314-/-ACTUALITÉS Du Mardi10 novembre 20154
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Mardi 03 Février 2015 |
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Mardi 10 Novembre 2015
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الثلاثاء 10نوفمبر 2015 م
الثلاثاء 27 محرم 1437 ه
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الثلاثاء 10 نوفمبر 2015 م
الثلاثاء 27 محرم 1437 ه
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LE PROFESSEUR ABERKANE À PROPOS DE LA LETTRE DES 19 :
Dans un entretien au Soir d’Algérie, le professeur Aberkane déclare avoir pris part à l’initiative du groupe des 19 signataires de la lettre adressée au Président Bouteflika pour transmettre une réalité qu’il vit au quotidien en sa qualité de médecin et de maire d’El-Khroub. Son but est de poursuivre sa longue bataille pour une Algérie forte Suite...
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Sports : Qui accédera aux 32es de finale ? Les différentes ligues régionales de football (Centre, Annaba et Oran) ont procédé au tirage au sort du 4e et dernier tour régional de la Coupe d’Algérie de leur ligue respective et la désignation des terrains devant accueillir les différentes rencontres programmées pour les 13 et 14 novembre prochains.
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L'info en continu
Les barons de l'informel narguent l'Etat L’opération dite de mise en conformité fiscale volontaire bat de l’aile à peine trois mois après son lancement.... |
«Il y a délitement de l'Etat et abandon de la souveraineté»
Elle retient difficilement sa colère. Si pour l’instant, elle ne veut pas «renverser» la table, c’est qu’elle mesure...
Tout un symbol, mais beaucoup reste à faire
L’usine d’assemblage de la Symbol implantée à Oran célèbre aujourd’hui son premier anniversaire.
La Catalogne vote pour la rupture avec l'Espagne
Le Parlement de la région autonome de Catalogne, «détenteur de la souveraineté», ne s’estime désormais plus...
L'Algérie en négociation avec la Russie
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Actualité
Amar Saadani et le triumvirat du «vrai pouvoir»
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«J'ai salué le courage exceptionnel des uns et des autres»
Le bâtonnier de Paris, Me Pierre-Olivier Sur, a réitéré hier l’hommage qu’il a rendu aux avocats du FLN, mais...
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La chute du prix du pétrole pousse le gouvernement à chercher à investir et à développer d’autres secteurs...
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Sur un coup de pouce de Gassama
Sous les regards attentionnés de l’état-major de la CAF, l’arbitre gambien Gassama, donne le coup d’envoi de sa...
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Les barons de l'informel narguent l'Etat
L’opération dite de mise en conformité fiscale volontaire bat de l’aile à peine trois mois après son lancement....
«Des acteurs s'orientent vers la thésaurisation en devises»
La croissance mondiale en danger
Le ralentissement de la croissance économique des pays émergents inquiète, plus que jamais, les économies avancées...
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Merouane Slimani. Artiste peintre : «La nature, c'est la vérité»
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Opération de mise en conformité fiscale
Les barons de l’informel narguent l’Etat
le 10.11.15 | 10h00 Réagissez
L’opération dite de mise en conformité fiscale volontaire bat de l’aile à peine trois mois après son lancement. Même si les autorités continuent à afficher de l’optimisme, le maigre bilan de l’opération enregistré jusqu’ici révèle toute la difficulté à capter les fonds concernés.
Les détenteurs de capitaux informels ne se bousculent pas au portillon des banques publiques, trois mois après le lancement de l’opération dite de mise en conformité fiscale volontaire. Depuis la mi-août, les établissements bancaires étatiques ont collecté moins de 3,5 milliards de dinars sur un total de 1000 à 1300 milliards de dinars de fonds informels échappant au circuit bancaire.
L’Exécutif vient d’essuyer un camouflet. «Toutes banques confondues, nous avons pu mobiliser 3 à 3,5 milliards de dinars. L’opération a été lancée en août et nous sommes en novembre, je pense qu’il est trop tôt pour faire un bilan, parce que l’opération va durer jusqu’à décembre 2016. On peut parler de gain de confiance. Nous sommes dans une phase et un travail de sensibilisation pour susciter un intérêt» auprès des détenteurs de capitaux informels, a affirmé, hier, Krim Mohamed, président-directeur général de la Banque de développement local (BDL), invité au forum du quotidien El Moudjahid.
Ce responsable a ajouté que cette opération, présentée par certains comme un processus de blanchiment d’argent qui ne dit pas son nom, vise à drainer les capitaux illicites qui devraient permettre aux banques de financer l’économie nationale. Omar Boudiab, PDG du Crédit populaire d’Algérie (CPA), a évoqué, quant à lui, le sentiment d’appréhension chez les détenteurs des fonds circulant dans le secteur informel qui hésitent à faire le pas. Selon lui, les banques publiques ont déjà entrepris diverses démarches de «sensibilisation» qui demeurent un «travail de longue haleine».
Dans l’espoir de convaincre les acteurs les plus réticents des circuits illicites de l’économie, on annonce le lancement de produits bancaires alternatifs (sans intérêt) au profit des acteurs ayant déposé leurs fonds informels auprès des banques. Confronté à la baisse des recettes pétrolières, le gouvernement a lancé, en août dernier, le processus de bancarisation de fonds illicites qui prospèrent sous d’autres cieux, afin de diversifier les sources de financement extrabudgétaires.
Institué dans la loi de finances complémentaire 2015, ce dispositif prévoit l’intégration de l’argent informel dans la sphère bancaire, moyennant une taxation forfaitaire libératoire au taux de 7%. La date limite de ce dispositif a été fixée au 31 décembre 2016. Les fonds informels représentent 26% du total de la masse monétaire, d’après les chiffres de la Banque d’Algérie. Pour le PDG de la BDL, l’objectif fixé par les établissements bancaires consiste à drainer au moins 10 à 15% des capitaux informels.
Interrogé sur le retour du crédit à la consommation, après sa suspension depuis 2009, le premier responsable de la BDL a fait savoir que les établissements bancaires sont prêts pour prendre en charge le traitement des demandes de crédit. Les banques publiques attendent la liste des produits éligibles à ce dispositif, actuellement en cours d’élaboration au niveau du ministère du Commerce. D’après le patron du CPA, la centrale de risques des entreprises et ménages de la Banque d’Algérie est déjà opérationnelle depuis septembre dernier.
Le crédit à la consommation aux ménages concerne les biens fabriqués par des entreprises exerçant une activité de production ou de services sur le territoire national et qui produisent ou assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers. Au sujet de la monétique, Krim Mohamed a relevé que l’Algérie, dotée seulement de 2900 TPE et 600 DAB, reste en retard notamment par rapport aux voisins maghrébins. «C’est insuffisant. On devrait multiplier ces chiffres par dix. La monétique reste le parent pauvre des instruments de paiement», a déploré le PDG de la BDL. Ce dernier a annoncé le lancement, en juin 2016, du paiement électronique.
Hocine Lamriben
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Prix du carburant dès 2016
Le super à 25 DA, le diesel à 19 DA
le 03.11.15 | 10h00
La loi de finances 2016 risque de réserver de mauvaises nouvelles aux Algériens. Après avoir annoncé l’augmentation des prix de l’électricité et du gasoil, le ministre des Finances a indiqué que même le litre de l’essence super va augmenter.
Le projet de loi de finances (PLF) 2016 propose de relever le taux de la TVA pour passer de 7% actuellement à 17 sur la vente de gasoil, sur le gaz naturel lorsque la consommation dépasse 2500 thermies/trimestre et sur l’électricité lorsque la consommation dépasse les 250 kWh/trimestre. Avec ces augmentations, les prix des carburants vont passer à 19 DA/litre pour le gasoil et à 25 DA/litre pour l’essence super. «Malgré cette augmentation, le prix de vente de ces produits (gasoil, électricité et gaz) ne couvrira toujours pas son prix de revient», a tenté de minimiser le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, dans une interview accordée à la Radio nationale. «Il y a un aménagement faible et supportable des tarifs proposés dans le projet de loi de finances 2016. C’est le cas pour les carburants.
Le gasoil sera vendu à 19 DA le litre et l’essence super sera à 25 DA le litre. Concernant l’électricité et le gaz, tous les ménages moyens et petits ne seront pas touchés. Les agriculteurs et les petits métiers vont avoir une compensation en ce qui concerne le gasoil», a-t-il encore précisé. Officiellement, ce sont les gros consommateurs qui devront supporter cette hausse. Mais cela risque de se répercuter sur les prix de manière générale. Car il est difficile d’imaginer un industriel ou un transporteur garder ses prix actuels, alors que ses charges augmentent.
A. B.
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Zohra Drif-Bitat. figure de la lutte de Libération nationale et signataire de la lettre au Président
«Il y a délitement de l’Etat et abandon de la souveraineté»
le 10.11.15 | 10h00
Elle retient difficilement sa colère. Si pour l’instant, elle ne veut pas «renverser» la table, c’est qu’elle mesure la gravité et surtout la complexité de la situation. Zohra Drif-Bitat veut en avoir le «cœur net» avant de passer, avec ses «camarades», à une autre étape. Ce qu’elle redoute le plus est que «les mêmes forces qui, au XIXe siècle, ont poussé des Etats à aller conquérir d’autres pays sont de nouveau en branle avec des complicité internes».
Vous êtes une amie de longue date de Abdelaziz Bouteflika. A quand remonte votre dernière entrevue ?
Je ne m’en souviens plus. Je l’ai vu de loin lors de sa prestation de serment, quand il a été reconduit dans son mandat de président de la République. Il y a très longtemps que je n’ai pas vu le Président et que je n’ai pas discuté avec lui.
- Est-ce pour des raisons de divergences politiques ?
Il faut lui poser la question à lui.
- Dans votre démarche, vous doutez qu’il soit au courant des décisions prises. Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Le personnage politique avec lequel je me suis engagée et les objectifs qu’il visait au moment où il a brigué le mandat de Président ne correspondent absolument pas aux décisions lourdes de conséquences prises ces derniers temps. Je juge que ce sont des décisions dangereuses pour le pays. Fondamentalement, il me paraît s’exprimer un abandon de souveraineté nationale. Et là, je pense à ce pays qui a durement payé en vies humaines l’accession à l’indépendance.
C’est d’une extrême gravité et les implications seront terribles, plus qu’on ne l’imagine. On peut revenir sur tout, mais pas sur la souveraineté, pas sur l’indépendance du pays. Constater qu’il y des décisions qui battent en brèche ce principe est insupportable. Le but de la démarche que nous avons entreprise est d’alerter notre opinion publique sur l’impact pour le présent et surtout pour le futur de certaines décisions.
- Vous qui connaissez si bien le Président, comment croyez-vous qu’il réagira à votre démarche ?
Ecoutez, c’est l’objet de notre démarche. Rencontrer notre Président et lui exposer nos craintes. Et j’espère qu’il va nous recevoir, si notre lettre lui parvient. Il connaît l’ensemble des signataires et n’ignore pas notre engagement pour le pays et la sincérité de nos décisions, sachant que nous n’avons jamais placé notre intérêt personnel avant l’intérêt suprême de l’Etat. Il y a une profonde sincérité dans notre démarche et je ne vois pas ce qui pourrait l’empêcher de nous recevoir.
- Peut-être l’oligarchie que vous dénoncez dans votre lettre l’en empêcherait…
Je ne peux pas répondre, on verra bien.
- Vous n’êtes pas sans savoir que cette oligarchie que vous dénoncez a pris forme et force sous le règne de Bouteflika. A-t-il laissé faire ?
S’il nous reçoit, ce sera l’une des questions dont nous allons discuter avec lui et que nous soulèverons avec force. A ce moment-là, on pourra répondre à votre question.
- Comment cette oligarchie est devenue si puissante et se met à conquérir le pouvoir politique ?
En effet, c’est ce que nous constatons depuis un certain temps. Le responsable du Forum des chefs d’entreprises (Ali Haddad, ndlr), effectivement, s’immisce dans les affaires de l’Etat. Je me souviens que lors de la réunion à El Aurassi, quand l’ensemble des ministres avaient été convoqués, c’estt lui qui avait la parole. Cette image m’a interpellée, comme beaucoup d’Algériens. Toutes ces questions, nous allons en faire part au Président.
- Beaucoup d’observateurs pensent que le Président est au courant de tout et qu’il est d’accord avec les choix opérés…
Je veux d’abord vérifier avant d’affirmer. Et c’est auprès de lui que nous pourrons le faire. Ce que je peux dire par contre, c’est qu’il y a des lois, notamment cette décision à travers un article de loi de finances qui formalise le renoncement de l’Etat au droit de préemption. Ce qui nous paraît très grave. C’est d’une extrême gravité. C’est un droit constitutif des pouvoirs d’un Etat et je ne pense pas que des Etats décident de rejeter ce droit qui est l’expression de la souveraineté de l’Etat. Qu’on ne vienne pas nous dire, après, «nous ne savions pas»...
- Aujourd’hui, quelle analyse faites-vous du fonctionnement du système du pouvoir ?
C’est une question très complexe ; pour y répondre, il faut une analyse très poussée pour en tirer les conclusions. Il y a la Constitution qui est très claire et détermine les pouvoirs des uns et des autres, mais dans la pratique, nous constatons, comme l’ensemble des citoyens et citoyennes, un délitement de l’Etat. Les prérogatives des uns et des autres sont totalement brouillées et les citoyens le subissent de manière quotidienne, un quotidien face au néant de l’administration. Les gens ne savent plus où donner de la tête. L’Algérien d’aujourd’hui est pris dans un monde kafkaïen. Pour régler un simple problème, c’est la croix et la bannière. Alors que les prérogatives sont parfaitement définies par les lois.
- Sommes-nous dans un pouvoir informel ?
Je dis bien qu’il y a un délitement de l’Etat. C’est le terme qui résume la situation du pays aujourd’hui. C’est-à-dire – et c’est d’autant plus grave – que plus personne n’est responsable de rien. Il faut le dire, et le Président doit s’en rende compte, il y a un état de fait : nous avons le sentiment que les personnes qui détiennent le pouvoir n’ont pas la responsabilité et que celles qui ont la responsabilité n’ont pas le pouvoir. Cela crée une situation de blocage général. Quand vous discutez avec les agents de l’Etat habilités à prendre des décisions, on vous répond : «Allez voir à tel niveau», alors que ça relève de leur compétence.
Il y a, dans toute la chaîne de l’Etat, à différents niveaux, des hésitations à prendre des décisions, parce que parfois le pouvoir ne leur est pas donné alors qu’ils en ont la responsabilité. J’ai entendu dire des ministres qu’ils n’ont «pas le pouvoir» alors que leur lettre de mission leur en donne la responsabilité. «Les walis sont devenus des super-ministres», disent-ils.
- Comment stopper les dérives dont vous faites part dans votre lettre ?
El Watan
Il répond au «groupe des 19», innocente Khelil et parle encore de Toufik
Amar Saadani et le triumvirat du «vrai pouvoir»
le 10.11.15 | 10h00
Ce que Amar Saadani, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), est à la vie politique nationale est ce que l’éléphant est à un magasin de porcelaine.
Il casse tout sur son passage, il avance tête baissée. C’est visiblement grâce à ce profil qu’il a été désigné d’abord à la présidence de l’Assemblée populaire nationale (APN) en 2004, puis au poste de secrétaire général de l’ex-parti unique en août 2013. Amar Saadani en a donné encore la preuve, hier, dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision Ennahar. Il est du genre à aller, sans vergogne, à l’encontre de la logique et dire des monstruosités sans en rougir.
L’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, contre lequel le procureur général du tribunal de Sidi M’hamed avait lancé un mandat d’arrêt international, est «le meilleur ministre de l’histoire de l’Algérie», a lâché le patron du FLN avant de l’innocenter en soutenant que le ministre fugitif, qui a été l’invité de l’ambassade d’Algérie à Washington le 4 novembre dernier, est «victime des rapports des officiers» du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) qui ont tenté «de mettre fin à sa carrière politique» à lui aussi.
Sur la mise à la retraite du patron des services de renseignement, Saadani – qui menaçait dernièrement l’opposition de «répondre aux dépassements par des dépassements» – ne mâche pas ses mots et précise aux plus sceptiques que le départ du général-major Mohamed Mediène, dit Toufik, a été décidé par le président Bouteflika lui-même. Inutile donc de chercher une autre explication ni de spéculer sur la façon dont celui qu’on qualifiait de faiseur de Présidents a été éconduit.
Amar Saadani, sous le contrôle de ses parrains, ose tout, remet en cause ce que tout le monde sait, lance des piques à ses adversaires et recadre même les soutiens du chef de l’Etat.
Le patron du FLN explique ses rapports aussi bien avec le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, qu’avec le frère-conseiller du président de la République, Saïd Bouteflika. Ni le premier qui, selon lui, est «un moudjahid dont la mission est de défendre le pays et le peuple algérien, ne lui donne des ordres», ni le second, «un patriote qui ne s’immisce pas dans les affaires du FLN, encore moins celles de l’Etat», ne lui dicte ce qu’il doit faire.
Amar Saadani, qui réplique aux 19 personnalités ayant demandé audience au chef de l’Etat, est catégorique : «Le président Bouteflika dirige, prend des décisions et seul.» L’invité d’Ennahar qualifie, en effet, la démarche «d’unique au monde». Il accuse même ses initiateurs de «vouloir défendre des intérêts personnels». «Ils habitent au Club des pins, roulent en véhicules de luxe et jouissent d’une protection.» Le patron du FLN considère, par ailleurs, ce qui se dit sur le Président et son entourage comme du «bavardage».
Mais de sa diatribe et son impudente réponse à des questions qui font débat sur la place publique — à savoir la capacité du chef de l’Etat à gouverner le pays, la gangrène de la corruption qui a bloqué le développement national, le dysfonctionnement des institutions et l’émergence d’une oligarchie sans foi ni loi qui s’est visiblement emparée des leviers du pouvoir — Amar Saadani offre une grille de lecture inespérée aux analystes.
L’on comprend bien que les prétendues «restructurations» qui ont touché les services du renseignement et le départ du patron du DRS n’ont obéi à aucune logique de réforme, mais ont un lien direct avec les dossiers de corruption qui ont ébranlé Sonatrach et mis en cause l’ancien ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil.
Ce dernier est «innocent», a affirmé Amar Saadani, qui donne une abondante matière à même de comprendre ce qui se passe dans le pays depuis de longs mois. N’est-ce pas lui qui, selon le témoignage de l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi, le jour même de son installation à la tête du FLN, lui a proposé «amicalement» de préserver son poste de ministre de la Justice en s’engageant à extirper Chakib Khelil de l’affaire Sonatrach 2 comme on extirpe un «cheveu d’une pâte» ?
En filigrane de ses déclarations, le patron de l’ex-parti unique dessine même une certaine architecture du pouvoir et des nouveaux rapports de force. En suivant l’adresse des éloges qu’il sert allègrement à un Président qui «gère et prend les décisions», à un chef d’état-major, vice-ministre de la Défense qui «respecte la loi, défend le pays et le peuple», et enfin à un frère-conseiller «patriote», l’on comprend bien que la réalité du pouvoir est entre les mains de ce triumvirat et, bien évidemment, de ses relais politiques et leurs ramifications dans le monde des affaires.
Amar Saadani s’inscrit même dans la perspective des prochaines élections présidentielles, en coupant l’herbe sous le pied du secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, néanmoins chef de cabinet de la présidence de la République, qui n’arrête pourtant pas de montrer patte blanche. Selon lui, c’est d’ores et déjà tranché : le FLN ne le soutiendra pas. Reste maintenant à connaître le scénario définitif qui semble réserver un rôle prépondérant à un responsable politique controversé qui attaque, tous azimuts, sans mettre de gants.
Said Rabia
Peugeot s'installera en Algérie avec sa filiale Faurecia
le 10.11.15 | 18h24
Le constructeur automobile français Peugeot compte s'installer en Algérie avec, également, sa filiale Faurecia pour satisfaire ses besoins de sous-traitance, a indiqué, mardi à Alger, le ministre de l'Industrie et des mines, Abdesselam Bouchouareb.
"Peugeot viendra en Algérie avec sa filiale Faurecia pour prendre en charge la sous-traitance. Ce qui va nous permettre d'atteindre, dès le lancement de la production, un taux d'intégration appréciable", a déclaré M. Bouchouareb à la presse en marge d'une rencontre économique algéro-suisse.
A propos du projet de construction de véhicules de marque Peugeot en Algérie, le ministre a précisé qu'il était "en train d'aboutir". "Le projet est en cours de finalisation. C'est une question de semaines", a-t-il affirmé en ajoutant que les deux parties algérienne et française se sont mis d'accord pour que la nouvelle usine Peugeot fabriquera quatre (4) modèles dont un véhicule utilitaire de type pick-up dans une première phase.
Interrogé sur d'autres éventuels projets de partenariat en automobile en Algérie, M. Bouchouareb a fait savoir que Peugeot restait, pour le moment, le seul projet concret reçu par le gouvernement.
Evoquant le marché des véhicules d'occasion, il a indiqué qu'un groupe de travail avait été mis en place depuis près de cinq (5) mois pour préparer des textes juridiques visant l'organisation de ce marché. Ce futur dispositif a pour objectif d'assainir le marché local d'occasion et de protéger ses clients à l'instar du marché des véhicules neufs qui est, actuellement, "bien encadré et mieux organisé grâce à la mise en place d'un nouveau cahier de charges", a estimé le ministre.
Sur ce dernier point, il a considéré que les nouvelles mesures d'encadrement du marché de l'automobile ont permis de diminuer le nombre de véhicules neufs importés de 100.000 unités, et de réduire leur facture de 1,565 milliards de dollars durant les dix (10) premiers mois de 2015. Le ministre table, ainsi, sur une baisse des importations de 150.000 véhicules d'une valeur de 2 milliards de dollars au titre de l'année 2015.
Par ailleurs, M. Bouchouareb a fait savoir que la liste des produits éligibles au crédit à la consommation sera établie en 2016.
Abordant le dernier classement de l'indice du climat des affaires de l'Algérie par la Banque mondiale, le ministre a estimé que beaucoup d'avancées réalisées en la matière n'ont pas été prises en considération du fait que cette évaluation a été faite en juin dernier par la BM, alors que des améliorations réglementaires et législatives ont été annoncées par le pays après cette date.
APS
Mots-clés
Importation de livres : Le Qatar à l’origine d’un tiers de la facture en 2014
le 09.11.15 | 10h00
Comme pour beaucoup d’autres produits, l’Algérie consomme beaucoup de livres importés. 80% du marché reviennent aux importations, selon les éditeurs.
Si la taille du marché global reste difficile à mesurer, nous dit-on chez ces derniers, les statistiques douanières permettent, quant à elles, de mesurer l’ampleur du marché à l’importation ainsi que les principaux pays bénéficiaires.
En deux ans (2012-2014) seulement, la valeur des importations a été multipliée par deux, passant d’un peu plus de 60 millions de dollars à plus de 130 millions de dollars. La crise étant certainement passée par là, les prévisions pour la fin de l’année en cours affichent un chiffre inférieur à l’année dernière à moins de 120 millions de dollars.
En termes de fournisseurs, cinq pays, dont trois arabes, occupent les places les plus avancées (voir graphe). Largement leader avec près de 30% de parts (en valeur) dans les importations en 2012, la part de la France a baissé pour près de la moitié en 2014. L’Algérie figure dans le Top Ten des pays destinataires des exportations françaises de livres, selon le Syndicat français du livre avec une part de 2,3%.
En 2015, la part de la France continue à baisser au profit du Qatar.
Absent des statistiques en 2012, le petit émirat était à l’origine en 2014 d’un tiers des importations algériennes en valeur. Pour les neuf premiers mois de 2015, sa part a dépassé les 36%. Mais si ce pays arabe est devant en termes de facture d’importation, en volume il reste pourtant loin derrière. Plus d’un livre importé sur quatre est français.
En seconde position vient le Liban avec 24% des volumes importés depuis ce pays en 2014. La présence du Qatar dans les statistiques peut surprendre. Les chiffres excluent tout ce qui est journaux, publications périodiques et dictionnaires, mais comprennent les publications libellées sous la dénomination tarifaire «livres, brochures et imprimés similaires même en feuillets isolés». Ils sont donc à relativiser. Interrogé à ce sujet,
Ahmed Madi, président du syndicat national des éditeurs de livres, avance le chiffre d’un marché global de plus de 45 millions de dollars dans lequel les trois premières postions reviendraient respectivement à la France, l’Egypte et le Liban. La présence du Qatar en leader soulève des interrogations, d’autant que «les livres importés de France coûtent plus cher», souligne-t-il. Ahmed Madi ne veut cependant pas s’avancer dans des explications hasardeuses.
Safia Berkouk
Système de protection des avions civils et militaires
L’Algérie en négociation avec la Russie
le 10.11.15 | 10h00
Les autorités algériennes seraient en négociation avec la Russie pour l’acquisition d’un système de protection des avions hautement sophistiqué. C’est ce qu’a rapporté hier l’agence russe Sputnik (ex-Ria Novoski).
«La Russie négocie avec l’Egypte et l’Algérie la livraison dans ces pays de complexes de défense embarqués Président-S destinés à protéger les avions et les hélicoptères contre les attaques au missile», a indiqué cette agence russe, qui cite Igor Nassenkov, premier vice-directeur du groupe de technologies radioélectroniques KRET, rencontré au Salon aérospatial Dubaï Airshow. Ce même responsable a précisé qu’ils étaient en phase de négociation de la livraison de complexes Président-S à l’Egypte et à l’Algérie.
Ce système, dont le prototype a été présenté pour la première fois en juin 2010 au Salon Eurosatory-2010 à Paris, est destiné à parer les attaques de missiles sol-air. Sa production industrielle a été lancée en juin 2015. «Le complexe détecte automatiquement le lancement d’un missile et active l’utilisation d’interférences passives et actives dans les gammes infrarouge et radio, brouillant ainsi les systèmes d’autoguidage du missile et le redirigeant vers de fausses cibles», précise la même agence, selon laquelle «Président-S a été réalisé sous la forme de blocs qui peuvent être placés tant à l’intérieur que sur les accroches externes du fuselage des avions et hélicoptères civils et militaires».
Cette transaction se négocie quelques jours seulement après le crash d’un avion dans le Sinaï. Les premiers éléments de l’enquête, suite à l’analyse des deux boîtes noires, privilégient fortement l’hypothèse d’un attentat à la bombe. Cela même si l’organisation terroriste internationale Daech avait, au lendemain du crash, revendiqué cet attentat en affirmant avoir abattu l’avion par un missile. Le responsable du groupe de technologies radioélectroniques KRET a précisé à l’agence de presse russe que ce système a été développé pour répondre à des besoins de sécurité maximale contre les missiles sol-air en raison de la multiplication de zones de conflit dans le monde.
«Ces dernières décennies, dans les guerres locales et les conflits, la plupart des avions et hélicoptères perdus (80-90%) ont été détruits par des systèmes sol-air à très courte portée (SATCP) dotés de têtes de guidage optiques. La discrétion, l’autonomie et la simplicité relative d’utilisation, la commodité de transport, le prix relativement bas par rapport à un missile antiaérien avec système de guidage radar ont permis la prolifération des SATCP dans le monde, y compris dans les pays du Proche-Orient et d’Afrique.
C’est pour cela qu’il existe aujourd’hui dans le monde un risque élevé d’attaques de missile pour les aéronefs civils. Le complexe Président-S est capable de protéger efficacement n’importe quel appareil volant contre ce type d’attaque», avait affirmé M. Nassenkov à Sputnik. Le montant de cette éventuelle transaction n’a pas été révélé. Il serait également en négociation.
Mokrane Ait Ouarabi
61e anniversaire du déclenchement de la révolution
Images et messages du pouvoir
le 03.11.15 | 10h00
Les images et les messages qu’a transmis avant-hier, jour du 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution, le régime algérien à travers sa télévision, ENTV, lors du JT de 20h, sont aussi subliminaux.
Aussi bien quant à leur nature qu’à leurs intentions. Les images qui montrent le Président recevant à El Mouradia les hauts responsables de l’Etat, les ministres de souveraineté et à son côté l’omniprésent vice-ministre de la Défense nationale et chef d’état-major, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, n’est pas fortuit. Le protocole aurait dû, pour conforter «l’Etat civil», que crient les relais du sérail sur tous les toits, se passer de la présence d’un responsable militaire, dont toute l’Algérie connaît le rôle prépondérant et décisif qu’il a joué dans la reconduction du locataire d’El Mouradia pour un quatrième mandat et dans les divers changements qui ont touché toute l’architecture militaire, notamment au sein du Département du renseignement et de la sécurité.
Le dispositif protocolaire aurait donc fait en sorte que le vice-ministre de la Défense soit aux côtés du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, des responsables des portefeuilles de souveraineté et du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), mais non. Ahmed Gaïd Salah a eu droit à un strapontin aux côtés du chef de l’Etat, et au diable alors «l’Etat civil» ; même dans les apparences. Car vu la manière avec laquelle il s’impose aux Algériens, celle avec laquelle il gère le pays et surtout le rejet dont il fait l’objet, le système, fragilisé notamment par la conjoncture économique, et à défaut de convaincre, il en a de moins en moins les moyens, a beaucoup plus besoin de montrer sa puissance de feu, sa force et sa cohésion dans sa nouvelle configuration, que d’admettre son échec et négocier une sortie de crise.
Le duo Bouteflika-Gaïd Salah avait en effet laissé voir leur complicité pour faire face «aux ennemis de l’intérieur». Les images du 1er novembre sont celles de l’obstination, de l’exhibition de la réalité du pouvoir, de ses incongruités, de ses écarts et de sa faillite aussi. C’est l’étalage de la force, du bâton qui devrait amener l’opinion et la classe politique à moins croire à son discours qui prétend répondre à l’une des plus grandes préoccupations de l’opposition, à savoir la mise en place d’une commission de surveillance des élections et l’octroi de plus de prérogatives au Parlement.
Entre la réalité d’un régime qui foule aux pieds les libertés et les plus élémentaires des règles de droit, qui a échoué au plan économique et imposé une régression politique au pays des martyrs, et le visage qu’il veut bien montrer aux Algériens, il y a un fossé de non-sens. La logique aurait été la démission de ceux qui ont conduit à l’échec. Et leur départ aurait été certainement la dernière concession de leur part à un pays qui a trop toléré leurs dérives.
Mais les messages de ce 1er novembre qui indiquent l’omnipotence d’un pouvoir politico-militaire plus que jamais uni et décidé à compenser son terrible déficit de légitimité par la ruse et la trique ne laissent malheureusement pas l’ombre d’un doute sur la régression qui frappera encore l’Algérie à l’avenir. Les Algériens avaient déjà été témoins et souffert de plusieurs crises politiques, mais celle qu’ils sont en train de vivre est la plus inextricable.
Said Rabia
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http://www.francetvinfo.fr/replay-jt/france-2/13-heures/jt-de-13h-du-mardi-10-novembre-2015_1147337.html
Présenté parElise Lucet
Diffusé le10/11/2015Durée : 00h50
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