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Dimanche 23 Août 2015
Tramway, bateau-bus et «plages urbaines» «Les Algériens tournent le dos à la mer». Sentence ô combien rebattue censée résumer le rapport des... |
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Actualité
Tramway, bateau-bus et «plages urbaines»
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Petites stratégies pour se réapproprier la mer
Tramway, bateau-bus et «plages urbaines»
le 23.08.15 | 10h00
«Les Algériens tournent le dos à la mer».
Sentence ô combien rebattue censée résumer le rapport des Algériens à la grande bleue. Aujourd’hui encore, la formule fait florès. A Alger, la mer ne serait ainsi qu’un «trompe-l’œil». Longtemps, effectivement, le littoral n’était qu’un décor dans notre imaginaire
urbanistique.
Au mieux, la mer ne valait que par ses promesses d’évasion sur le mode «harraga».
Pourtant, en y regardant de plus près, on verra que tout n’est pas gris, et que même s’il est vrai qu’il y a encore un gros travail à accomplir en matière d’environnement, de qualité de prestations, de mentalités, de civisme, de restauration, de liberté d’accès à «l’espace public maritime», notre rapport à la mer est en train de changer.
Saison estivale oblige, l’image dominante, en l’occurrence, est évidemment celle du rush sur la moindre parcelle de grève.
Et les «plages urbaines», c’est-à-dire celles situées à l’intérieur ou à quelques encablures des agglomérations urbaines, ont un succès fou du fait, principalement, de leur proximité.
A bien y voir, nous sommes en face d’un «haliotropisme» croissant, autrement dit un puissant attrait des populations pour les zones côtières.
Et cela se traduit physiquement et géographiquement déjà par la très forte densité démographique dans les bandes maritimes et au long du littoral au point de donner le sentiment que le reste du pays, toutes ces étendues désertiques et désertées, laissées en rade, ne font pas partie du même territoire.
De fait, cet «entassement» en soi près de la mer dans notre cartographie sédentaire est le premier signe de cette proximité «atavique» avec la mer. «Après tout, et les gens semblent l’oublier, nous étions des corsaires.
Nous étions les patrons de la Méditerranée, et les puissances navales de l’époque nous payaient un droit de passage», fait remarquer un pêcheur à la ligne rencontré à Raïs Hamidou. Justement, la popularité de ce hobby qu’est la pêche à la ligne est un autre symbole ritualisé de cette relation très forte avec la «Mare Nostrum».
Captain Morgan pour vous sauver de la «circulation»
Le succès populaire des balades maritimes et autres sorties en mer, comme cela se fait à Tipasa (voir reportage) en est une autre expression.
Mais la meilleure chose qui nous soit arrivée ces deux dernières années en termes de transport maritime urbain s’appelle
Captain Morgan, du nom de ce «bateau-bus» qui assure la liaison La Pêcherie-Port d’ElbDjemila (La Madrague) pour seulement 50 DA le ticket.
Leur succès est tel qu’un deuxième ferry-boat a été affrété par l’ENTMV pour renforcer cette liaison maritime, avec une capacité globale de 670 passagers. Cela, en attendant l’ouverture d’une autre navette en direction de Tamentfoust (La Pérouse).
Et en attendant surtout le lancement du cabotage maritime qui offrira une sacrée bouffée d’oxygène à la capitale, au lieu de multiplier les trémies et les bretelles-spaghettis.
Ainsi, pour un certain nombre de raisons «structurelles», la mer est en train de revenir progressivement et positivement dans nos villes comme une marée haute «bénigne», avec, à la clé, toutes sortes d’équipements, de pratiques, de rituels, faisant des urbanités liées au littoral des espaces publics susceptibles d’être investis socialement.
Et cet investissement (au sens d’occupation d’un territoire) s’opère, comme on peut le constater, sur deux niveaux : d’un côté, en tirant directement profit de la mer, «les pieds dans l’eau», c’est-à-dire comme plaisir balnéaire à l’état pur, et ce, notamment grâce à l’ouverture d’un nombre croissant de plages des communes de l’Algérois à la baignade (70 en 2015 contre 46 en 2007).
De l’autre, en occupant les bords de mer par toutes sortes d’activités récréatives, foraines et de loisirs. Il faut dire que la mer offre un confort visuel inégalable.
A ce titre, elle fonctionne comme un puissant «objet visuel», comme «élément scénographique» naturel qui se tient tout seul, même sans les commodités inhérentes aux stations balnéaires. Un espace d’autant plus utile en l’absence de parcs, de jardins publics et autres espaces de détente accessibles à tous, en dehors des quelques jardins souffreteux de la capitale. Le littoral urbain constitue, dès lors, une énorme bouffée d’aération à une ville sonnée par la canicule, la pollution et les embouteillages.
Les plages urbaines au secours des «non-aoûtiens»
Tout le monde n’a pas la chance de s’offrir des vacances en ce mois d’août, et quand bien même un salarié prendrait-il un congé, en ce mois de farniente sur le papier, «congé» n’est pas toujours synonyme de «vacances».
Au vu des tarifs pratiqués, il faudrait carrément un prêt Ansej ou une loi de finances complémentaire pour se permettre une semaine dans le plus minable de nos complexes touristiques. Et la Tunisie reste une destination onéreuse pour la plupart des ménages, même à titre solidaire.
D’où l’engouement pour les «plages urbaines» auxquelles on peut se rendre même en bus. Ainsi, pour tous les galériens qui ne font pas partie des heureux aoûtiens, cela reste très flexible : de petites pauses de détente à la sauvette, après le travail, ou une petite escapade le week-end sans avoir à se saigner pour aller s’offrir des vacances improbables dans l’une de ces destinations touristiques très courues en été.
En faisant du «micro zonage» à travers les plages du littoral algérois, force est de constater que les estivants investissent à fond ces plages urbaines qui s’étendent, en gros, de oued Mazafran à oued Réghaïa. Nous parlions, tantôt, des facteurs «structurels» qui ont permis cette avancée dans la mer.
Outre les grands aménagements opérés sur le front de mer (à l’exemple des Sablettes), la gratuité du «service public balnéaire», la disponibilité d’une plus grande surface maritime, il convient de citer aussi un autre élément déterminant : la mobilité.
De plus en plus de ménages disposent d’au moins un véhicule. Et même pour ceux qui ne sont pas motorisés, le renforcement et la modernisation du réseau urbain de transport collectif permet aujourd’hui d’aller en «tram» à la plage. Ce dont beaucoup d’estivants de la banlieue d’Alger ne se privent pas.
Aller en tram à la mer
Ligne de tramway Ruisseau-Dergana. Station de Bordj El Kiffan. 17h passées. Un groupe de gamins, dans les 12-14 ans, monte dans un brouhaha festif.
En short et portant des tongs, le teint hâlé, les cheveux encore trempés, il ne fait aucun doute qu’ils reviennent de la plage. Ils nous rappellent d’emblée les petits héros gouailleurs du film Loubia Hamra de
Narimane Mari.
L’un d’eux a le torse couvert juste d’une serviette de bain jetée sur les épaules. Inutile de préciser qu’ils voyagent «batolis». Ils descendront quelques stations plus tard, du côté de la cité du 5 Juillet, à Bab-Ezzouar. Ils ne sont pas les seuls à emprunter le tram pour se rendre à la plage.
Du fait de sa proximité et des commodités qu’elle offre, la «plage urbaine» de Bordj ElnKiffan est l’une des plus prisées du littoral algérois. La station de tramway est à 200 m à peine de la mer.
Plusieurs passagers, un bob sur la tête, en mules, short ou pantacourt, descendent du tram en provenance des quartiers environnants, accompagnés de leurs enfants, avant de gagner les plages Sirène I et II. «Moi, j’habite à Aïn Taya. Je suis obligé de venir en voiture et c’est infernal en été.
Mais des fois, je fais, en partie, le trajet en tram et c’est très pratique», confie Sid Ahmed, rencontré aux abords de la plage Sirène II. La petite anse protégée par une digue artificielle grouille littéralement de monde malgré le drapeau orange qui flotte pour signaler une eau plutôt nerveuse.
Dressé sur un promontoire, Sid Ahmed jette un œil scrutateur vers la plage : «Mes filles sont en train de se baigner là-bas», lâche-t-il les mains en casquette pour se protéger les yeux d’un soleil insolent. «Je préfère ramener les enfants ici.
C’est tranquille, le site est sécurisé. C’est à côté de chez moi, et ça ne coûte pas cher. Pourquoi aller louer à 10 millions de centimes et tu n’es même pas satisfait ?» Sid Ahmed gère un petit Quatre Saisons près de la plage.
Avec la forte affluence estivale, il travaille bien. «Mais il faut voir surtout le soir. C’est la folie ! Les gens viennent de toute la région.
Certains viennent même de Tizi», affirme-t-il. «Fort-de-L’eau est vivante été comme hiver. Il y a de l’ambiance toute l’année. D’ailleurs, je vais continuer à assurer le service après l’été», promet-il.
«Les gens n’ont pas où aller»
Le front de mer de Bordj El Kiffan est une longue promenade d’environ 1 km ponctuée de bassins d’eau balisés par des brise-lames en forme de T. Une haie de palmiers tout frais est plantée tout au long de la promenade. Il faut noter que le site tout entier connaît des mutations à grande échelle.
«Il n’y avait pas tout ça avant», témoigne un habitué des lieux. « Fort-de-L’eau a toujours été une ville coquette et animée. Mais la plupart des bars ont été contraints de fermer, et des petits bouis-bouis sont en train de pousser un peu partout pour meubler», poursuit-il.
Des hôtels, des restaurants, des terrasses, des crèmeries, des aires de jeux pour enfants poussent un peu partout pour répondre à la demande d’une nouvelle clientèle estampillée «familiale». Autour de la plage, des petites buvettes meublées de tables en plastique proposent boissons fraîches, beignets et m’hadjeb dans une ambiance festive à dominante raï.
Walid, 25-26 ans, gérant d’un petit commerce du côté du Lido (dont la plage est interdite à la baignade), est venu lui aussi faire trempette accompagné de son cousin.
Croisé au bord de la plage Sirène 1, à l’ombre d’un hôtel en travaux, il n’est pas très emballé par la fièvre estivale et pose un regard assez critique sur ce «tourisme balnéaire bas de gamme». «Je viens ici juste parce que c’est pratique pour moi», précise-t-il. «Tout cela, c’est bien, mais il y a trop de monde.
Et puis, il y a trop de saleté», maugrée-t-il. Le tramway ? «C’est très commode, OK, mais d’un autre côté, il faut dire que ça a donné un coup de frein aux commerces de l’artère principale.
Beaucoup ont dû baisser rideau», tempère-t-il. Et de confier : «De toute façon, moi, mes plages préférées sont hors d’Alger. J’aime plutôt El Belj (Chenoua), Béni Haoua, à l’ouest, ou bien Jijel, à l’est. C’est plus propre et il y a moins de ‘‘hamadj’’. Mais on se contente de ce qu’on a. Les gens n’ont pas où aller.»
Tourisme d’affaires
Comme un symbole des grandes transformations urbaines et du boom immobilier que connaît la capitale, et notamment Alger-Est, entre centres commerciaux, forêts de cités AADL, ligne de tramway, sièges sociaux de grandes entreprises, hôtels de luxe, zones sous douane, services aéroportuaires, «zone d’affaires internationale» de Bab Ezzouar, on peut apercevoir à l’horizon, depuis les plages de Bordj El Kiffan, les nouvelles tours qui montent près de l’hôtel Hilton, et qui réverbèrent tel un mirage de verre. «C’est l’AADL des généraux», lâche un plaisantin. Ce sont en réalité les nouvelles tours d’affaires de l’ensemble «City Center».
Elles font partie du projet Alger Médina. La restructuration du Front de mer d’Alger-Est ne serait ainsi qu’une pièce du puzzle, l’objectif étant de «nettoyer» la façade maritime de façon à hisser l’offre balnéaire au niveau des attentes de ces nouvelles clientèles (dont pas mal d’étrangers) drainées par ces nouvelles entités économiques et autres enseignes commerciales. «Il y a de plus en plus d’étrangers qui travaillent avec les entreprises implantées dans cette zone, qui descendent dans les hôtels du coin, que ce soit ici ou à Bab Ezzouar. Moi-même j’ai été souvent contacté pour leur conseiller un hôtel.
Et je ne parle pas des 4-5 étoiles. Il y a un tas d’autres hôtels, des 2-3 étoiles, qui sont disséminés par ici, et qui sont très demandés. D’ailleurs, les hôtels de moyenne gamme sont la base du développement touristique», témoigne Walid.
De fait, il y a tout un «tourisme d’affaires» qui a pris place ces dernières années, et les investisseurs dans le secteur de l’hôtellerie l’ont parfaitement compris à l’instar de Djillali Mehri qui a investi dans les chaînes Ibis et Novotel en partenariat avec le groupe Accor.
La Baie d’Alger bientôt saturée
Ardis. Plage Mazéla, commune de Mohamadia. Bien qu’officiellement interdite à la baignade, cette plage de 800m est très prisée, essentiellement par les habitants issus des quartiers voisins. Là, on est au cœur du projet Alger Medina. Les fameuses tours qui nous apparaissaient de loin comme un mirage de verre sont maintenant toutes proches et écrasent le paysage.
L’une d’elles (Algeria Business Center) est fonctionnelle depuis une dizaine d’années. «Depuis 2005, cette tour abrite le siège algérien d’une cinquantaine de firmes internationales.
Les travaux de réalisation des deux autres tours de bureaux ‘‘Tours Oslo et Genava’’ sont en cours, elles seront livrées au courant du second semestre de l’année 2016.
L’hypermarché Ardis, intégré au Centre commercial Medina Center ainsi que le parc aquatique sont opérationnels depuis plus d’une année», peut-on lire sur le site d’Alger Medina (www.algermedina.com/le_projet/).
«La Baie d’Alger sera bientôt saturée, entre usine de dessalement, palmiers à tout-va qui barrent la vue sur la Baie depuis la route Moutonnière, et maintenant ces tours», regrette un architecte.
Du côté des Sablettes, le projet d’aménagement de la Baie d’Alger (qui fait partie du Plan stratégique d’Alger à l’horizon 2030) continue à avancer cahin-caha.
Il faut reconnaître que la partie livrée, ouverte au public à l’été 2014, rencontre un franc succès, même en nocturne. Longue de plus de 3 km - 5 km si on compte des rives de Oued El Harrach à l’usine de dessalement - la promenade des Sablettes a complètement transformé le rapport des Algérois à la Baie.
Alors que la turquie traverse une crise politique
Ankara poursuit la guerre contre les rebelles kurdes
le 23.08.15 | 10h00
Un soldat a été tué dans l’attaque d’un...
U n soldat turc a été tué dans le sud-est du pays et un siège régional de l’AKP, le parti au pouvoir, a été touché par une bombe, dans de nouvelles violences imputées à des militants kurdes. C’est ce qu’a rapporté hier l’AFP citant l’armée et l’agence Anatolie.
Le soldat, un capitaine, a été tué dans l’attaque, vendredi, d’un poste militaire dans le district de Beytussebap, dans la province de Sirnak, frontalière avec la Syrie et l’Irak, a indiqué l’armée dans un communiqué.
Deux autres soldats ont été blessés. L’attaque a été attribuée par l’armée à l’ «organisation séparatiste de la terreur», qui désigne le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Dans une autre attaque, deux membres présumés du PKK ont lancé deux bombes sur le siège régional du Parti de la justice et du développement (AKP), situé à Diyarbakir, ville du Sud à majorité kurde.
Les explosions ont blessé un policier qui se trouvait à l’intérieur du bâtiment et ont fortement endommagé un canon à eau de la police garé à l’extérieur, selon l’agence gouvernementale turque Anatolie.
L’armée a affirmé avoir «mis hors d’état de nuire» 12 rebelles du PKK dans la province de Sirnak, et tué 29 autres «sur le mont Qandil (en Irak) à la suite des bombardements de l’aviation turque», selon un communiqué rendu public hier.
Depuis le début de l’offensive, l’armée, qui a enregistré environ 50 morts dans ses rangs, dit avoir tué plus de 770 rebelles kurdes, selon l’agence officielle Anatolie. Ankara a lancé le 24 juillet une «guerre contre le terrorisme» visant simultanément le PKK — mettant ainsi fin à une trêve en vigueur depuis 2013 — et les combattants du groupe Etat islamique (EI) en Syrie.
Mais les dizaines de raids aériens qui ont suivi se sont concentrés sur la guérilla kurde, seuls trois d’entre eux ayant été jusqu’à présent officiellement signalés contre l’EI.
De son côté, le PKK a repris ses attaques contre l’armée et la police à travers la Turquie, tuant une cinquantaine de membres des forces de sécurité depuis fin juillet, selon un décompte de la presse turque. En parallèle à la guerre menée par Ankara contre le PKK, le président Recep Tayyip Erdogan a appelé, vendredi, à la tenue de nouvelles législatives le 1er novembre, moins de six mois après un premier scrutin qui a plongé la Turquie dans une impasse politique.
Erdogan veut des élections anticipées
Conséquence de l’échec pour la formation d’une coalition gouvernementale. «Si Dieu le veut, la Turquie va revoter pour de nouvelles élections législatives le 1er novembre», a déclaré le Président à Istanbul. Il a aussi annoncé qu’il rencontrerait le président du Parlement demain pour prendre les dispositions nécessaires et officialiser la décision.
Le chef de l’Etat est passé outre une disposition qui prévoit que le Parlement se prononce sur l’opportunité d’un nouveau scrutin. Dans ces conditions, le pays devra se doter d’un gouvernement de transition, composé des représentants de chacun des quatre partis qui siègent au Parlement et possiblement d’indépendants, en attendant le prochain vote. Option rejetée par l’opposition.
En effet, les sociaux-démocrates (CHP) et nationalistes (MHP), respectivement deuxième et troisième forces politiques au Parlement, ont exclu toute participation à un tel gouvernement.
Le Parti de la justice et du développement (AKP islamo-conservateur) d’Erdogan, qui règne sans partage depuis 2002, a perdu sa majorité lors du scrutin du 7 juin. Ce qui l’oblige à des négociations avec l’opposition pour former un gouvernement de coalition. Négociations qui se sont soldées par un échec. «Nous avançons rapidement vers des élections», a déclaré mercredi le chef de l’Etat.
L’opposition estime que le président turc n’a cessé de jouer sur la peur et l’instabilité croissantes pour obtenir un nouveau scrutin dans l’espoir que l’AKP retrouve sa majorité gouvernementale. «Une seule personne a pris la Turquie en otage avec ses ambitions», a martelé jeudi le porte-parole du CHP, Haluk Koç.
Avec la résurgence du conflit vieux de 30 ans avec le PKK, qui a coûté la vie à plus de 40 000 personnes, le président Erdogan espère marginaliser le Parti démocratique du peuple (HDP, prokurde), qui a obtenu 13% des voix lors du scrutin de juin et privé l’AKP de majorité.
Et en jouant sur la fibre nationaliste, il compte affaiblir la popularité du HDP, accusé d’être proche du PKK, et remobiliser les nationalistes vers l’AKP. Comme il souhaite réformer la Constitution pour étendre les pouvoirs du chef de l’Etat, si son parti obtient la majorité absolue.
Amnay idir
© El Watan
Championnats du monde d’athlétisme : Tabti et Bouchicha en finale du 3000 m steeple
le 23.08.15 | 10h00
Comme attendu, lors de la première journée des 15es Championnats du monde d’athlétisme, Abdelmalik Lahoulou a réussi à se qualifier, hier à Pékin, pour la demi-finale du 400 m haies.
Aligné dans la première série du 400 m haies (1er tour) remportée par le Kenyan Nicholas Bett (48’’37), Lahoulou a terminé 5e en 49’’33. A la faveur de cette illustration, Lahoulou (23 ans) s’est qualifié au temps.
Il disputera cette matinée (11h40 heure algérienne) la demi-finale où il est engagé dans la première série. L’athlète du GSP a confirmé ainsi son record d’Algérie (48’’99) établi en juillet dernier au cours des Universiades (Corée du Sud 2015). C’est la première fois qu’un spécialiste algérien du 400 m haies atteint ce stade de la compétition.
Aujourd’hui, il doit se surpasser pour décrocher une place en finale. Dans la même épreuve du 400 m haies, ses coéquipiers Saber Boukemouche (6e en 51’54 de la 3e série) et Mouloud Rahmani, 7e en 50’’21 (7e série) n’ont pas convaincu. Sur 3000 m steeple, Bilal Tabti et Hicham Bouchicha se sont qualifiés pour la finale prévue demain à 14h15. Tabti avec 8’26’’99 (2e série), qui s’est rapproché de son meilleur temps de sa saison, a assuré sa qualification et honoré sa première participation au Mondial seniors.
Son coéquipier Bouchicha, qui dispute son deuxième Mondial d’affilée, a terminé 7e de la 3e série (8’30’’07). Une qualification au temps pour Bouchicha qui fait mieux par rapport à l’édition de Moscou 2013. Tabti et Bouchicha seront confrontés demain à 14h15 aux favoris kenyans (4 au départ), éthiopiens et autres qui vont relever le rythme.
Abdelhamid Zerrifi, sélectionné aux Mondiaux de Pékin grâce au repêchage de l’IAAF, a été éliminé après sa 10e place (8’51’’89). Enfin, sur 800 m, Khalid Benmahdi a subi aussi le même sort en occupant la 7e et dernière place avec 1’49’’61. Yacine Tabti, qui avait réalisé les minima sur 800 m 1’45’’79, a laissé tomber cette course pour s’aligner sur le 1500 m pour laquelle il a été repêché par l’IAAF.
Chafik Boukabes
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