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LOUISA HANOUNE SURPREND LESREDRESSEURS La conférence des cadres du PT se mue en congrès extraordinaire
La conférence des cadres du Parti des travailleurs s’est muée en congrès extraordinaire. C’est ce que les participants ont convenu, hier vendredi, au premier jour, de ce rendez-vous annuel statutaireSuite...
La conférence des cadres du Parti des travailleurs s’est muée en congrès extraordinaire. C’est ce que les participants ont convenu, hier vendredi, au premier jour, de ce rendez-vous annuel statutaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Les meneurs mais surtout les commanditaires du fameux mouvement de redressement contre le parti doivent revoir leur copie, eux qui n’ont certainement pas tenu compte de la capacité de la secrétaire générale, tant cette dernière a dans son escarcelle bien de trouvailles. Et hier vendredi, au premier jour de la Conférence nationale des cadres du parti, elle en a ressorti une en puisant dans les statuts du parti pour faire muer cette rencontre en congrès extraordinaire du parti. Une fois son discours d’ouverture de ce conclave achevé, Louisa Hanoune a invité une cadre du parti à faire une proposition aux présents. Celle-ci ne fera que la lecture d’une résolution adoptée la veille par la totalité des membres du comité central proposant aux délégués à cette conférence de transformer cette dernière en congrès extraordinaire. Ce que les 495 présents, élus par la base militante du parti au niveau de 46 wilayas du pays, ont «avalé» à l’unanimité alors qu’une disposition des statuts du parti exigeait juste une majorité simple des délégués. La «dame de fer» du PT est alors plébiscitée présidente du bureau du congrès, expliquant cette «mutation» par la situation générale du pays mais surtout par les attaques «criminelles» ayant visé le parti ces derniers temps. Une campagne qui, même si elle n’a pas eu l’effet escompté par ses concepteurs, au vu de la «cohésion» et de la «solidarité» sans faille dont a fait preuve la base militante du PT, ce que, d’ailleurs, Hanoune a eu à relever dans son allocution, mais qui a eu à «déstructurer» le parti à Laghouat et à M’sila, «les encadrements du parti au niveau de deux wilayas étant en quasi majorité issu de la Centrale syndicale dont un dirigeant d’une fédération se trouve être un des meneurs, selon le meneur de cette dissidence», comme l’expliquera en aparté un membre du bureau politique du parti. Et à la secrétaire générale sortante du PT, qui sera à ne point douter reconduite pour la huitième fois de suite, de préciser que par souci de ne pas frustrer la base militante dont beaucoup ont souhaité prendre part à cette conférence à laquelle ont pris part à titre d’invitées Khalida Toumi et Fatma-Zohra Drif et dont le nombre de délégués a été revu à la baisse pour assurer l’équilibre des finances du parti, que le congrès ordinaire qui devait intervenir cette année pourra se tenir dans une année ou un peu plus. Par ailleurs, Hanoune a renouvelé son refus de prendre part au meeting du FLN, prévu mercredi prochain, au motif, comme elle l’a déjà dit, que l’initiative du vieux front est «contraire au multipartisme». Elle a aussi insinué son absence au second congrès de l’opposition par souci, expliquera-t-elle, de ne pas hypothéquer l’autonomie de son parti, exprimant, au passage, sa préférence pour des «alliances conjoncturelles autour d’objectifs bien précis», citant le dernier exemple en date, l’action parlementaire commune à l’opposition contre la loi de finances. M. K.
La sélection algérienne de football des moins de 20 ans (U20) entame son ultime stage de préparation avant la réception de la Mauritanie, le 3 avril prochain à 16h00 au stade Omar-Hamadi (Bologhine) pour le compte du premier tour aller des éliminatoires de la CAN-2017 de la catégorie dont la phase finale aura lieu en Zambie. La première partie du regroupement aura lieu à l'hôtel El Forsane de Baraki (Alger), alors que la seconde se poursuivra au niveau du Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa dès le départ de la sélection première, qui occupe actuellement les lieux, vers Addis-Abeba pour affronter l'Ethiopie le 29 courant, a appris l'APS auprès du sélectionneur national Mohamed Mekhazni. Vingt deux (22) joueurs ont été retenus pour le rendez-vous du 3 avril, après l'exclusion de l'attaquant Smail Saâdi (ES Sétif) suite à sa suspension jusqu'à la fin de saison par la Ligue de football professionnel à cause de son comportement anti-sportif dans un match de Coupe d'Algérie des U21 entre son équipe et le CR Belouizdad. Les protégés de Mekhazni, en place depuis un peu plus d'une année, ont disputé plusieurs matchs amicaux en prévision des éliminatoires, dont les deux derniers en date en janvier 2016 face à l'Egypte, soldés par une défaite et un nul. La Confédération africaine de football (CAF) a désigné un trio arbitral tunisien sous la conduite de Guirat Haythem pour officier le match Algérie-Mauritanie Le directeur de jeu tunisien Guirat sera assisté de ses deux compatriotes, Marwene Saâd et Aymen Ismail. Le match retour aura lieu à Nouakchott le 22 ou le 23 avril.
«Attention à l’amalgame !» «Gaffe à l’amalgame !» «Evitons l’amalgame !» «L’amalgame est dange- reux !» Purée ! Vous êtes sûrs que nous parlons toujours de terrorisme et pas d’un…
… Congrès de dentistes ?
Quand, patron de la Caisse de Sécurité sociale du pays, tu déclares tout de go : « la prise en charge pour des soins de haut niveau n’est pas un droit » qu’est-ce que tu cherches ? C’est quoi le but ? Foutre le feu ? Y a plus rapide, khouya ! Tu places des pains de plastic dans les pompes à essence du bled et tu pètes tout. Là, au moins, on en est sûr, ça cramera plus rapidement. Les malades, et les autres ! Venir dans un pays à la santé gangrenée, dans un contrée où certaines femmes accouchent à trois dans un même lit tandis que d’autres mettent au monde leur douce progéniture dans des draps de soie à Paris, et affirmer que la prise en charge n’est pas un droit, c’est comme qui dirait jouer avec le Zippo à quelques centimètres de la botte de foin. La prise en charge pour soins à l’étranger n’est pas un droit ? Va le dire à l’Autre ! D’accord, ces derniers jours, il a plu. Mais tout de même pas au point de te donner l’impression que je suis tombé de cette dernière pluie-là. Les prises en charge à l’étranger, je pourrais t’en parler des heures et des heures et des jours. Peut-être pas du temps de ta gestion, mais Dieu que je suis intarissable sur les prises en charge à l’étranger et sur la «fameuse commission». Mais bon, ça, comme dirait l’autre, c’est dans la gibecière. En stock. Par contre, ce que je ne peux garder en réserve, c’est ma colère froide face à la quasi-pyromanie qui se dégage de cette déclaration. Allez ! Question toute bête : demain, à 9 heures tapantes, tu es dans ton bureau, le téléphone sonne, c’est le Palais ou l’une de ses succursales qui t’appelle pour une prise en charge, Allah yerham el wal’da, tu vas lui répondre que «la prise en charge à l’étranger pour des soins de haut niveau n’est pas un droit» ? Tu le ferais, tu répondrais cela dans une maternité, que même les nouveau-nés à peine extirpés du ventre de leurs mamans s’esclafferaient de rire en se tapant les cuisses encore enduites de liquide amniotique ! Faut vraiment arrêter. A la limite, tout le monde sait ! Oui, tout le monde sait. De bas en haut. C’est juste qu’en bas, les gens qui savent ne veulent pas qu’en plus de savoir, on les prenne pour des buses ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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Le gouvernement n'a pas tenu ses engagements Pour commencer, je tiens à dire que je ne conteste pas la contestation. Le gouvernement qui peut user d’une intelligence administrative et...
Syrie : Les dessous du retrait russe Après cinq mois et demi de frappes, Vladimir Poutine surprend la communauté internationale en se désengageant de la Syrie. Si le...
Etudiants algériens en France : Quand la précarité mène au suicide
le 26.03.16 | 16h02
l'Association Addra tire la sonnette d’alarme
Le nombre d’étudiants algériens en France ne cesse d’augmenter. Ils sont actuellement plus de 26 000 à poursuivre leurs études dans les différentes universités françaises. Mais qu’en est-il réellement du quotidien de ces jeunes diplômés, partis à la recherche du savoir, ou d’une vie meilleure ?
L’Association des Algériens des deux rives et leurs amis (Addra) s’est penchée sur la question en menant une enquête qui a couvert un échantillon de 320 étudiants. L’enquête révèle une réalité amère. « Des centaines étudiants n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires alors que d’autres se trouvent contraints à vivre dans la rue », résume Yougourthen Ayad, président de l’association Addra, lors d’une conférence de presse organisée, aujourd’hui samedi, au siège de Laddh à Alger. L’Association, dit-il, a recensé une dizaine de cas de suicide parmi la communauté estudiantine algérienne en France, durant l’année 2015.Le suicide est le résultat final de la précarité que vivent certains de ces étudiants confrontés à des obstacles administratifs. Les accords conclus entre les Etats français et Algériens font que les étudiants algériens ont besoin d’une autorisation de travail contrairement aux étudiants issus d’autres pays qui trouvent plus de facilités à accéder aux marchés de travail.Il est expliqué, dans le rapport, que la législation française sur le travail autorise les étudiants, étrangers à exercer une activité rémunérée de 964 heures. L’étudiant Algérien, quant à lui, a droit seulement à 822 heures. Et en plus, il doit obtenir une autorisation auprès de la direction départementale du travail. Le rapport souligne que l’hébergement reste l’un des « soucis majeurs » des étudiants algériens qui « doivent faire preuve d’un sens accru de la débrouillardise pour s’en sortir ! Certains en viennent même à dormir dans les transports publics, dans des centres d’hébergement d’urgence et parfois dehors ! ». Campus France au banc des accusésLes étudiants algériens se trouvent « perdus » dans les rouages des administrations françaises, à chaque fois qu’ils ont besoin de renouveler leurs titres de séjour. Selon l’enquête, Campus France, structure chargée de sélectionner les étudiants éligibles à un visa d’études en France, est aussi responsable de cette situation : « l’une des missions qui incombe à cet organisme est de « fournir les informations nécessaires pour les différentes démarches à entreprendre auprès de différentes institutions en France (couverture médicale, démarche auprès de la préfecture, logement…), or, dans les faits, les étudiants ne sont informés de ces procédures qu’une fois arrivés en France et à travers des circuits d’information non officiels ». Les rédacteurs du rapport estiment que « Campus France n’encadre pas suffisamment les étudiants (…) et se contente de jouer le rôle d’une passerelle avec les universités, ce qui ne justifie nullement les tarifs appliqués (8000 DA ndlr) ».L'Association Addra a appelé les pouvoirs publics algériens à mettre en place une structure d’accueil des étudiants et à « renforcer les accords de coopération avec la France », pour mettre fin à cette « situation alarmante ».
Tentative de redressement au parti des Travailleurs (PT)
Louisa Hanoune déjoue le putsch
le 26.03.16 | 10h00
Surprise générale. La conférence nationale du Parti des travailleurs, ouverte hier au Village des artistes à Zéralda (Alger), a été transformée en congrès extraordinaire du parti, conformément à ses statuts.
Objet de déstabilisation, voire de tentative de «putsch» depuis que sa patronne mène une offensive sans répit contre «l’oligarchie qui fait main basse sur le l’Etat», le Parti des travailleurs (PT) a pris de court ses adversaires «venus de l’extérieur et qui mènent une attaque criminelle contre le parti», selon les propos de Louisa Hanoune.Devant plus de 400 délégués représentant 46 wilayas – excepté de M’sila et Laghouat – et en présence d’un huissier de justice, le bureau de la conférence nationale a soumis la proposition de transformer la rencontre en un congrès extraordinaire qui a été adoptée à l’unanimité. Un soutien sans faille apporté à Louisa Hanoune qui, par ailleurs, est plébiscitée présidente du congrès dont les travaux se poursuivront aujourd’hui et demain.Un soulagement pour les militants du parti qui redoutaient «un coup d’Etat contre la direction du parti, contre son indépendance et son identité». Mais surtout une victoire politico-organique de l’actuelle direction du PT qui était sous la menace d’un «redressement», où le ministère de l’Intérieur a joué un rôle pour le moins trouble.Du haut de la tribune, la cheftaine du Parti des travailleurs, subissant depuis des mois à un lynchage politico-médiatique en règle, rassure ses partisans.«Nous sommes un authentique parti socialiste qui appartient au mouvement ouvrier et notre rencontre d’aujourd’hui illustre cet attachement à cette identité», lance-t-elle sous un tonnerre d’applaudissements et le ravissement de la moudjahida Zohra Drif-Bitat, et l’ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, présentes pour apporter leur soutien au PT.Mais avant cette bataille organique, Louisa Hanoune a fait d’abord un tour d’horizon international pas du tout rassurant avec ses implications redoutables au plan national.Brossant un tableau sombre de la situation internationale faite de «crise du capitalisme, d’interventions militaires étrangères, d’attaques contre les acquis des travailleurs et de guerre contre le terrorisme», Louisa Hanoune met en garde contre des conséquences périlleuses sur la situation interne du pays.Plus que l’environnement international, le contexte national «est très critique, le plus critique depuis l’indépendance. Nous connaissons un changement profond, un tournant dangereux marqué par la dislocation des institutions de l’Etat qui s’accompagne d’une orientation économique au profit d’une minorité», vilipende celle qui pourfende la politique du gouvernement de Bouteflika.«Halte au musellement»Apportant son soutien à la position officielle de l’Algérie opposée à toute intervention étrangère dans des pays souverains et surtout au refus d’intervention de l’armée nationale en dehors des frontières, la secrétaire générale du PT prévient contre «le tout-sécuritaire».«Nous refusons l’instrumentalisation des menaces pour étouffer les voix ou imposer des politiques antidémocratiques et antipopulaires.L’immunisation de la nation exige le renforcement des ressorts et la satisfaction des revendication sociales». Mettre en échec les menaces auxquelles fait face l’Algérie passe nécessairement, selon Louisa Hanoune, par «l’instauration d’une démocratie véritable» qui somme les autorités politiques de «cesser le harcèlement contre l’action politique, syndicale et associative».La démocratie politique va de pair avec la démocratie sociale. Forte du soutien de sa base militante, Louisa Hanoune reprend sa charge violente contre la politique économique incarnée par «une loi de finances dangereuse».Dans son viseur, le ministre des Finances qu’elle accuse de mener une politique «conforme aux orientations du Fonds monétaire international». «Nous lui disons que l’Algérie ne sera pas la Mecque des investisseurs étrangers», prévient-elle.Elle estime que l’effondrement des cours du baril du pétrole «a dénudé la nature des institutions héritées du système du parti unique et cela constitue un danger pour le pays. Nous assistons à des dérives inacceptables qui visent à préserver les intérêts d’une minorité aux dépens d’une répartition juste et équitable des richesses nationales».Farouchement opposée à l’endettement extérieur, la secrétaire générale du PT préconise d’autres solutions pour sortir de la crise. «L’Algérie entre dans une phase de récession, le recours à l’endettement extérieur est un danger, nous avons vu comment la Grèce a capitulé.Il existe d’autres solutions, il faut se libérer de l’accord d’association avec l’Union européenne qui ne sert pas les intérêts de l’Algérie et en lieu et place d’une amnistie fiscale honteuse, il faut des mesures répressives pour récupérer les capitaux détournés.» C’est dans ce sens qu’elle exprime son opposition à ce que la tripartite prévue en juin prochain «se substitue à la souveraineté populaire», car «le désengagement de l’Etat conduit à la rupture du lien social», affirme-t-elle.Dans l’œil du cyclone du pouvoir en raison de ses assauts mordants contre les «dérives oligarchiques», notamment depuis qu’elle a sollicité une audience auprès de Abdelaziz Bouteflika avec 18 autres personnalités, Louisa Hanoune et son parti subissent un harcèlement permanent. Mais elle se dit déterminée à y faire face.Lors de son intervention d’hier, elle a repris les fondamentaux : «La solution réside dans une démocratisation effective du système de pouvoir, nous mettons en garde contre les agressions répétées contre le pluralisme politique, la défense de la démocratie politique relève de la défense de l’Etat comme cadre national.» Le changement pour lequel milite le PT passe par «l’élection d’une Assemblée constituante.Deux options sont possibles, une Constituante ou un processus par le haut. Pour cela, il faut un leader éclairé qui ne s’oppose pas au peuple mais qui s’appuie sur lui et ait confiance en ses capacités.Dans notre pays, ces deux choix ne se sont pas réalisés et la révision de la Constitution n’a pas été à la hauteur des défis et des aspirations», regrette Louisa Hanoune qui sort gagnante d’une bataille de survie de son parti.
Hacen Ouali
Conflit du Sahara Occidental
La dérobade honteuse du Conseil de sécurité
le 26.03.16 | 10h00
Les tiraillements internes ont empêché le Conseil de...
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a souhaité, jeudi soir, au terme de sa quatrième réunion sur le Sahara occidental,
que la Mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) puisse recommencer à fonctionner pleinement. Il n’a toutefois pas condamné la décision du Maroc d’expulser la totalité des experts civils expatriés de cette Mission et de fermer un bureau de liaison militaire. Il s’agit là d’une dérobade honteuse qui invite le Maroc à continuer à fouler aux pieds la légalité internationale. Pourquoi le Conseil de sécurité a-t-il eu une réaction aussi molle ?
Les tiraillements internes l’ont, selon certain observateurs, «empêché d’avoir une position unanime et forte contre le Maroc». Rabat reproche au secrétaire général de l’ONU d’avoir utilisé le terme «occupation» lorsqu’il a parlé du Sahara occidental au cours de sa dernière visite dans les camps de réfugiés sahraouis. Le Maroc n’a pas arrêté depuis de descendre en flammes Ban Ki-moon alors que celui-ci n’a fait que décrire une réalité. D’où les mesures marocaines de «rétorsion».
La Minurso en péril
C’est pourquoi l’organe onusien s’est contenté d’une simple déclaration intitulée «éléments à la presse», qui est la plus faible des réponses que peut apporter le Conseil face à une situation de crise donnée. Et c’est le président du Conseil pour le mois de mars, l’ambassadeur angolais Ismael Gaspar Martins, qui a fait part à la presse de cette prise de position à l’issue de trois heures de consultations à huis clos sur la querelle qui envenime depuis dix jours les relations entre l’ONU et le gouvernement marocain.
Selon l’ambassadeur angolais, les pays du Conseil ont toutefois «exprimé une grave inquiétude» face à cette situation et rappelé que les 16 missions de la paix de l’ONU dans le monde sont déployées sur instruction du Conseil «pour mener à bien des tâches cruciales».
A la question de savoir ce que comptait faire le Conseil de sécurité pour rendre à nouveau la Minurso opérationnelle, l’ambassadeur s’est contenté d’indiquer que les contacts bilatéraux avec Rabat allaient continuer. «Nous sommes inquiets et c’est un problème qu’il faut résoudre», a-t-il déclaré à la presse.
L’ONU pense, en effet, que l’attitude marocaine est dangereuse pour la paix dans la région, puisqu’elle risque de rendre bientôt la Mission, forte de 500 hommes, civils et militaires, incapable de remplir le mandat que le Conseil lui a confié en 1991.
Le Front Polisario a, pour sa part, appuyé l’appel du Conseil de sécurité à maintenir le mandat de la Minurso. «Nous soutenons et nous appuyons l’appel du Conseil de sécurité adressé au Maroc pour que la Minurso puisse mener à terme son mandat octroyé par les résolutions du Conseil de sécurité», a déclaré hier son représentant à l’ONU, Ahmed Boukhari, qui a demandé, en outre, des «mesures fermes» contre le Maroc. M. Boukhari s’est également dit «sérieusement préoccupé» par les mesures de rétorsion prises par le Maroc contre cette Mission. Il a ajouté que le Front Polisario «partageait avec le Conseil de sécurité cette préoccupation et aussi sa position sur les opérations de maintien de la paix qui sont exclusivement de sa compétence et non pas de celle du Maroc».
Le représentant du Front Polisario à l’ONU a réaffirmé que «le mandat de la Minurso ne doit pas se limiter seulement, comme le veut le Maroc, au maintien du cessez-le-feu». «Le peuple sahraoui n’acceptera jamais ce scénario», a-t-il dit.
Déployée depuis plus d’un quart de siècle pour surveiller le cessez-le-feu dans les territoires sahraouis occupés, la Minurso a réussi à apporter une certaine stabilité et baisser les tensions même si sur le terrain elle n’a pas satisfait les revendications légitimes du peuple sahraoui, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination.
En ce moment, cette Mission «est en péril», a prévenu le secrétariat général de l’ONU qui a accusé le Maroc de violer la Charte des Nations unies. Les dépassements du Maroc représentent un «précédent» dans les annales des Nations unies, de l’aveu même de Ban Ki-moon et de ses propres adjoints.
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