228-Vendredi 16 Août 2013
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Egypte: au moins 6 morts dans des heurts entre forces de l'ordre et islamistes
le 16.08.13 | 14h24
Au moins cinq partisans du président déchu Mohamed Morsi et un policier ont été tués dans des heurts vendredi en Egypte où les islamistes manifestent malgré l'autorisation donnée aux forces de l'ordre de tirer à vue, deux jours après la dispersion très sanglante de leurs rassemblements.
Les cinq manifestants ont été tués par balles par des soldats à Ismaïlia, sur le canal de Suez, dans le Nord, ont précisé à l'AFP des responsables des services de sécurité sous couvert de l'anonymat.
Dans la périphérie du Caire, un jeune policier a péri dans l'attaque d'un poste de contrôle par des inconnus armés, selon un responsable de la police dans la capitale, où des tirs sporadiques d'armes automatiques retentissaient dans différents quartiers.
Des tirs ont également été entendus dans d'autres grandes villes du pays où les pro-Morsi manifestaient comme Alexandrie (nord), Beni Soueif et Fayoum au sud du Caire, et la ville touristique de Hourghada sur la mer Rouge.
Des télévisions égyptiennes montraient des hommes tirer au fusil d'assaut Kalachnikov depuis un pont du Caire, mais il était impossible de savoir s'il s'agissait de manifestants ou de policiers en civil qui quadrillent la ville aux côté des soldats.
AFP
Violences tribales meurtrières Combats au sabre, magasins brûlés, pillages. Des affrontements très violents entre deux tribus à Bordj Badji Mokhtar durent... |
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Bordj Badji Mokhtar
Violences tribales meurtrières
le 16.08.13 | 10h00
Combats au sabre, magasins brûlés, pillages. Des affrontements très violents entre deux tribus à Bordj Badji Mokhtar durent depuis mardi soir.
Combats au sabre, magasins brûlés, pillages. Des affrontements très violents entre deux tribus à Bordj Badji Mokhtar durent depuis mardi soir.
La ville frontalière de Bordj Badji Mokhtar (2200 km au sud d’Alger) avec le Mali est le théâtre, depuis mardi ,de violents affrontements qui ont fait au moins 6 morts et 50 blessés, dont 4 dans un état grave, selon les forces de sécurité algériennes. Des habitants de Bordj et certains de leurs proches vivant à la frontière du côté malien parlent d’au moins 22 victimes. Les membres de la tribu targuie Idnan et ceux de la tribu «arabe» des Barabiche se sont affrontés en utilisant notamment des sabres. Les violences auraient éclaté après la découverte du corps sans vie d’un jeune Targui, qui portait des traces de coups. Des jeunes appartenant à la tribu Idnan ont commencé par couper une route avant que la situation ne se détériore. Les affrontements ont duré plus de 8 heures. L’incident aurait surtout pour cause un litige d’ordre commercial, mais certaines sources pointent du doigt un autre mobile : leurs divergences concernant les événements du Nord-Mali, où chacune des deux entités a des prolongations humaines et commerciales. Selon un membre de l’APW d’Adrar, natif de Bordj Badji Mokhtar, Bachou Elbekay, les habitants «arabes» étaient opposés à l’ouverture d’un magasin dans leur quartier par le jeune Targui retrouvé mort mardi. L’importance du bilan est la conséquence de l’absence, dans cette ville, de structures de soins adéquates. Certains blessés graves ont été transférés à Reggane.
évacuation
Selon des notables de la tribu Idnan, les derniers évènements soulignent encore une fois l’insécurité dont souffre cette région et réclament l’intervention du ministre de l’Intérieur en personne. Abdelghani Hamani, un des notables targuis contactés, affirme que ces événements interviennent après le retard dans l’application de la loi dans des cas d’agression dans cette ville, ajoutant que «la gendarmerie n’est intervenue que 12 heures après le début des affrontements». Dans l’après-midi d’hier, le MNLA a dénoncé les violences, dont l’Algérie serait responsable, selon lui. «Ce sont des populations de réfugiés qui s’affrontent et les autorités algériennes laissent faire volontairement, elles auraient mêmes soutenu la communauté arabe», affirme Mohamed Ousmane, qui accuse Alger de vouloir saboter les accords de Ouagadougou. Mais le secrétaire général de la wilaya d’Adrar dément : «Il ne s’agit pas d’un problème politique en lien avec le MNLA, c’est un conflit qu’il y a eu entre Algériens seulement.» Pourtant plusieurs personnes de la région affirment que le comportement des forces de sécurité algériennes est aussi en cause : «Quand les Touareg sont allés demander de l’aide à la gendarmerie avant-hier, les Algériens ont répondu d’aller demander à la France et au Burkina Faso.»
Panique
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Jacques Vergès jugé par ses pairs: Un «géant du barreau»...ou «un personnage plus qu'un avocat»?
REACTIONS - Les témoignages d'anciens confrères et magistrats se multiplient après le décès de l'avocat Jacques Vergès...
«Immense avocat, courageux et indépendant», Jacques Vergès, décédé jeudi soir à Paris à 88 ans, a reçu un hommage de ses confrères, certains d'entre dénonçant tout de même l'attitude de l'ex-avocat de Klaus Barbie lors de son procès.
Me Vergès est décédé en début de soirée chez des amis dans un appartement au premier étage d'un immeuble construit au début du XVIIe siècle, à l'angle du quai Voltaire et de la rue de Beaune (VIIe) où l'écrivain mourut en 1778. Le décès du défenseur de militants du FLN pendant la guerre d'Algérie, a été constaté par les pompiers à 21h20, selon une source proche du dossier.
Selon les éditions Pierre-Guillaume de Roux, qui avaient publié les mémoires de l'avocat en février (De mon propre aveu - Souvenir et rêveries), Me Vergès est mort dans la chambre de Voltaire, située dans l'immeuble où il résidait épisodiquement chez des amis depuis une «mauvaise chute» à la fin de l'année 2012.
Un «provocateur de talent»
La date de ses obsèques n'était pas connue vendredi en fin de matinée.
Le président du Conseil national des barreaux, Christian Charrière-Bournazel, a salué un «très brillant avocat», «courageux» et «indépendant». «Un avocat, ce n'est pas un mercenaire, c'est un chevalier, et Jacques Vergès était un chevalier», a-t-il assuré.
Me Olivier Morice a décrit à l'AFP Jacques Vergès comme un «immense avocat qui n'a jamais manqué de courage et qui restera dans l'histoire».
Sur Twitter, magistrats et avocats commentaient également l'événement.
Ainsi Philippe Bilger, ancien avocat général près la cours de Paris et toujours polémiste sur RTL.
Mort de Jacques Vergès. Un choc d'abord. Une disparition qui laissera un grand vide dans le barreau intelligent. Analyse plus tard.
— Bilger Philippe (@BilgerPhilippe) August 16, 2013
@kiwiparis il choisissait souvent des causes désespérées pour ne pas être jugé. L'avocat moins fort que le trublion exceptionnel.
— Bilger Philippe (@BilgerPhilippe) August 16, 2013
Ou encore Corinne Lepage, ancienne ministre de l'environnement et avocate:
#Vergès fut un provocateur de talent qui choisit les criminels les plus odieux. Mais un grand avocat gagne ses causes et change le droit.
— Corinne Lepage (@corinnelepage) August 16, 2013
Le blogueur Maître Eolas, avocat dans le civil soulignait de son côté son goût de la mise en scène
Jacques Vergès est mort dans la même chambre que Voltaire. Il aura réussi sa sortie. Ça devait compter pour lui.
— Maitre Eolas (@Maitre_Eolas) August 16, 2013
«Quand il défendait Klaus Barbie, j'étais du côté des parties civiles. J'étais du bon côté, il était du mauvais, mais c'est ce qui fait la démocratie», a réagi le député FN Gilbert Collard.
«Il n'y a pas beaucoup de géants au barreau, mais lui incontestablement en était un», avec «une période glorieuse quand il défendait le FLN algérien et une moins glorieuse quand il a commencé à défendre des mouvances terroristes comme la bande à Baader», a jugé l'avocat Georges Kiejman.
Une robe d'avocat pour des rôles
Ce concert de louanges a pourtant connu vendredi matin quelques bémols. Me Alain Jakubowicz, qui représentait le Consistoire israélite de France devant la cour d'assises de Lyon lors du procès Barbie en 1987, a affirmé à l'AFP que, pour lui, Jacques Vergès «n'a jamais été un modèle d'avocat», estimant qu'il avait «tenu des propos inqualifiables» lors de ce procès.
«Il est plus exact de qualifier Jacques Vergès de personnage que d'avocat, compte tenu des méthodes de défense très controversées qu'il avait adopté depuis le procès Barbie», a expliqué à l'AFP Me Patrick Klugman, parlant d'un «immense acteur qui s'est servi de sa robe d'avocat pour illustrer les rôles qu'il s'était lui même distribués».
Me Alain Lévy, avocat de la Fédération nationale des déportés et internés s'est «étonné des louanges entendues ce matin».
«Il y a quelque chose que je n'entends pas: il s'est servi des procès comme une tribune politique pour défendre ses idées. Il s'est servi du procès Barbie pour faire le procès de la colonisation», a estimé Me Lévy.
Me Serge Klarsfeld avait mis en cause en termes virulents Jacques Vergès à l'occasion du procès de l'ancien chef de la Gestapo de Lyon, déclarant notamment: «Barbie est un tueur de Juifs, Vergès défend les tueurs de Juifs». Interrogé par l'AFP vendredi, il s'est contenté de dire : «J'ai dit suffisamment mon hostilité à Jacques Vergès de son vivant et je m'abstiendrai de parler au moment de sa mort».
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