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Actualités : APRÈS L’OFFICIALISATION DE LA CANDIDATURE DE BOUTEFLIKA Que reste-t-il de la présidentielle ?
Quel suspense reste-t-il à la compétition électorale, à présent que le Président sortant, impotent, a officialisé sa candidature, pour la quatrième fois de suite, à la magistrature suprême ? Nombreux sont ceux qui pensent qu’il n’y aura pas d’élections à proprement parler mais tout juste l’accomplissement d’un formalisme électoral pour la reconduction de Bouteflika.
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) De se rendre à cette conviction ne procède pas forcément d’un esprit défaitiste. Oser la candidature d’un Bouteflika, malade et de surcroît âgé, est, de l’avis de beaucoup d’observateurs et d’analystes, un signe avant-coureur d’un coup de force électoral en préparation. Vu mais surtout entendu lundi à la télévision, à l’occasion du dépôt de ses souscriptions auprès du Conseil constitutionnel, Bouteflika n’est, raisonnablement, pas en mesure d’assumer encore les hautes charges de l’Etat. Mais de cela, ni lui ni son clan n’ont cure, tant est qu’ils ne se sentent pas redevables de bilans de gouvernance devant l’opinion. Les trois mandats passés ne sont pas des plus reluisants. Ce qui les fait courir après un quatrième mandat c’est le pouvoir en ce qu’il procure comme sentiment de puissance. C’est pour cela que Bouteflika postule à la pérennité à la tête de l’Etat, en dépit de sa santé déclinante et de ses innombrables échecs après 15 ans de règne. En compétition libre, sa candidature, dans sa forme actuelle, serait, au plus, un tour d’adieu. Or, c’est parce que la présidentielle du 27 avril prochain ne se jouera pas à la régulière qu’il s’est aligné. Ses partisans, qui se recrutent aussi bien au sein de la classe politique, les associations que les clientèles administratives et de la sphère économique, anticipent déjà l’annonce victorieuse, laquelle ne sera pas arrachée de haute compétition mais l’exagération d’une fraude électorale au demeurant fortement appréhendée. L’atmosphère lundi au Parlement est un signe qui ne trompe pas. Un Premier ministre qui se comporte en directeur de campagne sans être dûment désigné et deux présidents de chambres parlementaires qui s’oublient dans des appels à voter Bouteflika. Par ailleurs, la surenchère, visiblement exagérée autour du nombre de souscriptions récoltées au profit du candidat Bouteflika, est faite pour préparer l’opinion à un score électoral fort appréciable. En se prévalant d’avoir ramassé 4 millions de souscriptions d’électeurs et plusieurs milliers de souscriptions d’électeurs, les partisans de Bouteflika suggèrent que leur candidat part avec une très grande longueur d’avance sur le reste des postulants à la magistrature suprême. Ceci prépare à des justificatifs a posteriori : si Bouteflika a réussi à récolter 4 millions de souscriptions en un laps de temps court, que l’on ne s’étonne pas donc de retrouver, la nuit du scrutin présidentiel, ce chiffre plusieurs fois multiplié en termes de suffrages. Le reste ne sera qu’affaire de truchements, lorsque le 17 avril se fera crépuscule. S. A. I.
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Actualités : IL ÉTAIT L’INVITÉ DU SOIR D’ALGÉRIE HIER Les ambitions du candidat Belaïd
Abdelaziz Belaïd, candidat à la présidentielle et président du parti El-Moustaqbal, créé en février 2012, était hier dans les locaux du Soir d’Algérie. Belaïd a déposé son dossier de candidature au Conseil constitutionnel. Il explique avoir eu un soutien important, pour cela il félicite le «bon travail» effectué par les militants du parti. Le candidat revient sur sa longue carrière politique, il dit connaître parfaitement le système, par conséquent, il sait s’y prendre pour ne pas «se brûler» ou y «être totalement exclu», explique-t-il. Belaïd utilise une métaphore, fort subtile, pour décrire sa position par rapport au pouvoir actuel : «Ce système c’est comme un feu, si on s’en approche trop on se brûle et si on s’en éloigne trop on a froid. Alors il faut trouver la bonne distance pour avoir suffisamment chaud sans se brûler». Belaïd déclare qu’il est contre ce système et soutient les opposants au 4e mandat. Cependant, il n’est pas pour le boycott des élections car, selon lui, il faut être dans le système pour le combattre. Il explique qu’il participe à ces élections présidentielles dans le but de renforcer son parti, être représenté dans les institutions étatiques pour enfin changer les choses de l’intérieur, «construire un autre système en renforçant notre parti». Dans un entretien qu’il a accordé à Echourouk, Belaïd explique qu’il ne se «présente pas aux élections pour devenir président». Sachant que les jeux sont pratiquement faits, il n’y a pas grand espoir à ce que le Président sortant ne soit pas réélu, de ce fait les «concurrents» comme Abdelaziz Belaïd profitent de ces élections pour se faire une place dans la vie politique et médiatique. Le candidat ajoute que son parti s’engage dans un travail sur le long terme et qu’il avance étape par étape, «pour le moment, nous avons deux élus à l’APN et un sénateur. On y va doucement, par étape». S. G.
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Actualités : ALI BENFLIS DÉPOSE SON DOSSIER DE CANDIDATURE ET DÉNONCE LA FRAUDE «Mes formulaires de signature sont authentiques»
Le candidat Ali Benflis a déposé, hier, son dossier auprès du Conseil constitutionnel. Lors d’une entrevue avec Mourad Medelci, il a ouvertement dénoncé la fraude orchestrée par l’administration en faveur de Abdelaziz Bouteflika. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Ali Benflis a choisi, hier, de remonter à pied le boulevard du 11-Décembre-1960. Un geste symbolique pour marquer sa détermination. Et c’est sous les acclamations de ses partisans que le candidat est entré dans l’enceinte du Conseil constitutionnel pour déposer son dossier. Au même moment, un fourgon transportant les formulaires de souscriptions individuelles pénètre dans la bâtisse. Ali Benflis a réussi à collecter 185 000 signatures de citoyens et 2 200 d’élus. Des formulaires «authentiques et hallal». Reçu par Mourad Medelci, le candidat tiendra un véritable réquisitoire contre les fraudeurs. Visiblement gêné, le président du Conseil est mis face à ses responsabilités. «Je profite de la présence de la presse pour m’adresser au peuple algérien et mettre le président du Conseil constitutionnel face à ses responsabilités. Le Conseil constitutionnel est l’institution de l’Etat qui garantit la transparence de cette opération électorale. Je participe à ce scrutin et je refuse catégoriquement que l’on porte atteinte aux droits du peuple et aux miens. Mes partisans m’ont demandé de m’adresser directement au président du Conseil constitutionnel afin que personne ne prenne leurs voix», a déclaré Ali Benflis. Pour lui, le scrutin du 17 avril doit être un nouveau «départ» pour l’Algérie. «Il faut que la prochaine élection soit le début d’une sortie de crise. Il ne faut pas que la prochaine élection approfondisse la crise.» Après avoir signé la déclaration d’engagement, Ali Benflis s’est de nouveau adressé à l’opinion publique dans une déclaration. Il aborde notamment la problématique de sa candidature. «J’ai décidé de participer tout en comprenant les motivations et les préoccupations de ceux qui appellent au boycott ou de ceux qui ont renoncé à prendre une part active dans la vie politique de notre pays car révoltés par les attitudes de mépris, d’arrogance, de viol de leur conscience et de confiscation de leur volonté. Je m’engage dans cette compétition électorale en étant pleinement conscient des lourdes hypothèques qui pèsent sur son déroulement. Je suis conforté dans ma détermination par la volonté de nos concitoyens, chaque jour plus nombreux, qui refusent la politique du fait accompli et s’interdisent de cautionner des pratiques honteuses qui violent la conscience citoyenne et constituent un danger pour la stabilité de notre pays et la cohésion de notre Nation. J’ai décidé d’assumer mes responsabilités devant Allah, devant la Nation et devant le peuple algérien qui est le témoin de ma volonté sincère et déterminée à rassembler tous les Algériens autour de mon projet, sans distinction et sans exclusion.» Au moment où il prononçait ces mots, des citoyens et des journalistes étaient arrêtés par la police, sur le boulevard du 11-Décembre-1960, aux abords du Conseil constitutionnel. T. H.
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Sports : Match amical international, Algérie-Slovénie : aujourd’hui (18h) au stade Mustapha Tchaker Dernière répétition à Blida avant la parade du Brésil
Ultime «défilé» des Verts sur le sol national avant le Mondial-2014. Ce soir l’EN affronte, en effet, la Slovénie à l’occasion d’un match-test intervenant 100 jours avant le rendez-vous planétaire du Brésil (12 juin-13 juillet). Une rencontre qui devrait fixer le public algérien sur nombre d’inconnues, à commencer par la valeur réelle des joueurs, anciens et nouveaux, choisis par le sélectionneur bosnien, Vahid Halilhodzic.
Mohamed Bouchama - Alger (Le Soir) 100 jours avant le tournoi du Brésil, les 32 sélections qualifiées passent aux choses sérieuses, à la phase finale de leur plan préparatoire. L’Algérie, qui fait partie des derniers pays à décrocher son billet pour la 20e édition de l’ex-trophée Jules Rimet. Une quatrième participation que les Algériens redoutent à plus d’un titre même si le seul fait d’aller à la rencontre de la crème du football mondial est en soi un honneur pour un ensemble relooké quelques mois après la Coupe du monde 2010 où les troupes de Saâdane n’ont obtenu, comme en 1986 au Mexique, qu’un petit point avant d’être (le groupe de joueurs, ndlr) passé à la moulinette. L’intermède Benchikha n’ayant pas assuré le déclic recherché par les décideurs de la FAF, l’arrivée de Vahid Halilhodzic amorçait un chantier de reconstruction (restructuration) s’articulant sur deux objectifs. Le premier, à court terme proposant un retour aux phases finales de la CAN, celle d’Afsud-2013 en particulier, et la confirmation, objectif intermédiaire imposé par la FAF à Halilhodzic, par une qualification au Mondial-2014. Cahin-caha, les choses ont évolué presque comme espérée par la fédération de Mohamed Raouraoua qui, ayant mis tous les moyens humains, logistiques et surtout financiers, misait sur ces deux épisodes pour ramollir les difficultés rencontrées dans la mise en place du professionnalisme. Après une CAN ratée, du fait surtout d’ambitions démesurées, c’est désormais le second du Mondial-2014 que Yebda et consorts devront atteindre. Malgré quelques frictions langagières entre l’employé et son employeur, la deuxième phase du Championnat du monde de juin-juillet au Brésil passe pour être une œuvre réalisable pour Soudani et ses équipiers. Cela passe d’abord par une bonne préparation. Celle-ci a commencé dimanche au CTN de Sidi Moussa où 28 joueurs ont été réunis pour un ultime stage précompétitif en Algérie. Au menu, quelques séances d’entraînements (4 pour les joueurs ayant rejoint le regroupement dès le premier jour), un point-presse et des réunions multilatérales. Outre les aspects de la préparation abordés par le staff de Halilhodzic avec le groupe, la rencontre de lundi soir a été propice pour chaque partie de découvrir le plan final de la préparation ainsi que les droits et devoirs de tout un chacun (voir encadré). Ce soir, Halilhodzic et ses joueurs se mesureront à la Slovénie au cours d’un match qui n’a d’amical que le nom. Les Slovènes, pas concernés par le tournoi du Brésil, préparent les éliminatoires de l’Euro-2016 et se présenteront, donc, ce soir, avec leur légion étrangère conduite par les Milanais Samir Handanovic et Walter Birsa. S’il est certainement admis que les deux sélectionneurs, Coach Vahid et Katanec, aspirent produire du jeu et proposer de nombreuses variantes tactiques, le résultat d’une telle joute amicale est d’importance. Ce ne sera pas une revanche, ne serait-ce que pour les dix mondialistes algériens qui avaient mal digéré la défaite contre la Slovénie, en 2010 à Polokwane, mais l’issue du match d’aujourd’hui aura son impact sur le moral des troupes de Halilhodzic qui voudraient bien adresser des messages forts non seulement aux adversaires du premier tour de la World Cup mais aussi au public algérien quelque peu mitigé sur les chances de son équipe de bien figurer à l’occasion de cette Coupe du monde. Ce sera ensuite l’occasion pour les nouveaux éléments, Ferhat et Bentaleb, de montrer leurs crocs et démontrer qu’ils sont dignes de la confiance placée en eux mais également à certains cadres de l’équipe (Yebda, Lacen entre autres) en difficulté au sein de leur club et qui, à 105 jours de l’entrée en lice de l’EN face à la Belgique à Bello-Horizonte, doivent conforter le sélectionneur national dans ses options. M. B.
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Sports : Compétitions africaines interclubs Trois licences étrangères à partir de la saison prochaine
Les clubs algériens engagés dans les compétitions africaines auront droit chacun à trois recrues étrangères à partir de la saison 2014-2015, selon l'engagement pris par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, avec celui de l'ES Sétif, Hassen Hamar, a indiqué ce dernier à l'APS, hier. «Le président de la FAF m'a appelé après notre belle victoire face aux Burkinabais d'ASFA Yennenga (5-0) dimanche en aller des seizièmes de finale de la Ligue des champions d'Afrique, pour nous féliciter. Il en a profité pour m'informer que désormais, les clubs engagés dans les épreuves continentales auront droit chacun à trois licences étrangères à partir de l'exercice à venir», a indiqué le premier responsable du champion d'Algérie en titre. Les formations algériennes disposent actuellement de deux licences étrangères chacune. Une mesure décrétée par la FAF depuis quelques années, pour permettre l'émergence de jeunes talents. Mais le parcours des équipes algériennes sur le plan africain a souvent été décevant, incitant les dirigeants des clubs concernés par les compétitions internationales à revendiquer des licences supplémentaires pour les joueurs étrangers. «La décision de Raouraoua sera très bénéfique pour nous, ainsi que l'ensemble des équipes algériennes appelées à disputer les compétitions africaines», a encore commenté Hamar, dont l'objectif assigné à ses joueurs dans l'actuelle édition de la Ligue des champions est «la qualification à la phase de poules». «Si on se qualifie à la phase de poules, on profitera de la nouvelle mesure du président de la FAF pour nous renforcer avec des joueurs de qualité», a-t-il promis.
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Du carton et des cartoons ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Boutef’. On lui avait demandé de faire ses cartons, pas de les…
… déposer au Conseil constitutionnel !
Pour rester dans ces histoires de carton que beaucoup auraient tort de considérer comme secondaires, nous nous retrouvons aujourd’hui avec un sacré problème. Il a fallu dix fourgons pour transporter 4 millions de signatures en faveur forcée de la réélection bessif de Abdekka. Ces formulaires étaient compactés dans des cartons. Des centaines de cartons. Que va-t-on faire de cette montagne de cartons ? N’oublions pas que l’Algérie a signé les principales conventions internationales sur l’environnement, même si elle n’arrive pas encore à se débarrasser de ses principaux déchets. On ne va tout de même pas faire comme si ces cartons n’existaient pas. Déjà que nous fermons les yeux sur tout le reste, notamment un 4e mandat en carton pâte, nous ne pouvons tout de même pas détourner le regard de cet amoncellement de cartons. Avec en toile de fond ce constat têtu : le siège du Conseil constitutionnel ne peut pas abriter tous ces cartons, même s’ils se vident au fur et à mesure de la validation des formulaires. Le Conseil Constitutionnel a beau être indulgent, accueillant et pas du tout allergique aux cartons du Président-Candidat, il ne peut être réduit à un vulgaire entrepôt à cartons. Le Conseil constitutionnel a beau également abriter des tas d’histoires que les mamans auraient tort de ne pas raconter à mi-voix à leurs enfants pour les obliger à avaler leur soupe, il reste que ces cartons ne peuvent être ainsi abandonnés dans ce lieu. Ne serait-ce que vis-à-vis de l’Histoire. Ces cartons sont historiques. Les jeter, ça serait un peu gommer l’histoire hors normes de ce 4e mandat. Des musées pourraient ainsi être destinataires de quelques spécimens de ce lot extraordinaire de cartons. Les citoyennes et citoyens de l’Algérie de demain d’où sera peut-être banni le carton à formulaires pourront ainsi à loisir aller reluquer cet objet antique et tellement «chargé». Les grands-parents qui accompagneraient au musée leurs petits-enfants pourraient ainsi leur raconter qu’ils y étaient ! Qu’ils ont vécu cette odyssée des cartons vers le Conseil constitutionnel un 3 mars de l’an de disgrâce 2014. En même temps, comme il n’y a pas, à vrai dire, des centaines de musées dans notre pays, une fois que tu auras doté chacun de ceux qui existent d’un carton-témoin à exposer sous verre blindé, tu seras toujours face au même problème. Une montagne de cartons en souffrance dans les locaux de Medelci. Si Mourad, c’est le moment de faire preuve d’intelligence ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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