324-/-actualites du Vendredi 20 novembre 2015
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Djelloul Hadjimi Secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses et des Wakfs
Nous faisons encore des efforts pour avoir un discours modéré
le 20.11.15 | 10h00
Les imams ont créé la surprise cette semaine : ils ont menacé d’écourter à cinq minutes le prêche du vendredi si leurs revendications sociales et professionnelles n’étaient pas satisfaites. Salaires, statuts et 47 doléances sont sur le bureau du ministre des Affaires religieuses.
Il y a quelques jours, vous avez mis en garde le ministère des Affaires religieuses au cas où vos revendications ne sont pas prises en considération. Vous maintenez votre menace de réduire le prêche de la prière du vendredi ?
Nous annonçons officiellement que nous renonçons à toute idée de protestation pour le moment. Nous avons finalement été contactés par le ministère pour discuter de nos revendications.
Un accord a été conclu pour débattre, discuter, puis prendre en charge par ordre prioritaire nos demandes. Le ministère s’est engagé à revoir notre statut particulier et la loi d’orientation portant sur l’activité des imams.
Toute protestation est donc suspendue, sauf si le ministère tarde à répondre et à s’impliquer dans notre démarche. Nous avons, en effet, annoncé notre intention de limiter le prêche de vendredi à cinq minutes, mais sans toucher à la prière. Contrairement à ce qu’a été dit, nos actes de protestation ne contrediront jamais les principes de la religion.
En revanche, des sit-in et des rassemblements sont prévus devant la Présidence, le Premier ministère ou le ministère des Affaires religieuses. Nos actions sont étudiées, réfléchies et raisonnables.
Quelles sont vos revendications ?
Nous avons présenté 47 doléances socioprofessionnelles. Les point les plus importants portent essentiellement sur le statut particulier et la loi d’orientation sur les activités des imams. Il est inadmissible qu’un imam docteur soit payé à 30 000 DA alors qu’un autre diplômé équivalent perçoit 120 000 DA dans un autre secteur, comme l’enseignement supérieur.
La politique d’austérité n’est plus un argument pour ne pas prendre en charge nos revendications, dans la mesure où d’autres secteurs ont eu gain de cause et des augmentations salariales ont été décidées en leur faveur.
Il y a aussi le dossier des 2000 imams ayant des contrats à durée déterminée, qui touchent 18 000 DA, que nous devons régulariser en les intégrant dans le secteur. Nous avons eu l’engagement du ministère sur cette question.
Actuellement, nous suivons de près notre dossier de revendications et des réunions périodes seront organisées avec le ministère pour trouver des solutions définitives. Il est aussi inadmissible qu’un imam qui se consacre entièrement au service du citoyen vive un tel malaise.
La protestation des imams semble, de l’avis de certains, «inappropriée»...
Nous sommes avant tout des citoyens. Nous avons nos préoccupations socioprofessionnelles, nos problèmes de logement, de salaire, notre mal-être psychologique. Nous sommes mal payés alors que nous avons obtenu des diplômes. Il est temps que nous nous prenions en charge. Notre bien-être entraîne la stabilité de la mosquée, c’est-à-dire la stabilité de la société.
Nous devons être au moins au même niveau que les fonctionnaires de l’Education, de l’Enseignement supérieur ou de la formation professionnelle. L’imam ne doit absolument pas se sentir dans le besoin. Il ne doit pas être dépendant, car sa détresse financière ou sociale peut le fragiliser, en faisant de lui la cible facile d’une manipulation idéologique extrémiste.
Contrairement à d’autres secteurs, nous avons l’impression que votre corporation sort subitement d’un long silence pour revendiquer ses droits, d’où la surprise du grand public…
Nous existons en tant que coordination depuis les années 1990, mais vu la conjoncture que traversait le pays, nous ne pouvions pas être aussi visibles qu’aujourd’hui. Nous avons préféré garder le silence, mais nos conditions de travail et de vie sont beaucoup plus difficiles aujourd’hui.
Et depuis trois ans, nous avons tenté à maintes reprises de faire entendre notre voix et d’exposer nos revendications, en vain. Il n’y a eu aucune suite à nos demandes. Mais je tiens à dire que nous utilisons des méthodes modernes et civilisées, sans extrémisme ni insultes, pour nous faire entendre.
Nous entendons de plus en plus, lors des prêches de vendredi, des discours très extrémistes. Ne pensez-vous pas qu’il est temps d’avoir une vision unifiée de votre travail ?
Le discours actuel est nettement meilleur que celui des années 1990. Même s’ils existent encore, ces imams extrémistes ou salafistes ne sont fort heureusement pas nombreux. Le peuple est aujourd’hui conscient.
C’est le résultat d’un meilleur encadrement des mosquées. Nous faisons encore des efforts pour avoir un discours modéré, loin de tout extrémisme. Nous nous concentrons essentiellement sur les formations prodiguées aux imams avec de nouvelles méthodologies comme la psychologie, la sociologie et la pédagogie.
Nous devons tout simplement nous éloigner des discours qui n’appellent pas à l’unité du pays et des Algériens. Heureusement aussi que le comportement des Algériens a changé. Les extrémistes algériens, selon certaines estimations, sont les moins nombreux dans les rangs des groupes armés à l’étranger comparativement à d’autres pays arabes et musulmans.
Que pensez-vous du fait que l’Etat laisse aux citoyens le soin de financer la construction des mosquées ?
Même si cela ne dérange pas les citoyens qui veulent contribuer à la construction des mosquées, l’Etat doit s’impliquer puisqu’il s’agit aussi de constructions pour le service public.
Ce dysfonctionnement doit être réglé, notamment dans les zones enclavées où plusieurs constructions sont à l’arrêt. Si elles sont abandonnées, cela sera une aubaine pour les extrémistes pour prêcher leur idéologie.
Que pensez-vous du projet de Mufti de la République ?
Ce Mufti doit répondre aux exigences des particularités de la société algérienne, une société qui est plurielle. Son poste doit lui ouvrir des prérogatives supérieures à celle de Premier ministre.
Il ne faut pas qu’il soit manipulé, ni que la religion soit utilisée à des fins politiques. Il doit préserver l’unité nationale tout en respectant les différentes références religieuses.
Djelloul Hadjimi
Né à El Attaf, 47ans, et père de trois enfants, Djelloul Hadjimi est diplômé de littérature arabe à l’université d’Alger et en sociologie religieuse. Il a aussi effectué des études à l’université d’El Azhar au Caire et suivi une formation spécifique en économie islamique En Egypte aussi.
Imam et professeur principal à à la mosquée El Ouartilani à Alger-centre depuis 23 ans, il est secrétaire général de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses et des Wakfs/UGTA.
Terrorisme : Alger en état d’alerte
le 20.11.15 | 10h00
Cette semaine, d’importants dispositifs sécuritaires ont été déployés dans la capitale et principalement dans le centre-ville.
Les agents de la police judiciaire et de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) filtrent minutieusement les passants ; tout individu ou véhicule suspect sont passés au peigne fin. A Sidi Moussa, «les agents de la Brigade mobile de la police judiciaire (BMPJ) ont effectué des fouilles même dans les bus. Ils ont arrêté le bus dans lequel nous étions, deux agents sont montés à bord et ont demandé à certains voyageurs de descendre dans le but de les fouiller.
Depuis les années de la décennie noire, nous n’avons pas vu ce genre de contrôle», témoigne Samir. Dans la capitale, toutes les rues où sont implantées des structures consulaires, des représentations étrangères ainsi que les sièges des grandes sociétés sont «sécurisés par les services de protection des sites sensibles», a indiqueé à El Watan Week-end Amara Laroum, chef de la cellule de communication de la DGSN. Les rues jouxtant ces institutions sont coupées à la circulation, dont qui longe l’Institut français d’Alger (ex-CCF). «Les éléments du service de protection des sites sensibles travaillent en coordination avec les autres services de police opérationnels et sont appuyés par les éléments de la BRI», ajoute Amara Laroum. A proximité de la Grande-Poste, plusieurs passants et automobilistes sont fouillés par les agents de police ; parfois, des fourgons bleus pleins d’agents se déploient autour des véhicules suspects qui sont ensuite passés au peigne fin.
D’autres sources auprès de la DGSN affirment que «la police a recueilli des renseignements sur des groupes terroristes qui envisagent de perpétrer des attentats dans la capitale ciblant particulièrement des structures consulaires, mais nos agents ont prouvé encore une fois leur efficacité dans ce genre de situation et ont déjoué toutes les tentatives». Des faits prouvent que ces dispositions ne sont pas prises spécialement afin d’assurer la sécurité autour des structures étrangères après les attentats de Paris. Plusieurs éléments de la police qui étaient en congé ont été rappelés par leur tutelle afin de rejoindre les commissariats quelques jours avant les attentats de Paris.
Bouzid Ichalalene
es dissensions plombent les discussions au sein de l’Opep
L’approbation de la stratégie à long terme reportée à 2016
le 19.11.15 | 10h00
Le plan en question met en avant des propositions préconisant la préservation des parts de marché, au moment où des propositions iraniennes et algériennes plaident plutôt pour la préservation des prix.
Les divergences au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se font de plus en plus ressentir. Des divergences qui ont d’ailleurs empreint les discussions autour de la stratégie à long terme que l’Organisation basée à Vienne se doit d’adopter, au point que toute décision à ce propos a été reportée à 2016.
Selon l’agence américaine Bloomberg, le Conseil des gouverneurs de l’OPEP n’a pu se mettre d’accord sur le document de stratégie à long terme à soumettre aux ministres du pétrole des pays membres lors de la prochaine réunion prévue à Viennes le 4 décembre prochain. L’agence qui cite des délégués de l’OPEP précise que l’approbation du plan portant stratégie à long terme a été reportée à la prochaine réunion des gouverneurs de l’OPEP en 2016.
Un revers qui donne d’ailleurs les ton des discussions qui marqueront d’ailleurs la réunion de l’OPEP du 4 décembre car ce seront les mêmes divergences qui rythmeront cette réunion entre défenseurs de la stratégie de préservation des parts de marché défendue par l’Arabie Saoudite et qui mène une guerre des prix depuis plus d’une année, et défenseurs d’un rétablissement des équilibres du marché permettant la préservation de prix du brut fiscalement viables, l’Algérie, le Venezuela et l’Iran.
Il est vrai que le plan en question met en avant des propositions préconisant la préservation des parts de marché, au moment où des propositions iraniennes et algériennes plaident plutôt pour la préservation des prix. Les gouverneurs de l’OPEP n’ont pas pu non plus s’entendre sur la question des quotas et des manières de maximiser les profits des membres de l’OPEP. Cela donne d’ailleurs le ton des divergences au sein de l’Organisation. Les discussions prévues au prochain sommet de l’OPEP risquent d’ailleurs d’être houleuses, d’autant que l’Iran n’hésite plus à mettre le cartel sous pression, en multipliant les déclarations quant aux prévisions d’augmentations de la production iranienne de pétrole.
Mardi, le ministre iranien du Pétrole a une nouvelle fois indiqué que son pays n’attendrait pas l’autorisation de l’OPEP pour augmenter sa production, laquelle devrait faire un bond de 500 000 barils/jour dès l’implémentation de la levée des sanctions contre l’Iran et un million de barils/jour en 2016. Il faut dire aussi que jusqu’à présent, les réunions de l’OPEP ne sont pas parvenues à arracher un accord sur une réduction des quotas de l’OPEP, l’Arabie Saoudite et les pays du Conseil de coopération du Golfe qui la soutiennent ayant toujours réussi à imposer leur guerre des prix au reste des membres de l’OPEP.
Roumadi Melissa
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Vendredi 20 Novembre 2015
الجمعة 20 نوفمبر 2015 م
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الجمعة 08 صفر 1437 ه
Un bourreau de l'EI incarnant sa cruauté probablement tué dans un raid américain
Les Etats-Unis ont probablement tué dans un bombardement jeudi le bourreau britannique du groupe Etat islamique (EI) "Jihadi John", que l'on voit dans plusieurs vidéos de décapitations d'otages occidentaux et qui était devenu emblématique de la cruauté de l'organisation jihadiste. "Nous sommes raisonnablement certains d'avoir tué la cible que nous visions, qui est Jihadi John", de son vrai nom Mohammed Emwazi, même si "cela prendra du temps (...) pour formellement (le) prouver", a déclaré vendredi un porte-parole de l'armée américaine depuis Bagdad. Vendredi 13 novembre 2015, 20h22 Le jihadiste, un programmeur informatique de Londres né au Koweït en 1988 d'une famille apatride d'origine irakienne, était "un animal humain", a-t-il estimé.
"Jihadi John" était devenu l'incarnation de la cruauté du groupe EI, s'affichant dans plusieurs vidéos de décapitations de prisonniers occidentaux, toujours vêtu de noir, masqué et couteau à la main. Un ancien prisonnier l'avait qualifié de "type froid, sadique et impitoyable". Devant l'immeuble où vivait Mohammed Emwazi, arrivé à Londres avec sa famille en 1993, d'anciens voisins s'interrogeaient vendredi sur la métamorphose de ce garçon "bizarre" en "diable". Le Premier ministre britannique David Cameron, qui avait dit auparavant ne pas être "encore certain" de sa mort, a qualifié la frappe américaine "d'acte d'auto-défense" et expliqué que Britanniques et Américains avaient travaillé ensemble pour "débusquer" le jihadiste. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Tunis a lui déclaré que "les terroristes associés à Daech (un acronyme en arabe de l'EI, NDLR) doivent savoir ceci: vos jours sont comptés et vous serez vaincus". - Missiles Hellfire - "Jihadi John" était suivi depuis "quelque temps", selon le colonel Warren. Il se trouvait avec un autre homme dans une voiture à Raqa (nord), fief de l'organisation extrémiste sunnite, quand le véhicule a été bombardé par un drone armé de missiles Hellfire. La mort du jihadiste sera "une maigre consolation", ont réagi les parents du journaliste James Foley, car elle "ne ramènera pas" vivant leur fils, décapité en 2014 dans une vidéo où apparaît "Jihadi John". "Sa mort ne ramènera pas Jim. Si seulement autant d'efforts avaient été faits pour retrouver et sauver Jim et les autres otages, qui ont été ensuite exécutés par le groupe EI, ils seraient sans doute vivants aujourd'hui", soulignent Diane et John Foley, qui avaient contesté la stratégie du gouvernement américain sur les otages. A l'adresse des proches dénonçant le manque de communication du gouvernement à leur égard, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a assuré vendredi que des familles avaient été prévenues par l'administration de l'opération. "Je peux confirmer que des familles d'otages tués en Syrie ont été contactées avant que des informations soient publiées pour qu'elles sachent que l'opération avait eu lieu", a déclaré M. Earnest. - 'Exécution extra-judiciaire' - La dernière apparition de "Jihadi John" remonte à une vidéo du 31 janvier montrant l'exécution d'un Japonais. Emwazi a participé à des vidéos montrant les meurtres des journalistes américains Steven Sotloff et James Foley, du travailleur humanitaire américain Abdel-Rahman Kassig, des humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning, du journaliste japonais Kenji Goto et d'un certain nombre d'autres otages, a rappelé le Pentagone. Stuart Henning, neveu d'Alan Henning, a dit éprouver "des sentiments mélangés". "Parce que je voulais que le lâche qui se cachait derrière le masque souffre comme ont souffert Alan et ses amis. Mais dans le même temps, je me réjouis de sa destruction", a-t-il tweeté. La soeur de Steven Sotloff, a estimé que "Jihadi John" aurait "dû être décapité lui aussi". "Mais au moins il est mort", a-t-elle écrit sur sa page Facebook, bien que "cela ne change pas les choses". L'épouse croate d'un otage britannique exécuté par "Jihadi John", Dragana Prodanovic Haines, a confié qu'elle serait soulagée si le "bourreau" de l'EI était bien mort car "il ne torturera ni ne tuera plus personne". L'organisation de défense des droits des musulmans basée à Londres Cage a réaffirmé sa condamnation des "exécutions extra-judiciaires". "Emwazi aurait dû être jugé comme criminel de guerre". Sa disparition constitue un revers pour la machine de propagande de l'EI. "Symboliquement, c'est vraiment important", a souligné l'expert londonien Charlie Winter. "Cela enverra un message à l'EI et aux personnes qui voudraient le rejoindre". "Tactiquement, cela ne va pas vraiment changer quoi que ce soit pour le groupe (EI)", a tempéré Raffaello Pantucci, de l'institut londonien de recherches RUSI. L'EI contrôle de vastes territoires en Syrie, déchirée depuis 2011 par un conflit qui a fait plus de 250.000 morts, et en Irak. Mais le groupe jihadiste a reculé dernièrement, attaqué dans les deux pays par les armées nationales et les aviations russe et d'une coalition menée par les Etats-Unis.
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Vendredi 20 Novembre 2015 الجمعة 20 نوفمبر 2015 م . الجمعة 20 نوفمبر 2015 م ... الجمعة 08 صفر 1437 ه +++++
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