196-/-ACTUALITES du Jeudi 16 Juillet 2015
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Jeudi 16 Juillet 2015
الخميس 16 جويلية 2015 م *
الخميس 29 رمضان 1436 ه
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L'info en continu
ANP : Le chef d'état-major appelle à une «vigilance permanente» L’armée en état d’alerte maximum, l’état-major parle d’un cap de «vigilance permanente». |
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Actualité
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Economie
Des projets d'équipement public gelés
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Sous l’effet de la crise pétrolière, qui sévit depuis déjà plus d’une année, les banques... Importateurs : Le ministère du Commerce lance une enquête
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International
Les conseils des monarchies du Golfe à l'Iran
Les monarchies arabes du Golfe, aux liens parfois conflictuels avec l’Iran, ont accueilli avec une prudence teintée de méfiance... «L'Iran a changé de logiciel politique»
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Culture
Rush sur la plage des Sablettes : Heureux comme un Algérois
Plus loin, des familles finissent par emballer leurs effets ; nombre de citoyens, ces jours de Ramadhan torride, préfèrent rompre le... «Pour les initiés, la grandeur d'Alger, sa douceur c'est la plage des Sablettes»
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ANP : Le chef d’état-major appelle à une «vigilance permanente»
le 16.07.15 | 10h00
L’armée en état d’alerte maximum, l’état-major parle d’un cap de «vigilance permanente».
Passant en revue ses troupes à travers l’inspection des différentes Régions militaires, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaïd Salah, sonde le moral des soldats. Hier c’était la dernière étape, il a présidé une réunion à Blida, 1re Région militaire de Blida, où il a appelé à une «vigilance permanente» que requierent «l’instauration de la sécurité dans le pays et la lutte contre les résidus du terrorisme».
Si le chef de l’armée ne s’est pas montré alarmiste, il s’est employé toutefois à galvaniser et sensibiliser l’encadrement militaire pour parer à «toute urgence et en toute circonstance».
Il est vrai que le contexte sécuritaire régional instable, où prolifèrent les organisations terroristes, est à prendre avec une extrême rigueur. «L’instauration de la sécurité dans notre pays et la lutte tenace et avec force contre les résidus du terrorisme, qui tentent vainement de menacer et de perturber la sérénité du peuple algérien, requièrent nécessairement une vigilance permanente et un continuel état prêt à faire face à toute urgence et en toute circonstance», a déclaré le chef d’état-major devant le commandement de la 1re Région militaire.
En ces temps d’incertitude, le chef des Tagarins qui cumule également le poste de vice-ministre de la Défense nationale semble ressentir la nécessité de «remonter» le moral des troupes, surtout celles se trouvant en première ligne de front au péril de leur vie.
«Le maintien du moral des éléments à son plus haut degré est la première de nos priorités dans l’ANP, car nous sommes d’une totale conviction que la source du développement des armées en général et de leur force et leur victoire revient précisément et principalement à leur force de moral» a assuré le général de corps d’armée.
Il a affirmé, en s’adressant aux officiers de la 2e Région militaire dirigée par le général-major Habib Chentouf, qu’«être conscient de la sensibilité des missions et connaître leurs fins nationales et leurs objectifs principaux est, sans doute, l’un des facteurs constants et certains à même d’assurer aux éléments les capacités morales garantissant à l’ANP de poursuivre le parcours de son développement».
Gaïd Salah, qui a été au centre d’une grande polémique provoquée par sa lettre au secrétaire général du FLN, a recommandé à tous les cadres de l’institution d’être à la hauteur de leur responsabilité et celle de «commander les hommes, en prêtant à leurs subordonnés toute l’attention requise, que cela soit sur les aspects d’orientation et de sensibilisation, l’aspect de préservation des impératifs de leur formation, leur instruction et leur préparation au combat, ou celui qui concerne la complète, entière et continuelle attention prêtée à leur environnement professionnel et relationnel et leur cadre de vie, ainsi que la quête, sans cesse, des facteurs et impératifs de leur bon moral».
Hacen Ouali
L'Algérie doit plus de 31 millions d'euros aux hopitaux parisiens
le 16.07.15 | 14h17
L'Algérie est en tête des pays redevables aux hopitaux parisiens, avec un peu plus de 31 millions d'euros, loin devant le Maroc, deuxième avec seulement 11 millions d'euros.
Selon le Figaro, qui rapporte l'information sur la dette accumulée par les pays étrangers, à la fin 2014, à l'égard des Hôpitaux de Paris, qui atteint près de 120 millions d'euros.
Les montants donnés par le quotidien français proviennent d'un "bilan présenté le 7 juillet par la direction en commission médicale d'établissement (CME), les sommes non recouvrées par les hôpitaux de l'AP-HP auprès de patients, français ou non, résidant à l'étranger, ou de leurs assureurs, s'élevaient à 118,6 millions d'euros au 15 novembre 2014".
Dans le tableau des pays redevables aux hopitaux parisiens, l'Algérie arrive en tête avec un chiffre énorme (31,6 millions d'euros), loin devant le Maroc (11 millions d'euros), les USA (5.7 millions d'euros), de la Belgique (4,9 millions d'euros), de la Tunisie (4,7 millions d'euros) et de l'Italie (4,1 millions).
Le figaro précise qu'en 5 ans (2010/2014) le nombre de séjours médicaux de patients étrangers en France a augmenté de 9,8%, avec une mention spéciale pour l'Algérie, durant la dernière année.
Il n'est un secret pour personne que ces dernières années, tous les responsables algériens, du chef de daira au président, se sont soignés en France, principalement à Paris.
Elwatan.com
Dans une vidéo diffusée sur internet : Des terroristes se revendiquant de Daech menacent l’Algérie
le 16.07.15 | 10h00
Alors que ses principaux membres ont été éliminés par les services de sécurité en Algérie, la filiale du groupe terroriste Etat islamique fait parler d’elle.
Elle a diffusé, via les sites djihadistes, une vidéo où ses membres, apparemment de nationalité algérienne, s’en prennent violemment à l’Algérie «impie» qu’ils menacent de brûler avec «le feu» du djihad.
Dans une vidéo, enregistrée dans un endroit non défini, trois terroristes, répondant aux noms de Abou Hafs, Abou Abd El Baraa et Abou Dherr, ont lancé un message de menaces à l’Algérie. «Vous êtes l’espoir et nous avons été très heureux lorsque nous avons appris l’allégeance de nos frères à Skikda et au Sahara», indique Abou El Hafs El Djazaïri, qui s’exprime avec ferveur. L’homme semble avoir un accent algérien, même s’il se perd souvent en conjectures. C’est le cas lorsqu’il tente, par exemple, de prononcer le nom du quartier «Raïs» qu’il prononce de manière étrange.
Le second terroriste, Abou El Baraa El Djazaïri s’adresse directement aux militaires algériens à qui il demande de se rendre au risque de se «faire tuer». «Regardez ce que nous avons fait de nos ennemis en Syrie et en Irak», dit-il, avant de menacer que les flammes de la guerre qui sera déclarée prochainement en Algérie ne «s’éteindront jamais avant la conquête de l’Andalousie».
Dans leurs discours, les deux locuteurs indiquent que le mouvement Jund El Khilafah (soldats de califat) ont un groupe à Alger et se félicitent de l’enrôlement d’autres activistes à Skikda et au Sahara. S’agit-il du groupe qui a été démantelé la semaine dernière à Skikda ? On ne sait pas encore.
Les trois jeunes hommes qui apparaissent sur la vidéo, armés de kalachnikovs, ne se sont pas identifiés. Ils n’ont donné que leurs pseudonymes djihadistes. Mais selon le site Algérie focus, qui cite des sources sécuritaires, il s’agit de terroristes répondant aux noms de Abou Hafs, Abou Abd El Baraa et Abou Dherr.
Ces jeunes, dont les photos circulent sur les réseaux sociaux, sont issus des quartiers défavorisés de Boudouaou, une ville de la wilaya de Boumerdès et des Eucalyptus, une commune située dans la banlieue est d’Alger.
Le groupe Jund El Khilafah, qui a proclamé son allégeance à la nébuleuse terroriste Etat islamique a fait son apparition, en Algérie, à l’été 2014. A peine annoncé, le groupe signe son premier haut fait d’armes. Il kidnappe, puis décapite, en septembre 2014 le touriste français Hervé Gourdel. Mais les membres du groupe seront éliminés quelques semaines plus tard.
A commencer par le chef, Abdelmalek Gouri, qui a été abattu, en compagnie de deux de ses acolytes, aux Issers, dans la wilaya de Boumerdès. Selon le ministre de la Justice, garde des Sceaux, 8 terroristes appartenant au «groupe responsable de l’assassinat de Hervé Gourdel» ont été tués par l’armée.
Le dernier attentat, non revendiqué mais attribué à l’EI, a été commis en juin. Il s’agit de l’attaque d’une patrouille de police à Bouira. Deux policiers ont été blessés.
Ali Boukhlef
Inscriptions universitaires : 77,05% des bacheliers préinscrits en trois jours
le 16.07.15 | 10h00
Le nombre de préinscriptions des nouveaux bacheliers a atteint, hier après-midi, 279 794, soit 77,05% du nombre total des bacheliers, a-t-on appris auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le nombre d’accès des nouveaux bacheliers au site des inscriptions (nombre de signatures) s’élève à 352 065, soit 96,95% du nombre total des bacheliers, a précisé la même source. Un total de 363 141 bacheliers ont décroché le baccalauréat. Tous les moyens ont été mobilisés pour réussir le processus de l’opération d’inscription à l’université des nouveaux bacheliers, avait affirmé dimanche, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar.
La période de préinscription est prévue du 12 au 16 juillet, celle de la confirmation du 20 au 21 juillet, alors que l’opération d’affectation et de recours est prévue le 28 du même mois. Les inscriptions définitives (après les recours) s’étaleront du 29 juillet au 6 août. Au sujet de l’orientation des nouveaux bacheliers, le ministre a précisé que «l’orientation est un concours sur classement», précisant que la moyenne générale du bachelier demeure le premier paramètre à prendre en compte.
APS
Pour réduire la facture des importations de médicaments
L’Etat mise sur la production de l’insuline
le 16.07.15 | 10h00
La stratégie de l’Etat pour réduire la facture des importations de médicaments de 40% se base essentiellement, ou du moins en grande partie, sur l’import-substitution qui consiste en la production de médicaments onéreux spécifiques à certaines pathologies, dont le diabète, l’hypertension ou les maladies cardiovasculaires.
L’industrie pharmaceutique nationale a connu, ces dernières années, un engouement «exceptionnel» en matière d’investissements, avec pas moins de 151 unités de production en phase de construction, en plus des 80 déjà opérationnelles. Or, le développement de la production nationale a largement favorisé l’extension du marché du générique uniquement. Les opérateurs pharmaceutiques sont ainsi priés de fabriquer de nouvelles molécules pour les pathologies lourdes susmentionnées.
D’ailleurs, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb s’est fait le porte-parole du gouvernement en la matière. Pour preuve, la loi de finances complémentaire de 2015 prévoit, selon le ministre, des facilitations au profit des investisseurs intéressés par la production des médicaments inscrits actuellement sur la liste des produits importés.
Cette nouvelle stratégie, Abdessalem Bouchouareb, en véritable «VRP», est venu la prêcher auprès des laboratoires implantés dans la capitale de l’Est, en juin dernier. La traduction de cette vision sur le terrain, si elle n’est pas réellement palpable, elle promet au moins un bond sensible en matière de production d’un de ces médicaments ciblés, en l’occurrence l’insuline.
Deux laboratoires leaders
C’est une véritable offensive à laquelle se livre le pôle pharmaceutique à Constantine pour satisfaire le marché national en matière d’insuline. Avec trois millions de diabétiques recensés en Algérie, l’importation de ce produit se chiffre à des milliards, grevant largement la facture des importations estimées à 468,6 millions de dollars durant les quatre premiers mois de 2015, selon les statistiques des Douanes algériennes.
La nouvelle dynamique «import-substitution» vise à inverser la tendance pour faire reculer les importations de médicaments à usage humain de 40%. «Ce sont des médicaments ciblés, dont ceux relatifs à l’oncologie, cardiovasculaires entre autres», a précisé le ministre de l’Industrie et des Mines. C’est ainsi que l’entreprise Saidal, pionnière dans le domaine, a fait des investissements colossaux dans les projets de la production de cette molécule. Il s’agit des trois formes de l’insuline : en flacon, sirop et cartouche.
Le projet de l’insuline en flacon, qui sera destiné exclusivement aux hôpitaux, «est prêt à 100%», nous dit la directrice du projet à Saidal. Ce projet en coopération avec le laboratoire danois Novo Nordisk sera mis à niveau au cours du mois d’octobre prochain et la date du lancement de validation se fera deux mois plus tard, en décembre 2015. Le coût de l’investissement est de 25 milliards de dinars.
Selon les responsables de l’entreprise, la production démarrera en 2016 et les projections de production tablent sur 45 millions d’unités en flacon, cartouche et sirop.
L’insuline produite à Constantine sera disponible sur le marché national avec un taux de couverture de 100% vers 2017. A partir de cette date, la voie à l’exportation sera largement balisée.
A l’heure où une pénurie de médicaments, particulièrement ceux entrant dans le traitement des pathologies cardiovasculaires, est fortement ressentie, les pouvoirs publics affirment vouloir encourager l’investissement dans le domaine pharmacologique, dans lequel Constantine est devenu un pôle incontesté avec pas moins de 17 laboratoires. «Les pouvoirs publics sont disposés à accorder davantage de facilitations et de soutien aux opérateurs qui produiront localement des médicaments actuellement importés.» Tel un leitmotiv, cette déclaration est venue ponctuer le discours tenu par le ministre tout au long de son périple constantinois.
Dans cette logique, il est à citer le cas d’une autre entreprise qui commence à prendre ses marques dans le domaine, Physiopharm, du groupe ZED Pharm qui produit la Metformine, de l’insuline pour diabète de type II.
Ce laboratoire implanté dans la zone industrielle, Le Palma, occupe la deuxième place en la matière en Algérie. Rien que pour l’année 2014, il a produit 18,5 millions d’unités d’un crédit de 3 milliards de dinars. «La Metformine est fabriquée à 100% en Algérie sous forme injectable ; le marché de l’insuline est énorme, il représente plus de 25 milliards de dinars», a-t-on expliqué au membre du gouvernement.
Naïma Djekhar
Selon l’OPEP : Le pétrole algérien perd 50% de sa valeur en 2015
le 16.07.15 | 10h00
Le prix du baril de pétrole algérien (Sahara blend) s’est établi à 61,69 dollars en juin contre 64,12 dollars en mai 2015, perdant ainsi 2,43 dollars en un mois, selon le dernier rapport de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Le pétrole algérien continue ainsi à se déprécier, dans le sillage de la baisse globale du prix du pétrole sur le marché mondial, ce qui pourrait induire un recul de plus de 50% de sa valeur d’ici la fin de l’année en cours, par rapport à l’année dernière, estime l’OPEP dans son dernier rapport mensuel. Le Sahara blend devrait ainsi s’établir à 58 dollars le baril en moyenne, d’ici la fin de l’année, alors qu’il avait affiché une moyenne de plus de 110 dollars durant l’année 2014.
Par ailleurs, l’Algérie a produit, selon le rapport de l’OPEP, 1,113 million de barils par jour (mbj) en juin 2015, contre 1,120 mbj en mai 2015 ce qui donne une moyenne en volume de 1,2 mbj, cadrant avec le quota fixé par l’OPEP, estime l’Organisation. Il est à rappeler, par ailleurs, que l’OPEP a révisé à la hausse sa prévision de demande mondiale de brut cette année, et table sur une nouvelle accélération en 2016 grâce à un rebond de la croissance mondiale, dans son rapport mensuel paru lundi. La hausse cette année s’accompagne également d’une progression prévisible de la production, ce qui laisse le marché en situation de surproduction structurelle dans un contexte de prix modérés, avant un début de rééquilibrage l’an prochain.
Pour 2015, l’OPEP prévoit une hausse de la demande de 1,28 mbj, soit 100 000 de plus que dans sa précédente estimation. Selon la première prévision de l’Organisation pour 2016, la hausse de la demande doit s’accélérer à 1,34 mbj l’an prochain, en raison d’un rebond de la croissance mondiale à 3,5%, après 3,2% cette année. Les estimations de l’OPEP divergent selon l’AFP de celles de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui avait indiqué vendredi s’attendre à une baisse de la croissance de la demande mondiale d’or noir à 1,2 million de barils l’an prochain, après 1,4 million estimés pour 2015.
L’an prochain, selon l’Organisation, la demande adressée à l’OPEP devrait cependant se redresser pour atteindre 30,1 mbj, ce qui augure un rééquilibrage du marché.
Zhor Hadjam
Antoine Basbous. Directeur de l’Observatoire des pays arabes
«Les pays du Golfe ont peur…»
le 15.07.15 | 10h00
- L’Iran vient de conclure l’accord sur le nucléaire. Quelle est votre analyse sur le contenu et les implications de cet accord ?
C’est un grand succès pour l’Iran d’avoir normalisé sa situation et d’avoir obtenu la reconnaissance de la communauté internationale après l’épisode révolutionnaire. C’est aussi un succès technologique puisque l’Iran est un pays qui peut, en quelques mois, fabriquer sa première bombe et qui, de surcroît, investit dans les missiles, dans les drones et tout ce qui est militaire.
Il a forcé le respect de la communauté internationale à traiter avec lui, même s’il a par ailleurs fait des concessions par rapport à la surveillance de son programme. En même temps, cet accord pose des questions sur l’avenir. Est-ce que l’Iran, qui aura à disposer très vite au moins de 100 milliards de dollars, va continuer sa colonisation de pays arabes comme l’Irak, la Syrie, le Liban, le Yémen, ou préférera-t-il développer son économie ? C’est une grande question.
Est-ce que l’Iran de demain sera un pays qui accélérera son programme, presque impérial, dans la région ou bien sera-t-il celui qui investira dans le bien-être de ses citoyens. En fait, s’agit-il pour lui d’être un pays qui continuera à exporter sa révolution ou sera-t-il un acteur de paix et de stabilité ?
Ce sont les questions de demain auxquelles je n’ai pas de réponse. Toujours est-il que la République islamique est par nature islamiste et révolutionnaire, que nous sommes au deuxième successeur de Khomeini, dont la doctrine est toujours l’exportation de la révolution, le bras du régime est le général Soulieman avec ses milices chiites, des mollahs qui veulent convertir au chiisme... Bref, c’est un programme qui, considéré sous cet angle, est inquiétant et qui n’inspire pas confiance aux pays voisins, notamment aux pays sunnites.
- La signature de cet accord intervient dans un contexte régional presque apocalyptique où ses voisins, comme l’Irak et la Syrie, sont pratiquement démantelés et exposés comme nulle part ailleurs à la menace de Daech. Selon vous, qu’attend la communauté internationale de Téhéran ?
L’objet principal de cet accord est de contenir le programme nucléaire iranien pour le circonscrire dans le périmètre civil. Mais il y a forcément une implication de cette normalisation. Est-ce que l’Iran sera un facteur de stabilité et pourra participer ainsi à résoudre les crises en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen ?
Ou au contraire, va-t-il profiter des milliards — qui seront dégelés dès demain — qu’il va investir dans des actions de guerre et des activités subversives ? En tout cas, c’est à l’Iran de démonter quelles sont ses intentions. Son ambition était de signer un «Yalta» aux Occidentaux pour devenir la puissance reconnue dans la région. Maintenant qu’il a accédé à ce souhait, est-ce qu’il va jouer le jeu pour devenir une puissance raisonnable et non subversive ?
- Sur le plan économique, c’est quand même le retour d’un grand pays producteur de pétrole et de gaz. Ses réserves sont immenses. Quels sont, d’après vous, les changements susceptibles d’intervenir à ce niveau ?
Première réaction du marché, le baril a baissé. La normalisation de l’Iran va provoquer son retour sur le marché. Il va redevenir un pays producteur et accueillir les majors pétroliers pour exploiter son gaz et son pétrole. Et cela va être rapide sur la chute des prix. Il y a déjà 2 millions de barils par jour en surplus sur le marché. Le jour où l’Iran se mettra lui aussi à produire et à exporter, avec le surplus actuel, les pays membres de l’Opep seront appelés à gérer la nouvelle donne parce que cela va influer les prix en direction de la baisse.
- Est-ce qu’il n’est pas faux de considérer que le retour de l’Iran sur la scène internationale pourrait contrarier les intérêts de certains pays arabes comme l’Arabie Saoudite par exemple ?
Forcément, les deux rivaux du Golfe sont l’Arabie entourée des pays arabes du CCG (Conseil de coopération du Golfe, ndlr) et l’Iran. Actuellement, une confrontation extrêmement violente entre ces deux pays a lieu en Irak, en Syrie, au Liban et au Yémen. C’est le reflet du djihadisme internationaliste soutenu, d’une part, par l’Iran à travers les milices chiites qui se trouvent partout dans ces pays où il y a des minorités chiites, et d’autre part, par l’Arabie Saoudite qui a aussi des soutiens djihadistes mais sur lesquels elle n’a pas la main.
L’Arabie produit des djihadistes qui lui échappent contrairement à l’Iran qui, lui maîtrise les factions chiites qu’il met en place. Donc la confrontation sera importante. Les pays du Golfe ont peur de cette reconnaissance de l’Iran. Jusqu’ici, ils comptaient sur les Etats-Unis, mais aujourd’hui ce pays n’a plus le monopole des relations avec les pays arabes. En face, les Etats-unis reprennent leur relation avec l’Iran. Les Saoudiens sont inquiets de cette évolution.
Ali Benyahia
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