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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Exemples
Par Maâmar Farah Il n'est jamais trop tard pour bien faire, dit l'adage. Voulant rattraper les bêtises urbanistiques enregistrées au niveau de la nouvelle ville Ali-Mendjeli (Constantine), les autorités viennent d'injecter 40 milliards de dinars pour corriger le tir (espaces verts, infrastructures de loisirs et de sports, structures sanitaires, éducatives, sociales, etc). M. Sellal, qui lançait le programme, a dit que cette expérience constituait «l'exemple à ne pas suivre». Ah ! Si l'on pouvait s'occuper de tous les exemples à ne pas suivre : la réforme de l'éducation, la désindustrialisation, la politique sanitaire, les sports, la gestion des villes, les ports, le cinéma... Partout, ce sont des exemples à ne pas suivre. Et alors une question vient à l'esprit : où est l'exemple à suivre ? Il nous vient d'en face : faire comme les Italiens, dénoncer les corrompus ! maamarfarah20@yahoo.fr «Les Italiens de Saipem avaient choisi deux noms de code pour Bedjaoui Farid et Chakib Khelil : le “jeune” et le “vieux”. Et pendant que le “jeune” et le “vieux” se sucraient, nos jeunes à nous remplissaient les ventres des poissons alors que nos retraités partaient à la tombe l'estomac vide...» (Tata Aldjia)
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Actualités : LE PROCÈS IMPLIQUANT UN MÉDECIN ET UN NOTAIRE REPORTÉ À LA PROCHAINE SESSION CRIMINELLE Ces bébés vendus en France
Le procès du réseau accusé d’être à l’origine de l’acheminement pour adoption d’enfants vers la France en contrepartie d’argent a finalement été reporté à la prochaine session criminelle. Le président du tribunal criminel a motivé cette décision par l’absence de plusieurs accusés. Retour sur cette affaire. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Sur treize accusés, seulement sept étaient présents hier à l’audience. Au banc des accusés, un médecin et le fils d’un notaire en détention provisoire depuis quatre années et quatre femmes qui comparaissaient en étant toujours en liberté. Ils sont poursuivis sur la base des articles 321 et 326 du code pénal relatifs au détournement et enlèvement d'enfants sans user de violence et sur la base des articles 216 et 218 relatifs aux chefs d'inculpation de faux et usage de faux. Leur sort ne sera finalement connu que lors de la session criminelle prochaine. Le juge a décidé du report du procès en raison de l’absence d’accusés, essentiellement les familles adoptantes qui se trouvent en France. Le juge a précisé que les procédures de contumace seront entreprises contre les accusés absents au cas où ils ne se présenteraient pas devant le tribunal criminel lors de la prochaine session. Une décision qui n’a pas été du goût de la défense qui espérait l’ouverture du procès. Les avocats des principaux accusés, à savoir le médecin généraliste et le fils du notaire, ont tenté vainement d’obtenir la libération provisoire de leurs clients maintenus en détention provisoire depuis quatre années. Le président de la cour a estimé que les faits qui leur sont reprochés sont loin d’être «banals». Ces derniers remontent à 2009 lorsque, suite au décès d’une jeune fille après un accouchement dans une clinique privée à Aïn Taya, les enquêteurs découvrent un réseau bien organisé et spécialisé dans l’acheminement de bébés vers la France pour adoption monnayant de l’argent. Les enquêteurs ignorent combien d’enfants exactement ont été ainsi transférés vers la France. Des investigations avaient permis de récupérer trois enfants au domicile d’une puéricultrice exerçant dans une pouponnière à El- Biar. Les enquêteurs avaient également retrouvé 12 certificats d’adoption rédigés entre 2005 et 2006, dans lesquels figurent neuf enfants déjà expatriés. Le mode opératoire était toujours le même : un médecin généraliste exerçant à Aïn Taya illégalement comme obstétricien proposait à des mères célibataires non pas l’avortement mais une prise en charge totale jusqu’à l’accouchement. Ces futures mamans étaient alors hébergées chez des femmes en attendant l’accouchement. Une fois les bébés venus au monde, ils étaient enregistrés au nom de la maman célibataire avant que cette dernière ne signe devant notaire une kafala au profit de couples choisis par le médecin. Les mamans étaient-elles consentantes ? Savaient-elles que leurs bébés étaient confiés contre une somme d’argent que percevait le médecin ? Selon plusieurs avocats de la défense, le juge aura beaucoup de mal à prouver l’usage du faux car, affirment-ils, les mamans étaient consentantes et les kafalas faites devant notaire sont valables puisque remplissant toutes les conditions exigées par le législateur. Le notaire qui les avait rédigées n’est plus de ce monde. C’est son fils qui est poursuivi pour usurpation de la fonction de son défunt père. Une accusation qui lui a valu quatre années de détention provisoire en attendant l’ouverture du procès. Le même sort est réservé au médecin qui, affirme-t-on, avait déjà été inculpé pour avoir pratiqué des avortements non thérapeutiques sans compter qu’il pratiquait l’obstétrique sans en avoir le diplôme. En attendant la prochaine session criminelle, il sera tout comme le fils du notaire maintenu en détention. Le procès permettra certainement de dévoiler davantage de détails sur une affaire qui tient en haleine l’opinion publique. µ N. I. Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
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Actualités : MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES Le syndicat met un terme à sa grève
Les travailleurs du ministère des Affaires étrangères, qui observaient un mouvement de débrayage cyclique en vue de satisfaire un chapelet de revendications, lèvent leur piquet de grève et se remettent au boulot. Le Syndicat autonome des personnels des affaires étrangères (SAPAE) a déclaré hier surseoir à sa grève, déclarée illégale par la justice qui a rendu deux ordonnances le jeudi 14 février. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - La secrétaire générale du syndicat, Mme Fatiha Souici, a convié la presse hier matin au siège du ministère des Affaires étrangères pour annoncer que le SAPAE sursoit à la grève, justifiant cela par le respect de la décision de la justice. Une Justice qu’elle a dit savoir instrumentalisée dans cette affaire. Les travailleurs reprennent donc le travail en se suffisant d’un maigre acquis : l’engagement de l’administration à permaniser 108 contractuels parmi leurs collègues. Un engagement assorti d’une promesse de maintenir la négociation avec le syndicat autour du reste des revendications. L’administration s’est, jusque-là, abritée derrière d’autres institutions, telles que la Fonction publique ou la présidence de la République pour déclarer son incapacité à accéder à certaines demandes des travailleurs. Notamment la désignation aux fonctions diplomatiques et consulaires tant au niveau du siège qu’à l’étranger. En un mot, les travailleurs réclament un plan de carrière professionnel qui détermine leurs avancements et promotions. Ce à quoi le département de Mourad Medelci a répondu ne pas pouvoir accéder. Et face à la détermination du syndicat à maintenir et prolonger son action de protestation, l’administration a recouru à la justice. Elle a déposé une action en référé. La chambre administrative qui a eu à instruire ce référé a rendu deux ordonnances en date du 14 février dernier. Dans l’une elle déclare le mouvement de grève illégal et dans l’autre elle ordonne aux travailleurs de lever leur piquet de grève et d’évacuer les espaces occupés au niveau du siège du ministère des Affaires étrangères. La chambre administrative a rendu publiques ses décisions hier samedi, via l’agence de presse APS. Le département de la communication du MAE a, de son côté, transféré par email la dépêche APS aux journalistes accrédités. S. A. I.
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Actualités : ILS ENTAMENT, AUJOURD’HUI, UNE GRÈVE DE TROIS JOURS Grogne des proviseurs et censeurs
Les proviseurs et censeurs des lycées ne décolèrent pas, eux qui ont sursi, en mai dernier, à leur mouvement de contestation. Ils reviennent, cette-fois-ci, sous forme d’une grève de trois jours. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Un débrayage à entamer aujourd’hui, à l’appel de la Commission nationale des proviseurs et censeurs des lycées, affiliée à l’Unpef (Union nationale des personnels de l'Education et de la Formation). Son coordinateur national avouait hier, sous le sceau de l’amertume et de la déception, que lui et ses pairs crient encore à la «discrimination » dont ils se disent être victimes de la part du ministère de l'Education nationale. Une discrimination à valeur «d’atteinte à notre dignité», poursuivra Noui Benberghout, proviseur d’un lycée du sud de Sétif qui fera part de sit-in quotidiens à tenir durant ce débrayage par-devant les directions de wilaya de l’éducation. Et ce, avant le sit-in national prévu le 26 du mois courant par-devant le siège du ministère de l’Education nationale à Alger. Et à notre interlocuteur d’annoncer aussi le retrait collectif des proviseurs et censeurs des journées de formation prévues avec les inspecteurs de l'éducation sur la gestion des établissements du secondaire et des lycées techniques. Par atteinte à leur dignité, les proviseurs et censeurs évoquent le dernier statut particulier des travailleurs de l'éducation, qui les classe à la même catégorie (16) que d'autres fonctionnaires. Une «aberration », à leurs yeux, eux qui affirment assurer mensuellement plus d'une quarantaine de missions ; pédagogiques, administratives et financières contre une modique augmentation de 550 DA. Selon Benberghout, cet état de fait engendre le désintérêt de plus en plus manifeste des enseignants qui sont de moins en moins, selon lui, enclins à vouloir accéder aux postes de proviseur ou censeur. «Un précédent dangereux car l'ossature pyramidale susceptible de subjuguer les compétences pour la gestion et l'encadrement au sein du secteur est laminée», ajoutera-t-il. M. K.
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Actualités : MOHAMED BENMERADI : «La promotion de la destination Algérie reste un grand chantier»
Dans une conférence de presse tenue hier à l’hôtel El Djazaïr à Alger, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat M. Mohamed Benmeradi a fait un point de situation de son secteur. Il a précisé à cet effet que 814 agences agréées opèrent dans le pays et son département s’attèle sur l’étude d’une centaine d’autres demandes d’agrément. De même qu’une réflexion est engagée en vue de prendre de nouvelles mesures incitatives pour intéresser les opérateurs économiques à cette activité. Il a également précisé que le parc hôtelier algérien compte 1 136 établissements totalisant 96 500 lits dont 4 000 de standing 5 étoiles et 8 000 de standing 4 étoiles, soit 13% des capacités d’hébergement. Aussi, 60% de ce parc est constitué d’hôtels 2 et 3 étoiles. «En termes de qualité, il convient de souligner que l’opération de classement est en cours. Seulement 3% des hôtels sont classés. Nous avons élaboré un plan d’urgence pour faire vite avec les 65% qui restent à classer.», a-t- déclaré. Sur un autre plan, M. Benmeradi a indiqué que le secteur public ne pèse pas plus que 18 000 lits. «La croissance du secteur est tirée essentiellement par les privés qui gèrent 75 000 lits. Les 2 400 lits restants appartiennent aux collectivités locales.», a-t-il noté. En ce qui concerne les stations thermales, le ministre a estimé que les structures existantes à 76 dont 42 sont exploitées sous le régime de la concession. «C’est un segment très prisé par les populations algériennes. Les stations en exploitation ont vu une affluence de plus de deux millions de personnes en 2012, dont 360 000 qui ont été prises en charge par les caisses de sécurité sociale.», a-t- révélé. Evoquant la promotion de la destination Algérie, M. Benmeradi a avoué la difficulté de la tâche. «Nous disposons d’un potentiel que nous devons mettre en valeur. J’avoue que c’est un grand chantier », a-t-il souligné. Il a enfin annoncé la tenue d’assises nationales les 14 et 15 avril prochains pour examiner les moyens de promouvoir le tourisme national à l’horizon 2025. L. H.
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Sports : HANDBALL SALAH BOUCHEKRIOU DÉCLARE DEPUIS MANAMA : «Avec plus de moyens, le Sept algérien peut décrocher la CAN-2014»
L'ex-sélectionneur de l'équipe algérienne de handball, Salah Bouchekriou, actuellement à la barre technique du Bahreïn, estime que le Sept algérien peut «aller de l'avant» et décrocher la CAN-2014 prévue en Algérie, si «davantage de moyens et d'attention» lui étaient accordés. «Avec le retour en forme des joueurs cadres, mais surtout avec plus de moyens», l'équipe algérienne «est capable de décrocher la CAN-2014», a affirmé à l'APS Bouchekriou, dans un entretien téléphonique depuis Manama où il se trouve depuis lundi soir. «Cette équipe nationale manque terriblement de motivation. Je me suis retrouvé parfois dans le rôle de psychologue. La fédération, par exemple, a promis à chaque joueur une prime de 500 000 dinars pour atteindre la finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2012, mais qui n'a pas été perçue jusqu'à présent», a-t-il souligné. Evoquant son départ de l'équipe algérienne, Bouchekriou a expliqué que son retrait était motivé par le «peu de considération accordé à l'égard de l'équipe». «J'ai quitté l'équipe nationale en raison du manque de considération à l'égard de cette sélection, en plus du climat malsain dans lequel se trouve le handball national depuis quelque temps. J'aurais aimé continuer le travail que j'avais entamé depuis 2009, mais le moment était venu pour moi de me retirer», a-t-il expliqué. Le technicien algérien qui a conduit l'équipe nationale de handball à la 17e place au dernier championnat du monde, disputé en Espagne, avait décidé à l'issue de ce rendez-vous de mettre fin à sa collaboration avec les Verts, après quatre ans à la tête de l'encadrement technique. «Les joueurs ne pouvaient donner plus dans ce Mondial, on ne peut pas leur demander des miracles, d'autant plus que le championnat national est à l'arrêt depuis plus d'une année et demie», a-t-il ajouté. Et d'expliquer : «Mon départ a été mûrement réfléchi, je ne manquais de rien en Algérie, je travaillais avec des joueurs sérieux, mais je me suis retrouvé dans l'impasse. Mon départ était devenu alors inévitable.» Appelé à évoquer sa nouvelle vie au Bahreïn, Bouchekriou s'est dit satisfait des conditions de travail, d'autant que «la fédération locale n'a pas lésiné sur les moyens». Objectif : qualifier le Bahreïn au Mondial-2015 «Les choses sont bien organisées ici au Bahreïn, la fédération a mis les moyens qu'il faut pour atteindre ses objectifs. Franchement, je suis très à l'aise. Mon staff technique est constitué d'un adjoint bahreïni, d'un entraîneur des gardiens, de nationalité macédonienne, d'un kinésithérapeute serbe, et d'un directeur technique serbe aussi», a souligné le technicien algérien. Concernant l'objectif qui lui a été assigné, Bouchekriou indique que le Championnat du monde 2015 à Doha (Qatar) est l'échéance à atteindre. «Mon objectif est de mener l'équipe du Bahreïn au prochain Mondial 2015 au Qatar. Ce sera difficile mais pas impossible, vu les moyens qui existent. Nous devons d'abord faire bonne figure au Championnat d'Asie des nations», prévu en 2014 dans un pays à désigner ultérieurement. Concernant son programme de travail, Bouchekriou a souligné qu'il a été tracé en concertation avec la fédération. «J'ai programmé deux séances d'entraînement par semaine. J'ai assisté à des matches de championnat pour voir de près les joueurs appelés à renforcer la sélection. Dans quelque temps, j'aurai une idée plus claire. Une chose est sûre, le potentiel existe dans ce pays», a-t-il conclu. Bouchekriou a été nommé sélectionneur des équipes nationales seniors et juniors du Bahreïn. Ce n'est qu'un retour de Bouchekriou dans ce pays, puisqu'il avait dirigé par le passé le club d'Ennedjma pendant deux saisons (2007-2009), avec à la clé, un titre de champion en 2008.
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Sports : FOOTBALL L’ATTRIBUTION DE LA CAN-2019 DEVRAIT ÉCHOIR À UN PAYS DE LA ZONE 4 L’Algérie attendra-t-elle jusqu’en 2021 ?
L’Algérie qui postulait officieusement à l’organisation de la CAN-2019 devrait tempérer ses ardeurs et reporter ses espoirs pour l’édition d’après, celle de 2021 en l’occurrence. Et pour cause ! L’annonce faite le week-end dernier par la RD Congo de déposer son dossier pour abriter la 32e phase finale priverait notre pays d’accueillir la deuxième Coupe d’Afrique des nations de son histoire, après celle organisée en 1990 à Alger. Notre source, membre au sein du CE de la Confédération africaine de football, est à ce titre catégorique : «La CAF a défini depuis belle lurette les règles présidant à l’attribution d’une de ses compétitions majeures, la CAN en particulier. Aussi, l’organisation d’une phase finale de cette dernière épreuve obéit à un système de rotation, lequel donne le droit à chacune des six (06) zones (Nord, Ouest A, Ouest B, Centre, Centre-Est et Sud) de postuler à abriter une telle manifestation. Comme la zone Nord qui comprend l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte aura droit à deux tournois de suite (2015 au Maroc et 2017 en Libye), il est exclu que votre pays bénéficie de ce privilège d’organiser la CAN-2021.» Des propos qui corroborent parfaitement ceux tenus par le SG de la CAF, le Marocain Hicham El-Amrani en marge de la dernière édition tenue dans les stades sud-africains. A l’issue de la CAN-2013, Hicham El-Amrani qui s’est dit, au nom de la CAF, «heureux du résultat» obtenu lors de ce tournoi confié à l’Afrique du Sud suite au désistement de la Libye, assurait : «Nous avions des attentes mais le comité d'organisation a dépassé ces attentes. L'Afrique du Sud est devenue un point référence dans l’histoire de l’organisation de ce tournoi. Maintenant, le Maroc doit faire encore mieux en 2015.» Interrogé sur la possibilité de voir trois pays de la zone A (UNAF) organiser trois tournois de suite, le secrétaire général de la CAF a, d’abord, évité de se prononcer «personnellement » sur cette éventualité non sans évoquer que le «sujet» sera débattu au sein de l’instance africaine par le truchement de son comité exécutif. Hicham El- Amrani voulait-il ménager le chou et la chèvre lui qui sait, mieux que quiconque, que les règles régissant cette question sont tranchées ? Possible. Le responsable marocain, qui n’était pas à ses premières «bourdes» lors de cette CAN, aura certainement laissé planer un faux suspense pour ne pas s’attirer les foudres d’un membre aussi influent du CE que l’Algérien Mohamed Raouraoua, lequel avait laissé entendre quelques semaines auparavant que «l’Algérie n’est pas intéressée par l’organisation de la CAN-2017 (confiée à la Libye) mais par celle de 2021», déclaration que M. Hicham El-Amrani a bien fait de reprendre (sans citer le nom de son auteur) lors de sa dernière conférence de presse en marge de la CAN-2013. Quand la RDC fausse les calculs de Raouraoua Une telle opportunité, celle voir trois pays du Maghreb abriter autant de tournois de CAN consécutivement, semblait probable dès lors que l’appel à candidatures n’était pas encore lancé par la CAF. Mais, aussitôt le SG de CAF annoncera que «les appels à candidatures seront lancés durant le deuxième semestre de l’année 2013, plusieurs pays, dans la presse, ont déjà fait savoir qu’ils étaient intéressés», l’on apprendra que la RD Congo était candidate à l’organisation de la Coupe d’Afrique 2019. C’est le ministre des Sports congolais, Baudouin Banza Mukalay Nsungu, qui fera l’annonce au lendemain de la finale de la CAN- 2013. «Le gouvernement congolais a la volonté d’accueillir cette grande fête du football africain en 2019. On a eu des occasions qu’on n’avait malheureusement pas bien saisies. Cette fois-ci, ça sera la bonne. Nous avons transmis tous les dossiers, par le canal de la Fecofa (Fédération congolaise de football), à la CAF qui a déjà accusé réception», avait-il affirmé. La RDC avait déjà formulé un intérêt pour l’organisation des éditions 2015 (Maroc) et 2017 (Libye) avant de se raviser, faute de moyens. Le ministre congolais était le premier à le reconnaître. «Je sais qu’il y a un problème d’infrastructures, mais on va s’y mettre. C’est une ambition du gouvernement (…) Nous voulons accueillir cette grande fête du football ici (…) On tient vraiment à organiser cette CAN-2019», a-t-il encore indiqué. M. Baudouin Banza Mukalay Nsungu a néanmoins laissé entendre qu’à défaut d’avoir l’organisation exclusive de l’événement, «le Congo optera pour une Coorganisation avec un autre pays candidat». Or, cette éventualité ne fait plus recette au sein du comité exécutif de la CAF présidé par le Camerounais Issa Hayatou. Irrités par les problèmes vécus lors des tournois coorganisés (Ghana-Nigeria en 2000 et Gabon- Guinée-équatoriale en 2012), des responsables de la Confédération africaine et même des dirigeants de fédérations nationales se sont prononcés contre cette formule. C’est sur ce volet, peut-être, que l’Algérie devra axer sa plaidoirie pour battre en brèche le dossier congolais même si, par stratégie, Raouraoua se refusera à défier non seulement ses «amis» congolais ainsi que ses pairs du comité exécutif qui avaient voté le fameux système de rotation. M. B.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Darou derdba !
Par Kader Bakou Beaucoup pensent que le gnawi n’est devenu connu au nord du pays que dernièrement. Ils pensent aussi que les sons de qarqabou dans le film La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1966) sont une simple référence à Baba Salem, ces troubadours qui jusqu'à aujourd’hui sillonnent les villes et villages d’Algérie. Dans le parler algérois, «qarqab !», littéralement «joue du qarqabou !», est l’équivalent du «cause toujours !» français. «T’guember biya» (tu joue du guembri avec moi), signifie, «tu te moques de moi». On a souvent entendu dire : «darou derdba» (ils ont fait une derdba, un tapage) et qui signifie aussi que les gens en question se sont bien amusés. La «derdba» est une soirée gnawie. Si ces expressions sont depuis longtemps dans le langage populaire algérois (et certainement d’autres villes et régions d’Algérie), cela veut dire que l’influence de cette musique est très ancienne. En conclusion, on ne peut pas imaginer une derdba gnawie sans le qarqabou et le guembri ! K. B. bakoukader@yahoo.fr
Un sursis pour le superbe sourire de Super Chakib ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Quel crédit accorder à cet appel lancé par des magistrats à l’indépendance de la justice ? Ça dépend ! De la nature de l’appel.
Du réseau et de l’opérateur !
Lorsque j’ai vu certains – heureusement pas tous — qui appelaient samedi à l’indépendance de la justice, j’ai compris que Super Chakib pouvait continuer à afficher son plus beau sourire ! Aucun nuage ni perturbation ne devraient venir assombrir le sourire de l’Homme qui parlait aux oreilles de tous nos pipe-lines. Mon Dieu que j’aurais souhaité que d’aussi honorables assemblées de magistrats se tiennent du temps où il était dans l’ordre «normal» des choses de ramener au tribunal des journalistes, de les y consigner des journées entières, dans l’attente d’un juge d’instruction afin qu’il les y cuisine à satiété. Comme j’aurais accueilli avec fierté et soulagement un soulèvement de nos juges face à l’arbitraire le plus abjecte infligé à Mohamed Benchicou, son embastillement infecte et ses deux années terribles prises à sa vie, à son épouse, à ses enfants et à sa famille, mais heureusement rendues à la littérature. Ah ! Comme j’aurais tellement aimé qu’à ce moment précis, des magistrats se soient élevés contre ces simulacres de justice, ces rendez-vous quotidiens avec des auditions et des questions dictées au téléphone. Et du coup, mes souvenirs d’«ancien condamné», de vieux cumulard des peines de prison remontent à la surface. Maître Khaled Bourayou doit certainement se rappeler de ce magistrat instructeur que nous avions fini par désigner sous le pseudonyme de «Pet’ sec» tellement toute son allure précieuse et manucurée appelait ce doux petit nom. Ce magistrat jouissait littéralement de me voir venir et revenir dans son bureau, assis en face de lui et du feu roulant de ses questions absurdes sur l’humour, les limites entre sarcasme et dérision. Inlassablement, comme une tâche d’édification nationale, le Pète-sec demandait à m’entendre et à me réentendre. Poussant un jour le bouchon devant ma mine écœurée par tant d’acharnement à me faire venir un jeudi, toute la journée, dans un tribunal vide et hurlant d’inhumanité. Combien de fois, mon Dieu, ai-je dû répondre à cette idiote question : peut-on rire de tout ? J’ai bien tendu l’oreille dans l’espoir alors vain que des magistrats se réunissent pour répondre en chœur : «De tout, on peut rire, car un simple rire peut repeindre de couleurs moins austères les murs crades de ce Palais où nous étions entassés dès le matin, entre un voleur de mobylette, un dealer et un escroc à l’assurance.» Pourquoi diantre n’ai-je jamais entendu revendication d’indépendance des magistrats à cette époque ? Celle où l’on a volé deux années à Mohamed, à son épouse, à ses enfants, à sa famille, n’en restituant finalement en dommages et intérêts que des œuvres littéraires pour la postérité ? Non, décidément, Super Chakib peut encore sourire longtemps. Et moi, longtemps aussi, je peux encore fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
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