305-/-ACTUALITÉS Du Dimanche 1er Novembre 2015
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Dimanche 1er Novembre 2015
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السبت 28 ذو الحجة 1434 ه
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1er Novembre 1954 - 61 ans après le déclenchement de la glorieuse guerre de Libération nationale dont on célèbre, aujourd’hui, l’anniversaire, l’on est encore et encore à s’interroger sur le message de novembre 1954 qui, pour beaucoup, reste encore un simple vœu pieux de cette poignée d’hommes hors pair qui avaient «forcé le destin» et obligé la France, alors 4e Suite... |
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«Je ne suis pas d'accord avec l'idée de la repentance»
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Actualité
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Statues de 11 colonels de l’ALN sur la RN12
Amateurisme et bonnes intention
le 01.11.15 | 10h00
En venant d’Alger, sur la RN12, sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, une statue de Krim Belkacem est érigée, tout juste à l’entrée de la ville de Tadmaït, comme pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs de la région.
Il s’agit, en fait, d’un lieu «d’histoire et de mémoire» qui pourrait permettre aux citoyens de revisiter le négociateur des Accords d’Evian dans un endroit à ciel ouvert.
Toutefois, cet édifice n’a apparemment pas provoqué l’impact escompté. Et pour cause, à l’exception de la journée de son inauguration, ce monument ne connaît pas d’engouement comme il ne suscite aucunement la curiosité des citoyens.
D’ailleurs, nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à reconnaître le visage du Lion des Djebels sur cette statue, implantée à quelques mètres seulement d’un barrage de la gendarmerie, qui semble ne donner aucune possibilité aux citoyens de se recueillir ou de prendre, au moins, des photos souvenir. «Faites attention.
Ne prenez pas de photos. Vous risquez de voir votre appareil confisquer par les gendarmes», nous avertit un citoyen de passage. Un sentiment de peur ? Oui, effectivement, les gens ne s’arrêtent pas devant la stèle. «Je n’ai jamais vu, depuis l’inauguration par le wali, quelqu’un s’arrêter ici, pour rendre hommage à cet immense homme qui a grandement contribué dans la lutte pour la libération de notre pays du colonialisme.
Les gens ne s’intéressent apparemment plus à l’histoire», enchaîne notre interlocuteur. L’indifférence à l’égard de cette œuvre est remarquable dans la mesure où plusieurs usagers de la RN12 que nous avons interrogés n’arrivent pas à reconnaître l’homme représenté par la statue en question. «Sincèrement, je viens de savoir qu’il s’agit de Krim.
J’empreinte pratiquement chaque jour cette route, mais je n’ai à aucun moment penser à lui. Je croyais qu’il s’agit d’un homme de lettres ou un écrivain», nous a confié un automobiliste qui estime qu’il est difficile de reconnaître la figure de l’homme surtout en pleine autoroute. Il en est de même à Draâ Ben Khedda, et toujours non loin de la RN12, pour la statue du colonel Amar Ouamrane, où le citoyen peut aisément reconnaître qu’il s’agit d’un combattant mais pas forcément l’officier de l’ALN en question.
Des «lieux de mémoire» inaccessibles
Une arme en bandoulière, ce fils de Frikat, dans la commune de Draâ El Mizan, est présenté comme un véritable guerrier, histoire, sans doute, de rappeler à la génération montante que l’homme était un maquisard redoutable qui avait mené plusieurs actions contre l’armée française depuis le déclenchement de la guerre d’Algérie jusqu’à l’indépendance. Même si la stèle reflète clairement l’image d’un moudjahid, nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à reconnaître le maquisard. L’endroit est presque inaccessible. Il est situé à proximité de deux chantiers.
«J’ai connu Ouamrane, mais quand je vois sa statue, je me dis que celle-ci ne lui ressemble pas du tout, surtout quand il était au maquis», nous dit un ancien maquisard qui estime qu’il est préférable de réaliser un musée ou bien un carré de mémoire, en l’honneur de ceux qui ont combattu la France, avec des statues d’officiers de l’ALN de la région.
Ali Mellah, un autre colonel, originaire de M’kira, dans la daïra de Tizi Gheniff, a eu droit, lui aussi, à une statue en hommage à ses sacrifices pour que l’Algérie se libère du joug colonialiste. Cette fois-ci, les concepteurs de cette œuvre, des étudiants de l’école régionale des Beaux-arts d’Azazga, entre autres, ont réussi à reproduire fidèlement l’image de ce grand révolutionnaire aux exploits mémorables. D’ailleurs, à la première vue, on reconnaît de loin cet officier supérieur de l’ALN tombé au champ d’honneur le 31 mars 1957.
«Certaines statues constituent des chefs-d’œuvre, à l’image de celles de Ali Mellah, Amirouche ou encore Mohand Oulhadj qui sont identifiables. Toutefois, ce n’est pas le cas pour plusieurs autres», nous dit un ancien membre de l’ONM qui cite l’exemple de Abane Ramdane, dont la statue ne reflète pas l’image de cet architecte du Congrès de la Sommam.
Au total, 11 œuvres ont été réalisées sur la RN12, de Tadmaït jusqu’à Chaïeb, dans la commune de Mekla, à la mémoire des officiers supérieurs de l’ALN, originaires de la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi, des œuvres en hommage aux colonels Slimane Dehiles dit Si Sadek ; Mohand Saïd Yazourène dit Si Saïd ; Mohammedi Saïd dit Si Nacer ; Mohammed Zamoum dit Si Saleh «ornent» également le tronçon routier en question.
20 000 martyrs
«Pour intégrer les 11 colonels de la région dans l’imaginaire national, des statues, qui constituent désormais des repères historiques, leur sont consacrées.
Les usagers de ces axes routiers auront le plaisir d’admirer les portraits d’hommes inoubliables et de se convaincre, si besoin est, que l’Algérie a enfanté des héros.
Les sacrifices de ces hommes ont conduit l’Algérie à se libérer, à prendre en main son destin et à s’atteler à l’œuvre de la reconstruction nationale et du développement», avait déclaré, pour rappel, l’ancien wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, lors de l’inauguration de ces œuvres, le 5 juillet dernier, à l’occasion du 53e anniversaire de l’indépendance.
Notons qu’initialement, l’APW de Tizi Ouzou avait proposé de financer le projet à hauteur d’un milliard de centimes, et ce, pour la construction d’un mémorial de colonels dans la ville des Gênets. Puis, l’administration de wilaya a décidé de transférer le projet pour réaliser des statues pour chacun. Un élu nous a expliqué que même dans les communes, plusieurs lieux de mémoire ont été réhabilités pour ériger des stèles à l’effigie des martyrs et moudjahidine de chaque localité. Selon lui, un monument pour Mohand Oulhadj est en voie d’achèvement à Bouzeguène.
D’autres stèles ont été réalisées, souvent avec l’aide des APC et de l’APW, à Aïn El Hammam, Tigzirt, Azazga, Aghribs, Larbaâ Nath Irathen, Draâ El Mizan, Iferhounen et dans plusieurs autres communes de la wilaya de Tizi Ouzou.
«Ces endroits peuvent servir de lieux historiques et de commémoration. Souvent, les villageois, structurés généralement en association, travaillent dans le sens de revisiter les martyrs de leurs localités», précise le même élu qui évoque le cas de la stèle réalisée à la mémoire des 161 martyrs de Tizit, dans la commune d’Illilten, à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou.
Il est utile de rappeler, d’ailleurs, que dans cette bourgade, 28 personnes ont été tuées durant la journée du 28 octobre 1957, lors des bombardements de l’armée coloniale.
De ce fait, des monuments peuvent aider à combattre l’oubli des sacrifices consentis par les 20 000 martyrs tombés au champ de bataille dans la wilaya de Tizi Ouzou et dont les noms sont gravés à jamais sur le mémorial érigé à l’entrée ouest de la capitale du Djurdjura.
Hafid Azzouzi
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LDC. USMA 1 – TP Mazembe 2 (aller)
Les Usmistes ratent leur rendez-vous
le 01.11.15 | 10h00
Stade Omar Hamadi (Bologhine)
Arbitres : Grisha Gehad, Tahssen Abou Sadat et Hossam Taha Ahmed (Egypte)
Buts : Seguer (88') USMA - Samata (79') Kalaba (27') TP Mazembe
Averts : Khoualed, El Orfi (USMA) - Sinkala, Mpela (TP Mazembe)
Expuls : El Orfi (66') USMA - Kalaba (42') TPM
USMA : Zemmamouche, Benayada (Aoudia 70'), Bedbouda, Mazari (Chafaï 52'), Khoualed, Koudri, El Orfi, Ferhat, Beldjilali (Seguer 46'), Nadji, Benmoussa
Entr. : Hamdi
TP Mazembe : Kidiaba, Mpela, Sinkala (Bope 72'), Coulibaly, Samata (Asale 86'), Traoré, Kalaba, Yaw, Boeteng, Ulimwengu (Adje 89'), Diara
Entr. : Carteron
La formation de Soustara est entrée avec un onze inédit et remanié à cause de l’absence de certains joueurs comme Meftah et Andréa (suspendus).
Le coach Hamdi a préféré aligner d’entrée de jeu l’attaquant Nadji, inexpérimenté, à la place de Seguer. Nadji est l'auteur de la seule action dangereuse durant le premier half, mais il n’a su l’exploiter. Il a raté complètement sa reprise de la tête, alors qu'il était seul devant le portier Kidiaba. Le dispositif mis en place par l’entraîneur usmiste n’a guère inquiété l’équipe adverse, à l'aise et procédant par des contres très rapides.
A deux reprises, le gardien de but Zemmamouche sauve sa cage, mais s’incline sur un tir en cloche de Kalaba en pleine lucarne (27'). Un but splendide qui change la donne et complique la tâche des camarades de Khoualed devant l’étonnement des supporters. Le TP Mazembe, quadruple champion d’Afrique, continue de créer le danger en seconde période en dépit de l’infériorité numérique après l’expulsion de Kalaba peu avant la pause. Zemmamouche, sans doute l’homme du match, annihile toutes les tentatives des Congolais. Il arrête même un penalty de Sinkala (67'). Mais il échouera sur le deuxième penalty signé Samata qui s’est fait lui-même justice après une faute de Khoualed (79').
L’USM Alger parvient à réduire la marque par Seguer à deux minutes de la fin, mais ce résultat pourrait être insuffisant pour la manche retour qui aura lieu à Lubumbashi le 8 novembre.
Tarek Aït Sellamet
20e salon international du livre d’alger
Une tempête d’idées aux Pins maritimes
le 01.11.15 | 10h00
- Conférences, ventes-dédicaces, rencontres et débats au programme. A la salle El Djazaïr, les 7es Rencontres euro-maghrébines des écrivains ont connu dès la première conférence, modérée par Ameziane Ferhani, un vif débat sur le roman policier, la violence, la langue, la société.
- Le Tunisien Atef Attia, la Finlandaise Johanna Holmström, le Grec Kostas Kalfopoulos, l’Espagnol Alexis Ravelo, l’Italien Santo Piazzese, et l’Algérien Amin Zaoui ont développé leur vision par rapport au polar, devenu un genre littéraire à part entière ces dernières années.
- Découvrant Alger pour la première fois, Kostas Kalfopoulos a eu l’impression d’être dans une aventure de Tintin ! Il a trouvé l’affiche choisie pour illustrer la rencontre qu’organise l’Union européenne fortement expressive de l’atmosphère d’Alger et du polar. Il a évoqué le livre La Question, d’Henri Alleg et la littérature de Rachid Boudjedra.
- «Le polar grec souffre d’une mauvaise distribution au niveau de l’Europe. Il est peu traduit en raison d’une faillite du management culturel. Je le constate à chaque fois que je visite la Foire de Francfort. Le fondateur du polar grec, Yanis Maris, peu connu en dehors du pays, n’a pas été traduit.
- Tous les auteurs du polar en Grèce s’inspirent de ce qu’il a fait», a expliqué Kostas Kalfopoulos, qui reste réservé sur l’idée de «moderniser» le polar. Yanis Maris et Petros Markaris ont, à travers le polar, dressé, au fil des ans, un portrait presque complet de la Grèce contemporaine, ses tourments et ses contradictions. «Nous devons trouver de nouvelles façons d’écrire, de nouvelles stratégies narratives sans rompre avec les fondateurs du polar», a-t-il conseillé.
- Versé dans le roman noir, le Tunisien Attef Attia a, pour sa part, relevé qu’il n’existe pas encore de tradition de polar en Tunisie. «C’est une littérature considérée comme mineure. J’ai lu beaucoup de polars, mais je ne pense pas que je suis influencé par une tradition, mais par tout ce que j’ai lu comme auteurs. Il y a aussi les côtés social et politique qui entrent en jeu.
- Mon approche est plutôt abstraite. Ecrire est pour moi une passion, pas un métier», a estimé Attef Attia, auteur d’un livre qui a suscité le débat, Sang d’encre. «Nous vivons dans une société de violence. Violence dans les gestes, la langue et même sur les traits des visages. Peut-être est-ce la sauce pour faire le roman noir. Pourtant, nous avons peu d’écrivains de polar en Algérie.
- Nous disposons de centaines de milliers de policiers, en tenue officielle ou sans tenue, tous grades et appellations confondus, mais nous n’avons pas d’écrivains de polar. Vous me dites Yasmina Khadra. Une hirondelle ne fait pas le printemps», a relevé Amin Zaoui, qui a cité la trilogie du commissaire Llob.
- «Nous avons des prisons surchargées avec tous les genres de crimes commis au nom de l’honneur ou de la religion, mais nous n’avons pas d’écrivains capables de dénicher les abeilles et les mouches, les éléphants et les singes. Nous vivons dans une société moisie par la prostitution. Toutes les prostitutions qui peuvent exister : sexuelle, politique et autres.
- Et nous n’avons pas d’écrivains de polar», a insisté Amin Zaoui, qui vient de publier aux éditions El Ikhtilaf Qabla el hobi bi qalil (Juste avant l’amour).
- «C’est un roman qui fait un retour sur la période des années 1970. Période marquée par un discours glorieux sur l’Etat. Le roman cherche dans les détails et les failles de cette période, surtout sur le sacrifice des libertés individuelles au profit de la collectivité.
- Durant cette période, l’individu a été anéanti», nous a déclaré Amin Zaoui après son intervention. Yassin Temlali vient, lui, de publier aux éditions
- Barzakh, à Alger, La genèse de la Kabylie, aux origines de l’affirmation berbère en Algérie, 1830-1962, un récit historique.
- «C’est un livre qui part de l’hypothèse qu’il existe une spécificité berbère en Algérie, spécialement kabyle. Une spécificité qui s’exprime par un paysage politique différent du reste du pays avec une plus grande implication dans les luttes démocratiques et syndicales. L’idée, c’est d’essayer de savoir comment cette spécificité s’est construite à travers l’histoire moderne de l’Algérie, l’histoire qui a commencé avec la colonisation française.
- Une colonisation qui a été un bouleversement culturel et économique et qui a redessiné la carte ‘‘identitaire’’ de notre pays (…) les sentiments identitaires régionaux devaient, selon l’administration coloniale, travailler dans l’intérêt de la colonisation et de le perpétuation de la situation coloniale. Il s’est trouvé que la région de Kabylie est devenue un bastion nationaliste, un bastion de la guerre d’indépendance nationale. La politique coloniale a subi une sorte d’effet boomerang assez spectaculaire», a souligné Yassin Temlali en marge d’une vente-dédicace.
- «L’Empire des hygiénistes»
- A l’espace Esprit Panaf’, consacré à la littérature africaine, au pavillon central, le politologue français
- Olivier Le Cour Grandmaison est venu débattre de son ouvrage L’Empire des hygiénistes, vivres aux colonies, qui vient de paraître aux éditions Apic à Alger. Cet ouvrage, bien référencé, s’intéresse à l’hygiène coloniale. «Cette hygiène avait joué un rôle essentiel après la phase de conquête militaire et politique dans un contexte où il fallait faire en sorte que les militaires, les fonctionnaires et les colons bénéficient d’une sécurité sanitaire maximale afin qu’ils puissent accomplir leur mission. Autrement dit, comme cela était évoqué entre les deux guerres, mettre en valeur les colonies.
- L’hygiène coloniale a permis d’établir un certain mode de vie avec une hantise, celle de l’indigène. A l’époque, on trouvait dans les manuels coloniaux une formule qui revenait constamment, celle de considérer l’indigène comme un réservoir à virus. Il présentait donc une dangerosité sanitaire importante.
- Cette représentation de l’indigène va être à l’origine de pratiques de discrimination et de ségrégation hospitalière, spatiale et urbaine», a expliqué Olivier Le Cour Grandmaison.
- L’hygiène coloniale, défendue par les médecins militaires, va, selon lui, légitimer la construction des quartiers européens dans les villes bâties par l’Empire français, comme Alger ou Oran en Algérie. Il a relevé que le développement des sciences coloniales (à l’image de la psychologie ethnique) va avoir des effets politiques, juridiques et institutionnels. «Les hommes politiques vont s’appuyer sur les savoirs coloniaux permettant d’ajuster leurs pratiques. Pour les contemporaines du début du XXe siècle, qu’ils soient républicains ou autres, l’indigène appartient à une race et une civilisation inférieures.
- A ce titre, il ne méritait pas d’être traité comme un semblable, un égal», a précisé l’universitaire, enseignant au collège international de philosophie. L’espace Esprit Panaf accueille plusieurs débats, comme celui consacré à la littérature, ce lundi 2 novembre en présence de la Tunisienne Azza Filali, le Togolais Kangni Alem, l’Algérien Habib Tengour, et le Nigérien Adamou Ide Ario.
- Dans son dernier roman, Les intranquilles, paru aux éditions Elyzad à Tunis, Azza Filali s’intéresse à la Tunisie post-révolutionnaire avec des personnages représentatifs de la société (chômeur, islamiste, mineur…). Un débat est prévu autour de ce livre dans le même espace ainsi qu’avec l’Algérienne Aïcha Bouabaci pour son livre Le désordre humain conté à mon petit-fils.
- Trouver la voie dans l’ouverture
- Leïla Aslaoui a signé son premier roman Chuchotements, paru aux éditions Dalimen. «Un roman bien construit. Nous sommes dans le présent, nous partons vers le passé... Toute une histoire autour d’une famille comprenant plusieurs événements, comme la colonisation, la guerre de libération, l’indépendance, les années du terrorisme.
- Des questionnements d’une jeune fille», a précisé Dalila Nadjem, directrice des éditions Dalimen. Chuchotements est inscrit sur la liste du jury du premier prix Assia Djebar du roman, qui sera annoncé et attribué dans la soirée du 4 novembre à l’hôtel Hilton. Adriane Lassel revient, elle aussi, avec Une maison au bout du monde.
- «C’est un récit sur son parcours. Adriane Lassel, qui a épousé un Algérien aujourd’hui décédé, revient sur sa maison au Chili. Une maison qui va mourir», a relevé la directrice de Dalimen, qui a parlé également du dernier récit de Fadéla Merabet, La piscine. L’essayiste y analyse les réactions après les attentats terroristes contre le siège du journal satirique français Charlie Hebdo en janvier 2014.
- Mustpaha Cherif marque sa présence au SILA avec deux essais invitant à la réflexion, comme Une autre modernité, paru aux éditions Anep et Sortir des extrêmes, édité par Casbah. «Tous les peuples ont le droit de façonner la modernité à leur manière. Nous n’avons pas à imiter aveuglément un modèle. Nous avons à tirer profit des expériences des autres.
- Et nous n’avons surtout pas à refuser la modernité, car il faut vivre avec notre temps. Certains s’enferment, se replient, craignent ou refusent la modernité. Il nous faut assumer la modernité, la façonner selon notre histoire, notre parcours, notre géographie, notre culture. Il est légitime de vouloir garder des repères et une certaine mémoire vivante», a plaidé Mustapha Cherif.
- «Chaque peuple a le droit de trouver sa propre voie, mais dans l’ouverture, l’ouvert est mon concept», a-t-il appuyé. Plusieurs maisons d’édition ont traduit à l’arabe des ouvrages parus en français en 2014 comme Casbah avec Algérienne, de Louisette Ighilahriz ou Le Rempart, de Ali Haroun et Barzakh avec Meursault, contre-enquête, de Kamel Daoud.
- Ce livre est publié avec la maison d’édition libanaise Dar Al Jadid. Sofiane Hadadj a dit beaucoup de bien du premier roman en arabe du jeune Miloud Yabrir, Djanoub El milh, (déjà primé aux Emirats arabes unis).
- «La spécificité est que ce roman est publié en coédition également avec Dar Al Jadid à Beyrouth. Cela permet au livre d’exister à la fois en Algérie et dans le monde arabe parce qu’on sait que les maisons d’édition libanaises sont incontournables. Elles ont la tradition de la distribution», a-t-il expliqué.
- Barzakh publie cette année d’autres romans avec Des pierres dans ma poche, de Kawthar Adimi, La fin qui nous attend, de Ryad Girod et Les fils du jour, de Yahia Belaskri.
- L’essai d’Ahmed Tessa, L’impossible éradication, véritable plaidoyer pour l’enseignement de la langue française en Algérie, paru aux éditions Barzakh, pourrait susciter un grand débat, dans la continuité de celui entamé l’été dernier autour de la ‘‘darija’’ à l’école. Mardi 3 novembre, le ministère de l’Education nationale a programmé, en concertation avec le commissariat du SILA, une journée de débat sur l’école et le livre qui sera animé par, entre autres, Lila Medjahed, Meftah Benarous, Mohamed Daoud et Hocine Chelouf. «Les écrivains et les cinéastes algériens doivent trouver une place dans les manuels scolaires.
- A cet effet, nous allons élaborer avec le ministère de la Culture un socle commun d’auteurs pour valoriser la dimension lecture au service de l’apprentissage au niveau de l’école. Au cours de ce Sila, nous organisons des ateliers de lecture et d’écriture avec des auteurs et des écoliers. C’est une manière de rapprocher le livre et son auteur de l’élève.
- C’est un acte essentiel pour nous», a déclaré Nouria
- Benghebrit, ministre de l’Education, lors de l’ouverture du Sila, plaidant pour la valorisation du patrimoine culturel national. Le stand de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) accueille des débats depuis le début du SILA.
- Vendredi, Yahia Belaskri et le Français Mathias Enard (porté sur la short-list du Goncourt avec son roman Boussole paru chez Actes Sud) ont débattu autour de la thématique «Transmission, appropriation, circulation des savoirs».
- Au niveau du même stand, Amel Chaouati a présenté Lire Assia Djebar. Assia Djebar dont les œuvres sont encore si peu traduites en langue arabe ou en tamazight en Algérie.
Fayçal Métaoui
Crash en Egypte : l'avion russe s'est disloqué dans les airs
le 01.11.15 | 16h34
L'avion charter russe qui s'est écrasé samedi dans le Sinaï avec 224 personnes à bord s'est disloqué en l'air avant de toucher le sol, a indiqué dimanche le chef des experts aéronautiques russes.
"La dislocation a eu lieu dans les airs et les fragments se sont éparpillés sur une grande surface d'environ 20 kilomètres carrés", a déclaré au Caire Viktor Sorotchenko, directeur du Comité intergouvernemental d'aviation (MAK), cité par les agences russes, précisant qu'il était "trop tôt pour parler de quelconques conclusions".
Le MAK est chargé de mener les enquêtes après les catastrophes aériennes en Russie. A ce titre, M. Sorotchenko participe à l'enquête concernant le crash du vol 9268 de Metrojet en Egypte aux côtés notamment d'enquêteurs français du BEA et allemands du BFU, représentant le constructeur Airbus, et égyptiens.
L'hypothèse d'une dislocation en vol était déjà considérée comme la plus plausible par les experts au vu de la dispersion des débris. Les autorités égyptiennes avaient annoncé samedi avoir trouvé débris et corps dans un cercle s'étendant sur 8 km de rayon, ce qui, selon des experts, indiquait à priori que l'Airbus A321-200 de la compagnie russe Metrojet n'avait pas touché le sol en un morceau mais s'était disloqué ou avait explosé en vol.
Le rayon a été étendu dimanche à 15 km, a annoncé un officier de l'armée participant aux recherches.
AFP
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Les valeurs du 1er novembre à l’épreuve de la réalité : L’indépendance… mais après ?
Ali Yahia Abdennour à Tizi Ouzou : «La Kabylie était prête pour l’insurrection dès les années 1930»
le 01.11.15 | 10h00
Maître Ali Yahia Abdennour, l’infatigable militant des droits de l’homme, ainsi que Abdelmadjid Azzi, ancien chef de service de santé de l’ALN dans la Wilaya III historique, ont été, vendredi dernier, les hôtes de la localité d’Aghribs, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour évoquer l’histoire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954.
Me Ali Yahia Abdennour a indiqué que «la Kabylie s’était préparée à l’avance, dès les années 1930, pour le déclenchement de la Révolution, grâce à l’organisation démocratique dans tous les villages avec les assemblées villageoises (tajmaât) que la population suivait assidûment».
«La Kabylie, qui comptait beaucoup de travailleurs dans l’émigration, a su s’organiser et se préparer mieux que toute autre région d’Algérie avec l’objectif de se débarrasser du joug colonial français.» Il a évoqué comment les anciens dirigeants du PPA en Kabylie, à l’image de Benaï Ouali, alors responsable du parti dans cette région, Amar Ould Hamouda, Krim Belkacem, Abane, Ouamrane…, ont su sensibiliser la population, dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour le déclenchement de la lutte armée.
D’autant plus que ces derniers savaient que «les deux puissances mondiales (les USA et l’URSS) étaient pour l’émancipation des pays sous domination coloniale».
«Ces militants n’attendaient donc que la décision du parti pour passer à l’action armée», ajoute Me Ali Yahia, expliquant qu’en avril 1953, «Messali avait opéré une permutation au sein du secrétariat du PPA, en y remplaçant Lahouel par Ben Khedda. Puis, voyant que la même ferveur pour le déclenchement armé était toujours de mise, Messali organisa la rencontre de Hornu, en Belgique, en juillet 1954 au cours de laquelle il procéda à la dissolution du comité central du PPA/MTLD en s’autoproclamant président à vie», se rappelle le même orateur.
En août 1954, ajoute-t-il, «le comité central du PPA/MTLD s’est réuni à Alger et a écarté Messali en vue d’aller vers ce déclenchement attendu par tous».
Au cours des débats, et répondant à une question d’un intervenant à propos de la prise du pouvoir en juillet 1962, Me Ali Yahia répond que «la France est sortie par la porte pour revenir par la fenêtre… C’est cette puissance, notamment ses régimes socialistes qui encouragent les pouvoirs en Algérie au détriment des intérêts du peuple», clame Me Ali Yahia. De son côté, Abdelmadjid Azzi a indiqué : «Sans le service de santé, que le colonel Amirouche avait tout fait pour le mettre en œuvre dans les maquis, beaucoup de militants auraient eu certainement de l’appréhension à prendre les armes en masse, en constatant des mutilations et les graves blessures des moudjahidine.»
Cet ancien infirmier a évoqué ainsi la rencontre du colonel Amirouche, au maquis, avec les docteurs Laliam et Benabid qu’il avait convaincus pour apporter leur aide à la Révolution.
«Ces médecins ont permis, avec leurs contacts et amis pharmaciens, de collecter d’importantes quantités de médicaments acheminées vers des services d’infirmerie des djebels», rappelle M. Azzi, indiquant que «le principal hôpital existant dans wilaya III et que l’armée française n’a jamais découvert était celui de l’Akfadou».
Salah Yermeche
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