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Il s’ouvre ce matin à Blida Le procès de Moumen Khalifa, seulement ?
Acte II du procès Khalifa Bank. Tous les regards seront tournés ce matin vers le tribunal criminel près la cour de Blida. Le procès est très attendu et pour cause : il se tient en présence du principal accusé, Moumen Khalifa, condamné par contumace à la perpétuité en 2007. Depuis l’étranger, il n’avait pas hésité à mettre en cause de hauts responsables. Le procès risque d’être cependant celui de Moumène Khalifa seulement tant il est peu probable que dans sa chute, il entraîne ces mêmes hauts responsables qu’il avait lourdement chargés.
Acte II du procès Khalifa Bank. Tous les regards seront tournés ce matin vers le tribunal criminel près la cour de Blida. Le procès est très attendu et pour cause : il se tient en présence du principal accusé, Moumen Khalifa, condamné par contumace à la perpétuité en 2007. Depuis l’étranger, il n’avait pas hésité à mettre en cause de hauts responsables. Le procès risque d’être cependant celui de Moumène Khalifa seulement tant il est peu probable que dans sa chute, il entraîne ces mêmes hauts responsables qu’il avait lourdement chargés.
Nawal Imés - Alger (Le Soir) L’affaire Khalifa est de nouveau devant les tribunaux. La présence de Moumène Khalifa, en cavale jusqu’à 2003, laisse espérer que toute la lumière soit faite sur la plus grande banqueroute qu’ait connue l’Algérie. Pour qu’éclate une partie de la vérité, il faudrait que le principal accusé se décide à lever le voile sur des complicités au plus haut niveau. Lors du procès en 2007, plusieurs ministres avaient défilé mais en qualité de témoins. Ils étaient pourtant lourdement mis en cause par plusieurs accusés. Il leur a été reproché d’avoir ordonné le placement de l’argent d’organismes publics dans les caisses de la banque Khalifa. Tour à tour, Soltani, Medelci avaient été appelés à la barre alors que d’autres ministres, pourtant cités, n’avaient pas été convoqués à la barre. L’opinion nationale aura retenu la déposition de Medelci, ministre des Finances à l’époque des faits. Il n’avait pas hésité à dire qu’il avait «manqué d’intelligence» en ne prenant pas au sérieux une note que lui avait adressée la Banque d’Algérie attirant l’attention du ministère des Finances au sujet des pratiques douteuses de Khalifa Bank. Le principal accusé en dira-t-il plus sur l’implication des ministres ? Leur silence était-il complice ? En 2007, l’opinion nationale avait été laissée sur sa faim. Beaucoup de questions étaient restées en suspens et à l’unanimité, les analystes avaient conclu que le procès aura au final servi à ne condamner que des boucs émissaires en épargnant les véritables personnes impliquées dans cette affaire rejugée une seconde fois. Les accusés dont Khalifa sont jugés pour les chefs d’inculpation de «constitution d’une association de malfaiteurs», «vol qualifié», «escroquerie», «abus de confiance» et «falsification de documents officiels». Pas moins de 133 autres personnes, entre victimes et partie civile, seront dès ce matin convoquées à Blida sans compter les 385 témoins. Détenu à la prison d'El Harrach, depuis son extradition, Moumène Khalifa a été transféré jeudi dernier à la prison de Blida en prévision de son procès. Son extradition avait donné lieu à une polémique sans fin. L’ancien homme d'affaires algérien avait épuisé ses recours au Royaume-Uni. Rafik Khalifa s'était vu refuser la possibilité d'interjeter appel devant la Cour suprême le 3 décembre 2013 avant d’être renvoyé en Algérie au terme d’une cavale de plusieurs années. Le principal accusé dans cette affaire devra s’expliquer devant la justice sur l’incroyable ascension de son groupe puis de sa descente aux enfers. N. I.
Par Maâmar Farah Au nom de la solide fraternité qui nous liait, de ce long compagnonnage de luttes et d'espoir, entamé un soir d'été de l'année 1970 quand il me sollicita pour l'accompagner sur le tournage de Patrouille à l'Est, dans les environs de Guelma, je vais m'atteler à réaliser quatre vœux de Amar Laskri : 1- Continuer à nous battre pour la réouverture des salles de cinéma, pour la construction de nouveaux complexes multisalles, inciter les autorités à relancer la production, rouvrir les plateformes de production fermées, lancer la réalisation de studios dans la région de Biskra. 2- Organiser un colloque pour faire connaître les grandes personnalités de la Numidie berbère, à commencer par celui qui sera dédié à Apulée les 29, 30 mai et 1er juin prochains à Souk-Ahras, sous l'égide du HCA. 3- Honorer la mémoire de Si Abdallah Belhouchet en lui consacrant une journée-hommage à M'daourouch. Cette idée lui tenait particulièrement à cœur. 4- En partant de la scène poignante que nous avons vécue ensemble à Toche, écrire un scénario sur la disparition tragique des harraga dans les eaux du Cap de Garde et le soumettre à ton ami fidèle — et le nôtre —, Ghouti Bendedouche, cet autre grand réalisateur de l'âge d'or du cinéma algérien. Voilà, Amar, tes quatre vœux que j'essayerai de concrétiser, avec l'aide de tous tes amis. J'en fais la promesse sur ta tombe. farahmadaure@gmail.com
Douze ans après sa chute, le régime de Saddam Hussein continue à hanter l'Irak comme l'a illustré le choc provoqué par les rumeurs sur la mort d'Ezzat Ibrahim al-Douri, l'ancien numéro deux qui a apporté son soutien aux djihadistes. Les cris hostiles de «Mort aux Baassistes» ont accompagné le transport du corps présumé de Douri lorsqu'il a été remis aux autorités le 20 avril. Baghdad n'a pas encore confirmé le décès de cet homme, parmi les plus recherchés du pays, qui aurait été tué dans les combats dans la région de Tikrit (nord) entre les forces gouvernementales et les djihadistes du groupe Etat islamique. Sa mort n'a pas été confirmée par les autorités. Son décès ne serait «pas moins important» que l'exécution en 2006 de Saddam Hussein, a jugé Jassem al-Jazairi, un responsable de la Brigade Hezbollah, groupe paramilitaire chiite soutenu par l'Iran qui a remis le corps au gouvernement. Mais le «Baas est toujours là et ce serait une erreur de penser que le parti et les Baassites ont disparu», prévient Ihsane al-Chammari, professeur de Sciences politiques à l'Université de Baghdad.
Baassistes toujours «actifs» Car «si des symboles comme Saddam ou Ezzat al-Douri ont disparu, de nombreux dirigeants sont toujours actifs et essaient de renverser le système politique démocratique en Irak», selon lui. Le Baas a dominé l'Irak depuis le coup d'Etat de 1968 jusqu'à l'intervention militaire américaine de 2003 qui a mis fin au régime de Saddam Hussein. Les Baassistes ont ensuite joué un rôle clé dans l'insurrection contre les Américains avant de se rapprocher de l'EI. Selon des documents obtenus par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, un ex-officier de Saddam Hussein a ainsi été le «plus important stratège» ayant planifié l'expansion de l'EI en Syrie et son retour en Irak l'an dernier. Selon M. Chammari, ces documents ont convaincu en Irak sur le fait que l'EI n'était qu'une façade pour les Baassistes qui tentent de récupérer le pouvoir. Dans sa dernière vidéo mise en ligne en juillet 2014, Douri avait qualifié de «héros»les djihadistes qui se sont emparés à partir de juin 2014 de larges pans de l'Irak avec le soutien de certains caciques de l'ancien régime. Recherché depuis 2003, Douri était étroitement lié à l'armée des hommes de la Naqshbandiyya (JRTN), qui compte un nombre important de combattants au sein de l'insurrection. Dès son arrivée en Irak, le «pro-consul» américain Paul Bremer avait signé en mai 2003 le décret sur la «débaassification» de la société et le démantèlement de l'armée. Des centaines de milliers de soldats et d'officiers aguerris ont ainsi été limogés au motif qu'ils avaient servi dans l'armée de Saddam Hussein. Les détracteurs de la débaassification estiment qu'elle tendait à être utilisée systématiquement contre la minorité sunnite, dont Saddam Hussein était issu.
«Exclu de tout» Autrefois général de l'armée sous Saddam Hussein, Abou Moutlak est devenu chauffeur de taxi pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. Il explique que l'amertume a poussé beaucoup de ses ex-collègues à combattre le pouvoir. «Comment voulez-vous que je participe à la construction d'un nouveau système politique qui m'a exclu et m'a tout volé ?», s'interroge-t-il. Même un lien ténu avec l'ancien régime peut faire vaciller une carrière. Comme celle de Rafid Jabouri, porte-parole du Premier ministre Haider al-Abadi, contraint de démissionner en avril après la diffusion sur internet d'une vidéo le montrant interpréter il y a plus de 15 ans une chanson glorifiant Saddam Hussein. L'évocation de l'ancien dictateur hante toujours certains Irakiens ayant souffert des brutalités de son régime. «A chaque fois que j'entends le nom de Saddam à la télévision ou la radio, je me mets à trembler, non pas de peur mais de haine», témoigne Aras Abed, un Kurde ayant perdu 12 membres de sa famille dans l'attaque chimique de Halabja en 1988. Mais d'autres cultivent la nostalgie de l'ancien régime, considérant que le pouvoir actuel est inefficace, surtout pour lutter contre la violence endémique. «Mon cœur bat plus fort lorsque je vois la photo de Saddam Hussein», confie Abou Mahmoud, un ancien cadre du Baas, qui aimerait bien «lancer sa chaussure» à la figure des dirigeants actuels.
Les basketteuses de la sélection algérienne de basket-ball séniors ont arraché haut la main leur ticket pour le championnat d’Afrique des nations (Afrobasket 2015) grâce à leur double victoire sur la sélection marocaine lors du mini-tournoi qualificatif de la Zone 1 organisé les 30 avril et 1er mai à Staouéli. La Tunisie et la Libye ayant renoncé aux qualifications, l’unique ticket de la zone a été disputé entre les Algériennes et les Marocaines. Et les protégées du sélectionneur national Azzedine Labouise se sont imposées lors des deux rencontres (72-43 et 55-44). L’Algérie est ainsi la 9e sélection à composter son billet pour la 24e édition de l’Afrobasket féminin prévu cette année à Yaoundé, au Cameroun, du 24 septembre au 3 octobre 2015. Le Cinq national féminin rejoint ainsi le Mozambique, le Sénégal (qualifié d’office), le Mali (qualifié d’office), le Gabon (Zone IV), l’Ouganda (Zone V) et l’Afrique du Sud (Zone VI) en plus du Cameroun (pays organisateur), et l'Angola (tenant du titre). Pour rappel, les Algériennes avaient terminé 11e lors de l’Afrobasket Women 2013 au Mozambique. Ahmed Ammour
C’est l’information qui a fait le tour de tous les cercles sportifs, toutes disciplines confondues. Impensable, il y a quelques mois, cette élimination du GSP, en huitièmes de finale de la Coupe d’Algérie messieurs, est l’œuvre d’une équipe aux moyens dérisoires dénommée Moustakbel de Tadjenanet, évoluant dans le play-down de la nationale une. Abritée par la salle de Bordj Bou-Arréridj, cette confrontation entre le GS Pétrolier et le Moustakbel de Tadjenanet a surtout valu par la tournure prise par les débats présentés comme un face-à-face déséquilibré. Sous la férule de Mohamed Lamine Fekraoui, la formation de Tadjenanet entamera la partie sans être impressionnée par la valeur du Sept adverse. Soutenus par des centaines de supporters venus de toute la région des Hauts-Plateaux, les gars de Tadjenannet rivalisent d’ardeur et de combativité devant des vis-à-vis expérimentés à souhait, emmenés par Boudrali, Berkous et autre Benmenni. Tellement les Pétroliers semblaient lourds et peu inspirés, les équipiers de Deghoul, néo-capé en sélection des U21, se lancent résolument à l’assaut de cette citadelle réputée imprenable. Appliquant une défense avancée, la formation de Tadjenanet réduit les assauts adverses et allait concrétiser ses orchestrations offensives. Au fil des minutes, les débats sont dominés par Tadjenanet qui rejoindra les vestiaires à la pause-citron avec un maigre mais précieux avantage (15-14). Le second acte verra les fougueux représentants des Hauts-Plateaux prendre jusqu’ à plusieurs longueurs d’avance. Piqués dans leur amour-propre, les Pétroliers se jettent dans la bataille pour renverser la vapeur. Les lutins du MBT ne se démontent pas après l’égalisation des Pétroliers à 31 buts partout à la 59’ puisqu’ils inscrivent le but de la délivrance à quelques poignées de secondes du coup de sifflet final. Un exploit qui met fin à une hégémonie de l’ex-MCA qui date depuis 1996.
D’autres gros bras recalés Et non des moindres puisqu’il s’agit de la JSE Skikda et des Mouloudia d’Oran et de Saïda. L’affiche de ce tour, animée dans la salle des Issers, par les ensembles d’Aïn Touta et de Skikda, a valu par des débats forts disputés. Annoncée malgré tout comme déséquilibrée après l’hécatombe subie par la formation aurésienne, les présents ont été agréablement surpris par le visage rayonnant présenté par la formation d’Aïn Touta face à celle de Skikda surprenante de fébrilité et son excès de confiance. Sur le terrain, le coach d’Aïn Touta, bien que privé de quelques cadres de l’équipe, a su concocter un ensemble fringant composé de remplaçants assez motivés pour surprendre. Dans la salle du 20-Août-55 de Bordj Bou-Arréridj, les El-Biarois, drivés désormais par Draouci, se sont secoués pour battre difficilement de coriaces éléments d’El Harrouch. Les Algérois rapidement menés au score ont mis du temps pour renverser la vapeur. L’expérience et le gabarit des El-Biarois ont fini par avoir raison de l’engagement de leurs vis-à-vis qui passaient le plus clair de leur temps à contester les décisions arbitrales. Les présents dans la salle «Laghouazi» de Baraki, qui n’avaient pas encore repris leurs esprits suite au coup de tonnerre provoqué par le MBT, n’ont pas été servis lors des deux confrontations suivantes. La première rencontre a vu le Mouloudia d’Oran affronter le Chabab de Chelghoum Laid pour la quatrième fois de cette saison. Comme la précédente rencontre, comptant pour le championnat national, le Sept du CCL s’est imposé avec un grand écart. Quant à la seconde empoignade, animée par le Chabab de Mila et la Jeunesse d’Arzew, elle s’est caractérisée par des débats trop déséquilibrés. Les protégés du président Naïm Bouguerra n’ont pas trouvé de difficultés pour décrocher leur qualif’. Il faut remarquer que les Mileviens ont pris le devant dès l’entame du match pour arriver à la mi-temps avec cinq buts d’avance (14-09) et conclure la rencontre avec neuf buts d’écart (30-21). A Aïn Benian, la seconde formation d’Arzew, l’ESA est restée elle aussi sur le quai en se faisant débarquer logiquement par la formation du Chabab de Bordj Bou-Arréridj. A Oued Sly, les gars de Baraki ont dû se surpasser pour vaincre les gars du Mouloudia de Saïda. Quant au dernier match disputé samedi dernier à la salle des «Issers», il a été remporté logiquement par le Widad de Rouiba aux dépens de la Jeunesse de Kabylie. Pour la suite de cette épreuve populaire, rendez-vous est donné pour le week-end prochain avec la programmation des quarts de finale. H. C.
Coupe d'Algérie Seniors Dames (Demi-finale) Pétrolières et El-Biaroises sur du velours Devant disputer leurs rencontres en retard des quarts de finale, les formations du GS Pétroliers et du HBC El-Biar se retrouvent qualifiées sans se fatiguer du fait du forfait de leurs adversaires, respectivement le CS Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou et le HC Mila. Aussi, les Pétrolières et les El-Biaroises ont disputé le week-end passé leur demi-finale. D’un côté, les Pétrolières ont composté leur ticket en battant, vendredi dernier, à Oued-Sly en prenant le dessus sur les filles d’Arzew (25-14). De leur côté, les El-Biaroises, détentrices du trophée lors des deux précédentes saisons, se sont promenées, samedi dernier à Draâ Ben-Khedda, face à l’équipe de l’ES Akbou (51-16). Aussi, le GSP et le HBCEB se rencontreront pour la énième fois en finale de cette édition avec la détermination des El-Biaroises à matérialiser l’adage «jamais deux sans trois ». H. C.
Résultats HBC El Biar-CR El Arrouch 24-21 MC Oran-C Chelghoum Laïd 24-36 ES Arzew-CRB Bordj Bou-Arréridj 21-29 JSE Skikda-ES Aïn Touta 22-24 MC Saïda-CRB Baraki 20-22 GS Pétroliers-MB Tadjenanet 31-32 JS Arzew-CRB Mila 21-30 WO Rouiba-JSKabylie 29-26
Programme des quarts de finales HBC El Biar-WO Rouiba ES Aïn Touta-CR Bordj Bou-Arréridj C Chelghoum Laïd-CRB Mila CRB Baraki-MB Tadjenanet
Au fait ! Comment s’appelle l’intervention française en Centrafrique ?
Pédo-Sangaris !
Un procès qui touche à sa fin, celui de l’autoroute Est-Ouest. Un autre qui s’ouvre aujourd’hui, celui de l’affaire dite «Khalifa Bank». Une banque qui chevauche une autoroute ! Que serait notre vie sans procès, hein, je vous le demande ? Heureusement que les services d’animation et d’activité ludiques rattachés au Palais s’emploient à meubler notre ennui mortel avec tous ces procès. Cet enchaînement d’affaires jugées, c’est bon pour notre moral, c’est bon pour combattre notre stress et c’est surtout excellent pour nos zygomatiques. Un homme qui rit, c’est déjà une baisse de son taux de triglycérides notable, donc la diminution certaine des risques cardiovasculaires qu’il encourt à cause des excès de graisse et de spleen accumulés. Alors, rions ! Rions ! Rions ! Il y a motif à rire puisque les affaires se succèdent à un rythme «festivalier». Ailleurs, partout dans le monde va s’ouvrir la saison des festivals d’été. Ici s’est déjà ouverte celle des procès de la saison judiciaire prêt-à-porter Printemps-Eté. Avec des constantes à la mesure du talent et du génie des grands couturiers qui grenouillent dans les ateliers du Palais : au procès Khalifa Bank, comme au procès de l’autoroute Est-Ouest et comme lors de tous les autres «retentissants» procès que l’on nous a servis, des noms de pointures, de ministres vont être criés à satiété, lancés à la volée dans les prétoires, mais jamais concernés, pas du tout inquiétés. On peut s’en étonner. Les étrangers s’en étonnent. Nous, non ! ça fait partie de notre patrimoine. N’oublions pas qu’un pan important de nos traditions de communication vient du «Berrah» et de son dérivatif naturel, le «Teb’rih». Amis touristes qui visiterez notre beau pays, appréciez à sa juste valeur la capacité que nous avons ici, soudain, sans raison apparente, sans avertir vraiment de nous mettre en transe en gueulant de toutes nos gorges des noms et prénoms de personnalités localement célèbres. Le spectacle vaut le déplacement. Mais il a beau être unique et captivant, ce spectacle n’arrive cependant pas à masquer ma crainte. Demain, ce régime finissant va enfin finir d’en finir. Comme le prédit mon ami Saïd, la vie va redevenir normale, c’est-à-dire non jalonnée de scandales interminables. Comment allons-nous faire sans procès ? A quoi allons-nous occuper nos si longues journées sans juges, sans demi-sel, sans fusibles et sans stars citées à la criée. Rien qu’à cette perspective mortelle, je m’ennuie déjà et mes triglycérides s’affolent à nouveau. Et je ne trouve d’autre palliatif à ma peur panique que de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
Au fait ! Comment s’appelle l’intervention française en Centrafrique ?
Pédo-Sangaris !
Un procès qui touche à sa fin, celui de l’autoroute Est-Ouest. Un autre qui s’ouvre aujourd’hui, celui de l’affaire dite «Khalifa Bank». Une banque qui chevauche une autoroute ! Que serait notre vie sans procès, hein, je vous le demande ? Heureusement que les services d’animation et d’activité ludiques rattachés au Palais s’emploient à meubler notre ennui mortel avec tous ces procès. Cet enchaînement d’affaires jugées, c’est bon pour notre moral, c’est bon pour combattre notre stress et c’est surtout excellent pour nos zygomatiques. Un homme qui rit, c’est déjà une baisse de son taux de triglycérides notable, donc la diminution certaine des risques cardiovasculaires qu’il encourt à cause des excès de graisse et de spleen accumulés. Alors, rions ! Rions ! Rions ! Il y a motif à rire puisque les affaires se succèdent à un rythme «festivalier». Ailleurs, partout dans le monde va s’ouvrir la saison des festivals d’été. Ici s’est déjà ouverte celle des procès de la saison judiciaire prêt-à-porter Printemps-Eté. Avec des constantes à la mesure du talent et du génie des grands couturiers qui grenouillent dans les ateliers du Palais : au procès Khalifa Bank, comme au procès de l’autoroute Est-Ouest et comme lors de tous les autres «retentissants» procès que l’on nous a servis, des noms de pointures, de ministres vont être criés à satiété, lancés à la volée dans les prétoires, mais jamais concernés, pas du tout inquiétés. On peut s’en étonner. Les étrangers s’en étonnent. Nous, non ! ça fait partie de notre patrimoine. N’oublions pas qu’un pan important de nos traditions de communication vient du «Berrah» et de son dérivatif naturel, le «Teb’rih». Amis touristes qui visiterez notre beau pays, appréciez à sa juste valeur la capacité que nous avons ici, soudain, sans raison apparente, sans avertir vraiment de nous mettre en transe en gueulant de toutes nos gorges des noms et prénoms de personnalités localement célèbres. Le spectacle vaut le déplacement. Mais il a beau être unique et captivant, ce spectacle n’arrive cependant pas à masquer ma crainte. Demain, ce régime finissant va enfin finir d’en finir. Comme le prédit mon ami Saïd, la vie va redevenir normale, c’est-à-dire non jalonnée de scandales interminables. Comment allons-nous faire sans procès ? A quoi allons-nous occuper nos si longues journées sans juges, sans demi-sel, sans fusibles et sans stars citées à la criée. Rien qu’à cette perspective mortelle, je m’ennuie déjà et mes triglycérides s’affolent à nouveau. Et je ne trouve d’autre palliatif à ma peur panique que de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
Et si tout ça s’arrêtait, que ferions-nous, mon Dieu ?
Au fait ! Comment s’appelle l’intervention française en Centrafrique ?
Pédo-Sangaris !
Un procès qui touche à sa fin, celui de l’autoroute Est-Ouest. Un autre qui s’ouvre aujourd’hui, celui de l’affaire dite «Khalifa Bank». Une banque qui chevauche une autoroute ! Que serait notre vie sans procès, hein, je vous le demande ? Heureusement que les services d’animation et d’activité ludiques rattachés au Palais s’emploient à meubler notre ennui mortel avec tous ces procès. Cet enchaînement d’affaires jugées, c’est bon pour notre moral, c’est bon pour combattre notre stress et c’est surtout excellent pour nos zygomatiques. Un homme qui rit, c’est déjà une baisse de son taux de triglycérides notable, donc la diminution certaine des risques cardiovasculaires qu’il encourt à cause des excès de graisse et de spleen accumulés. Alors, rions ! Rions ! Rions ! Il y a motif à rire puisque les affaires se succèdent à un rythme «festivalier». Ailleurs, partout dans le monde va s’ouvrir la saison des festivals d’été. Ici s’est déjà ouverte celle des procès de la saison judiciaire prêt-à-porter Printemps-Eté. Avec des constantes à la mesure du talent et du génie des grands couturiers qui grenouillent dans les ateliers du Palais : au procès Khalifa Bank, comme au procès de l’autoroute Est-Ouest et comme lors de tous les autres «retentissants» procès que l’on nous a servis, des noms de pointures, de ministres vont être criés à satiété, lancés à la volée dans les prétoires, mais jamais concernés, pas du tout inquiétés. On peut s’en étonner. Les étrangers s’en étonnent. Nous, non ! ça fait partie de notre patrimoine. N’oublions pas qu’un pan important de nos traditions de communication vient du «Berrah» et de son dérivatif naturel, le «Teb’rih». Amis touristes qui visiterez notre beau pays, appréciez à sa juste valeur la capacité que nous avons ici, soudain, sans raison apparente, sans avertir vraiment de nous mettre en transe en gueulant de toutes nos gorges des noms et prénoms de personnalités localement célèbres. Le spectacle vaut le déplacement. Mais il a beau être unique et captivant, ce spectacle n’arrive cependant pas à masquer ma crainte. Demain, ce régime finissant va enfin finir d’en finir. Comme le prédit mon ami Saïd, la vie va redevenir normale, c’est-à-dire non jalonnée de scandales interminables. Comment allons-nous faire sans procès ? A quoi allons-nous occuper nos si longues journées sans juges, sans demi-sel, sans fusibles et sans stars citées à la criée. Rien qu’à cette perspective mortelle, je m’ennuie déjà et mes triglycérides s’affolent à nouveau. Et je ne trouve d’autre palliatif à ma peur panique que de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. H. L.
L'info en continu
Les deux faces de la censure Lorsqu’en avril 2014, lors d’un dîner à la présidence de la République, un haut responsable a lancé :...
Accueil populaire à Béjaïa pour les joueurs du MOB
le 04.05.15 | 10h00
Les joueurs accueillis en héros à Béjaïa
Comme il fallait s’y attendre, c’est hier vers 11h30 que la délégation béjaouie — composée des joueurs, dirigeants, staffs technique et médical, ainsi que de certains élus et responsables locaux — est arrivée à l’aéroport Soummam Abane Ramdane, par un vol ordinaire Alger-Béjaïa.
Un vol qui a connu du retard. Les joueurs ont été accueillis à leur arrivée par quelques responsables locaux, mais aussi par des dizaines de supporters qui ont tenu à les recevoir comme des héros, après que Dehouche et ses camarades ont réussi à offrir au MOB le premier titre de son histoire.
La délégation a été ovationnée par la foule nombreuse qui l’attendait. Une petite réception était organisée au niveau du salon d’honneur de l’aéroport. Des instructions ont été données par le coach Amrani de ne pas «trop» fêter actuellement ce sacre, vu que les Béjaouis sont appelés à disputer un match important ce week-end face au MC Oran, dans le cadre du championnat. Néanmoins, en sortant de l’aéroport, les joueurs ont fait un petit tour à bord de leur bus, en passant par quelques quartiers de la ville afin de marquer symboliquement l’événement et exhiber le trophée qu’ils viennent de remporter.
Sur un autre volet, les joueurs auront droit à une forte prime estimée à 150 millions de centimes qui leur a été promise par la direction du club, en attendant d’autres encouragements de la part des sponsors et des autorités locales.
Les Crabes n’auront pas beaucoup de temps pour savourer leur sacre et cette consécration puisqu’ils sont appelés à reprendre les entraînements au stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa pour bien préparer le prochain match face au MC Oran dans le cadre de la 27e journée du championnat.
Cap sur le championnat
Au retour de l’équipe à Béjaïa après sa consécration, le patron de la barre technique, Abdelkader Amrani, a tenu à demander aux joueurs de ne pas donner beaucoup d’importance à l’euphorie régnant dans la ville après ce sacre et de se concentrer uniquement sur le championnat pour bien négocier les quatre matchs restants, surtout que le MOB est toujours dans la course au titre, en occupant la deuxième place avec 39 points, à deux unités seulement du leader, l’ES Sétif. Cette rencontre verra l’absence du défenseur Messaoudi pour cause de suspension, après avoir écopé de son quatrième carton jaune, samedi soir face au RC Arbaâ.
L. Hama
Après la victoire en coupe d’Algérie : Amrani espère une relance en championnat
le 04.05.15 | 10h00
A près la victoire de son équipe en Coupe d’Algérie face au RC Arbaâ (1-0), samedi au stade Mustapha Tchaker de Blida, l’entraîneur du MO Béjaïa, Abdelkader Amrani, espère que cette consécration va booster ses joueurs pour se relancer en championnat et terminer la saison en apothéose avec un doublé historique. Amrani, qui a remporté sa troisième Coupe d’Algérie en tant qu’entraîneur nous a déclaré à chaud : «Ce trophée est beaucoup plus important pour les supporters du club qui nous ont soutenus dans les moments difficiles.
Le match n’a pas été facile. Nous avons marqué dans un moment fatidique. Le RCA est revenu en seconde période, car les joueurs n’avaient rien à perdre et ont joué le tout pour le tout. Nous avons subi le jeu en fin de match. Mes joueurs étaient quelque peu épuisés au vu des efforts fournis. J’espère que cette consécration va nous relancer en championnat. Il reste quatre matchs à disputer, nous espérons renouer avec la victoire après un passage à vide de cinq matchs consécutifs.» En effet, le MO Béjaïa, qui a dominé le championnat de la tête et des épaules depuis le début de saison, a marqué le pas en cette fin de saison.
L’équipe a raté plusieurs points à domicile et à l’extérieur qui lui ont fait perdre la première place, désormais à deux points du leader, l’ES Sétif. Amrani avait déclaré la veille de la finale que la défaite engendrerait la défaite et la victoire engendrerait la victoire, c’est ainsi qu’il espère que cette première consécration historique pour les Crabes va les relancer dans la course pour le championnat. L’entraîneur va tabler sur le retour progressif de Hamzaoui, qui a joué durant une heure en finale, ainsi que du milieu offensif Ferhat, qui n’a pas été aligné à cause d’une blessure, pour espérer réaliser le premier succès après cinq matchs d’affilée sans victoire.
La prochaine sortie à domicile face au MC Oran, un concurrent direct dans la course au titre, s’annonce très importante pour la suite du parcours. Le coach craint toutefois l’effet de la décompression et il a exhorté ses joueurs à se remettre au travail dès aujourd’hui pour préparer le match contre le MCO.
Slimane Mekhaldi
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Le prix du ridicule
le 04.05.15 | 10h00
Abdelaziz Bouteflika est-il encore au fait des réalités nationales et internationales ? S’est-il découvert un nouveau caprice avec lequel il veut amuser la galerie et détourner l’attention des citoyens des vrais problèmes qui gangrènent l’Algérie et hypothèquent son avenir ? Il y a de quoi rester perplexe et de s’interroger après son annonce de création d’un «prix du président de la République du journalisme professionnel». L’homme n’est pas connu pour porter les journalistes dans son cœur et être un militant de la liberté d’expression.
Dès son arrivée au pouvoir, il avait annoncé la couleur en s’autoproclamant «rédacteur en chef de l’APS» et, joignant le geste à la parole, il s’était mis lui-même à signer les décisions d’affectation des journalistes de l’agence dans les bureaux à l’étranger, du jamais vu depuis l’indépendance. Au passage, il ne ratait pas l’occasion de traiter les gens de la profession de «tayabet el hammam».
En 2001, il a imposé un code de l’information qui alourdissait les peines pour les journalistes et imposait des amendes impossibles à supporter pour un organe de presse tant elles étaient élevées. N’a-t-il pas fait emprisonner Mohamed Benchicou durant deux ans pour un délit qui n’existe dans aucun code pénal ? Depuis qu’il a été intronisé, même les jeunes blogueurs n’ont pas échappé à sa haine et se sont retrouvés embastillés pour outrage au roi.
Bouteflika a tellement cherché à mettre au pas qu’il a usé de tous les subterfuges malhonnêtes pour empêcher les annonceurs de donner de la publicité à El Watan et El Khabar. Et c’est cet homme-là qui va créer un prix portant son nom ? Ce ne sera qu’un de plus dans l’inflation de récompenses qui visent le secteur. Même un fabricant de cachir s’est permis de se doter, lui aussi, d’un prix ciblant la presse et personne n’a trouvé à redire. Aucune distinction du genre proposée par le chef de l’Etat n’existe dans un pays en voie de démocratisation et surtout pas dans les grandes démocraties.
Son comportement irrationnel a débuté dès son premier mandat, lorsqu’il a mis en branle tout l’appareil de l’Etat pour une campagne nationale visant à lui faire octroyer le prix Nobel de la paix. Une opération si ridicule que le jury du Nobel ne lui a accordé aucune attention. De toute façon, les intentions de Abdelaziz Bouteflika ne sont jamais saines. Aujourd’hui, personne ne peut le créditer d’un quelconque respect pour la démocratie.
Au contraire, il a manœuvré pour imposer à l’Algérie une régression inouïe. N’a-t-il pas gelé la Cour des comptes, le Conseil supérieur de l’énergie, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat, dont l’une des rares décisions concernant le FLN a été annulée par le wali d’Alger. Des institutions de la République piétinées alors qu’elles sont constitutionnelles. Bouteflika et son clan ont pourri l’Algérie et ils poursuivent leur besogne criminelle dans le mépris total de l’opinion publique. Cette histoire de prix en est une nouvelle preuve. Mais l’impunité n’est pas éternelle.
Tayeb Belghiche
La place de la Liberté de la presse sous haute surveillance
Des militants empêchés de rendre hommage aux journalistes assassinés par le terrorisme
le 04.05.15 | 10h00
La place de la Liberté de la presse, située sur la rue Hassiba Ben Bouali, était hier sous haute surveillance. Le lieu était quadrillé, depuis très tôt dans la matinée, par un impressionnant dispositif de sécurité, empêchant toute personne n’appartenant pas aux «officiels» d’accéder au carré où une stèle est érigée à la mémoire des journalistes assassinés par les terroristes durant la décennie noire.
Des députés et cadres du FFS, des activistes des droits de l’homme ont non seulement été empêchés de déposer une gerbe de fleurs pour marquer la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse pour rendre hommage aux journalistes assassinés par le terrorisme, mais ont aussi été malmenés et brutalisés par les policiers présents en force tout au long de cette rue.
Des fourgons de police étaient stationnés à proximité de la place. Le décor est planté et les membres de la Coordination nationale des familles de disparus (CNFD), qui ont saisi cette occasion pour plaider leur cause auprès des médias dépêchés sur les lieux, n’ont pas été épargnés. Ils ont été sommés de rentrer chez eux. «Circulez, il n’y a rien à voir. Pas de rassemblement», leur a signifié un policier, avant de recourir à la force.
Le député du FFS, Ahmed Betatache, qui était dans la délégation, a été bousculé et molesté. D’autres militants qui ont osé protester et dénoncer le comportement des policiers ont été brutalisés, arrêtés, puis embarqués vers le commissariat. Parmi les personnes arrêtées figurent notamment M. Aouchiche, secrétaire national à la communication, ainsi que Seradj et Mahtout, militants de la fédération d’Alger. Moumène, de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH) et plusieurs membres des familles de disparus ont été également embarqués vers les commissariats de Cavaignac et de Diar Saâda, notamment.
«Le but de notre rassemblement est de demander des comptes aux autorités quant à nos enfants enlevés pendant les années 1990 et début 2000. Nous exigeons des réponses à nos dossiers afin que nous puissions faire notre deuil. Mais les policiers nous ont accueillis avec le bâton», martèle une mère brandissant un portrait de son fils dont le sort est inconnu.
Les policiers étaient chargés de préparer le terrain au ministre de la Communication, Hamid Grine, et de faire face à un éventuel problème. Arrivé sur place, le représentant du gouvernement, accompagné des cadres de son ministère et de certains directeurs de journaux, a observé une minute de silence à la mémoire de ces martyrs du devoir national.
Devant les médias, le ministre a appelé à améliorer les conditions de travail des journalistes. «Les directeurs de journaux devraient penser à la situation des journalistes en cette journée, car le journaliste doit avoir une rémunération conséquente et une formation lui permettant de maîtriser davantage la profession. Il y a des journalistes qui vivent dans la précarité et touchent des salaire très bas et de surcroît ils ne sont pas assurés», s’est indigné le ministre, qui se contente, encore une fois, d’une simple dénonciation.
Nabila Amir
Rapport du parlement européen sur les droits de l’Homme
Alger rejette et dénonce
le 02.05.15 | 10h00
Les réactions des institutions européennes suscitent de...
Q uelques semaines après la publication par la Commission européenne d’un rapport sur les irrégularités qui ont entaché l’élection présidentielle du 17 avril 2014, qui a vu la reconduction de Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat, des députés du Parlement européen ont adopté, avant-hier, une résolution sur la situation des droits de l’homme en Algérie ; ils demandent «aux autorités algériennes d’assurer et de garantir le droit à la liberté d’expression et d’association et le droit de réunion pacifique dans le pays».
Affirmant que «le droit à un procès équitable et l’assurance d’une garantie minimum pour le droit à la défense pour tous les détenus sont en conformité avec le pacte international relatif aux droits civils et politiques», les parlementaires européens soutiennent que «le harcèlement et l’intimidation des militants des droits au travail et des défenseurs des droits de l’homme, y compris au niveau judiciaire, n’est pas une pratique conforme à la Déclaration des Nations unies sur la défense des droits de l’homme».
Selon la résolution adoptée jeudi dernier, «le chef de la politique étrangère de l’UE et les Etats membres doivent veiller à ce que la politique européenne vis-à-vis de l’Algérie soit claire, fondée sur des principes et qu’elle comprenne un dialogue sur les droits de l’homme». Pas seulement. Elle exhorte «les autorités algériennes et le chef de la politique étrangère de l’UE à inclure un chapitre fort sur les droits de l’homme dans le futur plan d’action UE-Algérie». La résolution du Parlement européen n’a pas manqué de susciter, très rapidement, une réaction officielle des plus dures de la part du ministère des Affaires étrangères.
Le pouvoir est mis à mal et la riposte ne s’est pas fait attendre. Dans une déclaration reprise jeudi dernier par l’APS, le porte-parole des AE, Abdelaziz Benali Cherif, a évoqué «une action initiée par un groupuscule connu pour avoir versé dans l’agitation médiatique pour servir des desseins inavouables et contraires à la volonté clairement affichée par l’Algérie et l’UE d’aller de l’avant dans la promotion de leur partenariat global et multidimensionnel».
«Trente-cinq eurodéputés sur les 751 que compte le Parlement européen ont adopté, ce jour, quasiment à la sauvette, une résolution sur l’Algérie, en réel décalage tant avec l’esprit qui préside aux relations de dialogue et de coopération entre l’Algérie et l’Union européenne qu’avec la dynamique qui anime les rapports de l’Algérie avec ses Etats membres», a estimé encore le porte-parole des AE, pour qui «le recours à l’adoption d’une telle résolution sous le sceau de l’urgence est une mesure qui s’apparente à une escroquerie procédurale». «Le fait ordinaire choisi comme prétexte par les auteurs de cette résolution renseigne tant sur leur acharnement à vouloir porter préjudice à l’atmosphère sereine qui caractérise le dialogue entre l’Algérie et le partenaire européen que sur les limites de leur vision quant aux intérêts mêmes de l’UE», souligne M. Benali Cherif.
«Les vaines tentatives de ces quelques détracteurs, qui se trompent d’époque et d’adversaire, ne peuvent en aucun cas altérer et, encore moins, remettre en cause, la marche résolue de l’Algérie et de l’UE vers la consolidation du partenariat mutuellement avantageux que projette l’Accord d’association», a-t-il ajouté, précisant que «l’Algérie, qui a conclu l’Accord d’association en tant que cadre global du dialogue et de partenariat, entend poursuivre cette dynamique à travers une participation active au processus de révision de la Politique européenne de voisinage, dans le respect de sa souveraineté nationale et dans le contexte de la promotion des ses intérêts propres».
Abdelaziz Benali Chérif a rappelé que «durant les dix années de mise en œuvre de l’Accord d’association, les questions relatives à la gouvernance, à la démocratie et aux droits de l’homme ont fait l’objet régulièrement d’échanges, à la satisfaction des deux parties». Pour lui, «l’adoption de cette résolution, qui s’écarte de l’esprit du dialogue confiant, décrédibilise ses propres auteurs qui se sont arrogé le droit de tenter de jeter la suspicion sur la justice algérienne face à des faits répréhensibles qui font l’objet d’actions judiciaires similaires dans nombre de pays européens».
Appréciant très mal le texte de la résolution et rejetant ce qu’il qualifie d’«intrusion suspecte et irresponsable dans les affaires intérieures de l’Algérie», le ministère des Affaires étrangères «attire l’attention des partenaires européens sur les retombées négatives que pourrait avoir cet acte sur le développement des relations entre les deux parties». Il réitère, par ailleurs, «la ferme volonté de la partie algérienne de poursuivre activement la mise en œuvre des réformes qu’elle a souverainement engagées et escompte l’édification d’un partenariat algéro-européen respectueux de ses choix».
Said Rabia
Célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse
Net décalage entre le discours officiel et la réalité en Algérie
le 04.05.15 | 10h00
Place de la Liberté de la presse, au dessus du tunnel
Message de félicitation, vœux officiels, dépôt de gerbes de fleurs et multiplications des déclarations de bonnes intentions en direction de la presse...
Ce décor devient habituel et s’inscrit au registre des pratiques protocolaires à laquelle se sacrifient les responsables du pouvoir, à leur tête le chef de l’Etat, à chaque anniversaire de la liberté de la presse coïncidant avec le 3 mai de chaque année. Hier encore, les mêmes responsables n’ont pas dérogé à la règle. Le président Abdelaziz Bouteflika adresse un message «aux travailleurs du secteur de l’information et de la communication», dans lequel il les invite à adopter les réformes engagées dans le secteur et à défendre la patrie contre les menaces étrangères.
«J’exhorte les travailleuses et les travailleurs du secteur de l’information et de la communication à adhérer à la démarche de réforme et à se fédérer sous une organisation représentative au sein des instances nées à la faveur de ces développements, notamment l’Autorité de régulation de la presse écrite et le Conseil d’éthique et de déontologie professionnelle», lit-on dans ce message, estimant que «notre société a plus que jamais besoin, aujourd’hui, de parachever l’œuvre de modernisation du système d’information et de communication pour permettre aux médias d’assumer pleinement le rôle qui leur incombe dans la transmission d’une information authentique et crédible».
Après un long exposé sur «les réformes» entreprises dans le secteur et un appel «au professionnalisme», le message en question annonce l’institution «du prix pour le journaliste professionnel». Toujours dans le cadre de cette célébration, une délégation officielle a fait le déplacement à la place de la Liberté de la presse à Alger pour y déposer une gerbe de fleurs et se recueillir à la mémoire des martyrs de la plume. Par la même occasion toujours, le ministre de la Communication, Hamid Grine, s’est invité à la Chaîne III de la Radio national pour donner ses «vérités» sur la liberté de la presse en Algérie et surfer sur la situation socioprofessionnelle précaire des journalistes. Pour lui, l’Algérie est meilleure que tous les pays du monde en matière de liberté de la presse. «Nous avons une liberté totale de la presse.
Parfois sans restriction. Parfois une liberté qui devient outrageante et injurieuse. En Algérie, il y a des insultes et de la diffamation», assène-t-il. Hamid Grine nie, en revanche, l’existence de toute pression ou entrave à l’exercice journalistique en Algérie. Ce qui ne cadre pas avec la réalité du terrain. Car dans les faits, le discours des officiels algériens sur la liberté de la presse et la liberté d’expression relève plutôt de la science-fiction.
Car la précarisation de la situation socioprofessionnelle des journalistes ne date pas d’aujourd’hui. Dans de nombreux titres de la presse écrite financés par la publicité de l’ANEP, des journalistes et assimilés ne sont pas déclarés à la Sécurité sociale et perçoivent des salaires de misère avec plusieurs semaines de retard. Qui est chargé d’appliquer la réglementation pour en finir avec cette situation ? Ce ne sont pas les ministères de la Communication et du Travail ? A moins que leur nouvelle mission est de compter, chaque matin, le nombre de pages de publicité dans les quotidiens qui n’entrent pas dans «le cercle vertueux».
Le discours officiel n’est pas conforme également à la réalité, quand on sait que des journaux subissent, notamment depuis 2014, un véritable chantage et sont privés de la publicité. Le but est de les asphyxier financièrement, pour les amener soit à changer leurs lignes éditoriales où à mettre les clés sous le paillasson. Ce n’est pas tout. Les journalistes accusés par ces officiels de «verser dans la diffamation, l’insulte et l’injure» peinent à accéder aux sources de l’information et aucun texte de loi ne leur garantit, au même titre que tous les citoyens, ce droit.
La liberté d’expression en Algérie de 2015 est également bafouée. En plus de l’interdiction de toute voix d’opposition dans les médias lourds publics, le pouvoir, à travers les Services de sécurité, met sous haute surveillance même les réseaux et procède à l’arrestation de toutes les personnes «subversives». Voilà quelques exemples d’une réalité de la presse que les tenants du pouvoir doivent voir… peut-être le 3 mai 2016.
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