5,1% un an plus tard, soit une hausse de 3 points de pourcentage en moyenne annuelle, «est observée pour tous les groupes de produits à des taux compris entre 1,19% (logement et charges) et 8,16% (habillement et chaussures)».
La dérive des prix des biens agricoles frais de 7,31%, conjuguée à l’inflation des biens alimentaires industriels à 4,3%, soit la plus élevée sur 33 mois, a constitué le facteur déterminant de l’accélération de l’inflation, souligne du reste la BA, en mettant surtout en exergue l’envolée des prix de la «pomme de terre», des «légumes» et du «poisson frais», respectivement de 29,83%, 15,01% et 10,16%. Sur un autre registre, la Banque centrale souligne que le marché mondial des produits agricoles, qui était baissier quelques mois auparavant, commence à enregistrer des hausses de cours, notamment pour le lait en poudre et le sucre, dont les prix mensuels en octobre par rapport à septembre 2015 ont progressé respectivement de 20,9% et 17,2% à 2597 dollars et 306,6 dollars la tonne.
En dépit de ces hausses mensuelles, est-il cependant constaté, les cours demeurent nettement plus bas qu’un an auparavant, même si l’inflation importée se stabilise globalement au niveau élevé de 4% en moyenne annuelle. En définitive, conclut la Banque d’Algérie, la forte inflation des prix des produits agricoles frais ne peut s’expliquer par un déficit de l’offre, de même que l’expansion monétaire, restée faible, ne saurait justifier intégralement la hausse observée des prix à la consommation. L’origine de la flambée de la mercuriale, en ces temps de crise, serait donc à chercher dans les pratiques spéculatives et les dysfonctionnements du marché interne, estime la BA.
Akli Rezouali
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Accord entre membres de l’Opep et producteurs non Opep
L’Arabie Saoudite joue les trouble-fêtes
le 02.02.16 | 10h00
Une source saoudienne anonyme a indiqué, à la chaîne de télévision Al Arabiya, que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement.
Les pays producteurs de pétrole OPEP et non OPEP seraient-ils sur le point de parvenir à un accord inédit sur la réduction de la production permettant enfin de mettre un terme à la dégringolade des cours. Bien que Russes et Vénézuéliens affichent leur optimisme quant à l’issue d’une prochaine rencontre entre membres de l’OPEP et producteurs non OPEP en ce sens, l’Arabie Saoudite est venue, comme à l’accoutumée, jouer les trouble-fêtes.
En effet, Riyad a tenu dimanche à faire savoir, par voie informelle, que le dernier mot devra lui revenir. Une source saoudienne anonyme a ainsi précisé à la chaîne de télévision Al Arabiya que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement. Selon l’agence britannique Reuters, qui cite toujours Al Arabiya, l’Arabie Saoudite, qui réfute être à l’origine de cette proposition, ne ferme pas pour autant la porte aux négociations en ce sens.
Ainsi, selon les propos relayés par la chaîne satellitaire à capitaux saoudiens, «le plus grand exportateur de pétrole au monde voudrait coopérer avec d’autres producteurs pour soutenir le marché du pétrole». Bien que le royaume mette en avant sa disposition à négocier, cette nouvelle intervention fait planer un sérieux doute quant à l’aboutissement d’un accord sur une réduction de la production. Elle aura d’ailleurs eu pour premier effet de mettre fin au semblant d’euphorie ayant suivi l’annonce russe quant à la possibilité de parvenir à un accord.
En effet, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, avait déclaré jeudi que Moscou étudiait une proposition de l’OPEP portant sur une réduction pouvant aller jusqu’à 5% de la production afin d’aider à résorber la surabondance de l’offre sur le marché et contribuer à limiter la baisse des cours du brut. Une déclaration qui laissait supposer une entente inédite pouvant inverser les tendances sur le marché, et ce, dans un contexte où les producteurs de schistes américains commencent à faire face à leurs premières difficultés.
L’effet psychologique escompté ne s’est d’ailleurs pas fait attendre sur le marché. Cependant, le ministre russe n’avait pas précisé qu’il s’agissait d’une nouvelle proposition, ou bien de l’idée défendue depuis plusieurs mois par le bloc OPEP mené par l’Algérie, le Venezuela ou le Nigeria. L’intervention saoudienne vient ainsi clarifier les choses et rappelle à l’ensemble des acteurs qu’il ne peut y avoir d’accord sans l’adhésion du plus grand exportateur de pétrole. Il est vrai que Riyad a toujours exigé, avant d’envisager toute réduction de la production, l’adhésion des producteurs OPEP et des non OPEP, en particulier, les producteurs à coûts élevés, à la démarche visant à soutenir les prix.
Le contexte, prête-t-il pour autant à la conclusion d’un accord. Selon Reuters, le scepticisme demeure à ce propos. En cause, la levée des sanctions sur l’Iran dans le cadre du dossier du nucléaire iranien, laquelle permettra à ce producteur de revenir en force sur le marché. Celui-ci multiplie les déclarations en vue d’une augmentation rapide de la production avec pour objectif combler le manque à gagner induit par plus d’une décennie de sanctions.
Roumadi Melissa
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Boumerdès : Des manifestations au quotidien à Chabet El Ameur
le 04.02.16 | 10h00
La commune de Chabet El Ameur, à 40 km au sud-est de Boumerdès, vit au rythme des actions de protestation depuis plusieurs semaines. Hier, des centaines de villageois de Arch d’Aït Mekla sont descendus dans la rue pour dénoncer les fausses promesses des responsables locaux quant au raccordement de leurs localités aux réseaux d’eau potable et de gaz de ville.
Les manifestants ont bloqué le CW151 dès le début de matinée avant de descendre aux Issers où ils ont bloqué l’accès au siège de la daïra. Ces actions qui illustrent le marasme et les multiples carences dont souffrent la population (40 000 âmes) n’ont suscité, jusque-là, aucune réaction de la part des autorités locales. «Cela fait trois jours qu’on a fermé le siège de l’APC, mais aucun responsable n’est venu prendre langue avec nous», s’indigne un villageois, soulignant que tous les projets annoncés durant ces dernières années sont au point mort. «La politique d’austérité n’est appliquée que chez nous», s’écrie-t-il.
Les protestataires affirment que l’eau n’a pas coulé dans leurs robinets depuis plusieurs mois. Certains se disent très sceptiques quant à l’aboutissement du projet de raccordement de leur région à la station de dessalement de Cap Djenet auquel l’Etat a affecté 2,4 milliards de dinars. Outre ce problème, les villageois s’élèvent également contre le blocage du programme d’électrification rurale, le gel du projet du CEM prévu à Aït Saïd et les retards mis pour l’ouverture des salles de soins réalisées à Aït Saïd et Ouled Bentafat. «Ces structures de soins ont été réceptionnées depuis plus de deux ans, mais les services concernés n’ont rien fait pour les doter en équipements et en personnel en vue de les mettre en service», regrettent-ils.
D’autres actions presque similaires ont été enregistrées par le passé sans que cela n’émeuve les élus locaux, accablés de tous les maux par leurs administrés. L’on se rappelle que le maire de cette localité avait été pris en otage dans son bureau à maintes reprises par des habitants qui revendiquaient l’amélioration de leur cadre de vie et la concrétisation des projets d’équipements publics annoncés depuis des lustres. Tant que les portes du dialogue resteront fermées et l’espoir de changement évanoui, le recours à ce genre de procédés et le malaise si profond que couve la population locale sont bien partis pour durer dans le temps.
Kebbabi Ramdane
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الخميس 04 فيفري 2016 م
الخميس 25 ربيع الثاني 1437 ه
Jeudi 04 Février 2016
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APRÈS LE VERDICT PRONONCÉ DANS L’AFFAIRE SONATRACH 1 A moins d’une cassation au niveau de la Cour suprême et, par voie de conséquence, son rejugement par une autre juridiction criminelle, l’affaire Sonatrach 1 est désormais close. Il n’en demeure que la principale question qui se pose est celle relative à l’autre scandale du groupe pétrolier, en l’occurrence l’affaire dite Suite... |
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Révision de la constitution : Le front de rejet s’élargit
le 04.02.16 | 10h00
C’est face à un rejet de plus en plus massif que le pouvoir de Bouteflika se prépare à faire voter une énième révision constitutionnelle — la troisième sous son règne — ce dimanche. Le texte proposé au Parlement réuni accentue les clivages, aggrave la crise politique et morcelle dangereusement la communauté nationale.
Censée solidifier le socle de l’Etat et de la nation sur des fondements démocratiques, manifestement, la Constitution remodelée divise gravement. Le système militaro-policier ne peut être réformé ni de l’intérieur ni par un ravalement de façade. Le salut réside dans un changement institutionnel profond, audacieux et inédit», tranchent vingt-trois signataires de la tribune d’aujourd’hui intitulée : «L’Algérie de demain ou l’indispensable changement institutionnel».
Ce groupe, dans lequel figurent des militants du mouvement démocratique comme l’historique Ali-Yahia Abdennour, l’ancien chef du RCD, Saïd Sadi, des anciens du Mouvement culturel berbère, Mouloud Lounaouci, Saïd Domane, Saïd Chemakh, Arab Aknine, Ramdane Achab et d’anciens militants de la guerre de Libération comme Mouhoub Naït-Maouche et Djilali Leghima.
Ces signataires, issus d’horizons politiques divers, élargissent ainsi le «front du refus» de la Constitution qui prend un nouvel habillage. Boycottée par l’opposition parlementaire – le FFS, la coalition des partis islamistes –, sévèrement rejetée par le bloc d’opposition réuni sous la bannière de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), la loi fondamentale apparaît incontestablement comme un texte d’une «minorité» politique.
De nombreuses personnalités politiques nationales influentes, des intellectuels connus et des spécialistes expliquent et démontrent l’inefficience de la Constitution revue et «corrigée». A l’unanimité ils estiment qu’elle ne prend pas en charge les aspirations de la société ; pis encore, elle est loin d’apporter des réponses justes à la crise du système politique qui depuis son instauration en 1962 bloque le pays.
«C’est un acte de violence constitutionnelle», brocarde le FFS. «Elle trahit l’échec du pouvoir», tance la CLTD. «C’est une Constitution d’un régime et non pas celle d’un Etat», blâment encore quatre intellectuelles, Fatma Oussedik, Khaoula Taleb Ibrahimi, Fatiha Benabbou et Louisa Aït-Hamadouche dans une tribune publiée cette semaine.
La communauté algérienne établie à l’étranger se sent heurtée par une des dispositions de la Loi fondamentale. Elle fait d’eux des citoyens de «seconde zone» dès lors qu’elle consacre leur exclusion. Dans son esprit comme dans ses objectifs, la Constitution de Bouteflika dans son acte III ne semble pas avoir réussi à rassembler les tendances lourdes de la société dans sa diversité.
Les cinq années consacrées aux «consultations» politiques n’ont pas abouti finalement à forger un large compromis politique alors que le pays fait face à des crises multiformes. Le pouvoir rejette la responsabilité sur l’opposition qui «refuse la main tendue», et cette dernière doute de la volonté politique réelle des décideurs à opérer des réformes nécessaires à l’émergence de la deuxième République.
Les camarades de Saïd Sadi, qui rappellent dans leur texte le socle des valeurs devant structurer une Constitution moderne et démocratique, estiment que la Loi fondamentale «doit être l’aboutissement d’un compromis élaboré autour de valeurs intangibles qui s’imposent à tous : les principes de la liberté de conscience et d’opinion, l’indépendance de la justice, l’égalité des sexes, le respect de la parole de la minorité et des règles d’alternance sont des préalables qui doivent être acceptés, partagés et garantis».
Le texte replace au centre du débat la question identitaire, affirmant que la problématique amazighe «est au centre de tout contrat politique qui doit régir et structurer l’Etat et la société démocratiques de demain et déterminer la configuration de la région nord-africaine dans une mondialisation qui a condamné les systèmes autocratiques post-coloniaux».
Hacen Ouali
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Convertibilité totale du dinar
Badreddine Nouioua en fait une cause
le 04.02.16 | 10h00
L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale qui permettrait de lever des contraintes à leur activité.
Une monnaie ne peut jouer pleinement son rôle que quand elle est complètement convertible. La situation actuelle de l’économie algérienne plaide-t-elle pour autant pour la convertibilité totale du dinar ? C’est à cette question que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, a tenu à répondre hier dans le cadre d’une conférence organisée à l’Ecole nationale des impôts. Le fond du problème étant, selon M. Nouioua, la gestion de la convertibilité et non pas la convertibilité en elle-même.
Le fait est que la convertibilité totale du dinar permettrait à la monnaie nationale de jouer pleinement son rôle, contribuer au développement économique et dynamiser l’activité des opérateurs économiques sans contrainte, en instaurant une liberté des transferts de capitaux au-delà de la convertibilité courante actuelle qui ne permet qu’un libre transfert des devises dans le cadre des transactions commerciales. L’ex-gouverneur a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale laquelle permettrait de lever des contraintes à l’activité des opérateurs économiques nationaux et d’attirer des capitaux étranger, en instaurant un climat de confiance au sein des opérateurs. M. Nouioua s’interroge cependant si cette mesure est réaliste aujourd’hui.
Il modère ainsi son propos estimant que toute mesure en ce sens doit être préparée et soumise à conditions. L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie estime que «la convertibilité totale du dinar doit être un objectif». Le fait que la question ne concerne en aucun cas les réserves de changes dont dispose l’Algérie, et qui sont aujourd’hui à un niveau inédit, même si celui-ci se rétracte.
M. Nouioua estime que la problématique est plus profonde. Le fait est que nos réserves de changes dépendent aujourd’hui d’une seule ressource, qu’est le pétrole. Pour M. Nouioua, la convertibilité totale ne peut être appliquée qu’en cas de diversification de l’économie nationale et des exportations. Il pense ainsi qu’il faudra d’abord travailler à l’amélioration du climat des affaires et «prendre au sérieux» les problématiques liées à la dynamisation de la production et de l’exportation.
L’orateur plaide aussi pour un assouplissement du contrôle des changes en faveur d’une augmentation des allocations devises destinées au particulier. Il plaide surtout pour l’assainissement de l’environnement qu’il décrit «comme vicié» et touché par «des pratiques frauduleuses qui portent atteintes non seulement à l’économie nationale mais à la société algérienne et à ses valeurs morales». Un environnement qui n’a été que la conséquence d’un passage à la convertibilité courante mal géré, mal préparé en 1997 et induit par l’adhésion de l’Algérie à l’article VIII des statuts du FMI à la suite des plans d’ajustement structurels.
Une convertibilité qui s’est traduite par l’instauration d’une économie de bazar, une explosion des importations et la destruction du tissu productif national. M. Nouioua estime ainsi que la condition sine qua non pour la convertibilité totale est l’assainissement de cet environnement, sinon on risque d’assister à une fuite massive des capitaux. Pour cela il faudra rétablir, selon l’orateur, la confiance envers les institutions de l’Etat qu’il faudra renforcer.
Et cela ne peut se faire sans «un comportement responsable» de nos administrateurs à tous les niveaux. M. Nouioua estime dans ce sens qu’une rupture est nécessaire avec les anciennes attitudes, écouter les compétences nationales qui ont des avis de qualité dont les pouvoir publics doivent prendre compte, arrêter de réfuter l’existence d’une crise et maîtriser la dépense publique afin de donner plus de crédibilité à l’Etat. Pour M. Nouioua il n’y a que de cette manière qu’on pourra mobiliser les populations et mettre fin aux dérives du passé. Il conclut que cela sera certes difficile, que ce sera une «révolution», mais qui est nécessaire.
Roumadi Melissa
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Accélération du rythme de l’inflation
La Banque d’Algérie se dédouane
le 03.02.16 | 10h00
La Banque d’Algérie, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation.
Les causes profondes de l’ampleur de l’inflation, qui caracole désormais à près de 5%, sont à chercher dans «les dysfonctionnements du marché, notamment celui des produits agricoles frais», «une traçabilité limitée des transactions», «une multiplication des intermédiaires» ainsi qu’une «faible régulation». C’est en effet ce que soutient la Banque d’Algérie (BA) dans une récente note d’information sur la forte hausse de l’inflation durant les dix premiers mois de l’année écoulée.
Estimant à 4,9% le rythme de l’inflation sur l’année 2015, la BA, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation. L’insuffisance de l’offre, l’expansion des disponibilités monétaires détenues par les ménages et l’évolution des prix mondiaux des produits de base importés «ne sauraient être à l’origine de l’ampleur de l’inflation en 2015», tranche ainsi la Banque centrale, comme pour dédouaner sa politique monétaire et invoquer, par là même, la responsabilité des instances en charge du secteur du commerce.
Après une décroissance à un niveau de 1,5% en août 2014, les poussées inflationnistes, constate la BA, ont repris leur courbe ascendante pour caracoler à 5,1% au mois d’octobre dernier. Cette forte croissance de l’inflation durant la période allant de septembre 2014 à octobre 2015 est due, selon la même institution, à la hausse substantielle des prix des biens alimentaires, d’une part, et à celle significative des biens manufacturés, d’autre part. Aussi, détaille la note de la BA, l’accélération de l’inflation, en passant de 2,1% en octobre 2014 à 5,1% un an plus tard, soit une hausse de 3 points de pourcentage en moyenne annuelle, «est observée pour tous les groupes de produits à des taux compris entre 1,19% (logement et charges) et 8,16% (habillement et chaussures)».
La dérive des prix des biens agricoles frais de 7,31%, conjuguée à l’inflation des biens alimentaires industriels à 4,3%, soit la plus élevée sur 33 mois, a constitué le facteur déterminant de l’accélération de l’inflation, souligne du reste la BA, en mettant surtout en exergue l’envolée des prix de la «pomme de terre», des «légumes» et du «poisson frais», respectivement de 29,83%, 15,01% et 10,16%. Sur un autre registre, la Banque centrale souligne que le marché mondial des produits agricoles, qui était baissier quelques mois auparavant, commence à enregistrer des hausses de cours, notamment pour le lait en poudre et le sucre, dont les prix mensuels en octobre par rapport à septembre 2015 ont progressé respectivement de 20,9% et 17,2% à 2597 dollars et 306,6 dollars la tonne.
En dépit de ces hausses mensuelles, est-il cependant constaté, les cours demeurent nettement plus bas qu’un an auparavant, même si l’inflation importée se stabilise globalement au niveau élevé de 4% en moyenne annuelle. En définitive, conclut la Banque d’Algérie, la forte inflation des prix des produits agricoles frais ne peut s’expliquer par un déficit de l’offre, de même que l’expansion monétaire, restée faible, ne saurait justifier intégralement la hausse observée des prix à la consommation. L’origine de la flambée de la mercuriale, en ces temps de crise, serait donc à chercher dans les pratiques spéculatives et les dysfonctionnements du marché interne, estime la BA.
Akli Rezouali
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Accord entre membres de l’Opep et producteurs non Opep
L’Arabie Saoudite joue les trouble-fêtes
le 02.02.16 | 10h00
Une source saoudienne anonyme a indiqué, à la chaîne de télévision Al Arabiya, que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement.
Les pays producteurs de pétrole OPEP et non OPEP seraient-ils sur le point de parvenir à un accord inédit sur la réduction de la production permettant enfin de mettre un terme à la dégringolade des cours. Bien que Russes et Vénézuéliens affichent leur optimisme quant à l’issue d’une prochaine rencontre entre membres de l’OPEP et producteurs non OPEP en ce sens, l’Arabie Saoudite est venue, comme à l’accoutumée, jouer les trouble-fêtes.
En effet, Riyad a tenu dimanche à faire savoir, par voie informelle, que le dernier mot devra lui revenir. Une source saoudienne anonyme a ainsi précisé à la chaîne de télévision Al Arabiya que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement. Selon l’agence britannique Reuters, qui cite toujours Al Arabiya, l’Arabie Saoudite, qui réfute être à l’origine de cette proposition, ne ferme pas pour autant la porte aux négociations en ce sens.
Ainsi, selon les propos relayés par la chaîne satellitaire à capitaux saoudiens, «le plus grand exportateur de pétrole au monde voudrait coopérer avec d’autres producteurs pour soutenir le marché du pétrole». Bien que le royaume mette en avant sa disposition à négocier, cette nouvelle intervention fait planer un sérieux doute quant à l’aboutissement d’un accord sur une réduction de la production. Elle aura d’ailleurs eu pour premier effet de mettre fin au semblant d’euphorie ayant suivi l’annonce russe quant à la possibilité de parvenir à un accord.
En effet, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, avait déclaré jeudi que Moscou étudiait une proposition de l’OPEP portant sur une réduction pouvant aller jusqu’à 5% de la production afin d’aider à résorber la surabondance de l’offre sur le marché et contribuer à limiter la baisse des cours du brut. Une déclaration qui laissait supposer une entente inédite pouvant inverser les tendances sur le marché, et ce, dans un contexte où les producteurs de schistes américains commencent à faire face à leurs premières difficultés.
L’effet psychologique escompté ne s’est d’ailleurs pas fait attendre sur le marché. Cependant, le ministre russe n’avait pas précisé qu’il s’agissait d’une nouvelle proposition, ou bien de l’idée défendue depuis plusieurs mois par le bloc OPEP mené par l’Algérie, le Venezuela ou le Nigeria. L’intervention saoudienne vient ainsi clarifier les choses et rappelle à l’ensemble des acteurs qu’il ne peut y avoir d’accord sans l’adhésion du plus grand exportateur de pétrole. Il est vrai que Riyad a toujours exigé, avant d’envisager toute réduction de la production, l’adhésion des producteurs OPEP et des non OPEP, en particulier, les producteurs à coûts élevés, à la démarche visant à soutenir les prix.
Le contexte, prête-t-il pour autant à la conclusion d’un accord. Selon Reuters, le scepticisme demeure à ce propos. En cause, la levée des sanctions sur l’Iran dans le cadre du dossier du nucléaire iranien, laquelle permettra à ce producteur de revenir en force sur le marché. Celui-ci multiplie les déclarations en vue d’une augmentation rapide de la production avec pour objectif combler le manque à gagner induit par plus d’une décennie de sanctions.
Roumadi Melissa
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Boumerdès : Des manifestations au quotidien à Chabet El Ameur
le 04.02.16 | 10h00
La commune de Chabet El Ameur, à 40 km au sud-est de Boumerdès, vit au rythme des actions de protestation depuis plusieurs semaines. Hier, des centaines de villageois de Arch d’Aït Mekla sont descendus dans la rue pour dénoncer les fausses promesses des responsables locaux quant au raccordement de leurs localités aux réseaux d’eau potable et de gaz de ville.
Les manifestants ont bloqué le CW151 dès le début de matinée avant de descendre aux Issers où ils ont bloqué l’accès au siège de la daïra. Ces actions qui illustrent le marasme et les multiples carences dont souffrent la population (40 000 âmes) n’ont suscité, jusque-là, aucune réaction de la part des autorités locales. «Cela fait trois jours qu’on a fermé le siège de l’APC, mais aucun responsable n’est venu prendre langue avec nous», s’indigne un villageois, soulignant que tous les projets annoncés durant ces dernières années sont au point mort. «La politique d’austérité n’est appliquée que chez nous», s’écrie-t-il.
Les protestataires affirment que l’eau n’a pas coulé dans leurs robinets depuis plusieurs mois. Certains se disent très sceptiques quant à l’aboutissement du projet de raccordement de leur région à la station de dessalement de Cap Djenet auquel l’Etat a affecté 2,4 milliards de dinars. Outre ce problème, les villageois s’élèvent également contre le blocage du programme d’électrification rurale, le gel du projet du CEM prévu à Aït Saïd et les retards mis pour l’ouverture des salles de soins réalisées à Aït Saïd et Ouled Bentafat. «Ces structures de soins ont été réceptionnées depuis plus de deux ans, mais les services concernés n’ont rien fait pour les doter en équipements et en personnel en vue de les mettre en service», regrettent-ils.
D’autres actions presque similaires ont été enregistrées par le passé sans que cela n’émeuve les élus locaux, accablés de tous les maux par leurs administrés. L’on se rappelle que le maire de cette localité avait été pris en otage dans son bureau à maintes reprises par des habitants qui revendiquaient l’amélioration de leur cadre de vie et la concrétisation des projets d’équipements publics annoncés depuis des lustres. Tant que les portes du dialogue resteront fermées et l’espoir de changement évanoui, le recours à ce genre de procédés et le malaise si profond que couve la population locale sont bien partis pour durer dans le temps.
Kebbabi Ramdane
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الخميس 04 فيفري 2016 م
الخميس 25 ربيع الثاني 1437 ه
Jeudi 04 Février 2016
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APRÈS LE VERDICT PRONONCÉ DANS L’AFFAIRE SONATRACH 1 A moins d’une cassation au niveau de la Cour suprême et, par voie de conséquence, son rejugement par une autre juridiction criminelle, l’affaire Sonatrach 1 est désormais close. Il n’en demeure que la principale question qui se pose est celle relative à l’autre scandale du groupe pétrolier, en l’occurrence l’affaire dite Suite... |
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Révision de la constitution : Le front de rejet s’élargit
le 04.02.16 | 10h00
C’est face à un rejet de plus en plus massif que le pouvoir de Bouteflika se prépare à faire voter une énième révision constitutionnelle — la troisième sous son règne — ce dimanche. Le texte proposé au Parlement réuni accentue les clivages, aggrave la crise politique et morcelle dangereusement la communauté nationale.
Censée solidifier le socle de l’Etat et de la nation sur des fondements démocratiques, manifestement, la Constitution remodelée divise gravement. Le système militaro-policier ne peut être réformé ni de l’intérieur ni par un ravalement de façade. Le salut réside dans un changement institutionnel profond, audacieux et inédit», tranchent vingt-trois signataires de la tribune d’aujourd’hui intitulée : «L’Algérie de demain ou l’indispensable changement institutionnel».
Ce groupe, dans lequel figurent des militants du mouvement démocratique comme l’historique Ali-Yahia Abdennour, l’ancien chef du RCD, Saïd Sadi, des anciens du Mouvement culturel berbère, Mouloud Lounaouci, Saïd Domane, Saïd Chemakh, Arab Aknine, Ramdane Achab et d’anciens militants de la guerre de Libération comme Mouhoub Naït-Maouche et Djilali Leghima.
Ces signataires, issus d’horizons politiques divers, élargissent ainsi le «front du refus» de la Constitution qui prend un nouvel habillage. Boycottée par l’opposition parlementaire – le FFS, la coalition des partis islamistes –, sévèrement rejetée par le bloc d’opposition réuni sous la bannière de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), la loi fondamentale apparaît incontestablement comme un texte d’une «minorité» politique.
De nombreuses personnalités politiques nationales influentes, des intellectuels connus et des spécialistes expliquent et démontrent l’inefficience de la Constitution revue et «corrigée». A l’unanimité ils estiment qu’elle ne prend pas en charge les aspirations de la société ; pis encore, elle est loin d’apporter des réponses justes à la crise du système politique qui depuis son instauration en 1962 bloque le pays.
«C’est un acte de violence constitutionnelle», brocarde le FFS. «Elle trahit l’échec du pouvoir», tance la CLTD. «C’est une Constitution d’un régime et non pas celle d’un Etat», blâment encore quatre intellectuelles, Fatma Oussedik, Khaoula Taleb Ibrahimi, Fatiha Benabbou et Louisa Aït-Hamadouche dans une tribune publiée cette semaine.
La communauté algérienne établie à l’étranger se sent heurtée par une des dispositions de la Loi fondamentale. Elle fait d’eux des citoyens de «seconde zone» dès lors qu’elle consacre leur exclusion. Dans son esprit comme dans ses objectifs, la Constitution de Bouteflika dans son acte III ne semble pas avoir réussi à rassembler les tendances lourdes de la société dans sa diversité.
Les cinq années consacrées aux «consultations» politiques n’ont pas abouti finalement à forger un large compromis politique alors que le pays fait face à des crises multiformes. Le pouvoir rejette la responsabilité sur l’opposition qui «refuse la main tendue», et cette dernière doute de la volonté politique réelle des décideurs à opérer des réformes nécessaires à l’émergence de la deuxième République.
Les camarades de Saïd Sadi, qui rappellent dans leur texte le socle des valeurs devant structurer une Constitution moderne et démocratique, estiment que la Loi fondamentale «doit être l’aboutissement d’un compromis élaboré autour de valeurs intangibles qui s’imposent à tous : les principes de la liberté de conscience et d’opinion, l’indépendance de la justice, l’égalité des sexes, le respect de la parole de la minorité et des règles d’alternance sont des préalables qui doivent être acceptés, partagés et garantis».
Le texte replace au centre du débat la question identitaire, affirmant que la problématique amazighe «est au centre de tout contrat politique qui doit régir et structurer l’Etat et la société démocratiques de demain et déterminer la configuration de la région nord-africaine dans une mondialisation qui a condamné les systèmes autocratiques post-coloniaux».
Hacen Ouali
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Convertibilité totale du dinar
Badreddine Nouioua en fait une cause
le 04.02.16 | 10h00
L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale qui permettrait de lever des contraintes à leur activité.
Une monnaie ne peut jouer pleinement son rôle que quand elle est complètement convertible. La situation actuelle de l’économie algérienne plaide-t-elle pour autant pour la convertibilité totale du dinar ? C’est à cette question que l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, a tenu à répondre hier dans le cadre d’une conférence organisée à l’Ecole nationale des impôts. Le fond du problème étant, selon M. Nouioua, la gestion de la convertibilité et non pas la convertibilité en elle-même.
Le fait est que la convertibilité totale du dinar permettrait à la monnaie nationale de jouer pleinement son rôle, contribuer au développement économique et dynamiser l’activité des opérateurs économiques sans contrainte, en instaurant une liberté des transferts de capitaux au-delà de la convertibilité courante actuelle qui ne permet qu’un libre transfert des devises dans le cadre des transactions commerciales. L’ex-gouverneur a acquiescé aux arguments d’opérateurs économiques plaidant pour une convertibilité totale de la monnaie nationale laquelle permettrait de lever des contraintes à l’activité des opérateurs économiques nationaux et d’attirer des capitaux étranger, en instaurant un climat de confiance au sein des opérateurs. M. Nouioua s’interroge cependant si cette mesure est réaliste aujourd’hui.
Il modère ainsi son propos estimant que toute mesure en ce sens doit être préparée et soumise à conditions. L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie estime que «la convertibilité totale du dinar doit être un objectif». Le fait que la question ne concerne en aucun cas les réserves de changes dont dispose l’Algérie, et qui sont aujourd’hui à un niveau inédit, même si celui-ci se rétracte.
M. Nouioua estime que la problématique est plus profonde. Le fait est que nos réserves de changes dépendent aujourd’hui d’une seule ressource, qu’est le pétrole. Pour M. Nouioua, la convertibilité totale ne peut être appliquée qu’en cas de diversification de l’économie nationale et des exportations. Il pense ainsi qu’il faudra d’abord travailler à l’amélioration du climat des affaires et «prendre au sérieux» les problématiques liées à la dynamisation de la production et de l’exportation.
L’orateur plaide aussi pour un assouplissement du contrôle des changes en faveur d’une augmentation des allocations devises destinées au particulier. Il plaide surtout pour l’assainissement de l’environnement qu’il décrit «comme vicié» et touché par «des pratiques frauduleuses qui portent atteintes non seulement à l’économie nationale mais à la société algérienne et à ses valeurs morales». Un environnement qui n’a été que la conséquence d’un passage à la convertibilité courante mal géré, mal préparé en 1997 et induit par l’adhésion de l’Algérie à l’article VIII des statuts du FMI à la suite des plans d’ajustement structurels.
Une convertibilité qui s’est traduite par l’instauration d’une économie de bazar, une explosion des importations et la destruction du tissu productif national. M. Nouioua estime ainsi que la condition sine qua non pour la convertibilité totale est l’assainissement de cet environnement, sinon on risque d’assister à une fuite massive des capitaux. Pour cela il faudra rétablir, selon l’orateur, la confiance envers les institutions de l’Etat qu’il faudra renforcer.
Et cela ne peut se faire sans «un comportement responsable» de nos administrateurs à tous les niveaux. M. Nouioua estime dans ce sens qu’une rupture est nécessaire avec les anciennes attitudes, écouter les compétences nationales qui ont des avis de qualité dont les pouvoir publics doivent prendre compte, arrêter de réfuter l’existence d’une crise et maîtriser la dépense publique afin de donner plus de crédibilité à l’Etat. Pour M. Nouioua il n’y a que de cette manière qu’on pourra mobiliser les populations et mettre fin aux dérives du passé. Il conclut que cela sera certes difficile, que ce sera une «révolution», mais qui est nécessaire.
Roumadi Melissa
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Accélération du rythme de l’inflation
La Banque d’Algérie se dédouane
le 03.02.16 | 10h00
La Banque d’Algérie, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation.
Les causes profondes de l’ampleur de l’inflation, qui caracole désormais à près de 5%, sont à chercher dans «les dysfonctionnements du marché, notamment celui des produits agricoles frais», «une traçabilité limitée des transactions», «une multiplication des intermédiaires» ainsi qu’une «faible régulation». C’est en effet ce que soutient la Banque d’Algérie (BA) dans une récente note d’information sur la forte hausse de l’inflation durant les dix premiers mois de l’année écoulée.
Estimant à 4,9% le rythme de l’inflation sur l’année 2015, la BA, en sa qualité d’autorité monétaire, tempère ainsi l’impact des facteurs liés à la monnaie sur l’évolution des prix et pointe du doigt la dérégulation du marché interne comme principale cause du retour de l’inflation. L’insuffisance de l’offre, l’expansion des disponibilités monétaires détenues par les ménages et l’évolution des prix mondiaux des produits de base importés «ne sauraient être à l’origine de l’ampleur de l’inflation en 2015», tranche ainsi la Banque centrale, comme pour dédouaner sa politique monétaire et invoquer, par là même, la responsabilité des instances en charge du secteur du commerce.
Après une décroissance à un niveau de 1,5% en août 2014, les poussées inflationnistes, constate la BA, ont repris leur courbe ascendante pour caracoler à 5,1% au mois d’octobre dernier. Cette forte croissance de l’inflation durant la période allant de septembre 2014 à octobre 2015 est due, selon la même institution, à la hausse substantielle des prix des biens alimentaires, d’une part, et à celle significative des biens manufacturés, d’autre part. Aussi, détaille la note de la BA, l’accélération de l’inflation, en passant de 2,1% en octobre 2014 à 5,1% un an plus tard, soit une hausse de 3 points de pourcentage en moyenne annuelle, «est observée pour tous les groupes de produits à des taux compris entre 1,19% (logement et charges) et 8,16% (habillement et chaussures)».
La dérive des prix des biens agricoles frais de 7,31%, conjuguée à l’inflation des biens alimentaires industriels à 4,3%, soit la plus élevée sur 33 mois, a constitué le facteur déterminant de l’accélération de l’inflation, souligne du reste la BA, en mettant surtout en exergue l’envolée des prix de la «pomme de terre», des «légumes» et du «poisson frais», respectivement de 29,83%, 15,01% et 10,16%. Sur un autre registre, la Banque centrale souligne que le marché mondial des produits agricoles, qui était baissier quelques mois auparavant, commence à enregistrer des hausses de cours, notamment pour le lait en poudre et le sucre, dont les prix mensuels en octobre par rapport à septembre 2015 ont progressé respectivement de 20,9% et 17,2% à 2597 dollars et 306,6 dollars la tonne.
En dépit de ces hausses mensuelles, est-il cependant constaté, les cours demeurent nettement plus bas qu’un an auparavant, même si l’inflation importée se stabilise globalement au niveau élevé de 4% en moyenne annuelle. En définitive, conclut la Banque d’Algérie, la forte inflation des prix des produits agricoles frais ne peut s’expliquer par un déficit de l’offre, de même que l’expansion monétaire, restée faible, ne saurait justifier intégralement la hausse observée des prix à la consommation. L’origine de la flambée de la mercuriale, en ces temps de crise, serait donc à chercher dans les pratiques spéculatives et les dysfonctionnements du marché interne, estime la BA.
Akli Rezouali
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Accord entre membres de l’Opep et producteurs non Opep
L’Arabie Saoudite joue les trouble-fêtes
le 02.02.16 | 10h00
Une source saoudienne anonyme a indiqué, à la chaîne de télévision Al Arabiya, que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement.
Les pays producteurs de pétrole OPEP et non OPEP seraient-ils sur le point de parvenir à un accord inédit sur la réduction de la production permettant enfin de mettre un terme à la dégringolade des cours. Bien que Russes et Vénézuéliens affichent leur optimisme quant à l’issue d’une prochaine rencontre entre membres de l’OPEP et producteurs non OPEP en ce sens, l’Arabie Saoudite est venue, comme à l’accoutumée, jouer les trouble-fêtes.
En effet, Riyad a tenu dimanche à faire savoir, par voie informelle, que le dernier mot devra lui revenir. Une source saoudienne anonyme a ainsi précisé à la chaîne de télévision Al Arabiya que le royaume wahhabite n’est pas la source de la proposition visant à réduire la production que la Russie étudie actuellement. Selon l’agence britannique Reuters, qui cite toujours Al Arabiya, l’Arabie Saoudite, qui réfute être à l’origine de cette proposition, ne ferme pas pour autant la porte aux négociations en ce sens.
Ainsi, selon les propos relayés par la chaîne satellitaire à capitaux saoudiens, «le plus grand exportateur de pétrole au monde voudrait coopérer avec d’autres producteurs pour soutenir le marché du pétrole». Bien que le royaume mette en avant sa disposition à négocier, cette nouvelle intervention fait planer un sérieux doute quant à l’aboutissement d’un accord sur une réduction de la production. Elle aura d’ailleurs eu pour premier effet de mettre fin au semblant d’euphorie ayant suivi l’annonce russe quant à la possibilité de parvenir à un accord.
En effet, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, avait déclaré jeudi que Moscou étudiait une proposition de l’OPEP portant sur une réduction pouvant aller jusqu’à 5% de la production afin d’aider à résorber la surabondance de l’offre sur le marché et contribuer à limiter la baisse des cours du brut. Une déclaration qui laissait supposer une entente inédite pouvant inverser les tendances sur le marché, et ce, dans un contexte où les producteurs de schistes américains commencent à faire face à leurs premières difficultés.
L’effet psychologique escompté ne s’est d’ailleurs pas fait attendre sur le marché. Cependant, le ministre russe n’avait pas précisé qu’il s’agissait d’une nouvelle proposition, ou bien de l’idée défendue depuis plusieurs mois par le bloc OPEP mené par l’Algérie, le Venezuela ou le Nigeria. L’intervention saoudienne vient ainsi clarifier les choses et rappelle à l’ensemble des acteurs qu’il ne peut y avoir d’accord sans l’adhésion du plus grand exportateur de pétrole. Il est vrai que Riyad a toujours exigé, avant d’envisager toute réduction de la production, l’adhésion des producteurs OPEP et des non OPEP, en particulier, les producteurs à coûts élevés, à la démarche visant à soutenir les prix.
Le contexte, prête-t-il pour autant à la conclusion d’un accord. Selon Reuters, le scepticisme demeure à ce propos. En cause, la levée des sanctions sur l’Iran dans le cadre du dossier du nucléaire iranien, laquelle permettra à ce producteur de revenir en force sur le marché. Celui-ci multiplie les déclarations en vue d’une augmentation rapide de la production avec pour objectif combler le manque à gagner induit par plus d’une décennie de sanctions.
Roumadi Melissa
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Boumerdès : Des manifestations au quotidien à Chabet El Ameur
le 04.02.16 | 10h00
La commune de Chabet El Ameur, à 40 km au sud-est de Boumerdès, vit au rythme des actions de protestation depuis plusieurs semaines. Hier, des centaines de villageois de Arch d’Aït Mekla sont descendus dans la rue pour dénoncer les fausses promesses des responsables locaux quant au raccordement de leurs localités aux réseaux d’eau potable et de gaz de ville.
Les manifestants ont bloqué le CW151 dès le début de matinée avant de descendre aux Issers où ils ont bloqué l’accès au siège de la daïra. Ces actions qui illustrent le marasme et les multiples carences dont souffrent la population (40 000 âmes) n’ont suscité, jusque-là, aucune réaction de la part des autorités locales. «Cela fait trois jours qu’on a fermé le siège de l’APC, mais aucun responsable n’est venu prendre langue avec nous», s’indigne un villageois, soulignant que tous les projets annoncés durant ces dernières années sont au point mort. «La politique d’austérité n’est appliquée que chez nous», s’écrie-t-il.
Les protestataires affirment que l’eau n’a pas coulé dans leurs robinets depuis plusieurs mois. Certains se disent très sceptiques quant à l’aboutissement du projet de raccordement de leur région à la station de dessalement de Cap Djenet auquel l’Etat a affecté 2,4 milliards de dinars. Outre ce problème, les villageois s’élèvent également contre le blocage du programme d’électrification rurale, le gel du projet du CEM prévu à Aït Saïd et les retards mis pour l’ouverture des salles de soins réalisées à Aït Saïd et Ouled Bentafat. «Ces structures de soins ont été réceptionnées depuis plus de deux ans, mais les services concernés n’ont rien fait pour les doter en équipements et en personnel en vue de les mettre en service», regrettent-ils.
D’autres actions presque similaires ont été enregistrées par le passé sans que cela n’émeuve les élus locaux, accablés de tous les maux par leurs administrés. L’on se rappelle que le maire de cette localité avait été pris en otage dans son bureau à maintes reprises par des habitants qui revendiquaient l’amélioration de leur cadre de vie et la concrétisation des projets d’équipements publics annoncés depuis des lustres. Tant que les portes du dialogue resteront fermées et l’espoir de changement évanoui, le recours à ce genre de procédés et le malaise si profond que couve la population locale sont bien partis pour durer dans le temps.
Kebbabi Ramdane
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