303-/-ACTUALITÉS Du Vendredi 30 octobre 2015
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Vendredi 30 Octobre 2015
الجمعة 30 أكتوبر 2015 م
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L'info en continu
Gaz de schiste : Les torchères allumées sèment le doute Les habitants d’In Salah et les militants contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie ignorent toujours le devenir du projet,... |
Grand-messe du livre à Alger : Les belles promesses du SILA 2015
Le 20e Salon international du livre d’Alger (SILA) se déroulera du 29 octobre au 7 novembre au Palais des expositions des Pins...
L'Algérie hostile à l'investissement...
L’Algérie perd deux places par rapport à l’édition précédente.
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Les polycliniques seront progressivement équipées de mammographes afin de renforcer le dépistage du cancer du sein et de...
Lancement des travaux en novembre
Les travaux de réalisation de câbles en fibre optique sous-marin Oran-Valence et Alger-Valence seront lancés en novembre prochain, a...
Actualité
Gaz de schiste : Les torchères allumées sèment le doute
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Le black-out a mis à nu l'absence de stratégie des TIC en Algérie
Rencontré en marge du salon Med It, qui s’est tenu du 26 au 29 octobre à Alger, le journaliste et expert en TIC, Abderrafik Khenifsa,...
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«La permanence est toujours assurée par quelques personnes à Sahat Essoumoud. Malheureusement, le mouvement a pris une autre tournure.
Sports
Rendez-vous historique pour les Rouge et Noir
La finale aller de la Ligue des champions africaine aura lieu demain, à 20h30, au stade Omar Hamadi de Bologhine, et opposera l’USM Alger au...
L'USMH favorite, choc au 20 Août 1955
Quatre matches comptant pour la dixième journée du championnat de la Ligue 1 professionnelle de football sont au programme de cet...
On veut juste récupérer ce qui nous appartient
Le coup d’envoi de la première édition du challenge Sahari International sera donné dans deux jours à Alger. La...
International
Syrie : 35 morts dans des raids sur des hôpitaux
Depuis la fin septembre, 12 hôpitaux situés dans les gouvernorats d’Idlib, Alep et Hama, dont six soutenus par Médecins sans...
Culture
Cantines scolaires : Ce que mange l'élève pour 45 DA
A table, à la cantine scolaire dans les écoles primaires, le menu est confectionné par les ministères de l’Education...
Le programme alimentaire dans les cantines est une affaire sérieuse
Les restaurants scolaires doivent être soumis à une stricte réglementation qui impose notamment l’équilibre alimentaire....
Gaz de schiste : Les torchères allumées sèment le doute
le 30.10.15 | 10h00 Réagissez
Les habitants d’In Salah et les militants contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie ignorent toujours le devenir du projet, six mois après son gel par le président de la République. Des experts et d’anciens cadres ont accepté de parler des dessous de ce dossier sensible de l’Etat.
«Du projet d’exploitation du gaz de schiste à In Salah, il ne reste que deux torches (pratique qui consiste à brûler dans des torchères le gaz issu de l’extraction) perchées sur un site quadrillé par les militaires et la Gendarmerie nationale.» Un ingénieur pétrolier originaire de cette petite ville du sud de Tamanrasset, qui a connu pendant plus de trois mois une mobilisation sans précédent contre l’exploitation du gaz de schiste en Algérie, affirme : «Les compagnies de services (des sous-traitants aux sociétés pétrolières qui s’occupent entre autres du forage et du coffrage des puits) ont réalisé ce que nous appelons dans le domaine pétrolier le Drill Stem Test (DST) ou le test par tiges de forage.
Mais l’appareil de forage, lui, est démobilisé depuis avril dernier.» Mohamed Saïd Beghoul, ancien directeur de la Division exploitation Oil&Gaz de Sonatrach, explique : «Il n’y a pas eu d’exploration de gaz de schiste à In Salah, car nous connaissons déjà l’état des réserves. Ce n’était qu’une appréciation pour essayer de savoir ce que ces schistes ont dans le ventre. C’est-à-dire l’évaluation du potentiel de production du gaz non conventionnel dans cette région.» Sur les 11 puits prévus, deux seulement ont été forés par les deux compagnies de services, Schlumberger et Haliburton. «Ces compagnies ne sont pas des investisseurs», précise Rabah Reghis, consultant et économiste spécialiste des hydrocarbures et membre du Collectif national pour un Moratoire sur les gaz de schiste (CNMGS).
Coûteux
L’ingénieur pétrolier soulève l’existence d’un troisième puits pour lequel les travaux n’ont jamais été entamés. «Le troisième forage devait être réalisé par Baker Petroleum. Il a été abandonné à cause des contestations, révèle-t-il. Quant au forage vertical, il a été confié à l’Entreprise nationale des travaux aux puits (ENTP)». Selon des proches du dossier, les 31 blocs (terrains contenant du gaz de schiste) mis en vente par Sonatrach n’ont attiré personne.
Quatre appels d’offres ont été lancés, en vain. «Un projet qui n’est pas rentable ne peut attirer les investisseurs. De plus, qui va prendre le risque de nous suivre dans cette affaire ? Personne», explique Rabah Reghis. Total, entreprise pétrolière française annoncée comme exploiteur du projet, a fini pas «se retirer».
Une information évoquée par la firme sur son site internet en janvier 2015, sans explication : «Le permis d’exploitation d’Ahnet étant arrivé à échéance le 6 juin 2014, Total n’y est plus présent depuis cette date». «L’Algérie n’a pas non plus les moyens, à l’heure actuelle, de l’exploiter, assure Rabah Reghis. Avec quoi voulez-vous que l’Etat finance un investissement très coûteux comme celui du gaz de schiste dans une période où plusieurs projets d’utilité publique ont été abandonnés à cause de la chute du prix du baril ?» Abdelmadjid Attar, ancien PDG de Sonatrach (voir interview) n’est pas de cet avis. Pour lui, le gaz de schiste représente l’avenir énergétique de l’Algérie.
Réserves
«Le secteur de l’énergie a décidé de promouvoir la recherche dans l’immédiat et l’exploitation future de ce gaz si les premiers résultats sont positifs et non contraignants, parce qu’il a dû prendre conscience de l’épuisement rapide de nos ressources dans les décennies à venir, et par conséquent de la nécessité de préparer dès maintenant les moyens et les ressources pouvant assurer la sécurité énergétique du pays dans 15 à 20 ans au plus tard», défend-il. Rabah Reghis réplique : «L’Etat a fait croire qu’en exploitant le gaz de schiste, il allait couvrir le déficit causé par la baisse du prix du baril.
C’est faux. Car il y a 1,6 million de kilomètres carrés non exploités encore de gaz conventionnel. Et puis, nous n’avons même pas écoulé les quantités du gaz produit.» L’Algérie dispose encore de 4500 milliards de mètres cubes de réserves en gaz conventionnel. Le prix à la vente des deux gaz, conventionnel et non conventionnel, est le même. La seule différence réside dans leur coût de production. Le gaz de schiste revient plus cher. Quant aux réserves algériennes des deux gaz, elles sont, selon les experts, presque les mêmes.
Mohamed Saïd Beghoul explique que l’Algérie a été prise à contre-pied par les estimations surévaluées données par les Etats-Unis : «C’est l’Agence américaine de l’énergie, spécialiste dans l’évaluation des réserves, qui a fait croire à l’Etat que l’Algérie possédait d’énormes quantités de gaz de schiste. Elle les a estimées à 20 000 milliards de mètres cubes. Ce qui nous met à la 3e place mondiale. Et puis, l’Etat a découvert que ces chiffres étaient surestimés. Nos réserves en gaz de schiste sont évaluées à seulement 5000 milliards de mètres cubes.»
Timimoun
Rabah Reghis ajoute : «Ce projet n’a pas d’avenir et n’existera que sur papier, car il n’est pas rentable. Le gouvernement va s’arrêter le jour où il payera plus qu’il en encaissera. D’ailleurs, aucune personne du gouvernement n’en parle depuis longtemps.» Si des tests ont été réalisés, ces experts avouent ne pas connaître les résultats. «Nous sommes au courant de tout ce qui se passe aux Etats-Unis, mais rien à In Salah. Personne n’a communiqué le débit journalier. Si le débit était bon, l’Etat l’aurait directement communiqué et la nouvelle serait à la une des journaux. Ce qui nous fait croire que les résultats ont été décevants», prédit l’ancien directeur de Sonatrach. Les habitants d’In Salah ne comprennent pas pourquoi les torches sont encore allumées, six mois après le gel du projet par le chef d’Etat.
Mohamed Saïd Beghoul explique : «Le but consiste à connaître la durée de vie des puits car ils n’intéresseront pas l’investisseur s’ils ne débitent que pour quelques mois.» Le seul gaz en dehors du conventionnel qui sera exploité en Algérie, c’est le tight gaz situé par les experts entre le conventionnel et le non-conventionnel. C’est un projet en développement implanté à Timimoun dans la wilaya d’Adrar. 37 puits de production prévus pour un plateau de production de 5 millions de m2/jour. Total détient 37,5% du projet, Cepsa, 11,25% et Sonatrach, 51%. La production débutera à partir de 2017.
Meziane Abane
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Dernière minute
le 30.10.15 | 10h00
Le fils du général Hocine Benhadid a été condamné hier à un an de prison avec sursis et 50 000 DA d’amende pour «port d’arme sans autorisation». Il avait été arrêté le 30 septembre dernier et est incarcéré depuis. Le général Hocine Benhadid est, lui, toujours incarcéré.
L. B.
Conflits syrien, irakien, yéménite et libyen
Les opinions «personnelles» du directeur de la DGSE
le 29.10.15 | 10h00
Pour le directeur de la DGSE, le Moyen-Orient va se «stabiliser à nouveau», mais selon des lignes probablement différentes de celles qui avaient été établies après la Seconde Guerre mondiale.
Les services de renseignement occidentaux suivent avec un intérêt soutenu l’évolution de la situation au Maghreb et au Moyen-Orient, deux régions-clés dans lesquelles ils ont eu à s’impliquer directement ces cinq dernières années pour faire tomber des régimes. Le chef du Renseignement extérieur français, Bernard Bajolet, a laissé entendre mardi, lors d’une conférence sur le renseignement à Washington, que des pays comme l’Irak ou la Syrie ne retrouveraient jamais leur ancienne physionomie.
«Le Moyen-Orient que nous avons connu est fini et je doute qu’il revienne», a déclaré le directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), dans une conférence sur le renseignement à laquelle participait également le directeur de la CIA, John Brennan. «La Syrie est déjà morcelée, le régime ne contrôle qu’une petite partie, environ un tiers du pays établi après la Seconde Guerre mondiale», a-t-il dit, en précisant exprimer des opinions «personnelles». «Le Nord est contrôlé par les Kurdes, et nous avons cette région centrale contrôlée par (le groupe) Etat islamique», a-t-il expliqué, selon l’AFP qui a rapporté l’information.
Et «c’est la même chose en Irak». «Je ne pense pas qu’on reviendra à la même situation qu’auparavant», a-t-il ajouté. Le directeur de la DGSE a toutefois exprimé sa «confiance» dans le fait qu’à l’avenir, le Moyen-Orient puisse se «stabiliser à nouveau». Mais «selon quelles lignes, je n’en sais rien pour l’instant», a-t-il reconnu. «Dans tous les cas de figure, ce sera différent de ce qui avait été établi après la Seconde Guerre mondiale.»
La CIA et les «petits pas»
Le directeur de la CIA a exprimé une opinion voisine. «Lorsque je regarde la dévastation en Syrie, en Libye, en Irak, au Yémen, c’est difficile pour moi d’envisager un gouvernement central dans ces pays qui soit capable d’exercer un contrôle ou une autorité sur ces territoires bâtis après la Seconde Guerre mondiale», a-t-il dit. John Brennan a estimé, par ailleurs, qu’il était «impossible» de trouver une «solution militaire dans chacun de ces pays».
Il ne faut pas chercher «un règlement global», mais d’abord chercher à «faire baisser la température» avec des stratégies de petits pas qui permettent de «rétablir la confiance», a-t-il suggéré. Les deux responsables participaient à une conférence sur le renseignement, organisée par l’université George Washington dans la capitale fédérale.
Dans le cas de la Syrie, le chef de l’Agence américaine du renseignement s’est dit convaincu que les Russes chercheraient à terme à obtenir le départ du président Bachar Al Assad pour trouver une issue au conflit. «Malgré ce qu’ils disent, je crois que les Russes ne voient pas Al Assad dans l’avenir de la Syrie», a estimé M. Brennan. «Je pense que les Russes comprennent qu’il n’y a pas de solution militaire en Syrie, mais plutôt un genre de processus politique», a-t-il déclaré. «La question est de savoir à quel moment et comment ils vont être capables de l’amener (Al Assad) à quitter la scène», a-t-il dit. «Paradoxalement, ils pensent qu’ils doivent d’abord renforcer Al Assad, avant qu’il puisse être retiré», a-t-il expliqué.
Moscou voulait «acquérir plus de levier et d’influence» en Syrie, avant d’aller vers un «processus politique protégeant ses intérêts» dans le pays, a estimé encore le chef de la CIA. Les Russes disposent, notamment en Syrie, d’une importante base navale à Tartous. Sur le plan militaire, le but de Moscou était d’abord de soulager la pression des groupes rebelles sur le régime dans les régions d’Idleb et Hama, a également indiqué M. Brennan. «Mais ils ont découvert qu’il était beaucoup plus difficile de progresser contre l’opposition qu’ils ne l’avaient anticipé», a-t-il dit.
A. Z.
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« Meursault, contre-enquête » publié en arabe
le 30.10.15 | 17h57
Publié en 2013 en français, le livre de Kamel Daoud Mersault, contre-enquête est publié depuis peu en arabe. L’occasion pour le Prix Goncourt du premier roman 2015 de toucher un plus large public.
Pourquoi proposer « Mersault, contre-enquête » en langue arabe ?
Cela nous permet de toucher un lectorat différent. Et puis, cette langue fait partie de ma culture. Cela a une véritable valeur symbolique pour moi.
Vous avez attendu deux ans après la sortie de votre livre pour le traduire dans votre langue maternelle. Pourquoi ?
Pour répondre à cette question, il faut interroger les éditeurs dans le monde arabe. Certains d’entre eux ne sont pas très curieux. Cela étant, il y a aussi l’aspect technique qu’il ne faut pas négliger. Il fallait trouver un bon traducteur capable d’assurer une bonne retranscription du texte.
Est-ce dû à la polémique que votre ouvrage a suscité en Algérie ?
Cela n’a absolument rien à voir avec cette polémique*. Vous savez, elle a fait beaucoup de bruit pour pas grand chose. * Suite à la parution de « Mersault, contre-enquête », inspiré de « L’Etranger » d’Albert Camus, Kamel Daoud a été accusé de blasphème en Algérie. Il a par ailleurs été victime d’une fatwa lancée par l'imam salafiste.
Pensez-vous que le SILA soit le rendez-vous idéal pour présenter cette version arabophone ?
Je pense que Oui. Cette version vient de paraître à Beyrouth. Qu’attendent les lecteurs d’un livre traduit ? Je ne sais pas. Pour ma part, je ne cherche juste qu’à partager un univers et des idées avec eux.
Kamel Daoud en bref
Journaliste au Quotidien d’Oran, il y a notamment occupé le poste de rédacteur en chef, éditorialiste pour Algérie-Focus.
« Mersault, contre-enquête », paru en 2013, a décroché plusieurs récompenses : le Prix François-Mauriac et le Prix des cinq continents de la Francophonie en 2014, le Prix Goncourt du premier roman en 2015.
Chakib SAOUD
La littérature algérienne de langue arabe star du SILA
le 30.10.15 | 10h00
Grinçant, piquant, dénonciateur et frontal, le roman algérien en langue arabe se lit avec plaisir. Courez vite au Salon international du livre d’Alger (SILA) qui se tient jusqu’au 7 novembre à la Safex pour le re(découvrir) !
Tahar Ouettar, Abdelhamid Behadouga et Ahmed Réda Houhou ne sont plus là. Leurs œuvres sont parfois méconnues des jeunes lecteurs. Il est rare de trouver dans les librairies Ghada Oumou el Qora (Houhou), Al Chamaâ oua dahaliz (Ouettar) ou Nihayatou al Ams (Benhadouga). Aucun effort n’a été fourni pour réediter ses incontournables classiques de la littérature algérienne. Qui a la charge de la sauvegarde de la mémoire littéraire algérienne ?
Il n’y a pas encore de réponses. Peu d’écrits existent sur le parcours créatif de Ouettar, Benhadouga, Houhou voire Malek Haddad, Noureddine Aba ou Mohamed Dib. Les éditions Maqamat et l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG) viennent de prendre l’initiative d’éditer des textes complets de Ahmed Réda Houhou sur le théâtre et sur la littérature.
Cela comble un vide, mais ce n’est pas suffisant. Aujourd’hui, Rachid Boudjedra, qui fêtera ses cinquante ans d’écriture au Salon international du livre d’Alger (SILA), ne publie plus de roman en langue arabe malgré son attachement à la langue de Amrou Ibn Othman Sibawaih. Waciny Laredj et Amin Zaoui continuent d’écrire, explorant les thématiques des tourments actuels du Monde arabe, des grands changements sociopolitiques, des ratés de l’histoire, du poids des traditions, de la modernité, de la femme, des échecs répétés et de l’avenir incertain.
Anti-traditionaliste
Waciny Laredj, qui préfère éditer ses livres à l’étranger, revient cette année avec 2084, el Arabi el Akhir (2084, le dernier arabe) avec déjà un début de polémique avec Boualem Sansal sur le titre du roman et sur son contenu. Et Amin Zaoui sera présent, notamment, au SILA, avec son dernier roman Qabla el Hobi bi Qalil (Peu avant l’amour) et avec un roman révisé, Wa yashou al harir (La soie se réveille). Habituellement, Amin Zaoui aborde la saison littéraire avec deux romans, l’un en arabe, l’autre en français. En 2014, il avait publié Le Miel de la sieste en français et Al Malika en arabe.
Dans les pays arabes, Ahlam Mosteghanemi et Fadéla El Farouk enregistrent actuellement des records d’audience. Véritables combattantes pour les libertés, ces deux romancières, fort respectées de leur lectorat, continuent d’explorer l’univers littéraire, cassant barrières et portières en cours de route. Ahlam Mosteghanemi et Fadéla El Farouk élèvent la voix avec courage, heurtant parfois les gardiens «permanents» de la bonne conscience et des bonnes mœurs.
La littérature anti-traditionaliste de Ahlam Mosteghanemi et Fadéla El Farouk trouve un écho auprès du jeune lectorat arabe prêt à sauter les verrous. Iktichafou al Chahwa (La découverte du désir) de Fadéla El Farouk n’a pas plu à certains critiques arabes en raison de l’évocation du sexe et du corps féminin. Même réaction ou presque à la sortie des romans de Ahlem Mosteghanemi, Dhakiratou al Jassad (Mémoire de chair) et Abir sarir (Passager d’un lit). Cela n’empêche pas que les romans de Ahlem Mosteghanemi sont actuellement les livres les plus vendus dans les pays arabes. Autant parler d’un phénomène littéraire.
Viol
«Dans les pays arabes, l’écrivain meurt de faim lorqu’il échoue, enrichit les autres lorsqu’il réussit», a estimé Ahlem Mostaghenemi, dont l’œuvre littéraire a été saluée par le grand poète syrien Nizar Qabani. «J’ai grandi entre deux univers, deux pères, deux continents, deux pays, deux villes. Ma rébellion est née de cette situation, cet environnement. J’ose dire parfois que je n’aime personne !» a soutenu, pour sa part, Fadéla El Farouk qui est établie au Liban.
Selon elle, le Liban lui a donné la liberté que l’Algérie ne lui a pas permis d’avoir. «Je défie chaque Algérienne de me dire qu’elle peut sortir la nuit en Algérie sans être harcelée ou agressée. Encore écolière, les garçons me lançaient des pierres, sinon des boules de neige. Cette situation n’a pas changé», a-t-elle déclaré. La romancière a toujours dénoncé certaines lois dans les pays arabes qui forcent au mariage les femmes qui ont subi un viol. «Je me raconte dans mes livres.
Je suis derrière chaque personnage. Il y a le bien et le mal dans chaque être humain. Je peux dire toujours que ma liberté est violée à chaque fois pour la simple raison que je suis une femme, sinon une femelle. Je ne dois pas aller là-bas, je ne dois pas m’asseoir ici, je ne dois pas m’habiller de cette manière, je ne dois pas parler de cette façon...», a relevé Fadéla El Farouk, qui sera présente au SILA et publiera bientôt à Beyrtouth un recueil de poèmes, Fi Hobi Qidis (De l’amour d’un homme saint).
Ahmed Tibaoui avait fait sensation en 2014 avec son roman Mawt Naîm (Mort douce) paru aux éditions El Ikhtilaf à Alger et Al Dhifaf à Beyrouth. Le livre raconte l’histoire d’une femme partagée entre l’illusion, l’espoir et l’échec. Une femme contemporaine qui a rêvé d’un autre destin, d’une autre existence, d’un autre délire. Mawt naîm a obtenu le troisième prix Tayeb Salih du meilleur roman arabe.
Liberté
Les éditions Al Ikhtilaf, nées d’une association culturelle, travaillent depuis 2003 avec Al Dhifaf. «Nous proposons des textes et des auteurs. L’impression se fait à Beyrouth et la distribution pour le Monde arabe se fait à partir de cette ville. Entre 2003 et 2014, nous avons produit 500 titres. C’est pratiquement une révolution», a souligné Assia Moussaï, responsable des éditions.
Le catalogue d’Al Ikhtilaf est riche en ouvrages sur la philosophie, la sociologie, la critique littéraire, le théâtre, les nouvelles et les romans. «Nous faisons aussi beaucoup de traduction du français vers l’arabe. Le lecteur arabophone algérien ne s’intéresse pas qu’au livre religieux ou au livre de cuisine. Ce n’est pas vrai. Chaque année, nous sommes présents au Salon international du livre d’Alger et chaque année, notre public s’élargit. Nous avons crée une seconde maison d’édition, Hakaya, spécialisée en littérature de jeunesse.
Ces trois dernières années, nous avons constaté un retour vers le roman», a relevé Assia Moussaï. Amel Bouchareb, révélée l’année dernière par un recueil de nouvelles, Alayha thaltha achar, revient cette année avec un roman qui sucite déjà un petit débat parmi les connaisseurs de la jeune littérature algérienne, Sakarat Nadjma, paru aux éditions Chihab. «Je n’aime rien imposer aux lecteurs.
Je leur laisse la totale liberté d’imaginer, de tirer les conclusions, de plonger dans le texte sans rien lui suggérer. Pour moi, mettre un point final à un texte littéraire signifie que la mission de l’écrivain est terminée, commence alors celle du lecteur dans l’interprétation dans le sens le plus large. C’est ce qui fait la beauté de la littérature. La littérature n’est pas une science exacte. Elle offre la liberté de penser», nous a expliqué Amel Bouchareb, qui considère la nouvelle comme un exercice pour aller vers l’écriture romanesque.
Obsessions
Hadjer Kouidri, très discrète, continue son petit bonhomme de chemin. Après le succès de Nawras Bacha, consacré par un grand pix littéraire arabe, Hadjer Kouidri revient avec Erraïs, un roman qui plonge dans l’Algérie ottomane de 1791, paru chez Al Ikhtilaf et Al Dhifaf. Hadjer Kouidri, qui se distingue par une écriture imagée et vivace, a fait de la «grande histoire» un domaine vaste de création. Erraïs dresse un portrait de Raïs Hamidou à travers son entourage, une narration polyphonique qui tente de rendre de justice à un homme toujours méconnu des siècles après sa mort.
Marginalisation
Samir Kacimi — un nom qui compte dans la littérature algérienne écrite en arabe — n’a pas peur pour la liberté d’expression dans l’écriture romanesque en Algérie. «C’est domaine où l’on peut dire beaucoup de choses. Le problème peut venir de la mauvaise distribtion des livres ou de l’exclusion des écrivains. Pour moi, ce qui a été qualifié d’’écriture de l’urgence’ (des années 1990, ndlr) n’a pas apporté grand-chose au roman algérien écrit en arabe.
Les obsessions de la nouvelle génération d’écrivains en arabe ne sont pas celles des autres générations. Cela apparaît clairement dans la construction littéraire et artistique des romans ou des nouvelles. La littérature algérienne est aujourd’hui plus représentée par les jeunes écrivains que par ceux ayant une certaine notoriété», a analysé Samir Kacimi, auteur de plusieurs romans de qualité comme Yaoum Rai lil Mawt (Belle journée pour mourir), Fi achki Imraatin Akir (pour l’amour d’une femme stérile), Halabil et Al Halem (le rêveur).
Samir Kacimi construit ses romans à partir du réel, densifie l’imaginaire par une poésie d’une rare beauté, servie par une langue contemporaine épurée. Bachir Mefti, qui a fouillé dans les profondeurs insondables de ses souvenirs pour écrire ses deux derniers romans, Achbah el Madina el Maktoula (Les fantômes de la ville morte) et Ghorfatou el Dhikrayat (La chambre des souvenirs), partage les mêmes tourments que Samir Kacimi. Ils sont de la même génération, ont subi les douleurs et les chocs des années 1990, ont souffert de la marginalisation, parfois du mépris, et ont décidé de ne plus jamais taire leur colère, leur déception, leur amertume...
La littérature algérienne en langue arabe est également portée par de jeunes écrivains qui puisent dans les océans de la poésie et dans les champs fertiles du roman, à l’image de Mohamed Rafik Taïbi (qui s’est dinstingué avec un livre au langage nouveau, Assifatou al Atifa (La tempête du sentiment, paru en 2014), Aïcha Gahem, Toufik Ouamane, Miloud Yabrir, Aïcha Benour, Smaïl Yabrir, Fatma-Zohra Boularas, Fayçal Al Ahmar, Allaoua Hadji, El Khir Chouar, Abderrezak Boukeba, Lamisse Saïdi... et d’autres encore. L’avenir de la littérature algériene s’écrira en arabe. Les jeunes auteurs font montre d’un grand courage, d’un débordement de folie, d’une intense créativité et d’un fort désir de briser les murs et de dépasser les interdits.
Fayçal Métaoui
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Cantines scolaires : Ce que mange l’élève pour 45 DA
le 30.10.15 | 10h00
A table, à la cantine scolaire dans les écoles primaires, le menu est confectionné par les ministères de l’Education nationale et des Collectivités locales. Difficile de réussir un plat lorsqu’il y a incompatibilité entre les ingrédients.
La politique d’austérité touchera-t-elle les repas scolaires ? Il se pourrait. Selon certaines sources, les élèves ne seront pas invités à table la journée de mardi. C’est-à-dire que l’on veut réduire le nombre de jours couverts par la restauration scolaire. La décision n’est toujours pas prise, mais au niveau des écoles c’est un niet catégorique. Pas question, selon certains directeurs d’école qui estiment que parfois les après-midi des mardis sont réservés aux activités culturelles et sportives et qu’il est inadmissible de laisser les écoliers sans repas jusqu’à 17 heures. Même avis des parents qui s’indignent déjà de la qualité des repas servis.
Que mangent les enfants aujourd’hui ? Des feuilles de salade verte, une soupe aux lentilles, un œuf dur, un morceau de pain et une pomme comme dessert ou un autre fruit de saison et de l’eau du robinet en abondance. Ailleurs, il peut y avoir du couscous avec des parts de poulet et parfois de l’eau minérale, des salades variées, du flan… A table, à la cantine scolaire, rien ne peut être similaire d’une école à une autre. L’assiette présentée aux élèves reflète la santé financière de la commune.
C’est au niveau des écoles primaire, en effet, que des «manquements» apparaissent contrairement au collège et au lycée. A l’exception de l’encadrement pédagogique géré par le ministère de l’Education, les autres volets relèvent des APC. Pour les parents, si l’enfant paye 1800 DA par an, il doit alors bénéficier d’un repas chaud et équilibré. Pas question de ne pas avoir de viande tous les jours, du poisson ou du moins du poulet dans son assiette. «La subvention de l’Etat arrive au maximum à 55 Da dans les villes du Sud, et encore moins au Nord du pays.
C’est insuffisant. Jamais, même avec les autres subventions des collectivités locales, nous ne pourrons garantir un repas complet en matière de vitamines et de calories. Avec le budget que avons, nous ne pouvons pas garantir un bon apport nutritionnel». Kamel Nouari, directeur d’un collège à Médéa, ne peut même pas soulever sa doléance au ministère, car seul l’inspecter financier peut le faire.
Le directeur est aussi appelé à appliquer sans contradiction aucune toutes les notes ministérielles. On arrive à offrir des repas plus ou moins équilibrés grâce à notre gestion rationnelle, dans la mesure où le budget dégagé pour les repas est calculé sur 9 mois, c’est-à-dire de septembre jusqu’à mai, alors que les journées où l’élève mange à la cantine sont réellement moindres si on ôte les journées du week-end, les jours fériés, les vacances, les jours de grève…
Nassima Oulebsir
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Ligue des champions africaine
Rendez-vous historique pour les Rouge et Noir
le 30.10.15 | 10h00
La finale aller de la Ligue des champions africaine aura lieu demain, à 20h30, au stade Omar Hamadi de Bologhine, et opposera l’USM Alger au Tout Puissant Mazembe.
C’est incontestablement le plus important rendez-vous de l’histoire du vieux club de Soustara. Créée en 1937, l’USM Alger a réussi à se frayer un chemin parmi les meilleures formations d’Algérie, avec notamment les titres remportés sous l’ère de l’ex-président Saïd Allik de 1994 à 2010. Mais il manque toujours aux Rouge et Noir une consécration continentale qui les hissera parmi les plus grands clubs du continent. Les Algérois n’avaient pas pu atteindre le stade de la finale de la coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe en 2002.
L’équipe avait fait match nul en demi-finale face au WA Casablanca (0 à 0) au Maroc avant de se faire accrocher (2-2) à Rouiba, en Algérie. Demain, les poulains de Miloud Hamdi vont tenter d’écrire une nouvelle page de l’histoire du club, même s’ils devront le faire devant un habitué de cette compétition, à savoir le TP Mazembe, quatre fois vainqueur de cette compétition (1967, 1968, 2009 et 2010). Beaucoup placent les Usmistes comme outsiders dans cette finale derrière les favoris congolais.
Mais il est clair que les gars de Soustara ont su montrer tout au long de cette compétition, mais aussi en championnat, une grande force de caractère. On se rappelle il y a quelques semaines seulement quand certains affirmaient que l’USMA, c’était Belaïli. Les joueurs ont prouvé par la suite qu’il y avait bien une vie après Belaïli, qui a été suspendu pour dopage. Le onze de Soustara a enchaîné les performances aussi bien sur le plan national qu’international. Les coéquipiers de Benkhamassa semblent avoir réussi à grandir au fil des matches et sont désormais prêts pour le défi de la finale. Même l’infirmerie commence à se vider.
Ainsi, des éléments comme Bouchema, Nadji, Mazari et Khoualed, longtemps incertains, devraient tenir leur place demain soir. Manqueront à l’appel Meftah et Andria, suspendus, en plus de Derfalou, blessé et qui se trouve au Qatar pour des soins. Les Rouge et Noir qui ont effectué un stage de regroupement à Aïn Benian, semblent très concentrés sur leur objectif.
D’ailleurs, le coach usmiste promet que ses poulains vont jouer avec une grande détermination pour réussir un résultat positif avant le match retour, programmé le 8 novembre prochain à Lubumbashi. L’adversaire des Algériens a rallié lui Alger, hier en début de soirée après un stage d’une semaine à Marrakech au Maroc. Le décor est désormais planté ! Aux Usmistes de suivre les pas du MCA, la JSK et l’ESS en faisant rêver ses milliers de supporters et les millions d’Algériens !
Farouk Bouamama
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Vendredi 30 octobre 2015
الجمعة 30 أكتوبر 2015 م ا
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