Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : Un 5 Juillet sans Bouteflika ?
La traditionnelle cérémonie de remise de grades, organisée chaque 4 juillet par le ministère de la Défense nationale (MDN) à son siège des Tagarins, pourrait, cette année, être orpheline de la présence physique du Président Bouteflika, en soins en France depuis le 27 avril dernier. A deux jours de la cérémonie, rien n’est affirmé officiellement quant à sa rentrée éventuelle au pays. Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir) - Déjà très longue, de 2 mois et 6 jours, plus exactement, l’absence de Bouteflika à la cérémonie du 4 juillet, si elle vient à se confirmer, sera assurément plus remarquée, tant est que le protocole des Tagarins reste l’un des rendez-vous auxquels le chef de l’Etat était resté fidèle depuis son investiture à la magistrature suprême en 1999. Il faudrait qu’il soit toujours convalescent pour que Bouteflika, président de la République, ministre de la Défense et chef suprême des armées, déroge à un rituel qu’il a érigé en principe immuable, à plus forte raison quand la cérémonie en question, qu’il a de tout temps présidée, intervient en pleine célébration du Cinquantenaire de l’indépendance nationale. Souvent chargés de signification politique, les déplacements de Bouteflika au siège du ministère de la Défense nationale (MDN), ou à l’Académie interarmes de Cherchell, étaient aussi toujours guettés comme des moments susceptibles d’annonces fortes. Les observateurs apprécient l’instant de la cérémonie comme un moment privilégié où ils pourraient capter des indices qui les aideraient à mieux cerner l’état de la relation entre la présidence et ANP, pas toujours facile à saisir, il faut le dire. Mais au-delà de cet intérêt que la cérémonie du 4 juillet suscite chez les observateurs, c’est, cette année, la présence ou pas de Bouteflika qui suscite l’interrogation et qui alimente les conjectures et les commentaires. D’autant que, après les séquences télévisuelles où le Président était montré recevant aux Invalides le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le chef d’état-major de l’ANP Ahmed Gaïd Salah, il s’en est trouvé, dans le milieu politique, qui ont suggéré que Bouteflika sera présent en Algérie pour présider la cérémonie de remise de grades aux officiers supérieurs de l’armée. Une présence qui, pour eux, se voudra une preuve irréfragable qu’il est totalement remis de son accident vasculaire cérébral (AVC) mais surtout que sa convalescence a pris fin. Son absence, a contrario, ne manquera pas évidemment de relancer les questionnements sur la réalité de son état de santé mais aussi et surtout sur sa capacité à poursuivre ses fonctions. Son absence posera également le problème du lieu où ont été signés les décrets portant nomination d’officiers de l’armée à des fonctions supérieures ; ces décrets, faut-il le rappeler, relevant de sa compétence exclusive. En effet, Bouteflika se trouverait toujours aux Invalides, tant qu’aucune institution officielle n’a attesté de sa sortie. C’est dire tout l’intérêt politique que revêt la cérémonie du 4 juillet. La présence, tout comme l’absence, de Bouteflika aura des implications déterminantes sur la vie politique nationale. S. A. I.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : L'opposition choisit El Baradei pour la représenter
L'opposition égyptienne a annoncé hier qu'elle désignait Mohammed El-Baradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), pour la représenter et préparer une transition politique. Le «Front du 30 juin», qui rassemble les plus importants partis et mouvements hostiles au président islamiste Mohamed Morsi, a déclaré dans un communiqué que M. El-Baradei serait sa «voix» et était chargé de «préparer un scénario» en vue de mettre en ?uvre une «transition politique».
Actualités : Égypte Lâché par des ministres, Morsi de plus en plus isolé
Le président égyptien Mohamed Morsi apparaissait de plus en plus isolé hier, lâché par cinq ministres et son propre porte-parole et sous le coup d'un ultimatum fixé par l'armée exigeant qu'il réponde aux demandes du peuple, après des manifestations monstres. Les partisans du président islamiste se rassemblaient en masse en début d'après-midi à travers le pays, tandis que l'opposition se mobilisait également pour continuer d'exiger son départ, faisant craindre un regain de violence. Sur la place Tahrir, où les manifestants exultaient lundi soir après l'annonce de l'armée donnant à M. Morsi 48 heures pour «satisfaire les revendications du peuple», l'ambiance était tendue, a constaté un journaliste de l'AFP. Des effectifs de police supplémentaires étaient également déployés dans la capitale. «Le régime n'est plus légitime», déclarait un manifestant anti-Morsi, Mostafa Gharib, disant craindre que les islamistes «ne se battent jusqu'à la fin avant de tomber». La plupart des entreprises étaient fermées au Caire, où les rues quasi-désertes contrastaient avec l'habituelle activité de la mégalopole égyptienne. Le ministre des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr, a annoncé son départ, rejoignant quatre autres ministres, dont celui du Tourisme, démissionnaires depuis la veille. M. Kamel Amr est le plus important membre du cabinet à se retirer. Dans la foulée, le porte-parole de la présidence Ehab Fahmi et le porte-parole du gouvernement, Alaa al-Hadidi, ont quitté leur poste. Infligeant un revers supplémentaire au président islamiste, la justice, engagée depuis son élection dans un bras de fer avec M. Morsi, a ordonné la réintégration du procureur général, Abdel Méguid Mahmoud, nommé sous Hosni Moubarak, qu'il avait limogé en novembre par décret présidentiel. L'ultimatum de l'armée pour que soient «satisfaites les revendications du peuple», qui vient à échéance aujourd’hui au soir, a été lancé par le commandement militaire au lendemain de manifestations massives à travers tout le pays pour exiger le départ du président issu des Frères musulmans, élu il y a tout juste un an. Si ce délai était dépassé, l'armée a indiqué qu'elle présenterait une «feuille de route» visant à sortir de la crise. La présidence a rejeté cet ultimatum dans la nuit en affirmant que «l'égypte ne permettra absolument aucun retour en arrière quelles que soient les circonstances», et en présentant M. Morsi comme le garant de la «réconciliation nationale» et de la «paix sociale». Le chef de l'armée et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, avait déjà déclaré la semaine dernière que les militaires ne laisseraient pas le pays «plonger dans un tunnel sombre de conflit et de troubles». L'armée, qui avait assuré une direction controversé du pays entre la chute de Hosni Moubarak début 2011 et l'élection de M. Morsi en juin 2012, a démenti hier matin vouloir préparer un «coup», et assuré qu'elle cherchait «à pousser tous les bords politiques à trouver une issue rapide à la crise actuelle». La principale coalition de l'opposition, le Front du salut national, a affirmé sa «confiance» dans l'armée, estimant que ses déclarations prouvaient que les militaires ne voulaient «pas s'investir en politique». Les anti-Morsi rassemblés place Tahrir au Caire avaient scandé dès lundi soir : «Morsi n'est plus notre président, Sissi avec nous», descendant par dizaines de milliers dans les rues du Caire, d'Alexandrie (nord) et d'autres grandes villes du pays. Le président américain Barack Obama a invité «toutes les parties à faire preuve de retenue», appelant M. Morsi à «faire en sorte que les voix de tous les Egyptiens soient entendues». L'Iran a appelé l'armée à respecter «le vote des électeurs» et à «soutenir le dialogue national», reprenant une demande de M. Morsi rejetée par l'opposition qui n'entend pas négocier avec le chef d'Etat. Dimanche, la foule avait déferlé dans la capitale et dans de nombreuses autres villes aux cris de «Le peuple veut la chute du régime», le slogan déjà scandé début 2011 contre le pouvoir autoritaire de M. Moubarak. Au moins 16 personnes ont été tuées dans tout le pays en marge des manifestations. Des affrontements similaires avaient déjà fait huit morts, dont un Américain, la semaine dernière.
|
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Actualités : Abdelmalek Sellal en tournée à Alger : «L’État mobilisera des moyens supplémentaires pour le logement dans la capitale»
Abdelmalek Sellal a effectué, hier, une visite «surprise» dans la wilaya d’Alger. Une visite qui n’était pas, en tout cas, programmée de longue date. D’où son caractère politique. D’ailleurs, les sites à visiter n’étaient pas nombreux comme c’est le cas habituellement dans les autres wilayas, et la visite est intervenue au lendemain même du retour du Premier ministre de son long voyage en Tanzanie et en Ethiopie. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Cette sorte de «manifestation de présence» s’explique par ce besoin de combler l’absence prolongée de Abdelaziz Bouteflika qui est d’autant plus «visible en ce début juillet, période où les festivités officielles coïncidant avec la fête de l’Indépendance sont nombreuses. Sellal, qui n’avait pas présidé la cérémonie traditionnelle de Cherchell, comme il ne le fera pas pour celle de demain au ministère de la Défense, a donc choisi d’enchaîner la dernière réunion avec les walis, la semaine dernière avec cette sortie algéroise. Le Premier ministre a réservé l’essentiel de son programme au secteur du logement. «Pas une seule inauguration ou visite d’un site officiel», aurait ordonné Sellal qui avait par exemple rejeté la proposition d’inaugurer le nouveau siège de l’APC de Hydra, avons-nous appris de source sûre. «Uniquement les projets et infrastructures à caractère social et économique», aurait-il ordonné au wali d’Alger. Et c’est ainsi qu’il a été question, hier, de l’inauguration d’un centre d’enfouissement technique à Hamici, au sud-ouest de la capitale. Une réalisation qui va soulager les habitants de la capitale des multiples nuisances de la fameuse décharge de Ouled Fayet. Ce qui poussera Sellal à ordonner du reste : «La décharge de Ouled Fayet doit fermer d’ici à décembre prochain.» Cette halte aux environs de Magtaâ Kheira était par ailleurs la seule dans le programme de la visite du Premier ministre qui ne soit pas consacrée au secteur de l’habitat et du logement. En procédant à des inaugurations ou à des lancements de chantiers à Ouled Fayet, à l’ouest de la capitale, et à Gué-de-Constantine, à l’est, Sellal a multiplié les déclarations et les observations à propos de ce qu’il sait si sensible, tellement vital pour les Algériens, particulièrement à Alger : le logement. «Il y a 25 000 logements sociaux qui seront distribués à Alger entre septembre et octobre», a annoncé Sellal à partir de Ouled Fayet. Ce disant, il a enjoint au wali d’Alger de «fermer définitivement ce dossier. Les logements doivent bénéficier aux citoyens qui sont dans les chalets (depuis le séisme de 2003, ndlr) et ceux qui sont encore dans des habitations précaires (comme à Diar Chems et à El Madania). Les logements doivent être distribués dans la transparence la plus totale pour éviter le moindre problème», insistera-t-il encore. A Gué-de-Constantine, un peu plus tard, Sellal précisera encore : «Dans une semaine, nous allons procéder à l’installation d’une commission à ce propos et où seront représentés les comités de quartier». Aussi, et outre le grand projet d'extension de la ville d’Alger qui prévoit la construction de plus de 30 000 logements à l’horizon 2029, Abdelmalek Sellal tenait à rassurer : «Nous pouvons mobiliser des moyens supplémentaires pour faire face à la très forte demande en matière de logements dans la capitale.» Dans une déclaration à la presse à la fin de sa tournée algéroise, Sellal ajoutera : «Nous avons demandé au wali d’Alger de trouver d’autres assiettes foncières pour réaliser l’important programme AADL réservé pour la capitale.» Enfin, comme c’est devenu une tradition chez lui, Abdelmalek Sellal insistera longuement, sur les sites visités hier, sur le respect des délais de réalisation, mais aussi sur la prise en considération de nos traditions architecturales et urbanistiques. «Livrez-nous une belle cité arabo-berbère», lancera-t-il ironique au partenaire portugais sur le chantier de Ouled Fayet. Tandis qu’en direction de l’autre partenaire étranger, un Egyptien, à Gué-de-Constantine, il aura cette autre pique ironique : «Réglez-nous cette histoire d’ascenseurs qui ne marchent jamais chez nous.» K. A.
|
Culture : Le coup de bill’art du Soir Les mendiants, chez eux et chez nous
Par Kader Bakou Même nos mendiants ne sont pas comme ceux de l’Occident. «Que Dieu ait pitié de vos morts», disait ce mendiant, d’un certain âge, vendredi matin à la gare ferroviaire de Boumerdès. Un mendiant américain aurait parlé de la vie. Il aurait également souhaité aux gens la réussite dans leurs projets et fait un vœu pour que leurs rêves deviennent réalité. Un mendiant en Occident, généralement, propose quelque chose en échange de l’aumône. Par exemple, il réalise un dessin, joue un morceau de musique ou chante une chanson afin que l’argent de l’aumône soit comme une rémunération de l’effort et du travail qu’il a fait. Le mendiant de la gare de Boumerdès monte dans le train en direction d’Alger. Passant devant un barbu, il se met à chanter Talaâ el badrou aâlayna. Pour lui donc, la fin justifie les moyens et puisque la barbe est un signe de «bonne foi», il veut dire au barbu qu’il est comme lui et qu’il mérite d’être remercié pour ça. Ce mendiant, en réalité, est à l’image de la société où il vit, à défaut d’être un pur produit de cette même société. K. B. bakoukader@yahoo.fr
Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
Les solutions existent, faut pas paniquer, bark ! |
|
Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Riche programme d’animation dans la capitale. A son tour…
… Naftal annonce l’ouverture de ses pompes, tard le soir !
Abdekka est absent du pays depuis le 27 avril. Il est hospitalisé dans des hôpitaux français depuis cette date. Comment imaginer – parce que là, il faut bien l’imaginer — la suite des évènements ? Pas de panique ! Les solutions existent. Il suffit juste d’y réfléchir un peu, sérieusement et de manière pondérée, sans excès. D’abord, poser le constat : du 27 avril au 3 juillet, ça fait 66 jours et quelques heures. ça fait beaucoup, ça, personne ne dira le contraire, même pas Bensalah. Une fois que ce constat a été ainsi posé, calmement, sans manifestations ni émeutes, il faut passer à la seule question plausible et sensée : quels scénarios envisageables pour gérer la suite ? Et c’est là qu’il faut faire montre d’ingéniosité et de pragmatisme. La société algérienne n’en manque pas, Al-Hamdoulillah. Ainsi, on peut envisager une sorte de formule «location-vente» de la chambre où se trouve le châtelain. Un peu comme un bail renouvelable en vue d’une acquisition définitive. On peut aussi penser à une participation algérienne dans le capital restreint du service «rééducation fonctionnelle» des Invalides. La partie française pourra, bien évidemment, faire prévaloir la règle des 51/49%. Y a pas de raison pour que Fafa ne le fasse pas, nous l’appliquons bien ici, de temps à autre, n’est-ce pas ? On peut aussi voir plus grand – un peu de hardiesse, que diable ! – en proposant à nos partenaires français la construction d’un pavillon «Algérie» dans les deux hôpitaux parisiens, le Val et les Invalides. Une sorte de bâtiment entièrement dédié à notre pays, avec statut consulaire et tout le toutim. A charge pour nous d’accorder, bien évidemment, le même privilège, la réciprocité à la France, sur notre sol. Je verrais bien le pavillon «France» dans la polyclinique de Sidi M’hamed Benaouda. La polyclinique de la banlieue Est de cette localité, celle du centre-ville étant déjà jumelée avec l’hôpital central des armées cubaines. Il n’est pas interdit non plus d’imaginer transformer les Invalides et le Val en une sorte de zone d’amitié sanitaire franco-algérienne, cette zone bénéficiant alors des mêmes règles de libre circulation des personnes, de monnaie unique et de droits aux soins déjà appliqués dans l’Union européenne. ça aurait le mérite de sauter l’étape toujours fastidieuse des demandes de visas et de prises en charge. Cette option, si elle est retenue, offre cet autre avantage non négligeable qu’elle ouvre droit à la queue dans la file «communauté européenne» au niveau des ports et aéroports français. Vous savez bien, cette file d’où certains de nos compatriotes nous narguent avec leurs passeports bordeaux lorsque nous autres suons en foules compactes aux guichets «Autres ressortissants». Ceci n’est qu’un aspect succinct des possibilités qui s’offrent à nous dans l’échafaudage de la suite à donner à l’absence de 66 jours et des poussières de Abdekka. Le tout étant d’admettre une bonne fois pour toutes que Boutef’ va de mieux en mieux. Beaucoup mieux que lorsqu’il est arrivé en France pour quelques examens de routine routinière, il y a de cela 66 jours et quelques heures. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
|
|
|