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RENOUVELLEMENT PARTIEL DES MEMBRES DU CONSEIL DE LA NATION L’éternel duel FLN-RND
C’est samedi prochain que se tiendront les élections pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation. Un rendez-vous qui sera marqué, comme de coutume, du sceau du duel que se livre depuis tout le temps le duo FLN-RND avec le rôle d’outsider à jouer par l’AAV et le FFS qui se contenteront de strapontins.Un rendez-vous qui a, d’ailleurs, constitué, pour bien de prétendants ...Suite
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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR» Ne faites pas les morts ! Agissez !
Par Maamar Farah Voici un billet publié en 2009, intitulé «Sauvons Wadiî» : «... C’est un jeune patient de 5 ans condamné à demeurer au service réanimation de l’hôpital St- Thérèse d'Annaba, où il subit des soins vitaux. Le jeune Wadiî n’a plus remis les pieds dehors depuis plus de deux années. Il lui faut, d’urgence, une intervention qui, malheureusement, ne peut être pratiquée chez nous. Alors, remobilisons-nous. Maintenant, vous le savez mieux que moi : «Yes, we can…» Oui, nous pouvons. Vous verrez, ça semble énorme au début mais quand vous vous mettrez tous, Wadiî pourra enfin reprendre une vie normale…» Le soutien du gouvernement ne s'étant pas manifesté et la solidarité des citoyens étant nulle, cet appel ne fut pas suivi d'effet. Le jeune Wadiî est mort... Vous qui n'avez rien fait pour lui, faites quelque chose pour Khaoula... maamarfarah20@yahoo.fr >Comptes de Drih Khaoula : - Devises : 00100743020100092651 - CCP : 162865 52 clé 58
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Actualités : RENOUVELLEMENT PARTIEL DES MEMBRES DU CONSEIL DE LA NATION L’éternel duel FLN-RND
C’est samedi prochain que se tiendront les élections pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la Nation. Un rendez-vous qui sera marqué, comme de coutume, du sceau du duel que se livre depuis tout le temps le duo FLN-RND avec le rôle d’outsider à jouer par l’AAV et le FFS qui se contenteront de strapontins. M. Kebci- Alger (Le Soir) - Un rendez-vous qui a, d’ailleurs, constitué, pour bien de prétendants, notamment, au sein du tandem du pouvoir, l’arrière-pensée lors des élections locales du 29 novembre dernier. Et pour preuve, les tractations en perspective de ce scrutin ont commencé aussitôt le double scrutin local d’il y a presque un mois connu, avec des pactes conclus entre nombre de partis dans le sillage de l’élection des P/APC et notamment des P/APW et de la constitution des majorités au sein des assemblées locales. Comme c’est le cas, par exemple au niveau de la wilaya de M’sila où l’Alliance de l’Algérie verte a préféré ne pas présenter de candidature, le triumvirat islamiste préférant rendre la monnaie au FLN qui lui a cédé la présidence de l’APW, l’unique à l’échelle nationale. Une démarche adoptée par ailleurs, à travers 26 autres wilayas où l’Alliance verte en vertu du peu de chances pour elle de pouvoir prétendre arracher le siège en jeu. Selon Kalem Khellili, sénateur et membre du bureau national du MSP chargé des élus, les partis de la mouvance islamiste seront présents, à l’occasion de ce scrutin, à tarvers 21 wilayas avec l’espoir nourri limité à cinq sièges, soit le nombre de sénateurs actuellement dans l’escarcelle du mouvement d’Aboudjerra Soltani. Pour ce qui est des wilayas où le trio islamiste ne présentera pas de candidats, il n’est pas question de consignes précises quant à appuyer un quelconque autre parti, mais d’alliances qui obéissent à des considérations locales avec le soin, donc, laissé aux bases des trois partis, d’opter pour les candidats de leur choix, selon leur convenance. Cette participation limitée du MSP et compères de la mouvance islamiste est, néanmoins, plus consistante que celle du FFS qui se contentera de présenter seulement six candidats, essentiellement au niveau des wilayas du centre du pays. Ahmed Bettatache, chef du groupe parlementaire du parti, dira que le FFS concourra dans cette joute à Tiziouzou, Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Alger et Bordj-Bou-Arréridj avec, reconnaîtra-t-il, de grandes chances de l’emporter au niveau des deux premières wilayas. Surtout que le frère ennemi, le RCD, qui y comptabilise le gros de son collège électoral estimé à 551 élus, a préféré tourner le dos à cette élection en suite logique de son boycottage des dernières législatives. Les deux partis à très forts collèges électoraux, le MPA et le PT, se contenteront, pour le premier par une participation symbolique à cette élection, limitée à quelques wilayas, manière de jauger de sa capacité à pouvoir jouer les trouble-fêtes et à jauger de la discipline de ses nouveaux élus locaux. Quant au parti de Louisa Hanoune, il a préféré zapper ce rendez-vous dans le sillage de sa préférence pour le régime parlementaire, comme l’affirme Djelloul Djoudi, de la direction du parti qui a conclu, pour ce faire, un pacte d’avec le RND. Un choix qui peut paraître incongru pour plus d’un mais pas pour notre interlocuteur pour qui le RND est le seul de tous les autres partis à partager avec le PT certaines options économiques, notamment celles liées à la protection de l’économie nationale et à la préférence nationale, à travers la fameuse règle 51%/49%. Djoudi tiendra, néanmoins, à exclure de ce pacte tous les hommes d’affaires et autres corrompus que le parti d’Ouyahia pourrait présenter dans certaines wilayas. Un RND qui, de ce fait, part à cette élection avec l’espoir de maintenir au minimum, la présence actuelle au sénat de l’ordre de 33 membres. Avec l’avantage que représente le soutien du PT mais dont Miloud Chorfi, le porteparole du parti, tiendra à en limiter l’influence sur le résultat final de ce scrutin, s’épanchant presque en affirmant que le RND est le seul parti à avoir organisé des primaires à travers les 48 wilayas du pays avec l’objectif inavoué de talonner le FLN qui part favori pour maintenir son hégémonie sur le Sénat comme c’est le cas à l’APN, et ce à travers la majorité des wilayas en vertu de nombre d’éléments plaidant en sa faveur. D’abord, la consistance de son collège électoral, le plus gros, ceci en sus des voix que les nombreux élus indépendants et ceux des petits partis ne manqueront pas de lui apporter. M. K.
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Actualités : KARIM DJOUDI LE LAISSE ENTENDRE Assainissement des fonds spéciaux
Une large opération d’assainissement des comptes d’affectation spéciale (CAS) est lancée de manière progressive. C’est ce que le ministre des Finances, hôte hier de l’Assemblée populaire nationale (APN) a confirmé tacitement. Karim Djoudi qui avait répondu aux préoccupations des députés sur la gestion des deniers publics, a ainsi indiqué qu’une douzaine de fonds spéciaux ont été fermés en 2012. Motif de cette fermeture, le ministre des Finances le justifie par le manquement de ces fonds, des «écritures comptables» comme le précise Karim Djoudi, à leur vocation essentielle en matière de régulation économique. Et c’est ce que la loi de finances pour 2013, adoptée en novembre dernier par l’APN ainsi que le projet de loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2010, adopté hier (malgré l’abstention du PT et le rejet par l’Alliance de l’Algérie verte et du FFS), ont entériné, la première ayant consacré la fermeture de six comptes. Or, dans la mesure où le rôle des CAS ne doit pas être dévoyé par les ordonnateurs, l’assainissement de ces comptes dont le nombre dépasse les 70 fonds créés durant les dernières années. En ce sens, d’autres fonds spéciaux sont susceptibles d’être fermés durant les prochaines années et leurs comptes budgétisés au profit des secteurs concernés. A contrario, d’autres comptes spéciaux dont le Fonds de régulation des recettes (FRR) seront maintenus, considérés de facto comme utiles et d’autant qu’ils représentent 83% en termes d’activité. Cet assainissement, les critiques récemment formulées dans un rapport de la Cour des comptes concernant la gestion incertaine de certains fonds spéciaux l’expliquent certainement. Comme il répond également à la préoccupation des membres de la commission finances et budget de l’APN comme le relèvera son président, Mahi Khelil, en marge du vote. Par ailleurs, et dans la mesure où la préoccupation parlementaire a également porté sur la maîtrise des coûts de réalisation, Karim Djoudi a rappelé la création de la Caisse nationale d’équipement pour le développement (CNED) ainsi que les mesures prises en matière de rationalisation des dépenses. En outre, le ministre des Finances a indiqué que le contrôle des marchés publics est du ressort de la Commission nationale des marchés publics, certes, mais relève aussi des secteurs concernés par la passation de marchés. «Chaque secteur est doté d’une commission des marchés publics qui possède les mêmes prérogatives que celles dévolues à la commission nationale», relèvera Karim Djoudi en marge du vote. Le ministre des Finances réitérait en fait les réponses qu’il avait faites aux députés et lors desquelles il avait évoqué la mise en place de plusieurs commissions en charge de la gestion et contrôle des marchés publics. Chérif Bennaceur
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Sports
En l’absence d’une administration digne de son nom (seul Messaoudène est en train d’œuvrer non sans difficultés pour tenter de maintenir la stabilité du team), le club des Bibans vit une situation fragmentaire devant des joueurs qui ne cessent de réclamer leurs dus, usant malheureusement souvent de stratagèmes pour éviter de disputer les compétitions officielles (simulation de blessures, absences non justifiées, retards aux applications de la semaine), des dirigeants réellement démissionnaires malgré leurs apparitions furtives et occasionnelles, un staff technique impuissant devant le mouvement de rébellions itératives desdits joueurs d’expérience.
Malgré la bonne foi de Abbas et ses adjoints, l’équipe est livrée à elle-même au moment où les pouvoirs publics demandent aux premiers responsables de l’équipe de rendre compte de leurs activités au sein du team et présenter le bilan financier de l’exercice écoulé. En ce sens, il faudrait préciser que l’exécutif avait exigé un bilan annuel devant la stupéfaction de Messaoudène. Où sont passés les Bordjiens qui considèrent que le CABBA est un symbole de la ville d’El-Mokrani ? Si pour d’aucuns, une relégation ne vaut rien dire, pour les fans, c’est une déchirure au plus profond de leurs entrailles, à commencer par les artisans de la première accession en D1, les familles des victimes «des déplacements », les anciens joueurs et les vrais supporters des Jaune et Noir. Benachour, Barbari et Hadjari convoités L’attaquant du PAC Benachour, le milieu de terrain de l’ESM Barbari, et Hadjari, le latéral droit du MCS, sont les trois joueurs, convoités pour le moment par le CABBA, au mercato. Mais aucun de ces joueurs n’est encore soumis à la libération à moins d’un changement de dernière minute. Tiaïba contre Belguerfi Un accord serait en voie de conclusion entre le CABBA et le MCEE concernant l’échange de Belguerfi, côté bordjien contre Tiaïba, fils du Ahly, côté eulmi. Néanmoins, pour l’instant, ces transferts sont à mettre au conditionnel car visiblement, on ne voudrait pas lâcher Belguerfi au mercato. Saâdène Ammara
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Sports : DISTINCTION Les médaillés algériens en 2012 honorés jeudi
Les sportifs algériens, toutes catégories confondues, médaillés en 2012 en compétitions internationales, seront honorés ce jeudi, à Alger, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a indiqué hier mardi le ministère. 200 athlètes environ sont conviés à la cérémonie prévue à partir de 15h au restaurant du Golf de l'Office du complexe olympique Mohamed- Boudiaf, selon la même source, qui précise que parmi les lauréats, figurent notamment les sportifs médaillés aux championnats d'Afrique (seniors, cadets et juniors). Taoufik Makhloufi (1 500 m), seul médaillé algérien aux Jeux olympiques 2012 de Londres, effectue actuellement un stage de préparation en Ethiopie qui devrait durer, selon lui, entre 45 et 60 jours. Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
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Culture : Le coup de bill’art du Soir L’an de grâce 2013
Par Kader Bakou D’où vient l’expression «l’an de grâce» ? La fin du monde était prévue pour l’an 1000. L'an 1000 aurait constitué la fin d'un «règne de mille ans» du Christ et des martyrs, selon certaines interprétations du livre de l'Apocalypse (chrétien). A l’époque, les tenants du millénarisme pensaient que le règne de Jésus-Christ devait prendre fin au passage de l'an mille. Pour d’autres, c'est plutôt en 1033, soit 1 000 ans après la mort de Jésus-Christ. Mais l’apocalypse n’a pas eu lieu ni en l’an 1000 ni trente-trois ans plus tard. Alors toutes les années venant après ces deux dates «fatidiques» sont devenues des ans de grâce, de survie à cette «apocalypse». Le monde a, en réalité, survécu à quantité d’autres «fin du monde». La Mission interministérielle française de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a comptabilisé 183 annonces de fin du monde. En voici une sélection : An 70 après Jésus-Christ : pour de nombreux chrétiens, la prise de Jérusalem et la destruction du Temple annonçaient la fin du monde, ni plus ni moins. 1533 : en Allemagne, Michael Stifel, un mathématicien adepte du théologien allemand Martin Luther, annonce la fin du monde pour le 19 octobre 1533, créant une hystérie collective. 1874 : cette date est celle de la première annonce de la fin du monde par les Témoins de Jéhovah, qui prédiront la fin du monde aussi en 1914 et 1975 (entre autres dates). 1999 : certains lecteurs de Nostradamus, célèbre apothicaire du XVIe siècle, croyaient que ses textes laissaient présager la fin du monde, le 9 septembre 1999. L'an 2000 : à l'aube du troisième millénaire, les craintes millénaristes se réveillent, comme lors du passage de l'an mille. La prochaine apocalypse est prévue en 2060. En effet, selon les calculs d'Isaac Newton (1643-1727), cette date pourrait bien être celle de la fin du monde. Le célèbre physicien, père de la mécanique classique, se fonde aussi sur le Livre de Daniel dans l'Ancien Testament pour faire ses prédictions. En attendant, les milliards de survivants de la fin du monde du 21 décembre 2012 s’apprêtent à célébrer l’an de grâce 2013 ! K. B. bakoukader@yahoo.fr
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Culture : SPECTACLES Fire of Anatolia à Alger et Tizi
Fire of Anatolia, le groupe turc de danse le plus connu dans le monde, donnera trois spectacles en Algérie. Le premier est prévu demain au Théâtre régional de Tizi-Ouzou. Les deux autres spectacles auront lieu au chapiteau du complexe sportif Mohamed-Boudiaf à Alger, dimanche et le lendemain lundi, journée qui coïncidera avec l’avènement de la nouvelle année 2013. Fire Of Anatolia est l’un des meilleurs groupes de danse au monde. Cette compagnie a été fondée par Mustafa Erdogan, son actuel directeur artistique général. Après avoir sélectionné 90 jeunes danseurs sur 750 candidats, elle a commencé à travailler sous la houlette des meilleurs chorégraphes et danseurs de Turquie. Fire of Anatolia (c’est aussi le titre de son spectacle) a été présenté sur de nombreuses scènes internationales depuis 2002. Le groupe a animé des spectacles dans 85 pays dont les Etats- Unis d’Amérique, la Chine, le Japon et la Belgique. Plus de 20 millions de personnes ont déjà assisté à ses différents spectacles. Fire Of Anatolia possède deux Guinness records : celui de la plus rapide performance de danse avec 241 pas (de danse) par minute, ainsi que le record du public, avec la présence de 400 000 personnes à son spectacle à Eregli(Turquie) près de la mer Noire. Fire of Anatolia, avec ses 120 danseurs et danseuses, est un projet unique au monde qui puise son inspiration dans la culture et l’histoire de l’Anatolie. Ses spectacles chorégraphiques haut en couleur, mêlent danses moderne, folklorique et classique, théâtre du geste et solos de percussions, notamment. Mustafa Erdogan, né en 1965 , a étudié la philosophie à l’université de Hacettepe et le management public à l’université de Gazi. Il est lauréat de plusieurs prix en Turquie et à l’étranger. Les spectacles de ses Sultans Of Dance (autre nom de son groupe) sont époustouflants ! Kader B. Consulter toute l'édition d'aujourd'hui
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On peut être une star, mais rester humble ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
Drogue. L’Algérie en passe de battre tous les records en matière de gaz de …
… Shit !
J’ai retrouvé sa trace. Par hasard, je dois bien l’avouer. Au cours d’une soirée où lui et moi ne devions pas nous trouver. Finalement, le hasard lance des clins d’œil rarement inintéressants. Je l’imaginais autrement. Peut-être plus grand. Les traits un peu plus marqués. Dégageant un je ne sais quoi qui le différencierait de la foule. Finalement, non ! Il a l’allure de Monsieur tout-le-monde. Taille moyenne. Carrure moyenne. Visage très moyen. Teint moyen. Et voix portant moyennement. Pourtant, lorsque notre discussion s’engage, au fil des phrases, un truc s’allume tout de même au fond de ses prunelles à l’origine fort moyennes. Il est vrai que je le titille, je le pousse à sortir un peu de sa moyenne. Lui se protège, reste sur ses gardes, assure qu’il n’a rien d’extraordinaire, qu’il est comme la moyenne de ses compatriotes. J’insiste, pourtant. Parce qu’à mes yeux, il est l’auteur d’une performance unique dans les annales. Je pense même qu’il doit détenir un record en la matière. Lui baisse les yeux, visiblement un peu gêné par autant de louanges, puis finit par lâcher tout de même : «C’est une vocation ! Ça m’est venu un jour, comme ça, sans prévenir, en 1999, au printemps, avec les premières floraisons. » D’accord, je veux bien le croire, je suis même prêt à accepter cette idée de la fulgurance de l’art chez quelqu’un de moyen, pas préparé du tout, que rien en apparence ne prédisposait à ce genre de création. Mais comment a-t-il fait pour durer ? Il n’aurait eu que cette fulgurance, elle n’aurait duré que le temps des fulgurances, je ne dis pas. Mais lui est toujours là, sur le pont, à produire, à créer, à nous étonner. Il baisse à nouveau les yeux, décidément très timide et presque rétif aux compliments. Ce n’est pas de la fausse modestie, du cinoche pour apparaître plus humble artistiquement qu’il ne l’est vraiment. Non ! Je le crois sincère ! Il vit cette longue expérience comme un sacerdoce ! Une sorte de mission. D’ailleurs, finit-il par admettre du bout de ses lèvres rarement entrouvertes plus de quelques secondes, il travaille aujourd’hui encore. Sur le même sujet. En le remaniant un peu, en l’actualisant, forcément. Mon Dieu que c’est beau un artiste ! Surtout en pleine cogitation. Et j’ai eu beaucoup de chances ce soir-là d’en avoir croisé un de cette envergure. L’homme qui rédige les poèmes louangeurs et laudateurs, appelant à un nouveau mandat du châtelain. C’est une légende dans le monde pourtant féroce et concurrentiel des poètes louangeurs. Il a fait les trois premiers mandats. Les chants que vous entendez sur le passage des cortèges présidentiels, c’est lui. Les salves de vers lues à l’arrivée du raïs dans une bourgade par des enfants tremblants de tout leur frêle corps, c’est encore lui. Les speechs enflammés des maires remettant les clés de leurs villes au candidat président, c’est aussi lui. Et là, devant moi, cet immense homme trouve le moyen de rester … moyen ! Alors qu’il vient de signer pour une quatrième saison. Même les auteurs de l’Opéra Notre Dame de Paris n’ont pas eu une telle longévité. La prochaine fois, là, bientôt, je suppose, lorsque vous verrez et entendrez une chorale dire tout le bien qu’elle pense du candidat-président, ne riez pas. Car maintenant, vous savez qu’il y a du boulot derrière. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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