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AU CŒUR DE PLUSIEURS SCANDALES DE CORRUPTION Chakib Khelil réfugié en Iran
De source sûre, nous apprenons que l'ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, s'est installé, depuis quelque temps, en Iran. Est-ce pour «asile politique»? Hier mardi, nous avons pris attache avec l'ambassade de la République islamique d'Iran à Alger . Après avoir noté notre question, l'on nous a signifié d'attendre une «réponse après vérification» auprès de qui de droit. Une «réponse» que Suite...
Le SNPSP (Syndicat national des praticiens de santé publique) monte au créneau pour demander la satisfaction de sa plateforme de revendications. Le syndicat qui tiendra son conseil national le 11 avril prochain n’écarte pas l’option de la protestation pour faire aboutir ses revendications. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Les praticiens de la santé publique estiment que leurs principales revendications n’ont toujours pas trouvé de solution. Selon le docteur Lyes Merabet président du SNPSP «rien n’a été fait pour prendre en charge les revendications des praticiens de la santé publique, soulevées depuis plusieurs années». Dans une conférence de presse animée hier au siège du syndicat, Lyes Merabet est revenu sur trois principaux dossiers qu’il demande à satisfaire « d’urgence». Il s’agit de l’application de l’instruction de Premier ministre N°968 du 16 septembre 2014 portant sur la promotion automatique pour le grade de praticien principal, l’alignement des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens pour l’application des démarches relatives à la mise en place de la classification des docteurs en médecine dentaire et en pharmacie dans la grille de salaire de la fonction publique ainsi que dans l’élaboration et le lancement des programmes de formation en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et l’organisation des concours et examens professionnels au profit des praticiens généralistes pour l’accès aux grades de praticiens principaux et en chef. A ce sujet, le docteur Merabet refuse que ce concours soit chapeauté par l’université. Selon lui, il s’agit d’un grade de progression d’une carrière professionnelle et non d’un examen scientifique. Ces concours, dit-il, doivent se dérouler dans les centres relevant de la santé publique et non dans des universités. D’ailleurs, avertit le syndicaliste, ce concours, le premier du genre, sera «boycotté si la tutelle ne décide pas de corriger cette lacune». Le président du SNPSP a rappelé que le conseil national du syndicat, resté ouvert depuis le mois de novembre dernier, se réunira le 11 avril prochain. Le conseil qui examinera la situation, dit-il, devra décider des actions à prendre pour pousser les pouvoirs publics à prendre en charge sérieusement les revendications des praticiens de santé publique. S. A.
Au lendeman de l’annonce de la fin du mouvement de grève du Cnapeste, la ministre de l’Education N. Benghebrit, participait ce samedi au forum d’un quotidien régional à Oran, ce qui lui a permis de revenir sur les différents mouvements de contestation ayant marqué le secteur de l’éducation et les autres défis attendus. En effet, bien que la reprise des cours est bien prévue pour aujourd’hui, les discussions avec le syndicat Cnapeste ne sont pas finies ainsi qu’avec les autres organisations syndicales du secteur. Une façon peut-être de dire que les risques d’un autre conflit ne sont pas totalement écartés, puisqu’aujourd’hui des négociations vont avoir lieu avec les représentants de 7 syndicats pour finaliser les points encore en suspens des revendications des syndicats, dira la ministre. En attendant, il a été encore convenu avec le Cnapeste de procéder au rattrapage de cours durant les vacances actuelles pour les élèves qui seraient d’accord. La ministre laissera le soin aux établissements de s’organiser et de trouver les moyens de rattraper les cours au cas où les élèves refuseraient de sacrifier leurs vacances. Par ailleurs, la ministre dira que la situation n’est pas insurmontable puisque seulement une dizaine de jours ont été marqués par la grève et que les programmes traités ont atteint un taux de l’ordre de 70%. Pour ce qui est de la question de la promotion des enseignants au grade supérieur, cela devra être réglé statutairement mais également avec la promotion par la formation, insistera la ministre à l’adresse du Cnapeste. L’intervenante dira que ce volet de la formation des enseignants est l’une des défaillances de la réforme mise en place à partir de 2003. Interrogé sur la charte de l’éthique perçue par certains comme une remise en cause du droit de grève, la ministre s’offusquera qu’on l’interpelle à chaque fois sur cette question et d’y opposer le droit au cours. Toujours par rapport à la grève, elle maintiendra aussi son choix de faire appliquer la loi à savoir les retraits sur salaires des enseignants observant la grève. Abordant la réforme de l’éducation, la ministre évoquera son projet de revoir les programmes de tous les paliers, mais prioritairement en démarrant par le primaire et de préciser qu’elle n’est pas pour un nouveau système, mais une évaluation et une révision sont la démarche qu’elle prône. Quant à l’histoire des CD, la ministre dira qu’elle n’avait pas pensé que cela pouvait remplacer l’enseignant mais comme étant un outil pédagogique supplémentaire, et que ce sont des chaînes de télé qui, avec excès, ont mal présenté la chose. Fayçal M.
La coalition gouvernementale veut se redéployer sur le terrain de la question socio-économique. C’est le message clé qui ressort de la conférence socio-économique organisée hier par le parti TAJ. Pour Amar Ghoul, «aujourd’hui le débat en Algérie, il n’est pas seulement politique. Il est surtout économique et social». Abder Bettache - Alger (Le Soir) La conférence qui a eu lieu au siège de la mutuelle de Zéralda a vu la participation des représentants des partis de la coalition présidentielle, mais aussi des partis d’opposition à l’instar du FFS et d’autres députés indépendants à l’image de Karim Tabou. Selon le président de TAJ, des invitations ont été adressées à toutes «les formations politiques y compris celles regroupées au sein de la CNTLD». A cette conférence, ont pris part aussi des représentants d’organisations patronales, du syndicat UGTA et même le représentant de la présidence de la République, M. Boughazi. Le président de Taj a rappelé dans son intervention les «enjeux régionaux et internationaux tant sur le plan économique que sécuritaire auxquels fait face l’Algérie aujourd’hui». «L'Algérie a réalisé plusieurs acquis grâce aux réformes politiques et socio-économiques engagées par le président Abdelaziz Bouteflika, d'où la nécessité de valoriser ces acquis et de les préserver, notamment en termes de paix et de stabilité. Ces acquis appartiennent au peuple algérien», a estimé M. Ghoul, précisant que la réalisation de la paix et de la stabilité a été rendue possible, «grâce aux grands sacrifices consentis, à la charte de paix et de la réconciliation nationale et à la culture de paix et de sécurité consacrée par le président Bouteflika». Poussant plus loin son argumentaire sur la question, le président du parti TAJ dira aussi que «la préservation de l'acquis de la paix et de la stabilité requiert une culture civilisationnelle ainsi qu'un dialogue et une concertation sur toutes les questions». Le président du parti TAJ a insisté sur l'impératif de conjuguer les efforts pour «pallier les insuffisances, adopter le dialogue constructif entre experts et instances officielles et non officielles pour mettre en œuvre le programme du président de la République et le plan d'action du gouvernement». Il est à noter que trois ateliers ont été mis en place et débattront des attentes et perspectives de l’Algérie dans le domaine économique. Les recommandations qui découleront des travaux de ces trois ateliers seront transmises au Premier magistrat du pays et seront, selon la même source, portées également à la connaissance du Premier ministre. Pour Amar Ghoul, «il s’agira d’une contribution réelle qui s’inscrit dans l’optique de la préservation des acquis réalisés par le pays, grâce aux réformes politiques et socio-économiques engagées par le président Abdelaziz Bouteflika, notamment en matière de paix et de stabilité». A. B.
Annaba a accueilli hier, premier jour du printemps, le septième circuit du Grand Tour d’Algérie cycliste (GTAC) par un départ symbolique de la caravane qui a été donné devant l’Hôtel de ville, situé sur le cours de la Révolution, en présence des autorités locales dont le maire de Annaba, Farid Merabet, et d’une foule nombreuse attendant patiemment le début de cette manifestation sportive d’envergure. Les quatre équipes qui représentent l’Algérie ainsi que sept autres nations, Syrie, Erythrée, Angleterre, Belgique, Rwanda, RASD et une équipe mixte Africa, comprenant 63 coureurs ont pris le départ du stade du 19-Mai-1956 de Annaba. Portant des maillots aux couleurs vives, ils devront parcourir 130 kilomètres constituant la première étape Annaba-Berrahal via El Marsa et Benazouz, dans la wilaya de Skikda. Comportant quatre étapes, le Tour international cycliste de Annaba se poursuivra jusqu’au 24 mars courant. Il y aura trois autres étapes El Hadjar-Annaba à travers Bouchegouf et Guelma sur une distance de 126 kilomètres, et El Hadjar-aéroport Rabah-Bitat en passant par Aïn Berda, Drean et Ben M’hidi, dans la wilaya d’El Tarf, pour un parcours de 110 kilomètres, et enfin la quatrième et dernière étape Annaba-Seraïdi en traversant Berrahal, Chorfa, Aïn Berda et Aïn Achir d’un parcours de 115 kilomètres. La caravane reliera ensuite Constantine à partir de Berrahal pour la première étape dans cette wilaya qui commencera le 25 du mois courant. Un engouement certain de la population de Annaba pour la petite reine a été vérifié lors du début de ce Tour international. Et pour cause, cette région a donné de grands champions à cette discipline aussi bien en Algérie que dans de nombreuses autres manifestations cyclistes internationales. Certains vieux Annabis amoureux de ce sport se remémorent l’inoubliable Grand Prix cycliste de Annaba durant les années 1970 et 1980 du siècle dernier. A cette époque, les amoureux des deux roues de toute la région étaient gâtés. L’itinéraire de ce Grand Prix, allait de Annaba aux confins des Hauts Plateaux de Tébessa, en passant par Guelma et son fameux col d’El Fedjoudj, Souk Ahras et sa route en côte et en lacets, ainsi que les plaines côtières d’El Tarf et de Skikda, avec le rude massif de Collo pour cette dernière wilaya. A chaque étape, la foule était nombreuse pour encourager les coureurs cyclistes. Elle attendait patiemment leur passage dans une ambiance de fête. A signaler la parfaite organisation de cette première étape pour laquelle gendarmes, policiers et éléments de la Protection civile veillaient à la sécurité et au bon déroulement de la manifestation. La Gendarmerie nationale a même mobilisé deux hélicoptères pour la circonstance. A. Bouacha
La 23e journée du championnat de Ligue 2 Mobilis disputée vendredi n'a pas apporté de changements en tête de classement après les victoires sur le fil du leader l'USM Blida et de son dauphin le RC Relizane contre respectivement l'USMM Hadjout et l'AB Merouana sur le même score (2-1), tandis que le DRB Tadjenanet est rejoint à la troisième place par l'O Médéa. L'USM Blida a sué pour venir à bout d'une coriace équipe de l'USMM Hadjout dans un derby qui a tenu toutes ses promesses. Les hommes de Kamel Mouassa ont attendu le temps additionnel pour empocher les trois points de la victoire grâce à un but de Sayeh (90’+2). Avec cette victoire, la 12e de la saison, les Blidéens conservent leur six points d'avance et font un pas de plus vers un retour parmi l'élite. Le RC Relizane a peiné de son côté pour engranger les trois points de la victoire contre la lanterne rouge l'AB Merouana qui a réalisé un match héroïque. Cueillis à froid sur un but de Bensalem (15’), les protégés de Benyelles ont égalisé juste avant la pause par Bouda (44’) avant que Ghazi (90’+2) ne libère son équipe et lui offre une précieuse victoire. Le DRB Tadjenanet (3e) décroche un peu après le nul ramené de Khroub face à l'ASK (1-1). Menés au score sur une réalisation de Guerrab (26’), les visiteurs ont égalisé par leur inévitable buteur Boulaïnine (46’). Un score qui fait les affaires de l'O Médéa qui partage, désormais, la troisième place avec le DRBT grâce à son succès en déplacement contre la JSM Béjaïa (2-1). Le CA Batna et le MC Saïda se relancent dans la course pour l'accession en L1 après leur victoire contre respectivement le CA Bordj Bou-Arréridj (1-0) et l'US Chaouia (3-0). Les deux formations se hissent à la quatrième position à deux longueurs du podium. Dans le bas du tableau, l'A Bou Saâda a réalisé la bonne opération de la journée en allant battre le WA Tlemcen 2-1 et enfonce un peu plus son adversaire du jour. Avec ce résultat, l'ABS quitte la zone rouge et remonte à la 9e place, tandis que le WAT reste bloqué à la 14e place devançant les deux derniers l'ESM Koléa et l'AB Merouna.
Le très attendu match MCA-ESS a eu lieu dans un stade de Bologhine archicomble, une rencontre décisive pour les deux équipes, et qui a été à la faveur des Vert et Rouge qui signent là une belle victoire, qui aura son pesant d’or, dans leur quête vers le maintien. Les Sétifiens réussiront tout de même à se créer les meilleures occasions lors de la première période. Mais devant l’inefficacité de son compartiment avant, ses offensives restent stériles, la première mi-temps s’est achevée sur un score vierge de 0 partout. En seconde mi-temps, au moment où on s'attendait à voir les joueurs de Sétif mettre à profit leur avantage technique et aller bousculer cette équipe mouloudéenne, c'est au contraire cette dernière qui réussira à acculer les champions d’Afrique, avec plusieurs occasions nettes de scorer. Une domination territoriale des locaux qui sera payante, puisque c'est le rentrant Aouadj qui réussira à ouvrir la marque à la 48', suite à une passe lumineuse de Hachoud. Le stade de Bologhine explose de joie. Juste après ce but, le match observe un arrêt de dix minutes, suite à des incidents entre les deux galeries, où il a fallu l’intervention des services de sécurité pour calmer les esprits des supporters. Le match reprend, mais avec un rythme faible des deux côtés, le MCA qui défend son petit acquis, alors que l’Entente tente de revenir au score. Un scénario inchangé jusqu’au sifflet final de l’arbitre. Voilà bien un succès mouloudéen qui va certainement remettre quelque peu du baume au cœur des Vert et Rouge. A. A.
Par Kader Bakou Abdelhamid Arroussi insistait pour que les journalistes écrivent galerie Mohammed-Racim et non galerie Racim, car il y a aussi un autre Racim artiste, Omar, dont un lycée à Alger porte le nom. La galerie Mohammed-Racim est gérée par l’Union nationale des arts culturels (Unac). Depuis le décès d’Abdelhamid Arroussi, président de l’Unac, survenu début juillet 2014, la galerie d’art Mohammed-Racim est fermée. Elle est située à l’avenue Pasteur, au cœur d’Alger. A sa fondation en 1963, cette union s’appelait l’Unap (Union nationale des arts plastiques). Son premier président est l’artiste Bachir Yellès. En 1984, elle est devenue l’Unac (Union nationale des arts culturels). Abdelhamid Arroussi nous a expliqué un jour que ce changement de sigle, c’était pour montrer que l’Union est ouverte aux artistes dans les différentes disciplines, pas uniquement les arts plastiques. Les activités à la galerie Mohammed-Racim dépendent-elles de la volonté d’une seule personne, en l’occurrence le regretté Abdelhamid Arroussi ? K. B. bakoukader@yahoo.fr
Une belle incursion dans le passé de la ville de Tizi-Ouzou et de sa région est offerte au lecteur, à travers cette saga racontant plusieurs générations d’une famille. Dans ce récit de vie (s) qu’il pratique avec l’art consommé du conteur professionnel, Mohamed Hammoutène retrace les péripéties de ce qu’il appelle «la longue marche de Meski». Une marche entamée à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle et qui prend fin au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Pour brasser aussi large, l’auteur a puisé dans l’Histoire (avec un grand H) et dans ses souvenirs, lui qui est né en 1933 dans le quartier populaire de la Haute-Ville, à Tizi-Ouzou. Il s’est aussi inspiré du patrimoine culturel et des traditions locales (y compris celle orale), de l’organisation sociale et religieuse... Le tout a permis de féconder Meski, tout à la fois roman historique, fresque et histoire de vies particulières proches de la biographie. Naturellement, l’imagination est présente. L’auteur propose l’indispensable part de fiction. Il jette ce regard, si chargé de tendresse, sur les gens et les choses et sans lequel le voyage à travers les années serait moins agréable pour le lecteur. La mise en appétit comence à la lecture de la quatrième de couverture : «L’histoire des Meski est bien vraie. Les nostalgiques de la grande-rue des années 1930 pourraient se rappeler de la silhouette de cet homme hors du commun. Il était aimé de toute la population. A chaque fois qu’il se trouvait questionné gentiment par des gens, il savait leur adresser des paroles qui pouvaient les toucher dans leur sensibilité. Mais quand le contraire se produisait et que certains l’interpellaient pour se moquer de lui, il avait toujours une réponse cinglante qui les laissait pantois. Meski disait toujours : «Si Mohamed est très fatigué, mais sachez que ses ancêtres veillent sur lui. Cet homme ne s’était jamais égaré. Il a toujours été présent parmi la société.» La chaîne de personnages mis en jeu s’intègre dans une dynamique sociale et de groupe, les événements et les hommes étant en définitive les témoins (ou les repères) d’une histoire en évolution continue. Pour le lecteur désireux de mieux comprendre l’histoire de la ville des Genêts et de son cadre environnant, la saga des Meski donne l’occasion de la découverte d’une multitude de détails et d’informations qu’il ne savait pas. Tout y est, authentique. En mélangeant la fiction et les faits, l’auteur ne fait qu’insuffler une dimension humaine aux destins de ses personnages. Des gens ordinaires, vivant simplement et qui (parce qu’il y a une histoire, une intrigue, des événements conflictuels) sont régulièrement confrontés à des situations difficiles, à des drames parfois. Le récit a pour porte d’entrée un village de kabylie où vivait, il y a longtemps, «un cheikh respecté dans toute la région pour son érudition. Il dirigeait une zaouïa — école coranique. Vieux et sobre, il était timide, mais sans excès, cette qualité étant propre à tout homme sage et réfléchi. Cela avait dû être ainsi depuis la nuit des temps.» Le cheikh, un sage parmi les sages, présidait les réunions du comité de village («la djemaâ ou en kabyle thadjmaâth»). Mohamed Hammoutène revient sur les origines du cheikh (il était parmi ces «gens du savoir» qui avaient étudié «à la zaouïa de la Seguia El Hamra — le Sahara occidental où il y avait de très grandes universités coraniques»). Il explique comment étaient organisés les villages. Une vie communautaire basée sur la solidarité, l’entraide, la dignité et l’honneur malgré les conditions difficiles. «Cette organisation millénaire avait maintenu une gestion saine, propre à chaque village, dans le respect du concept prescrit depuis longtemps : le code de la djemaâ. Celui-ci avait permis d’assainir les différends d’ordre local et de créer entre tous un élan de solidarité et de respect mutuel», rappelle l’auteur. Valeurs ancestrales, travaux champêtres, touiza, règlement des conflits... sont décrits et illustrés par des exemples significatifs dans ce chapitre d’ouverture. Tout gravite autour de cheikh Brahim, personnage actif, et de la djemaâ, le centre de rayonnement. A présent que le cadre où doit partir l’histoire est bien mis en place, Meski peut entrer en scène. Ce jeune taleb, «formé à l’université traditionnelle, venait d’arriver de l’ouest du pays et attendait une affectation». Il avait été remarqué alors qu’il se trouvait à la mosquée de Tizi-Ouzou. Et comme cheikh Brahim escomptait l’arrivée d’un successeur... C’est ainsi que le jeune Meski est introduit dans cette société kabyle qu’il découvrait. Il est initié par son maître, le vieux sage, et se met à l’ouvrage, osant des initiatives heureuses. Il est vite adopté et aimé par les villageois, s’intègre tout aussi rapidement. On décide de lui construire une maison, grâce à la traditionnelle touiza. Meski se marie, il est heureux. Bien sûr que le décor ne peut être idyllique ni totalement serein. Survient la disparition du vieux cheikh, pendant qu’un clan de comploteurs commence à activer dans l’ombre, attirés par l’appât du gain. Premières apparitions des oukals (gérants) et des attar (marchands ambulants), des gens qui faisaient de bonnes affaires. Pendant ce temps, «à Tizi-Ouzou, de grands magasins avaient la capacité d’absorber toute la production de la région, en vue de son exportation en tant que denrées dites ‘‘coloniales’’. Le village, aussi, avait subi des changements ; des constructions nouvelles apparurent». Le jeune taleb était devenu «cheikh Meski. Son nom invoquait surtout le musk, cette senteur paradisiaque». Meski attend «une heureuse arrivée», une naissance. «Lui, l’étranger venu par hasard dans ce village», était comblé de dons. Il est l’heureux papa des jumeaux Amar et Ramdane, puis d’une fille. La vie suit son cours, «quand même très dure». A Tizi-Ouzou, on exhibe la première voiture à moteur. Le cheikh prend de l’âge. Il est invité à la cérémonie d’inauguration de la mosquée de Tizi-Ouzou, complètement rénovée. «En quelques années, Tizi-Ouzou avait énormément changé. De petite bourgade, elle avait pris l’allure d’une ville.» Les fils de Meski avaient également grandi et changé. Amar, l’agriculteur, se maria, et «le tour du frère ne tarda pas à venir». Ramdane, «le fils gestionnaire, se rendait (régulièrement) à Tizi-Ouzou où il se créait de plus en plus de relations», projetant de s’y installer. Anticipant la mort de son vieux père, il se fait construire une maison dans le quartier de la Haute-Ville. Le récit s’accélère. Après les obsèques de Meski, Ramdane et les siens emménagent à Tizi-Ouzou. Fin des chroniques villageoises, une nouvelle vie s’annonce. Ramdane et son frère Amar partent à la découverte de leur nouveau territoire urbain. Mohamed Hammoutène fait alors entrer en scène cet autre personnage à part entière qu’est la ville. Il brosse une monographie de Tizi-Ouzou, rappelle son historique (depuis les premiers habitants) et parsème le tout de détails particuliers, fort instructifs (la culture du caroubier par exemple)0..............
Par Arris Touffan Riche et ambiguë actualité autour du 19 Mars, morne anniversaire du cessez-le-feu. On apprend de deux journalistes indiscrètes que l’horrible Buisson, ex-conseiller extrême-droitier décomplexé et mentor de Nicolas Sarkozy qu’il enregistrait dans son dos, a convaincu son poulain déboussolé de dénoncer les accords d’Evian, ce qu’il devait faire lors d’une émission télé. Le but était de gagner des voix d’extrême-droite lors de la présidentielle de 2012. Sarko s’est dégonflé au dernier moment, ratant ainsi une première mondiale de renier un accord plusieurs décennies après sa signature par le gouvernement du général De Gaulle. Deuxième micmac, celui de Robert Ménard, maire d’extrême-droite de Béziers, fils d’OAS et ancien patron zaâma de gauche de l'ONG Reporters sans frontières. Il débaptise la rue du 19 Mars pour lui donner le nom de rue Hélie de Saint-Marc, putschiste d’Alger. A. T. arrisetouffan@yahoo.fr
Face au drame des migrants naufragés, l’Union européenne prend enfin une décision courageuse. L’interdiction de…
… consommer le poisson de Méditerranée !
C’est la conséquence directe du gel de la circulaire Benyounès sur l’assouplissement des règles de commercialisation des vins, alcools et spiritueux. Des personnels navigants d’Air Algérie somment leur compagnie de geler, elle aussi, la vente de boissons alcoolisées à bord des aéronefs. De l’interdire, purement et simplement. Ces personnels navigants n’innovent pas. Du temps de la montée en altitude du FIS et de ses premiers sbires-idéologues, la même initiative de «désalcoolisation» des appareils d’Air Algérie avait été menée par une bande d’apprentis djihadistes en tenue de steward et d’hôtesse. Sauf qu’à l’époque, le patron de la compagnie, Monsieur Bélaïli, avait fait cette réponse que j’avais trouvée superbe de «finesse intransigeante» : que ceux qui refusent de servir du vin à bord reviennent alors travailler au sol. Ils y seront les bienvenus ! Nous manquons justement de bras sur le plancher des vaches ! Et il n’avait pas cédé ! Ni gelé ni interdit quoi que ce soit dans le cahier des charges de la compagnie. Un cahier des charges qui se conforme, je le rappelle à certains personnels navigants, à des règles internationales auxquelles nous ne pouvons nous soustraire, sauf à dissoudre Air Algérie. Et puis, au diable les cahiers des charges ! De toutes les manières, cette démarche intégriste d’une partie des PNC n’et pas un cas isolé. En plus de l’épisode Benyounès, piteux moment d’une république-queue basse, d’une république prête à endosser le tchador et le kamis juste pour éviter les tensions sociales, les mouvements de rue, il y a eu cette autre tentative, heureusement avortée, visant à obliger l’administration des douanes à accepter des agents femmes portant le foulard. La DG des douanes a dit NON ! Et moi je dis OUI à cette fermeté. Mille fois OUI ! Mais jusqu’à quand ? Demain, d’autres DG, d’autres P-dg, et la question du vin à bord des appareils d’Air Algérie sera réglée, comme celle des agents des douanes, comme celle… comme à chaque fois qu’il s’agit de ne pas céder et que la RADP cède, finalement. On paie ! On paie fatalement la note après. Juste après. Et dans ce cas de figure, la note se calcule au nombre rétroactif d’années lumière que nous rebroussons sur le calendrier. D’où la résonance toute particulière aujourd’hui de cette réponse cinglante de Bélaïli aux «inquisiteurs du ciel» Oui ! Ne pas céder. Ne pas céder ! Ne pas céder ! Que celui ou celle qui ne supporte pas de servir du vin à des passagers revienne à terre, quitte les cieux, ces cieux envahis par les mécréants ivres que nous sommes. Je serais tout de même curieux de savoir combien de ces personnels d’Air Algérie accepteraient de perdre leurs avantages du «ciel», camperaient sur leur rigorisme et demanderaient à travailler au niveau de la mer, en bas ? Mon petit doigt me dit que dès que tu touches au portemonnaie, les vapeurs d’alcools redeviennent soudain supportables. A voir ! A essayer, surtout ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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L'économie algérienne en sursis Citant une évaluation du Fonds monétaire international (FMI), l’agence américaine d’information Bloomberg...
Crise politique et faillite économique : Le temps des grandes inquiétudes
le 22.04.15 | 10h00
Les portes de la Présidence restent bien fermées sur les...
L’Algérie s’apprête-t-elle à vivre une période d’incertitudes sur tous les plans ? Le gouvernement a-t-il vraiment un cap, une feuille de route et une stratégie politique et économique pour négocier au mieux ces mois de vaches maigres qui se profilent à l’horizon ? Ces questions coulent de source dans la conjecture actuelle, marquée par l’effondrement soudain des cours du pétrole, cette vache nourricière qui a maintenu le pays sous perfusion.
Les Algériens ont toutes les raisons de s’inquiéter quand ils observent ces voyants rouges qui s’allument un peu partout. Il ne s’agit pas, ici, d’alarmer le peuple, mais la situation est réellement préoccupante. Il y a d’abord ce flou épais qui enveloppe l’avenir politique du pays, avec un Président visible mais aphone. Et ce ne sont pas ces images récurrentes d’audiences accordées aux diplomates étrangers qui vont convaincre qu’il y a véritablement un pilote dans l’avion Algérie.
Pas plus que les déclarations contradictoires, et parfois risibles, de ceux qui prétendent être dans les secrets de la République. La maladie du président Bouteflika a contaminé tout l’univers institutionnel algérien. Pour avoir concentré tous les pouvoirs entre ses mains, il a fini par figer le pays tant rien ne bouge sans lui. Le projet de révision de la Constitution, devenu une arlésienne, est, à cet égard, symptomatique de l’état de la République. Annoncé imminent, puis remisé au placard puis relancé à grand renfort médiatique et enfin renvoyé sine die…
Les voyants sont au rouge
Ce tâtonnement politique provoque un sentiment de malaise chez les Algériens qui s’inquiètent légitimement de l’avenir de leur pays. De quoi sera fait demain ? Voilà une question qui taraude l’esprit devant cette enfilade d’actes manqués d’un gouvernement qui semble naviguer à vue. Il n’est certes pas recommandé de verser dans le pessimisme.
Mais il n’est pas non plus question d’afficher un optimisme béat, comme le conseillent les thuriféraires du régime et ceux qui en tirent profit. La situation actuelle de l’Algérie est assurément délicate au moins au double plan politique et économique. Quand on entend un ancien haut responsable comme Mouloud Hamrouche la qualifier de «gravissime», il est difficile de garder le moral et prendre pour argent comptant les fausses assurances de Amar Saadani.
Parce qu’en plus de l’impasse politique admise à demi-mot par le secrétaire général du FLN, l’Algérie fait face, hélas, à un tarissement soutenu de ses recettes en devises. N’ayant pas été capable de mettre en place un modèle de croissance autre que celui qui consiste à vendre le pétrole et redistribuer la rente, le régime est pris en flagrant délit d’incompétence. Le baril qui flambait à plus de 120 dollars lui a explosé à la figure alors qu’il n’a pas prévu de se couvrir. Résultat des courses : le pays est redevenu subitement très vulnérable économiquement et donc socialement aussi, et devra prier pour que le prix de l’or noir amorce une remontée providentielle.
Double impact
Rien n’est moins sûr cependant, surtout quand on entend les prévisions inquiétantes des institutions financières et autres organismes internationaux qui prédisent un assèchement inéluctable des réserves de changes au maximum dans deux ans. Et pour cause, l’Algérie a gaspillé en 15 ans plus de 800 milliards de dollars engloutis dans des projets géants d’infrastructures, qui plus est ont fait grossir les comptes des corrompus de tout acabit. C’est un désastre de constater que tout cet argent n’a pas servi à jeter les bases d’une économie compétitive et créatrice de richesses.
Que notre pays en arrive à importer l’oignon des Emirats ou à réceptionner des containeurs remplis de sable est signe qu’on a touché le fond… Et dire que ce gouvernement fait de l’adhésion à l’OMC une priorité, comme si c’est le seul chaînon manquant à l’excellence économique ! Une coquetterie politique qui n’est pas sans rappeler l’Accord d’association signé, par un effet de mode, avec des dommages collatéraux terribles pour l’Algérie.
Là aussi, les impératifs politiques ont lourdement pesé dans ce mauvais choix de démanteler les barrières tarifaires et non tarifaires aux produits européens qui ont envahi le marché national. C’est dire que l’Algérie subit aujourd’hui un double impact politique et économique d’une gouvernance autiste et populiste. Il n’y a pas de visibilité sur l’avenir à moyen terme tant il dépend à la fois des facteurs endogènes et exogènes.
Les Algériens sont donc naturellement préoccupés, au-delà de leurs différences, face à ce tableau de bord pas très rassurant que tentent de farder ceux qui en sont responsables. C’est dire à quel point le président Bouteflika est interpellé pour faire en sorte de sauver l’Algérie au lieu de sauver le régime. Pour cela, le pays a besoin de toutes les bonnes volontés, pas seulement celles qui se recrutent parmi la clientèle. La diabolisation de l’autre a fait des ravages en Algérie.
Hassan Moali
Baisse des revenus et creusement des déficits
L’économie algérienne en sursis
le 22.04.15 | 10h00
Citant une évaluation du Fonds monétaire international (FMI), l’agence américaine d’information Bloomberg évoquait, dimanche, une perte de 11,6 milliards de dollars sur les réserves de changes de l’Algérie pour le seul mois de janvier.
Pour avoir dilapidé son aisance financière des années 2000 – en partie dans la corruption – l’Algérie semble désormais condamnée à renouer, inexorablement, avec les affres de l’endettement. A moins d’un rebond miraculeux des cours pétroliers mondiaux, l’Algérie, qui n’a jamais eu autre chose que ses hydrocarbures à vendre à l’étranger alors qu’elle y achète pratiquement tout, n’arrive en effet plus à financer ses achats à l’extérieur par les seuls revenus de ses ventes.
De fait, les premiers bilans économiques de l’année, tout comme les prévisions d’ici et d’ailleurs, augurent invariablement un retour imminent à une situation de crise aggravée. Les chiffres du commerce extérieur, rendus publics hier par les services des Douanes, révèlent en ce sens que dès les trois premiers mois de 2015 – soit moins d’une année après le début de la spirale baissière des cours du brut – les revenus des exportations du pays ne couvrent plus qu’à 87% ses dépenses globales à l’importation.
De janvier à mars derniers, l’Algérie, qui n’a exporté que pour un total de 11,31 milliards de dollars, dont 94% de pétrole et de gaz, a par contre importé pour plus de 13 milliards de dollars. Sur seulement une année, le taux de couverture des importations par les exportations est ainsi passé de 113% à quelque 87% à peine. L’Algérie, qui ne gagne même plus assez sur son pétrole et son gaz pour payer au moins ce qu’elle importe, voit désormais s’effilocher tous ses excédents, à commencer par celui de sa balance commerciale.
De 9,73 milliards à fin 2013, l’excédent commercial de l’Algérie – solde de ses ventes et achats à l’étranger – est tombé, à la fin de l’année écoulée, à un peu plus d’un demi-milliard de dollars à peine, avant de désormais virer à un déficit de 1,73 milliard de dollars depuis le début de l’année en cours. Dans ce sillage, la balance des paiements extérieurs globale qui retrace, elle, l’ensemble des échanges financiers du pays avec le reste du monde, affichait déjà, à fin 2014, un déficit de 5,88 milliards de dollars, selon les chiffres de la Banque d’Algérie.
En conséquence, indique cette même institution, les réserves officielles de change (or non compris) se sont contractées à 178,938 milliards de dollars à fin décembre 2014 contre 194,012 milliards à fin 2013. Citant une évaluation du Fonds monétaire international (FMI), l’agence américaine d’information Bloomberg évoquait, dimanche, une perte de 11,6 milliards de dollars sur les réserves de changes de l’Algérie pour le seul mois de janvier dernier.
Quoi qu’il en soit, les avoirs extérieurs du pays, seul gage de son pouvoir d’achat à l’étranger, de sa solvabilité extérieure mais aussi de l’équilibre de sa monnaie, tendent naturellement à s’épuiser à mesure que se creuse le déficit de la balance des paiements au gré, bien entendu, de la tendance défavorable des cours pétroliers. De là découle, en définitive, la viabilité même de l’économie nationale dans son ensemble.
Et à court terme, aucune prévision n’augure un quelconque lendemain qui chante, bien au contraire ! Celles du FMI, en tout cas, annoncent surtout des voyants virant au rouge, du moins pour l’année qui commence et pour celle à venir. Dans son dernier rapport sur l’économie algérienne, l’institution de Bretton Woods prévoit ainsi, pour 2015, une croissance économique en baisse à 2,6%, un taux de chômage en hausse à 11,8 %, un déficit de la balance des comptes courants se creusant à -15,7% du PIB et même un retour de l’inflation à un niveau de 4% pour les deux ans à venir. C’est dire à quel point la santé économique du pays ne prête guère à l’optimisme.
Prix de l’électricité et du gaz
Bouterfa réclame une révision à la hausse
le 22.04.15 | 10h00
M. Bouterfa, PDG de Sonelgaz
Le PDG du groupe public Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, veut une révision à la hausse des prix de l’électricité qui constitue «une nécessité» pour les prochains projets de sa société.
Le PDG du groupe public Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, réclame à nouveau une révision à la hausse de la tarification de l’électricité, restée inchangée depuis 2005. «Il faut augmenter les prix, desserrer la tarification actuelle pour lever à la fois la contrainte sur Sonelgaz mais également sur les banques pour pouvoir engager les projets d’énergie renouvelable», a plaidé M. Bouterfa, invité hier de la Radio publique. La révision à la hausse des prix constitue, aux yeux du PDG de Sonelgaz, «une nécessité» pour les prochains projets du secteur.
Le coût de revient du kilowatt/heure est de 3 DA hors taxes et Sonelgaz le vend à 2,20 DA. «On ne peut plus vendre moins cher que le coût de production», a ajouté le même responsable. Dans une première phase, il a suggéré d’augmenter la tarification pour les industriels, qui consomment près de 20% de la production nationale.
Cela dit, la question de la révision des prix, a-t-il rappelé, relève des prérogatives du gouvernement. Selon le premier responsable du groupe, la politique de subventionnement de l’électricité occasionne à Sonelgaz un déficit de financement de 80 milliards, comblé par des emprunts, un montant appelé à augmenter en 2016/2017, alors que les créances impayées avoisinent annuellement 45 milliards de dinars. «Ou l’Etat se détermine et donne une subvention d’exploitation, ou il faut augmenter les tarifs», a encore recommandé M. Bouterfa. Interrogé sur les énergies renouvelables, l’invité de la Radio a relevé que cette question ne constitue pas une priorité pour son groupe.
La priorité, aujourd’hui, est de satisfaire le consommateur, car l’Algérien a besoin d’avoir de l’électricité, qu’importe son origine», a-t-il affirmé. L’investissement dans les énergies renouvelables nécessite de gros financements. «Aujourd’hui, nous sommes sous contraintes financières (…). Si nous devons réaliser le programme des énergies renouvelables, nous aurons besoin de 100 milliards de dinars par an», a-t-il précisé.
S’agissant de l’état d’exécution du programme d’investissement de 20 milliards d’euros lancé fin 2012, «plus de la moitié de ce projet est réalisé avec près de 1000 milliards de dinars engagés», a-t-il noté, précisant qu’un autre montant de 1000 milliards sera mobilisé pour les deux prochaines années. Le groupe Sonelgaz a importé, ces deux dernières années, pour près de 14 milliards de dollars d’équipements destinés «à sécuriser la production d’électricité en Algérie» sur une durée de 20 à 25 ans.
Critiqué pour son recours massif à l’importation, le patron du groupe public s’est défendu, soulignant que «sur la distribution, plus de 80% des équipements sont achetés localement. Les transformateurs et les câbles sont achetés en Algérie. Pour ce qui est du transport, les pylônes que nous utilisons sont fabriqués en Algérie». Le taux d’intégration le plus faible est enregistré dans le segment de production que Sonelgaz veut augmenter de 20 à 80%, selon M. Bouterfa.
Hocine Lamriben
Commémoration du 70e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945
Jean-Marc Todeschini parle de «déchaînement meurtrier»
le 22.04.15 | 10h00
C’est à partir de la villa Les Oliviers, sur les hauteurs d’Alger, résidence de l’ambassadeur de France en Algérie – occupée par le général De Gaulle lorsque le Comité français de libération nationale siégeait à Alger pendant l’occupation de la France par les nazis – que Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat français aux anciens combattants, a qualifié les massacres du 8 Mai 1945 de «déchaînement meurtrier».
Réitérant les paroles du président François Hollande sur le 8 mai 1945 qui avait dit que «la France manquait à ses valeurs universelles» et rééditant le même geste «d’apaisement et d’amitié» que celui accompli par les ambassadeurs de France en Algérie en se recueillant devant la stèle de la première victime algérienne des massacres du 8 Mai 1945, la visite de Todeschini, pour ce 70e anniversaire – festif en Europe et ô combien de triste souvenir en Algérie – aura a été un acte de mémoire et de souvenir et non d’excuses. «Le 8 mai 1945, la République célébrait la victoire totale contre le nazisme. La France acclamait ses libérateurs en héros et célébrait la paix enfin retrouvée.
Au même moment pourtant, ici en Algérie, la France manquait aux idéaux qui n’avaient cessé de l’animer», a souligné le représentant du gouvernement français dans son discours prononcé lundi soir en marge de la cérémonie de décoration de six Algériens, anciens combattants contre le nazisme, de la Légion d’honneur. «Je suis venu traduire par le geste l’hommage que la nation française doit aux victimes de ces journées terribles, aux milliers de morts algériens de Sétif, Guelma et Kherrata, ainsi qu’aux dizaines de victimes européennes», a indiqué Todeschini, en mettant encore une fois les victimes des deux bords sur le même pied d’égalité.
Et d’enchaîner : «Ce déchaînement meurtrier annonçait les déchirements et les drames d’une guerre qui a longtemps tu son nom. Entre 1945 et 1962, un affrontement épouvantable allait faire en Algérie de trop nombreuses victimes, à la fois civiles et militaires.» Le message de la visite du représentant du gouvernement français est de tourner une page douloureuse où les deux peuples ont enregistré des pertes. «Ces pages noires font aussi partie de notre histoire ; elles nous obligent à la lucidité sans laquelle il n’y a pas d’avenir commun», indique encore l’émissaire français sans même évoquer le mot «massacre».
Todeschini a précisé en outre que sa venue en Algérie était «d’abord pour rappeler ce que furent les sacrifices de tous les soldats algériens qui ont combattu sous le drapeau français». «Alors que le centenaire de la grande guerre va bientôt entrer dans sa deuxième année, j’ai une pensée pour les 175 000 soldats d’Algérie qui ont participé à la Première Guerre mondiale», dont «26 000 tués et disparus ne rentreront jamais en Algérie». Vingt ans plus tard, 150 000 autres algériens furent aussi embarqués dans une nouvelle guerre mondiale.
Le secrétaire d’Etat français a affirmé que les deux pays progressent côte à côte sur des sujets essentiels au sein du comité intergouvernemental de haut niveau. «Parmi ces sujets, la question des disparus de la guerre d’Algérie me tient tout particulièrement à cœur», dit-il en notant que le ministre des Moudjahidine a montré sa disponibilité pour avancer sur ce dossier. Si les anciens combattants algériens qui ont participé à la Deuxième Guerre mondiale représentent «des liens qui unissent et uniront toujours nos deux peuples», indique Todeschini, des figures comme l’intellectuelle Assia Djebar et la combattante Germaine Tillion (qui entrera le 27 mai prochain au Panthéon de la République française) «nous montrent la voie, celle de l’amitié franco-algérienne, celle de la fraternité, celle d’un avenir partagé pour le peuple français et le peuple algérien».
Nadjia Bouaricha
Ligue des champions d’Europe : Real-Atletico, Monaco-Juve, suspense au rendez-vous
le 22.04.15 | 10h00
Benzema sera absent, ce soir, à l’occasion du chaud derby...
Les parieurs vont s’en donner à cœur joie : les quarts de finale retour de la Ligue des champions Real Madrid-Atletico Madrid (0-0 à l’aller) et Monaco-Juventus Turin (0-1) restent indécises et ouvertes ce soir. Diego Simeone, coach de l’Atletico, va-t-il jouer un des mauvais tours dont il a le secret à ses meilleurs ennemis du Real à Bernabeu ? Le score vierge du match aller porte en tout cas sa signature.
Les Colchoneros ont réussi à brouiller les ondes de la fameuse BBC (Bale-Benzema-Cristiano Ronaldo) du Real. Ce qui laisse rêveur à lire le classement des buteurs de la Liga où CR7 a compilé 39 buts, Benzema 15 et Bale 13. Le mérite en revient, pour une large part, au jeune gardien de l’Atletico, Jan Oblak (22 ans), et au repli défensif tout-terrain des hommes de Simeone.
Aujourd’hui, le Real ne se présentera pas avec tous ses atouts. La blessure de Benzema (entorse au genou droit) fait suite à celles de Bale (mollet) et de Modric (genou) touchés lors du match contre Malaga, samedi. Avec en outre la suspension de Marcelo contre l’Atletico, Carlo Ancelotti va être contraint de remanier en profondeur son équipe.
Monaco, le souvenir de 2004
De quoi nourrir le rêve des fans de l’Atletico d’une revanche sur la finale de la C1 2014, quand le Real avait conquis sa dixième coupe aux grandes oreilles aux dépens de son rival et voisin madrilène (4-1 ap). Pour cela, il faudra marquer. Et Simeone dispose de l’homme en forme : Antoine Griezmann, en pleine forme avec six buts sur ses cinq derniers matchs, pour un total de 23 buts cette saison. Le match Monaco-Juventus fait tout autant saliver.
L’équipe de Leonardo Jardim, qui s’était offert le scalp d’Arsenal au tour précédent, a livré une solide prestation à Turin, ne s’inclinant que sur penalty. Sans son joyau Paul Pogba blessé, la «Vieille Dame» fait moins peur. L’opposition de style promet beaucoup ce soir à Monaco, entre la jeune classe de l’ASM incarnée par les Kurzawa, Fabinho, Wallace, Kondogbia, Silva, Carrasco et Martial, tous âgés de 19 à 22 ans, et les éternels de la Juve, Pirlo et Buffon, respectivement 35 et 37 ans.
Les deux monuments du foot italien totalisent à eux deux 203 matchs de Ligue des champions ! Monaco voudrait tant renverser la Juve et ses deux Ligues des champions pour accéder aux demi-finales, dans le souvenir de la finale de 2004, atteinte sous les commandes d’un certain Didier Deschamps. L’ASM signerait là un exploit qui serait à réévaluer encore en se souvenant que le club de la principauté a perdu cet été ses stars : James Rodriguez et Radamel Falcao.
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ASO 3 - MCO 0 : Large victoire de Chlef
le 22.04.15 | 10h00
L’ASO Chlef n’a pas raté son match face au MCO pour le compte de la mise à jour du calendrier du championnat national de Ligue 1 en s’imposant par le score sans appel de 3 à 0 dans un stade plein à craquer. Les Chélifiens ont ouvert la marque à la 10’ par Messaoud, suite à une action collective et Boussaïd doublera la mise à 37’ d’un tir puissant. Tedjar corse l’addition en seconde période sur un penalty bien transformé. A la faveur de cette victoire, l’ASO Chlef respire et croit au maintien.
Fi
Coupe d’Algérie : Bichari arbitrera la finale MOB-RCA
le 22.04.15 | 10h00
L’arbitre directeur international Mohamed Bichari dirigera la finale de Coupe d’Algérie MO Béjaïa-RC Arbaâ, le 2 mai prochain au stade Mustapha Tchaker de Blida.
Le choix de la Commission fédérale des arbitres (CFA) s’est porté sur le docteur Bichari qui est en train de réaliser une fin de carrière exemplaire. Depuis une saison, il rayonne. Ses prestations font l’unanimité. La CFA lui confie régulièrement la direction des affiches et rencontres à gros enjeux. Hier, il a officié le match ASO Chlef-MC Oran.
Dans quelques semaines, il prendra sa retraite et un autre arbitre algérien récupérera son badge d’international. La désignation de Mohamed Bichari pour diriger la finale de la Coupe d’Algérie 2015 couronnera la carrière exemplaire d’un arbitre qui aura traversé tout le parcours avec brio et exemplarité.
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