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Actualités : IL Y A 25 ANS, LE 5 OCTOBRE 1988 Déjà la guerre des clans
Par Arezki Metref Le 5 Octobre appartient au patrimoine des révoltes de la jeunesse algérienne contre une certaine forme d'oppression. On devrait commémorer Octobre 1988, cette date qui ne figure évidemment pas dans le calendrier officiel des commémorations algériennes pourtant fort riche. Ce que l'on appelle non sans dérision la «commémorite», acte de commémorer plus vite que son ombre, fait partie des maladies infantiles des pays qui ont besoin d'un surplus symbolique pour fonder une légitimité pas toujours évidente. Le 5 Octobre 1988, c'est un peu l'anti-5 Juillet 1962, date de la proclamation de l'indépendance. Pourquoi anti ? Parce que le 5 Juillet est, entre autres, un jour de promesse. Et que le 5 Octobre 1988 est celui où la jeunesse algérienne reprochait à l'Etat national, au pouvoir politique qui se légitimait de l'indépendance, de n'avoir pas tenu ces promesses. Bien entendu, les choses ne sont pas aussi simples. Néanmoins, pointons quelques faits et fixons quelques réflexions qui nous permettront peut-être de regretter que le 5 Octobre ne soit pas commémoré par l'Algérie officielle. Le 5 Octobre appartient au patrimoine des révoltes de la jeunesse algérienne contre une certaine forme d'oppression. Pour expliquer cela, il me faut retracer l'Histoire de l'Algérie avant l'indépendance. Brièvement. La colonisation en 1830 a eu pour effet l'uniformisation de la quasi-totalité de la population dans la paupérisation, ou plus exactement de la population algérienne non européenne. Ce processus d'oppression, d'acculturation, de négation coloniale a conduit, les contradictions s'étant accentuées à un point décisif, à ne donner aucun autre choix au colonisé que la violence révolutionnaire pour se libérer. La lutte contre le colonialisme contenait de fait une dimension de lutte sociale puisque le pouvoir colonial avait maintenu dans l'exploitation et l'illettrisme les colonisés, laissant intact le fossé incommensurable qui les séparait des colonisateurs. Et les chefferies ? Eh bien, comme toujours, elles se sont rangées du côté des puissants ! Le combat pour l'indépendance était conçu aussi comme un combat contre les injustices de toute sorte, contre l'exploitation, contre la pauvreté, contre l'analphabétisme, contre l'arbitraire, contre le mépris, toutes choses que le pouvoir colonial utilisait à l'encontre des colonisés. A l'issue d'une guerre de 7 ans et d'une colonisation de 130 ans, les Algériens ont accueilli l'indépendance comme le début d'un processus devant conduire sinon à l'égalité, du moins aux luttes contre tout ce qui paraissait comme étant les maux indispensables à la survie coloniale. En 1988, 26 ans après l'indépendance, les jeunes sortaient dans la rue pour dire leur raz-le-bol d'un Etat et d'une classe politique qui, visiblement, s'enrichissait de façon ostentatoire et scandaleuse, laissant la plus grande partie de la population dans le marasme social, économique et politique. En plus des problèmes de chômage, de logement surtout, de la difficulté des jeunes à entrevoir l'avenir, le système politique basé sur l'unicité (parti unique, syndicat unique, associations satellites du parti unique, candidature unique du parti unique à toutes les élections, à commencer par la présidentielle.), ce système donc les excluait de toute possibilité d'expression. Sans travail, sans logement, sans possibilité d'exprimer leurs aspirations, réduits à une sorte de non-être social, les jeunes n'avaient d'autre moyen de s'exprimer que par l'émeute. C'est de cette période que date le mot hittiste avec sa charge de fatalisme attentiste. C'est aussi à cette période qu'apparaissait une sorte de spleen qui conduisait les jeunes à partir, prendre par exemple un bateau pour l'Australie, aller n'importe où pour fuir l'Algérie. Là encore, il s’agit d’opérer un retour en arrière pour décrire les grandes étapes qui, depuis l'indépendance, ont préparé Octobre 1988. Dès avant la proclamation de l'indépendance, on peut observer que les élites politiques algériennes étaient davantage préoccupées par la prise de pouvoir que par le destin du pays et encore moins par celui du peuple. L'arrivée de Ben Bella au pouvoir en 1962 a été le fait d'un coup d'Etat d’un clan dirigé par Boumediène qui allait, 3 ans plus tard, le 19 juin 1965, destituer celui qu'il avait intronisé. Cette prise de pouvoir autoritaire et même despotique, a poussé quelques figures historiques de la guerre de libération à prendre le maquis (Aït Ahmed, Chabani, ...) L'Algérie entrait dans l'indépendance de façon si chahutée que les Algériens sont sortis dans la rue crier : «7 ans (de guerre) ça suffit !» Paradoxalement, le coup d'Etat de juin 1965 de Boumediène promettait une sorte de «pacification», un nivellement par le bas, l'expression franche et entière d'une domination de l'Algérie par la force armée créditée de son nationalisme en tant qu'héritière de l'ALN. Boumediène va mettre presque tous les Algériens au même régime. Partisan du socialisme, il entreprend une révolution agraire destinée à rendre «la terre à ceux qui la travaillent», pour reprendre le slogan de l'époque, c'est-à-dire les petits fellahs, une gestion socialiste des entreprises, l'amorce d'une industrie industrialisante, la gratuité des soins, celle de l'école rendue obligatoire. Bref, tout ce qui caractérise le socialisme avec à la clef, la nationalisation des hydrocarbures et, sur le plan international, la coopération avec les pays socialistes de préférence, le soutien aux causes progressistes et révolutionnaires. Mais aussi à la clef, la mise en place d'un système autoritaire, policier, où l'Etat est omnipotent et où toute expression politique relevait du FLN, parti-Etat, et de ses organisations inféodées. Je ne connais pas les chiffres mais, en dépit des pénuries, je pense qu'à l'époque de Boumediène peu de personnes ont vécu sous le seuil de pauvreté. C'est de cette période aussi de musellement de toute opposition, de mutisme forcé de la société, que datent les remous que suscite dans le pays toute convulsion de sérail. Dans l'impossibilité de remise en cause du pouvoir en place, tout passait par les coups d'Etat. C'est la compétition des clans et c'est également de cette période que date l'alternative de laisser un clan fomenter des émeutes pour les jeter dans les pattes d'un autre clan. C'est ce qui a dû se passer en Octobre 1988, sauf que le raz-le-bol des jeunes a engendré ceci : les émeutes ont débordé très largement le cadre qui leur était imparti pour prendre les proportions de cette fêlure qui a changé le destin de l'Algérie. Quand Boumediène meurt en 1978, c'est un système personnalisé, verrouillé à la baïonnette qui perd d'une certaine manière sa clef. Son successeur, Chadli Bendjedid, n'avait ni la fermeté des convictions socialistes de Boumediène, ni sa poigne, ni sa stature pour s'imposer comme inspiration. On sentait comme une friabilité, une sorte de dilution de l'autorité dans quelque chose de l'ordre du clan, et même du tribal. Ce qui a eu l'avantage de permettre involontairement le surgissement du mécontentement des citoyens. Notamment des élites politiques et intellectuelles marginalisées jusque-là, les seules à parler de démocratie, de pluralisme, de liberté individuelle et politique, de droits de l'Homme, toutes ces choses qui, depuis l'indépendance, étaient bannies du glossaire officiel du pouvoir algérien et du FLN. L’ère Chadli sera celle des émeutes. La première sera celle du Printemps berbère d'avril 1980. Cette grande révolte de la population revendiquait non pas le pain ou la semoule mais la poésie et la liberté. Elle inspirera le fil des révoltes des années 1980, y compris celle qui nous intéresse, celle d'Octobre 1988 Elle inspirera aussi les mouvements culturels berbères de tous les pays où vit une communauté berbère, Maroc, Libye, Niger, etc. Le Printemps berbère de 1980 est important pour de multiples raisons. Pour la première fois, une manifestation populaire conteste frontalement le régime. C'était la première fois qu'une grande manifestation populaire revendiquait, non pas des logements et du travail, mais la démocratie et la reconnaissance de la culture et de la langue berbères. C'était la première fois aussi qu'une manifestation populaire faisait peur au régime au point de l'obliger à prendre en compte les revendications. Tamazight et la démocratie ont cessé d'être le tabou des tabous. Ils vont désormais cheminer dans l'esprit des Algériens pour éclater en une grande explosion en Octobre 1988. D'autres émeutes d'envergure ont émaillé cette décennie. Je ne parle même pas des centaines de milliers de micro-émeutes locales qui sont devenues alors le seul moyen d'expression des Algériens : Constantine, Alger et d'autres grandes villes. En 1986 «une crise pétrolière» a considérablement affecté les rentrées en devises de l'Algérie. La manne énergétique qui octroyait au pouvoir les richesses pour acheter la paix sociale s'en est trouvée tarie. Les premiers à payer la facture furent les couches les plus vulnérables de la société. Parallèlement à cette crise, un conflit idéologico-politique éclate en sourdine entre deux clans du pouvoir, à propos de la politique économique et sociale à suivre. Autour du président Chadli, on préconisait des réformes visant à libéraliser l'économie, à la privatiser, à toucher en quelque sorte au sacro-saint dogme socialiste, héritage de Boumediène, pour aller vers quelque chose d'honni, le capitalisme. Le maintien de l'option socialiste était défendu par la direction du FLN autour de Mohamed Cherif Messaâdia. Comme toujours dans les systèmes qui affichent l'unanimisme, le débat ne se mène pas au grand jour, mais à travers la presse, par l'intermédiaire de collaborateurs de journaux liés à l'un ou l'autre clan. Algérie-Actualité publiait les contributions des «réformateurs» du clan Chadli. Révolution africaine, organe central du FLN, défendait lui le système socialiste. Mais moins qu'un combat autour d'options fondamentales pour le pays, ces luttes recoupaient des échauffourées pour le pouvoir. Les années 1987 et 1988 ont été marquées par les conséquences sociales de la crise économique qui a frappé l'Algérie, ainsi que par l'aiguisement des luttes de clans, sur fond de montée des revendications contenues en germe dans le Printemps berbère : droits de l'Homme, démocratie, équité de la justice, justice sociale, etc. L'été 1988 a été particulièrement bouillonnant sur le plan social, marqué par des grèves de grandes entreprises comme la SNVI (Société nationale de véhicules industriels) qui, à Rouiba dans la banlieue d'Alger, employait 30 000 travailleurs.
L'été 1988 aussi s'est caractérisé par la démission du pouvoir. Tandis que de nombreux secteurs étaient en grève et que les Algériens souffraient de pénurie chronique de produits alimentaires, ni le président de la République, ni aucun ministre ne semblait être à son poste. Ce n'est que le 19 septembre que le président de la République a fait sa rentrée dans le contexte explosif de la société algérienne dubitative et celui d'un congrès du FLN qui promettait de se tenir à couteaux tirés entre les deux courants. Dans son discours d'ouverture du congrès, davantage destiné aux Algériens qu'aux militants du FLN, le président adoptait le ton d'un opposant qui appelle à la révolte, à la grande stupéfaction des observateurs. Dès lors, un mot d'ordre de grève générale pour le mercredi 5 octobre est propagé par la rumeur. On ne savait pas d'où ça venait, ni qui en était l'émetteur, ni les mots d'ordre. Bref une rumeur, rien de plus, mais c'était ça aussi l'Algérie, des trompe-l’œil où tout passe par l'arrière-scène. Le 4 octobre au soir, la veille du jour J, des faits curieux se sont produits. Les services de police et de renseignement de l'armée arrêtent des dizaines de militants, notamment du PAGS, à travers l'Algérie pour des troubles qui n'avaient pas encore eu lieu et dont ils ne savaient rien. Dès les premières heures, beaucoup d'entre eux seront torturés. Signe de l'âpreté des luttes qui augurait aussi de la répression sanglante qui allait s'ensuivre. Le 4 octobre au soir aussi, répondant à une sorte d'injonction invisible, des jeunes chômeurs ont lancé les premières manifestations, notamment à Bab el Oued, l'un des quartiers les plus chauds d'Alger. Mais jusque-là, hormis la torture subie par les militants arrêtés, ce qu'on ignorait encore, les militants étant toujours entre les griffes des tortionnaires, on pouvait comme l'avait fait sans peur et sans reproche un haut responsable, parler de «chahut de gamins». Le lendemain 5 octobre, un mercredi, en se levant le matin, personne ne pouvait soupçonner que ce jour-là, le destin de l'Algérie allait basculer. Dans le meilleur d'abord, puis dans le pire. Ce qui était notable à Alger ce jour-là, c'était l'absence de la police. Habituellement Alger est une ville assez policée. Au centre-ville, il y a plusieurs commissariats et des barrages à chaque carrefour. On eût dit que quelqu'un avait donné l'ordre aux policiers de s'absenter pour laisser libre le champ à l'émeute et à la casse. C'est ce qui allait se passer. Vers les 11 heures, des groupes de jeunes ont envahi les rues. Des collégiens et des lycéens d'abord, encombrés par leur cartable, n'ayant aucun mot d'ordre à clamer et ne sachant même pas à l'appel de qui ils étaient là. J'en ai interrogé quelques-uns in situ le jour-même et personne n'a été capable de me répondre. Qui ? Quoi ? Comment ? Rien. On est là, c’est tout. C’est ce que disaient ces jeunes. Puis petit à petit les manifestants ont été infiltrés par des adultes qui ont déclenché le processus de casse et de saccage qui allait faire de l'Algérie presque un champ de ruines et de sang. Très vite tous les quartiers d'Alger vont s'embraser. Les jeunes des quartiers populaires font le coup de poing, soit chez eux, soit au centre-ville. Les grandes villes algériennes sont touchées par le même phénomène. Lorsque quelques heures plus tard, les policiers regagnent leur poste, c'était trop tard. L'Algérie était entre les mains des émeutiers.
Qui étaient les émeutiers ? Abed Charef, un journaliste qui a écrit à chaud un livre sur Octobre 1988 dresse un portrait-robot du manifestant d'Octobre : «Il a entre 15 et 20 ans, il est lycéen ou collégien mais de préférence chômeur, c'est-à-dire récemment exclu du système scolaire. Il n'a pas de formation particulière. Il n'a pas encore accompli son service national. Il habite dans un appartement exigu d'un quartier populaire, au milieu d'une famille nombreuse. Il a peu de perspective de trouver un travail dans l'immédiat. Il est supporter d'une équipe de football.» On peut remarquer que si les manifestants n'avaient pas de slogans politiques et ne portaient pas de banderole, les quelques phrases qu'ils criaient l'étaient sur la tonalité des stades de foot. Le journaliste ajoute, dans le portrait du manifestant : «N'a aucune formation politique», «se situe en dehors de tout système», «n'a aucun lien avec une association», «organisation ou parti de la jeunesse» «il est livré à lui-même», subit continuellement les abus, etc. A partir du 5 au soir, les manifestants échappaient au pouvoir et aux manifestants eux-mêmes. On comptait de nombreux blessés et de nombreuses arrestations. Si tant est, comme on l'a dit, et comme cela est vraisemblable, que les événements ont été fomentés par le clan Chadli pour nuire au clan adverse, il était évident que le cours des événements était en train de lui échapper. Les émeutiers ont cassé ce qui symbolise l'Etat : ministères, commissariats de police, mairies, etc. Mais aussi ce qui symbolise la pénurie et le piston dans la distribution des produits : le Souk el Fellah, les Supermarchés, etc. Les premiers morts, ce sera le 6 au soir : «Madame Nabila Bouzidi, médecin, était ce 6 au soir de garde dans un hôpital près d'El Biar (Alger) lorsqu'on lui ramène les corps des deux premiers morts d'Octobre 1988. Il s'agit de deux de ses neveux qu'elle découvre... Riad Bouzidi, 14 ans, et son frère, Nadim, 22 ans, tués par un chef de char dont l'engin est tombé en panne et qui a tiré sur les manifestants pour se dégager selon la version officielle.» L'état de siège était déjà décrété. L'Algérie est envahie par les chars et les troupes d'élite. Les manifestations vont dégénérer dès le lendemain puisque des tireurs inconnus infiltrent la protestation et provoquent les tirs en retour des militaires, accréditant le règlement de comptes. 500 morts, des milliers de blessés, des centaines de torturés, et un traumatisme général. Ces événements ont conduit à situer qui est qui et mettre à bas le mythe de la fraternité (frères). A une révision de la Constitution qui a mis fin au parti unique. A provoquer une effervescence démocratique dont des acquis durables comme la liberté de la presse et le multipartisme, même dans des conditions limitées. A mettre en place le décor pour la longue nuit sanglante qui allait suivre. Et c'est en cela aussi qu'Octobre 1988 est une fêlure. A. M.
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Actualités : ELLE SERA ENTÉRINÉE LORS DE LA VISITE DE JEAN-MARC AYRAULT La feuille de route de Sellal aux investisseurs français
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal souhaite un engagement plus important des investisseurs français.
Jeudi, au terme de sa visite, Jean-Pierre Raffarin a indiqué que «la feuille de route» des projets futurs sera discutée lors de la venue de Jean-Marc Ayrault à Alger. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Alger ouvre grandes les portes aux industriels français. Une injonction plus qu’une invitation, à en croire Jean-Pierre Raffarin. L’envoyé spécial du président français chargé des relations économiques avec l’Algérie a révélé, jeudi, que Abdelmalek Sellal lui a soumis une véritable «feuille de route». «Le Premier ministre nous a fixé une feuille de route, d’ici la visite de Jean-Marc Ayrault au mois de décembre. Il nous a signalé plusieurs pistes importantes. Tout ce qui touche notamment à l’agro-industrie. Nous allons nous mobiliser pour que des partenaires importants présentent des projets significatifs», a indiqué l’ancien Premier ministre français au terme d’un point de presse animé avec le ministre du Développement industriel et de la promotion de l'investissement, Amara Benyounès. Outre l’agroalimentaire, le gouvernement algérien souhaite que les entreprises françaises s’impliquent dans les secteurs du logement social, des équipements de santé et des infrastructures portuaires. Raffarin n’a pas hésité à annoncer la réponse de la partie française : vous aurez tout, mais il faut faire vite, «très vite». «Les deux gouvernements veulent multiplier les projets de coopération. Ce qui est clair, c’est qu’il faut aller très vite dans un monde où la vitesse est un élément très important du développement.» Sur un ton solennel, le représentant du président de la République française — pays qui compte 3,23 millions de chômeurs — annonce que les futurs projets ont pour objectif de créer des emplois. «Nous sommes très motivés avec cette perspective de créer de l’emploi puisque les efforts que nous développons ont un objectif économique et social pour créer de l’emploi, ici, en Algérie sur des projets partagés et avec des perspectives de développement durable pour notamment la jeunesse algérienne.» Pour sa part, Amara Benyounès a laissé entendre que tous les litiges ont été réglés à l’occasion de la visite de l’envoyé spécial du président français chargé des relations économiques avec l’Algérie «Les dossiers avancent bien. Mais le potentiel entre des relations économiques est extrêmement important et nous devons aller plus loin que ce que nous avons déjà réalisé (…) Tous les dossiers de coopération économique et industrielle algéro-française avancent bien, alors que l'ensemble des problèmes liés à ces dossiers et qui étaient en cours de règlement ont trouvé leur règlement aujourd'hui.» Le ministre algérien ne donnera aucune indication sur les «problèmes». Une chose est sûre, à quelques mois de l’élection présidentielle, l’appel du pied d’Alger à Paris est éminemment politique. T. H.
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Sports : Football JSM Béjaïa Les fans attendent un sursaut d’orgueil
En recevant la formation du MCEE sur son terrain, aujourd’hui, la JSMB n’a désormais d’autre choix que d’empocher les trois points de la victoire pour espérer retrouver un peu de sérénité et atténuer la grave crise qui secoue le club. A la recherche d’une victoire depuis le début de saison, les partenaires de Zafour ont, devant eux, une belle opportunité de réussir une très belle performance face à une équipe d’El-Eulma qui est loin d’être un foudre de guerre. Les Vert et Rouge qui restent sur deux défaites, d’abord le naufrage sétifien (5-0) ayant précipité pour rappel la crise-limogeage de l’entraîneur Noureddine Saâdi, démission du directeur général de la SSPA/JSMB, Rachid Radjradj ainsi que le départ annoncé du patron du club Boualem Tiab puis devant les Kabyles de Tizi Ouzou (1-0), doivent impérativement se ressaisir devant leur fans à l’occasion de cette 7e journée pour éviter l’implosion du club. Très remontés par leurs protégés qui touchent désormais le fond, les fans du doyen des clubs kabyles de Ligue 1 attendent un sursaut d’orgueil pour espérer voir leur équipe fétiche relever la tête et sortir rapidement de cette zone de relégable. Sans entraîneur depuis la cinglante défaite sétifienne, Hamid Talah, appelé à la rescousse pour assurer la préparation du groupe Vert et Rouge en attendant l’arrivée d’un nouveau coach fait de son mieux pour retaper une équipe complètement détruite mentalement après sa déroute dans les Hauts-Plateaux face à l’Aigle noir de Sétif. Il faut dire que la reprise des entraînements s’est effectuée dimanche dans une ambiance des plus moroses. Pour cette reprise, Hamid Talah s’est aussitôt attelé à un travail technique pour améliorer la cohésion de son groupe en prévision de l’importante rencontre d’aujourd’hui contre le MCEE que les Béjaouis comptent absolument remporter. Le technicien Vert et Rouge a mis en place des exercices de contrôle avec entre autres des passes avant de terminer la séance par une petite opposition entre joueurs. Pour son rendez-vous contre l’équipe d’El Eulma, Hamid Talah qui a disposé de l’ensemble de son effectif à l’exception de Tatem (blessé aux adducteurs) durant les différentes séances de travail de la semaine a pu aussi compter sur le retour de Nabil Aït Ferguene. Complètement rétabli, Aït Ferguene qui a contracté une blessure depuis le premier match de la saison face au doyen signera son retour dès aujourd’hui contre le MCEE pour booster l’attaque béjaouie. Hamid Talah a aussi insisté sur le travail psychologique pour permettre à ses joueurs d’aborder ce rendez-vous important dans de meilleures dispositions mentales. Parlant de son groupe, Hamid Talah indique avoir noté un léger mieux dans le jeu des partenaires de Zafour lors du dernier derby kabyle face aux Canaris du Djurdjura. «Malgré la défaite contre la JSK, le groupe a fourni une belle prestation. Les joueurs souffrent mentalement et c’est aussi pour cela que j ai axé mon travail sur le volet psychologique. Les joueurs doivent reprendre confiance, croire en leurs moyens et leurs capacités. L’adversaire du jour reste prenable à condition que mes joueurs s’arment d’une grande volonté et ne pas jouer avec la peur au ventre», a déclaré à la presse Hamid Talah. A. Kersani
START Samedi 5 octobre CR Belouizdad-JS Saoura (17h huis clos) MC Oran-MO Béjaïa (18h) CRB Aïn Fekroune-USM El Harrach (16h) ES Sétif-MC Alger (17h45) RC Arbaâ-CA Bordj Bou-Arréridj (16h) JSM Béjaïa-MC El-Eulma (18h) ASO Chlef-JS Kabylie (18h)
L’arrivée ou non de Fouad Bouali ? Le technicien Fouad Bouali, contacté pour diriger la barre technique de la JSM Béjaïa (Ligue 1 algérienne de fooball), aura un «décisif» round de négociations ce dimanche avec la direction du club, pour évoquer son éventuel engagement avec l'équipe de «Yemma Gouraya». «Je ne suis pas encore le nouvel entraîneur de la JSMB. C'est vrai, j'ai donné mon accord de principe, mais nous devons nous rencontrer ce dimanche pour soit finaliser soit décliner la proposition», a affirmé hier Bouali. Celui-ci, inactif depuis son départ du CR Belouizdad en fin saison dernière, avait déjà drivé la JSMB lors de la saison 2011-2012 avant d'être limogé de son poste suite à l'élimination de la JSMB aux 16es de finale de la coupe d'Algérie face au CR Hessasna, pensionnaire d'une division amateur. Le club béjaoui est à la recheche d'un entraîneur, en remplacement de Noureddine Saâdi, qui avait résilié à l'amiable son contrat, à la suite de la cuisante défaite concédée mardi passé à Sétif face à l'ESS (5-0), en mise à jour de la 4e journée du championnat. La JSMB a complètement raté son début de saison en comptabilisant 3 points seulement en six matchs. A la veille de la 7e journée, les coéquipiers de Zafour pointent à la 15e place au classement de la Ligue 1.
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Sports : 4e étape du championnat d'Algérie de billard Domination des athlètes d'Alger et de Sétif
Les athlètes du MB Marsa (Alger) et du TR Sétif ont dominé la 4e étape du championnat d'Algérie de billard qui s’est déroulé ce week-end à la salle «Frist Pool» à Oran. Cette compétition, organisée par l'association sportive Kawkab Courbet d'Oran en collaboration la Fédération algérienne de Rafle et Billard (FARB), a regroupé plus de 100 athlètes des catégories, poussins, cadets, juniors et séniors garçons, issus des ligues et clubs suivants : Alger, Mostaganem, Skikda, Kawkab Courbet Oran, Club M.S.B (Sidi Bel-Abbès), Club Assala (Sidi Bel-Abbès), Club ASBC (Constantine), Club T.R Sétif, Club El-Eulma, Club US Biskra, Club El Amel Barika, Club Abtal Barika, Club Joker Tébessa, Club Youkous Tébessa, Club Guelma, Club Souk Ahras, Club Djelfa. Le directeur de la compétition, Affoun Rachid a estimé que «le niveau technique de la compétition été plus relevé que lors des précédentes éditions, marquée par une bonne organisation».«L'association sportive Kawkab Courbet a réussi à organiser ce championnat en respectant toutes les normes internationales dictées par la Fédération internationale de billard», a-t-il ajouté. La participation record de plus de 100 athlètes a ce championnat, a donné une autre dimension, dans la mesure où la salle était archicomble, et il y régnait une réelle ambiance de compétition. Ce championnat de billard est composé de six étapes, dont la 5e aura lieu en novembre à Constantine, suivie de la 6e et dernière étape, prévue en décembre à Alger. En prévision des prochaines échéances internationales dont le championnat arabe en 2014 à Doha (Qatar), plusieurs stages de préparation sont au menu de la sélection nationale de billard afin de préparer dans les meilleures conditions, dont l'objectif est de monter sur le podium, selon le président de la Fédération algérienne de rafle et billard (FARB), Mohamed-Lamine Maïdi. En marge de la compétition officielle, le président de la Fédération algérienne de rafle et billard a inauguré la première table de billard «Snnoker» en Algérie, qui servira prochainement pour des stages au profit des athlètes de l'équipe nationale de Snooker, souligne-t-on.
Sports : Handball : Après l’intégration de l’équipe de Smara Le GSP se retire du championnat d’Afrique des clubs de Marrakech
A cause de la participation du Widad de Smara au 35e championnat d’Afrique des clubs champions qu’abrite actuellement la ville marocaine de Marrakech du 2 au 13 octobre courant, le Groupement sportif des Pétroliers se retire de cette compétition. Bien que les dirigeants du GSP étaient déjà au courant que cette formation, située dans les territoires sahraouis occupés, allait prendre part à ces joutes puisqu’elle figurait sur la liste des équipes engagées officiellement. Le comble est que le tirage au sort de cette compétition effectué le jeudi 12 septembre 2013 au siège de la Confédération africaine de handball en Côte d’Ivoire, a mis aussi bien le Widad de Smara que le GSP dans le groupe D. Pour bon nombre d’observateurs, ce coup de force des Marocains était attendu mais il faut se poser la question pour savoir pourquoi la réaction vive des responsables du GSP a tardé à venir. Si la réaction algérienne avait été prompte et énergique, la Confédération africaine de handball aurait réfléchi aux conséquences et contraint les organisateurs marocains à ne pas être provocateurs avec cette intégration contestée et permis de sauver cette compétition discréditée avant son entame avec le retrait d’une des meilleures équipes africaines. H. C.
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Honni soit qui mal y pense, sagement debout autour d’un fauteuil roulant |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Le ministre Messahel veut connaître le tirage des journaux. J’en connais qui…
… se font tirer très cher !
Maintenant qu’il l’a dit, je suis rassuré ! Définitivement rassuré ! Sellal, Premier ministre technocrate selon Saïdani —lui-même premier percussionniste systémique — a déclaré d’une voix claire, audible et entendue par tous à Tébessa : «Nous ne pensons pas aux urnes !» Ce genre d’affirmation, ça vous change la vie. Et pas qu’à vous ! ça bouleverse jusqu’aux lois de la nature. Le renard qui passe des heures, posté aux abords du poulailler, ne pense bien évidemment pas aux poules et à leur chair tendre. Il est juste là parce qu’à cette place, l’herbe est plus épaisse, l’odeur du mucus plus enivrante et, par-dessus tout, parce qu’il y a de la lumière dans le poulailler, les gallinacés faisant la bamboula. Il est comme ça, le renard ! Toujours partant pour une teuf d’enfer ! D’ailleurs, en ce sens, il ressemble beaucoup au chat. Oui, parce qu’on a tendance à dire que le chat est un animal intéressé, calculateur et sournois. Faux ! Cliché, stéréotype et taratata ! Vous pensez que le chat suit le vendeur de sardines et sa charrette juste pour pouvoir de temps à autre se choper un poisson qui tomberait par terre ou qui serait lancé généreusement par le vendeur ? Que nenni ! Légende urbaine que tout cela ! Le chat suit la charrette du poissonnier parce qu’il tient à surveiller le cours du poisson en Algérie. Il veut ainsi être aux avant-postes pour savoir si le prix de la sardine de Zemmouri ou de Aïn Témouchent flambe ou s’effondre. Parce que le chat sait qu’il sera consulté lors de la prochaine tripartite et qu’il devra alors présenter un plan national de relance de l’activité pêche et dérivés halieutiques. Le félin est prévoyant et sérieux dans ses engagements, d’où donc sa présence assidue aux abords immédiats de la charrette. Par ce côté-là, le chat ressemble d’ailleurs beaucoup au… bon, en même temps, on ne va pas non plus se taper toute la ménagerie, n’est-ce pas ? Un renard fêtard et un chat économiste, ça devrait vous suffire pour comprendre qu’il faut se méfier des lieux communs, des raccourcis et des apparences. En haut, dans le Palais et ses douves plus ou moins éclairées, on ne passe pas tout son temps à ne penser qu’aux urnes. Non ! On passe aussi son temps à penser aux commissions «indépendantes» de surveillance des élections, au nombre de meetings à organiser, aux enveloppes de biffetons à distribuer, aux ordres de passage des poètes laudateurs, aux affiches et aux dépliants à confectionner ou encore au taux final à communiquer d’ores et déjà au Conseil constitutionnel afin qu’il commence dès aujourd’hui à consolider. Y a pas que les urnes dans la vie, n’est-ce pas ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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