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Actualités : POLÉMIQUE AUTOUR DE L’ANP Bouteflika joue l’apaisement
Abdelaziz Bouteflika intervient lourdement dans la grande polémique, déclenchée depuis quelques jours, autour de la place, du rôle et du devenir du très sensible Département du renseignement et de la sécurité, le DRS, et de son patron, Mohamed Médiene, dit Toufik. Une polémique certes lancée publiquement par Amar Saâdani mais que tout le monde sait, en fait, qu’elle n’est que la face visible du bras de fer entre l’axe Bouteflika-Gaïd Salah et l’homme fort des services.
Kamel Amarni - Alger (Le Soir) L’enjeu étant bien entendu le contrôle du pouvoir et, à court terme, l’issue de la prochaine présidentielle. Hier, et saisissant l’opportunité que lui offrait la commémoration de la Journée nationale du Chahid, Bouteflika surprenait par une très longue lettre, aux allures d’un vrai discours à la nation pour «s’extraire» de ladite polémique et se placer dans le rôle d’arbitre, de véritable patron de l’armée. «Je m’adresse aux uns et aux autres.» Cette phrase en particulier revenait à plusieurs reprises dans le discours écrit de Bouteflika. «Nul n’est en droit de régler ses comptes personnels avec les autres au détriment des intérêts suprêmes de la nation, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’heure n’est plus à l’insulte et aux invectives», tranche-t-il comme pour signifier la fin d’une récréation dont il était pourtant l’acteur principal. Et, pour la première fois depuis son accession au pouvoir, Bouteflika évoque le DRS en le nommant. «Ces quelques rappels ont pour objectif de réaffirmer que, contrairement aux allégations et aux spéculations rapportées par voie de presse, au préjudice de la stabilité de l’Etat et de l’Armée nationale populaire, le Département du renseignement et de la sécurité reste pleinement mobilisé pour la bonne exécution des missions qui lui incombent, à l’instar des autres composantes de l’armée.» Bouteflika ira plus loin encore. «Ce message s’adresse aux uns et aux autres avec toute la franchise que me dictent la sacralité de la Constitution et la fidélité aux sacrifices des Chouhada. Les adversaires occultes et déclarés exploitent cette situation préjudiciable pour tenter d’imposer la thèse du conflit interne au sein de l’armée en présentant le Département du renseignement et de la sécurité comme une structure agissant en violation des règles qui régissent ses missions et attributions.» Pour Bouteflika, l’on n’est, en fait, que face à un «processus de déstabilisation bien élaboré par tous ceux que le poids de l’Algérie et son rôle dans la région dérangent». Cela, avant de lancer cette remarque assassine : «Ce processus peut, malheureusement, être favorisé par le comportement irresponsable des uns et le manque de maturité des autres, sous l’influence des différents volets de la guerre médiatique menée présentement contre l’Algérie, la présidence de la République, l’Armée nationale populaire et le Département du renseignement et de la sécurité.» Un tantinet paternaliste : «L’ensemble des responsables doivent mobiliser leur conscience patriotique et réduire toutes les formes de tension qui viendraient à survenir entre eux. Il y va de l’avenir de l’Etat, de sa défense et de sa sécurité.» Il évoquera aussi le contexte régional et les menaces réelles qui entourent le pays pour enfoncer le clou. Il écrira ainsi que «compte tenu des menaces tangibles qui s’exercent présentement sur l’Algérie, au regard des situations sécuritaires actuelles à ses frontières, je demande à tous les responsables concernés de prendre toutes les mesures requises, afin de rétablir la bonne mesure de concertation et de saine coopération à tous les niveaux, et de faire en sorte que chaque responsable et chaque structure agissent conformément aux dispositions réglementaires qui régissent leurs activités, dans l’intérêt suprême du pays.» Le locataire d’El Mouradia a, dans le même message rappelé qu’en 2006, il avait «ordonné une restructuration des services». Mais n’évoquera pas, pour autant, la «restructuration» opérée récemment et qui, dans les faits, attribue depuis un ascendant net de Gaïd Salah qui chapeaute outre l’état-major, plusieurs directions du même DRS. Bouteflika parlera, par ailleurs, du sujet «brûlant» de l’heure, la présidentielle. Il la qualifie d’«un rendez-vous important, une nouvelle étape censée permettre à l’Algérie de consolider ses acquis dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’Etat de droit, du renforcement de la pratique démocratique, du respect des droits de l’Homme ou de la justice sociale et du développement économique à travers l’ensemble du territoire nationale». Des «acquis» qu’il s’attribue, bien entendu, et que ne cesse de claironner un Abdelmalek Sellal depuis des mois. K. A.
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Actualités : ÉDUCATION L’Unpef met fin à la grève
Premier signe de détente dans le secteur de l’éducation. L’Unpef a appelé ses adhérents à mettre fin au mouvement de grève. Une décision prise après deux rounds de négociations avec la Fonction publique. Le Cnapest était hier reçu successivement au niveau de la Fonction publique puis au ministère de l’Education. Pour sa part, le Snapest poursuivait les discussions avec la Fonction publique. C’est l’ancien secrétaire général sous Benbouzid, Boubekeur Khaldi, qui a joué les médiateurs. Nawal Imès - Alger (Le Soir) L’intervention de la Fonction publique dans le bras de fer entre le ministère de l’Education et les syndicats du secteur n’aura pas été vaine. Au terme de deux réunions avec l’Unpef, le syndicat de Sadek Dziri a pris la décision de mettre un terme à une grève entamée depuis maintenant quatre semaines. L’unpef aura été premier syndicat à avoir été reçu par la Fonction publique à des réunions placées sous la houlette du ministre auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du secteur public. A l’issue des réunions de samedi et de dimanche, le syndicat a convoqué une session extraordinaire de son conseil national pour évaluer le contenu du procès-verbal signé avec la Fonction publique. La décision de reprendre le chemin des écoles a été prise tard dans la nuit, après un long débat. Les membres du conseil national de l’Unpef ont considéré comme un acquis l’aval de la Fonction publique pour la classification des enseignants du primaire au rang de professeur d’école mais mettent cependant un bémol. La décision ne concernant que les enseignants recrutés avant 2011, l’Unpef espère une intervention du Premier ministre pour que cette décion concerne également les enseignants recrutés après cette date. L’Unpef se dit toujours attachée à ses revendications relatives à l’amendement du statut particulier afin que les corps communs notamment puissent bénéficier également de nouvelles classifications et rappelle que seule l’ouverture sérieuse de ce dossier pourra être en mesure de mettre un terme aux perturbations récurrentes qui secouent le secteur. Le Cnapest, qui avait été reçu lundi après-midi au niveau de la Fonction publique, a eu lui aussi droit à une réunion présidée par le ministre chargé de la Réforme du secteur public. Hier après-midi, le Cnapest attendait de recevoir le procès-verbal sanctionnant cette rencontre. Nouar Larbi, coordonnateur national, a affirmé que le débat avait été «ouvert» mais que les revendications de son syndicat nécessitaient l’intervention du Premier ministre qui, dit-il, serait disposé à répondre aux doléances du Cnapest. Le syndicat de Nouar Larbi devait également en fin de journée d’hier avoir une séance au sein du ministère de l’Education. Aucune décision au sujet de la suspension du mouvement de grève n’a été prise hier. Le syndicat devra s’en remettre à ses instances. Le bureau national va, dans un premier temps, évaluer le procès-verbal signé avec la Fonction publique avant de décider des suites à donner au mouvement de protestation. La Fonction publique devait clôturer hier ce cycle de négociations en recevant le Snapest. Des réunions tenues suite à des instructions données par le Premier ministre au moment où l’impasse paraissait totale après quatre semaines de débrayage. L’ancien secrétaire général du ministère de l’Education a été appelé à la rescousse pour faire la médiation entre les syndicats et la Fonction publique. N. I.
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Actualités : Ramtane Lamamra réagit aux accusations marocaines : «Les frontières sont fermées, les règles doivent être respectées»
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a répliqué, hier mardi, aux accusations marocaines ciblant l’armée algérienne auteure, selon des assertions de la presse du royaume, de tirs contre un poste frontalier. Lamamra, sans infirmer l’incident, a affirmé que les «frontières sont fermées» et que, de ce fait, «les règles doivent être respectées».
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) Le ministre des Affaires étrangères a eu l’opportunité d’apporter des précisions aux allégations marocaines en animant, mardi matin, une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais. La question lui étant évidemment posée, Lamamra dira que «les règles internationales sont connues lors de la violation des frontières». Autrement expliqué, l’armée est autorisée à réagir lorsqu’il y a transgression de la frontière, lorsque cette dernière est fermée. La réaction est valable dans les deux sens, d’ailleurs. L’on comprend à travers la précision de Lamamra qu’il y a eu tentative de franchissement illégal de la frontière, un franchissement qui peut être un acte de contrebandiers. Ce que, visiblement, la presse marocaine a entrepris d’exagérer en évoquant des tirs de l’armée algérienne contre un poste frontalier marocain. Le ministre des Affaires étrangères a, au demeurant, démenti que l’accusation soit l’œuvre du ministère marocain de l’Intérieur. Selon lui, il n’y a pas eu de communiqué du ministère marocain de l’Intérieur mais qu’il s’agit d’un papier publié par un journal marocain. Lundi, en effet, plusieurs médias marocains ont tartiné autour d’une attaque supposée de l’armée algérienne contre un poste frontalier marocain, évoquant un communiqué du ministre de l’Intérieur marocain. Pour Lamamra, il s’agit d’une provocation du Maroc, acculé qu’il est sur le dossier du Sahara Occidental. Les Nations unies doivent trancher au mois d’avril la question de l’extension de la prérogative de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental. S. A. I.
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Sports : Football Coupe d’Algérie seniors messieurs (1/4 de finale) La tradition bafouée…
La logique a été globalement respectée, hier, à l’occasion des quarts de finale. Le MCA, la JSK et le CRBAF ont passé le cap au bout des 90 minutes, face à des adversaires, l’USMMH, le MCO et le MOC qui ont vendu chèrement leur peau. JS Kabylie 1 - MC Oran 0 Madi libère les Canaris Tizi-Ouzou. Stade du 1er-Novembre. Temps couvert et venteux. Pelouse impeccable. 15 000 spectateurs. Arbitrage de M. Zouaoui. But : Madi (81’) JSK. On pensait que les deux formations s’étaient entendues pour ne pas perdre leur temps dans le rituel round d’observation, notamment du côté de la JSK avec cette entrée en matière sur les chapeaux de roue, avec une action inspirée par Aouadj mais mal conclue par Ebossé dès la 2e minute de jeu. Un simple feu de paille puisque lors des dix minutes qui suivront, les débats allaient sombrer dans la monotonie, les deux formations se craignant mutuellement plus qu’elles n’ont voulu le faire croire en tout début de match. Il a fallu une violente reprise d’Ali Rial qui fit couler des sueurs froides aux Mouloudéens pour que le match gagne un peu en rythme, mais pas de quoi susciter la passion des deux galeries. Les Oranais réagiront de façon convaincante à partir de la 25’ pour rompre le monopole du jeu, on ne peut plus stérile, des Kabyles sur un contre à l’issue duquel Bouterbiat s’est retrouvé avec quasiment comme seul adversaire le gardien de but Mazari, mais ratait complètement son entreprise au grand soulagement du peuple Jaune et Vert. Benyettou ne sera pas plus heureux cinq minutes plus tard, lorsque son tir ratait de peu le cadre, alors que Aouadj a été encore plus maladroit en ratant un ballon qui ne demandait qu’à aller dans le but kabyle peu après la demi-heure de jeu, mais le très inspiré Mazari en a décidé autrement. Des actions qui traduisaient la fébrilité dont faisaient preuve les Canaris au fil des minutes, jusqu’au moment de cet incroyable double ratage sur la même action de Aouadj à l’entame des cinq dernières minutes d’une première mi-temps qui, sans atteindre les sommets, a été tout de même «vivante» dans ses vingt dernières minutes. Une grosse frappe de Yesli donnera le ton dès la reprise, avec une équipe de la JSK qui a décidé de mettre un peu plus de rythme dans son jeu alors que, visiblement, le MCO a pris le parti de moins s’aventurer devant. Cela n’a pas pour autant permis aux gars d’Azzedine Aït Djoudi de trouver la solution, même si un ballon de Mekkaoui est passé très près de la cible tout juste à l’heure de jeu. Le même Mekkaoui, très actif sur son couloir, sera plus malheureux encore, dix minutes plus tard, lorsque les mains de Belarbi, le gardien de but oranais, n’ont pas tremblé au moment fatidique. Sans être extrêmement imaginatifs, les Canaris acculeront des Oranais qui, de toute évidence, avaient décidé de s’en remettre au chronomètre. Tel un vieux briscard tellement il était sûr de lui, Aymen Madi, à l’entrée des dix dernières minutes, tentera sa chance des 25-30 mètres pour convertir un énième mouvement kabyle en but. Inespéré ! Aussi curieux que cela puisse paraître, après cette réalisation, au lieu que ce soit le Mouloudia qui se mette à pousser, ce sont au contraire les Kabyles qui se sont mis dans l’idée d’achever le boulot. Ils n’y parviendront pas, mais le petit but de Madi était largement suffisant pour laisser éclater leur joie comme pas souvent depuis un moment. M. Azedine
- Résultats
- JS Kabylie-MC Oran 1-0
- USMM Hadjout-MC Alger 0-1
- CRB Aïn Fekroune-MO Constantine 2-1
- JSM Chéraga-CS Constantine (en soirée)
- Demi-finale (18 mars 2014)
- JS Kabylie-CRB Aïn Fekroune
- Vainqueur JSM Chéraga-CS Constantine/ MC Alger.
USMM Hadjout 0 - MC Alger 1 Djallit a suffi… Hadjout, stade communal du 5-Juillet, temps couvert et froid, terrain praticable, affluence record, arbitrage de M. Benouza assisté de MM. Omari et Bouhassoun. But : Djallit (2’) MCA Un but de Djallit, en tout début de match, ouvre la voie au MCA pour disputer les demi-finales. Hier, dans un stade de Hadjout surchauffé malgré des conditions atmosphériques difficiles, l’équipe algéroise a eu besoin d’à peine 40 secondes pour assurer sa victoire et décrocher le précieux sésame. Dans ce laps de temps, les Mouloudéens parviendront à ouvrir la marque par Djallit lequel a repris un centre parfait de Hachoud (2’). Ce dernier a également eu l’occasion de doubler la mise de la tête suite à un service de Zeghdane. La domination des poulains de Bouali n’apeura pas les Hadjoutis qui se créeront quelques opportunités que Souakir (15’) et Khiter (26’ et 45’+1’) n’ont pu conclure devant un Djemili impérial dans sa zone. La deuxième mi-temps sera un long round d’observation durant lequel les élèves de Zemiti semblaient tétanisés par l’enjeu. En face, les camarades de Kacem géraient leur maigre acquis jusqu’au coup de sifflet final de Benouza. M. B.
CRB Aïn Fekroune 2-MO Constantine 1 Kara est passé par là ! Aïn M’lila, stade Demmène-Debbih, temps couvert, affluence nombreuse, pelouse praticable, arbitrage de M. Bichari assisté de MM. Gourari et Bourouba Buts : Si-Amar (18’) MOC, Kara (50’ et 75’) CRBAF. Un doublé de Kara, incorporé alors que l’équipe était menée, aura suffi à l’équipe d’Aïn Fekroune de se projeter aux demi-finales. Face à des Constantinois conquérants, les Tortues bleues ont réalisé un historique exploit. Les Constantinois avaient pourtant abordé le match tambours battants, harcelant les locaux dans leur périmètre. Un ascendant que matérialisera Si-Amar suite à une mauvaise appréciation de la défense d’Aïn Fekroune. Les Ciel et Bleu ont même failli doubler la mise à la fin du premier acte quand le même Si-Amar verra son essai repoussé par le portier Boultif (45’+2’). La réaction des joueurs d’Aziz Abbès se fera plus pressante au retour des vestiaires. Fort justement, les Tortues bleues trouveront la faille grâce à Kara (50’). Le même joueur reviendra à la charge un quart d’heure plus tard pour tromper Kial et offrir le billet des demis à son équipe. R. F.
MCA-USMA débutera à 15h Vers la mise en vente de 30 000 billets La direction du stade Mustapha-Tchaker de Blida envisage de mettre en vente 30 000 billets en vue du match MC Alger-USM Alger, samedi prochain pour le compte de la 20e journée du championnat de Ligue 1. Une décision finale sera prise à ce propos lors de la réunion prévue avec les autorités de la wilaya de Blida prévue avant jeudi, selon Mustapha Guidoune. Il a précisé, en outre, qu'il n'y aura pas de changement dans les tarifs de la billetterie par rapport à ceux adoptés lors des précédentes rencontres abritées par le stade Tchaker. «Le prix des billets ne devrait pas connaître de changement, soit 300 dinars pour la tribune couverte et 200 pour les gradins non couverts», a-t-il expliqué. Les deux équipes voisines devront se partager équitablement les tickets du stade, comme c'était le cas lors du match aller qui s'était déroulé au stade du 5-Juillet (victoire de l'USMA 1-0). Un accord dans ce sens avait été conclu à l'époque. «Je ne suis pas au courant de ce détail, mais tout se décidera lors de la prochaine réunion avec les responsables de la wilaya et les représentants des deux clubs», a encore affirmé le directeur du stade de Blida. C'est la première fois que le big derby algérois est domicilié au stade Mustapha-Tchaker. Cette affiche se jouait très souvent au stade du 5-juillet (Alger), mais l'incident survenu lors de la rencontre aller causant le décès de deux supporters suite à l'effondrement d'une partie des tribunes supérieures, a conduit à la fermeture du stade olympique. La Ligue de football professionnel (LFP) avait auparavant programmé le match au stade Omar-Hamadi, lieu de domiciliation du Mouloudia depuis la fermeture du stade du 5-Juillet, mais ses dirigeants s'y sont opposés, préférant recevoir les Usmistes à Blida. «Nous avons déjà commencé les préparatifs pour accueillir cette rencontre dans les meilleures conditions possibles. La pelouse est dans un excellent état permettant aux joueurs des deux équipes de gratifier le public d'un beau spectacle», a assuré Guidoune. Avant la 20e journée du championnat, l'USMA partage la première place au classement avec l'ES Sétif avec 39 points chacun, devançant de six longueurs le MCA, troisième qui en compte 33.
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La Grande Poste ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Saâdani s’astreint à une obligation de réserve. En même temps, Amar dans une…
… Réserve, c’est dans l’ordre naturel des choses !
Je serais presque gêné de broder, de tresser des vannes autour de la missive de Hamrouche. Eh oui ! Quelque part, c’est impoli de commenter une bafouille qui ne vous est pas destinée. Mais, en même temps, j’estime avoir fourni tellement d’efforts pour la lire, pour tenter d’en déchiffrer les clefs, pour chercher à en décrypter les codes complexes et pour m’essayer à des interprétations sur la base d’algorithmes hyper-compliqués que je pense avoir gagné de haute lutte le droit de vanner l’homme qui s’est fait réformer pour délit de «démocratie délinquante». Remarquez, je pouvais aussi faire comme tous les gens sensés, sages et philosophes. Me contenter de voir la lettre passer par-dessus ma tête, sans tenter de l’ouvrir, encore moins de la lire. C’est pas joli de zyeuter une lettre qui ne vous est pas adressée. Encore moins d’en ouvrir l’enveloppe. Il n’y a aucun scandale à reconnaître que le ciel d’Algérie est en ce moment partagé. Partagé entre le beau soleil qui y titille nos envies de vacances et de repos, quelques nuages qui font de la résistance et des masses importantes de lettres qui fulgurent tels des éclairs, lesquelles veulent sûrement dire quelque chose, ont un sens, mais pour leurs rédacteurs et leurs destinataires, pas pour nous ! ça donne des situations plutôt cocasses. Et dès que ça en devient cocasse, moi, je ne peux me retenir. Jugez-en ! Entre Saâdani qui jure à qui veut l’entendre — c’est-à-dire 48 mouhafedh soumis à la torture — que la dernière lettre de Abdekka ne lui était pas adressée, et Hamrouche qui rédige une demande d’emploi à l’encre sympathique, destinée assurément à ceux qui ont le révélateur infaillible à cette encre-là, il y a Belayat qui griffonne nerveusement demande sur demande de tenue d’une réunion de redressement des redresseurs et qui les dépose en poste restante. Cette profusion de missives, si elle ne rend pas plus solides les tunnels-gruyère de Ghoul, n’en dénote pas moins une vertu que l’on pensait perdue chez nos dirigeants. Quand la marmite se met à bouillir et que s’en dégagent petit à petit les senteurs du prochain repas, ils redécouvrent soudain l’endroit oublié où ils avaient rangé leurs stylos ! Ils mettent enfin la main sur la vieille rame jaunie de papier 21/27. Et ils noircissent tout ça ! Mais, attention ! Entre eux. Juste entre eux. Ce courrier est à usage interne. Il suit un cheminement particulier. Dans des sortes de tuyaux, des tubes dont nous ne soupçonnons même pas la nature ni la longueur. Grossièrement dit : le régime, entre actuels et ex, s’écrit des lettres. Laissons-leur le temps de les lire. Puis éventuellement d’y répondre. Ou pas, d’ailleurs. De toutes les façons, le courrier, c’est une affaire privée. On peut juste constater de manière sobre et pondérée que l’Algérie a pris soudain des allures de «Grande Poste» ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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