ROUIBA ......

… la livraison des 120 chars russes !

L’idée fait son chemin ! Un premier groupe de jeunes internautes travaille dessus. Il est discrètement aidé par une main de l’étranger, celle des Anonymous. Lesquels ont pris cette tâche de salubrité publique très au sérieux. Dans les forums, on ne parle plus que de cela. Le débat est d’une intensité rare, parfois acharnée, jamais violente, juste passionnée. Si les avis divergent, une majorité est en train de se dessiner. Doucement, mais sûrement. Et je ne serais pas étonné que l’initiative, née sur la toile, recueille les suffrages dans la vie de tous les jours, en dehors des ordinateurs et de l’ambiance lourdement surveillée des cybercafés. Mais – car il y a toujours un mais — pour la concrétisation de ce projet citoyen, il faut le concours du maximum de compétences. Car la mission n’est pas facile, loin s’en faut (j’adore cette façon tellement kitch de ponctuer une phrase avec «loin s’en faut !»). D’accord, l’expérience des Anonymous est appréciable, mais elle ne suffit pas. D’où ces appels qui ont circulé ces derniers jours dans les campus, notamment dans les filières informatiques des grandes universités du pays. La cible ? Les cracks en craquages de données. Pour cela, il faut bien saluer le concours précieux de certains directeurs des études et secrétaires qui ont bien voulu transmettre en douce les relevés de notes des étudiants de certains instituts d’informatique. C’est comme cela qu’il a été possible d’entrer en contact avec quelques universitaires à l’excellence indiscutable, frisant le génie. Eh oui ! Ça existe encore en Algérie, malgré Benbouzid et Harraoubia. Et c’est ainsi qu’une cellule de choc a pu voir le jour. A cette étape de son travail, il m’est impossible de vous en dire plus sur le profil de cette cellule. Encore moins sur sa composition. Sachez juste qu’elle travaille ! Nuit et jour. Par temps froid, et souvent sans butane. Malgré ce handicap, malgré les doigts engourdis et peinant sur les claviers, je pense qu’ils vont y arriver, les bougres. Arriver à quoi ? Mais à satisfaire votre fantasme suprême par les temps qui courent. Et même par les temps qui ne courent pas, qui marquent une pause. La cellule serait sur le point de découvrir et de rendre publics les numéros de portable de Abdekka et de Daho Ould Kablia. Et si tout va bien, dans les prochaines semaines, avant le mois de mai, quoi qu’il arrive, vous et moi pourrons enfin envoyer des SMS à ces deux acharnés du texto. Car c’est cela la démocratie ! On peut recevoir des SMS. Mais on doit aussi pouvoir y répondre. A quelqu’un qui te bombarde de messages téléphoniques dans lesquels il t’exhorte à aller voter aux législatives, tu dois toi aussi avoir le droit citoyen de répondre pourquoi tu n’iras pas. Par SMS. A mon avis, les deux portables de Boutef’ et de son ministre du texto vont être saturés. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. 
H. L.