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Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Par Maamar Farah
4G ? 4 mandats !
Par Maamar Farah J'ai lu quelque part que l'Algérie était en retard par rapport à ses voisins tunisien et marocain dans le domaine de l'internet haut débit. Erreur, messieurs, nous sommes aussi en retard par rapport à la Libye ! Et le comble est que nous sommes aussi en retard par rapport au... Mali ! Pays parmi les plus pauvres de la planète vivant une crise multisectorielle, Bamako a lancé sa 3G il y a bien longtemps et s'apprête, comme tout le monde, à passer à la 4 G ! Ceux qui refusent d'impliquer les pouvoirs publics dans la relance du cinéma, la construction des salles de spectacle et une politique des loisirs hardie, qui ne veulent pas des bouquets télé numériques et de la TNT ; ceux qui renvoient aux calendes grecques la libéralisation du secteur de l'audiovisuel, ce sont ceux-là mêmes qui parlent aujourd'hui de développer le haut et le très haut débit ! Oui, nous l'avons compris, la 4G n'est pas pour nos gueules mais le quatre est le bon numéro, la clé pour un futur florissant... Un quatrième mandat ! maamarfarah20@yahoo.fr «Beaucoup de gens vont réveillonner ! Sauf ton tonton qui dit qu'il a une réunion partisane très importante la veille du nouvel an. Mais je n'ai pas bien compris quand il a dit que les débats très chauds risquent de lui donner la gueule de bois le 1er janvier !!» Tata Aldjia
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Actualités : CONSEIL DE LA NATION L’énigme des sièges manquants
La Constitution prévoit que le nombre des membres du Conseil de la nation soit «égal à la moitié» des membres de l’Assemblée populaire nationale. En augmentant par voie d’ordonnance la composante de l’APN, le chef de l’Etat n’a cependant pas jugé utile de revoir à la hausse celle du Sénat. Simple omission ou calcul stratégique ? Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les élus locaux sont appelés aujourd’hui aux urnes pour élire les 48 nouveaux membres du Conseil de la nation. Après le collège des grands électeurs, ce sera au tour du chef de l’Etat de compléter le renouvellement partiel de la composante du la Chambre Haute du Parlement en désignant 24 sénateurs. Sa liste sera rendue publique dans quelques jours. Donc, au total, ce sont 72 sièges qui sont à pourvoir. Pourtant, il semble que nous soyons très loin du compte. Il suffit de revenir à la Constitution pour comprendre que cette institution se retrouve dans une situation complexe. «Les membres du Conseil de la nation sont élus pour les deux tiers (2/3) au suffrage indirect et secret parmi et par les membres des Assemblées populaires communales et des Assemblées populaires de wilaya. Un tiers (1/3) des membres du Conseil de la nation est désigné par le président de la République parmi les personnalités et compétences nationales dans les domaines scientifique, culturel, professionnel, économique et social. Le nombre des membres du Conseil de la nation est égal à la moitié, au plus, des membres de l’Assemblée populaire nationale», précise l’article 101 de la loi fondamentale. En clair, le nombre de sièges de la Chambre Haute du Parlement doit être «égal à la moitié» à celui de la Chambre Basse. La mention «au plus», mise entre deux virgules, marque là une limite à ne pas dépasser. Mais qu’en est-il réellement ? Le Conseil de la nation comporte 144 sièges depuis son institution en 1997. Le nombre de sièges de l’Assemblée était de 389 puis a été porté à 462, dès février 2012. Avant cette date, la moitié aurait dû être de 195 sièges, aujourd’hui elle devrait être de 231 sièges. Il est vrai que cette obligation constitutionnelle n’a jamais réellement été respectée. Mais avec les 73 nouveaux sièges de l’APN, le gouffre entre les deux Chambres s’est encore plus élargi. Ordonnances Rappelons les conditions dans lesquelles le nombre de sièges de l’APN a été augmenté. Officiellement, cette démarche est une réponse «logique» à l’évolution de la démographie et vise donc à élargir la représentativité pour chaque circonscription électorale. L’élargissement devait également permettre la mise en œuvre des nouvelles dispositions relatives à l’accès des femmes aux assemblées élues. Mais la principale raison est, en fait, «d’assurer» quelques places en plus aux nouveaux partis politiques créés dans le sillage «des réformes» initiées par Abdelaziz Bouteflika. Un jeu «d’équilibre politique» qui permet de garder le contrôle sur une partie de l’Assemblée à travers les «micro-formations» et les élus indépendants. C’est donc avec l’ordonnance du 13 février 2012 déterminant les circonscriptions électorales et le nombre de sièges à pourvoir pour l’élection du Parlement que le pouvoir exécutif a augmenté le nombre des députés. Il est important de préciser que dans tout le processus de «réformes politiques» initiées par Abdelaziz Bouteflika, c’est le seul texte à avoir été présenté sous forme d’ordonnance présidentielle. Il est vrai qu’elle vient elle-même abroger l’ordonnance du 6 mars 1997, mais à l’époque, c’était l’unique possibilité de légiférer, les deux Chambres du Parlement n’ayant pas encore été installées. Le législateur a donc conservé la même disposition concernant le nombre de sénateurs élus : «La circonscription électorale est fixée, pour l'élection au Conseil de la nation, aux limites territoriales de la wilaya. Le nombre de sièges par circonscription électorale est fixé à deux (article 6).» Enjeux Il est aujourd’hui impossible de savoir pourquoi la composante du Conseil de la nation n’a pas été revue à la hausse. Théoriquement, la question du contrôle de l’action du Sénat ne se pose pas pour le chef de l’Etat puisqu’il a à sa disposition un avantage certain : le tiers-présidentiel. L’augmentation du nombre de sièges n’aurait eu aucune incidence sur ce pouvoir. Au contraire, ce sont autant de sièges en plus qui lui auraient permis de «récompenser» des personnalités. Il est également possible que le gel du nombre de sièges du Sénat soit une «action stratégique» en prévision d’événements futurs, l’élection présidentielle de 2014, par exemple. Enfin, pour certains observateurs, la non-application de l’article 101 est peut-être un signe avant-coureur qui annonce la disparition de la Chambre Haute du Parlement. La suppression du Conseil de la nation n’a pas été évoquée officiellement, mais pourrait être inscrite dans la prochaine révision constitutionnelle. Quelle que soit la raison, le pays se retrouve une nouvelle fois face à une situation de non-application de la Constitution. Encore une. A ce titre, il est utile de rappeler que l’une des premières entorses à la loi fondamentale sous l’ère Bouteflika visait justement le Conseil de la nation. En 2001, Bachir Boumaza, son premier président, était contraint de démissionner suite à un coup de force constitutionnel. T. H.
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Actualités : BENHAMADI À PROPOS DE L’INCENDIE DE LA GRANDE-POSTE : «La galerie souterraine ne nous appartient pas»
Selon le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, la galerie souterraine où s’est déclenché l’incendie de la Grande-Poste n’appartient pas et n’est pas gérée par son secteur, ajoutant que d’autres utilisateurs, à l’exemple de la Sonelgaz, y passent également leurs câbles de réseau. Mehdi Mehenni – Alger (Le soir) - L’incendie de la Grande- Poste qui s’est déclenché le mercredi 19 décembre, coïncidant avec la visite du chef de l’Etat français François Hollande, à Alger, fait toujours couler beaucoup d’encre et suscite encore moult interrogations. C’est pourquoi, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, qui s’exprimait hier à Alger, lors d’une conférence de presse, a tenu à apporter certaines clarifications : «Il faut savoir que l’incendie s’est déclenché ce jour-là vers 10h du matin avant le passage de François Hollande, suite à un court-circuit dans la galerie souterraine de la Grande-Poste. Mais ce qu’il y a lieu aussi de clarifier, c’est que cette galerie souterraine appartient à la commune d’Alger-centre et notre département y passe ses câbles de réseau au même titre que d’autres utilisateurs, à l’exemple de la Sonelgaz.» S’agissant des suites données à cet incident, le ministre a ajouté qu’«une enquête a été ouverte par le parquet d’Alger», ce qu’il trouve logique puisque, explique-t-il, «un bien public a été endommagé». Benhamadi a également fait savoir que la wilaya d’Alger a déposé plainte contre X et que la police judiciaire de la wilaya d’Alger a été désignée pour mener l’enquête. De son côté, le P-dg d’Algérie Télécom, Azouaou Mehmel a rappelé qu’en matière de téléphonie, l’impact de l’incendie a touché 37 063 clients actifs, soit 1,85% du parc clients, alors qu’en matière d’ADSL, 26 737 autres clients actifs ont été concernés par la panne. A cet effet, Azouaou Mehmel, qui a souligné que 80 % du réseau de téléphonie et 90 % du réseau ADSL endommagés suite à l’incendie ont été rétablis le 28 décembre 2012, a également fait la promesse de résoudre le problème à 100 % aujourd’hui samedi 29 décembre, pour le réseau ADSL, et à partir de dimanche, pour celui de la téléphonie. Algérie Poste passera à une banque Ce vœu a été maintes fois émis mais la loi régissant le secteur de la poste et des TIC ne le permettait pas encore. Avec le nouveau projet de loi adopté ce mercredi par le Conseil des ministres et qui sera bientôt soumis au Parlement, Algérie Poste aura le droit de passer au statut d’une banque. Le directeur général d’Algérie Poste, Mhand Mahloul, a fait savoir, hier, à l’occasion de la même conférence de presse que son institution a déjà pris de l’avance sur le plan technologique qu’il soit matériel ou humain pour devenir une banque. «Depuis le temps que nous avons émis le souhait de passer à une banque, nous n’avons pas perdu de temps. Nous avons investi sur le plan matériel et technologique ainsi qu’en matière de formation de nos effectifs. Il faut savoir qu’Algérie Poste est la seule présente à travers les 1 541 communes du pays, grâce à sa logique de proximité d’au moins 20 minutes de marche du lieu de résidence de chaque citoyen. Avec cette nouvelle loi que nous saluons, nous allons immédiatement préparer notre dossier pour le soumettre à l’autorité bancaire», a-t-il indiqué. M. M.
Sports
Sports : PREMIER LEAGUE (20e JOURNÉE) Man United tout près de s’envoler
Sans être géniaux, encore une fois, les Red Devils ont attendu le Fergie Time pour sortir grands bénéficiaires du Boxing Day et donner un gros coup derrière la tête de leur rival de l’autre côté de la ville, les Citizens, désormais mal embarqués dans la défense de leur titre. Il risque de peser lourd le 4-3 de Man U, mercredi, aux dépens de Newcastle au même moment où, comme la saison dernière, City se faisait battre au Stadium of Light par Sunderland dans un match qui sentait la douce revanche pour Adam Johnson, leur ex-joueur qui n’a jamais eu les grâces de Roberto Mancini, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il le lui a bien rendu en étant le seul buteur de ce match lors duquel City n’a pas été à la hauteur. Et, de toute évidence, ce n’est pas ce samedi que les Bleus de Manchester City reverront la lumière, même si Norwich, chez lequel il doit se rendre, semble un peu à court de souffle après sa fabuleuse série qui l’a conduit des profondeurs du classement à la première moitié, tout juste derrière les ténors. Certes, City a tout pour engranger sa 12e victoire de la saison, mais cela ne devrait pas trop influer sur la distance qui le sépare d’United qui devrait capitaliser le fait de jouer pour la seconde fois de suite à Old Trafford et ce, même s’il aura pour adversaire cette nouvelle terreur de la Premier League, West Brom. Gare au retour de Chelsea ! Bien qu’aucun match de cette 20e journée ne manque d’intérêt, il est tout de même une affiche qui focalisera l’attention plus que les autres. Les deux outsiders que sont Chelsea et Everton s’expliqueront, en effet dans un match qui sent le grand spectacle. D’un côté, il y aura les Bleus de Liverpool qui n’ont jamais été aussi bien placés pour reprendre la place qui était la leur dans les années 80, parmi les plus grands du football anglais. En face, ils retrouveront d’autres Bleus, ceux des quartiers chics de Londres, ce Chelsea qui semble, maintenant libéré et surtout avoir compris la conception du football à la Benitez. Avec un Juan Mata retrouvé, un Torres plus «saignant» devant le but, et surtout la trouvaille David Luiz dans un tout nouveau rôle au milieu du terrain, ce Chelsea, qui a commencé par coller de plus près aux trousses de Manchester City à la poursuite du leader, n’a pas dit son dernier mot. Un bon résultat pour l’entame de la deuxième moitié de championnat, demain après-midi sur la pelouse de Goodison Park, et on peut être certain que les Londoniens seront un sacré client pour Man United. Les Londoniens qui, d’ailleurs, illustrent la bonne passe des clubs de la capitale puisque Tottenham et Arsenal ne sont également pas loin, ce qu’ils devraient confirmer, cet après-midi pour les Spurs, chez Sunderland, prenable malgré son succès face à Man City mercredi, et à l’Emirates Stadium, en toute fin de journée, pour les Gunners face aux Magpies de Newcastle écœurés par leur match perdu chez Man United. Ainsi, à première vue, c’est une journée, d’une part, toute faite pour que ManU s’envole et, d’autre part, s’amorce une redistribution dans les rôles des poursuivants. A moins que Man City retrouve ses esprits et que West Brom étale à Old Trafford les qualités qui lui ont permis de s’installer plusieurs semaines, durant à cette très convoitée dernière place du Big Four. M. Azedine
- Start
(heure algérienne) Cet après-midi Sunderland-Tottenham (13h45) Manchester United-West Bromwich Albion (16h) Norwich-Manchester City (16h) Stoke-Southampton (16h) Fulham-Swansea (16h) Reading-West Ham (16h) Aston Villa-Wigan (16h) Arsenal-Newcastle (18h30). Dimanche 30 décembre Everton-Chelsea (14h30) Queen's Park Rangers-Liverpool (17h).
Sports : FOOTBALL COUPE D'ALGÉRIE SENIORS (16es DE FINALE) La JSK hors course, Sétif et Chlef ont eu chaud
Les charmes de la Coupe n’ont pas primé, hier, à l’occasion de la première moitié du programme des seizièmes de finale. Si les ténors, comme Sétif et Chlef, ont sué pour se départir des Sudistes de Touggourt et Rouisset, le reste du contingent a assuré sa qualification au prochain tour presque allégrement. Seul le CAB, certainement préoccupé par son maintien en Ligue 1, a quitté les rangs en concédant une défaite chez lui face au MOB qui, lui, caresse le rêve de prendre un ticket pour l’élite. Les duels MCA-JSK et CSC-USMBA ont connu des issues différentes. Le CSC a atomisé les Bel-Abbessiens (5-1) tandis que le MCA a eu recours aux tirs au but pour éliminer la JSK. M. B.
- MC Alger-JS Kabylie 0-0 (a.p MCA qualifié aux tab,7-6)
- CS Constantine-USM Bel-Abbès 5-1
- JSM Chéraga-Hamra Annaba 1-0
- ES Sétif-NRB Touggourt 2-1
- NA Hussein Dey-AB Merouana 1-0
- MB Rouisset-ASO Chlef 2-2 (a.p, ASO qualifiée aux tab,5-4)
- Programme d’aujourd’hui (A partir de 15h)
- A Alger 20-Août 1955 : CR Belouizdad-JSM Béjaïa
- A Tlemcen : WAT-JJ Azzaba
- A Aïn Beïda : USMAB-IB Mouzaïa
- A Mascara : CC Sig-USM Alger
- A Blida Brakni : USMB-CABB Arréridj
- A Alger 1er-Novembre : USM Harrach-MC El-Eulma
- A Arzew : OMA-CRB Aïn Fekroune
- A Aïn M’lila : ASAM-AS Khroub.
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Culture : Le coup de bill’art du Soir Wanted : Ras El Ghul
Par Kader Bakou Le plus dangereux ennemi de Batman n’est certainement pas le Joker mais Ras El Ghul. Comme son nom l’indique, ce malfaiteur a une tête de ghoul (ogre), comme dans nos vieux contes populaires. Sa biographie dit qu’il est né il y a un peu plus de 600 ans en Afrique du Nord. Tout comme Batman, Ras El Ghul est un personnage de fiction appartenant à l’univers DC Comics. Créé par Neal Adams et Dennis O’Neil, il apparaît pour la première fois dans une BD en 1971. Le démoniaque Ras El Ghul, fils de Sensei, dirige une secte qui invoque certains démons. Marié à Sora, il a deux filles : Talia El Ghul et Nyssa Raatko, ainsi qu’un fils surnommé Spectre Blanc. Il est le grand-père de Damian Wayne, fils de Bruce Wayne et de Talia El Ghul. Avec le temps, Ras El Ghul est devenu le plus mystérieux et le plus habile des ennemis de Batman, qu'il considérait, pourtant, comme son fils adoptif au tout début. Il est aussi d'une intelligence, d'un machiavélisme et d'une cruauté effarants. Preuve de cette intelligence et de cet esprit de déduction impressionnant, Ras El Ghul est un des rares ennemis de Batman à avoir deviné sa véritable identité : celle de Bruce Wayne, en se basant sur les moyens financiers (gadgets, Batmobile…) et la forme physique due à l'âge du héros. Ras El Ghul apparaît dans les films Batman Begins de Christopher Nolan (2005) et The Dark Knight Rises du même réalisateur (2012) ainsi que dans plusieurs séries télévisées. Ras El Ghul est peut-être parmi nous. Batman ferait bien de le chercher en Afrique du Nord au lieu de l’Amérique du Nord. K. B. bakoukader@yahoo.fr
bakoukader@yahoo.fr
Culture bakoukader@yahoo.fr
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Naître, vivre et mourir en Algérie sans jamais savoir qu’il y avait un Sénat ! |
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Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
L’ancien médecin de Boutef’ chargé de coordonner le plan national anti-cancer.
Lui, c’est sûr, il va faire des miracles !
Qui s’inquiète encore vraiment de la reconduction de Bensalah à la tête du Sénat ? Je ne sens pas la scène algérienne franchement agitée par cette question. Il faut dire que deux facteurs plaident pour cette inertie. D’abord, le profil de Bensalah. En matière d’agitation, on a tout de même vu plus agité que Si Abdelkader. A côté, l’unique koala du parc zoologique passe pour un hyperactif. Mais plus que le simple profil de l’ex-futur président, c’est surtout la structure en elle-même. Le Sénat ! Ah ! Le Sénat ! Déjà que l’Assemblée nationale, c’est un morceau de bravoure en matière d’activité parlementaire, mais le Sénat ! C’est un machin entre le Centre de thalasso et l’Office national des maisons de gériatrie ! Comment te dire ? Le Sénat pèse sur la vie nationale, influe sur son cours autant que pèsent et influent le PRA et le PNSD réunis sur la prise de décision politique. Et encore, je me rends compte que je suis légèrement méchant et injuste envers ces deux partis, comparativement au degré d’inertie légendaire du Sénat. Mieux encore ! On peut naître en Algérie, y vivre, tant bien que mal, plus mal que bien au demeurant, puis, y mourir sans jamais savoir qu’il y avait quelque part, sur le front de mer de la capitale un bâtiment abritant un Sénat et des sénateurs. Cette ignorance ne te sera pas fatale lors de ta rencontre avec Dieu, là-haut, pour la séance d’aiguillage. Rien ! Le fait que tu aies superbement ignoré l’existence d’un Sénat ne déterminera pas ton point de chute éternel. Attention ! Je ne veux pas non plus dire ou laisser penser que le Sénat n’est d’aucune utilité. Non ! Il sert ! A plusieurs choses, d’ailleurs. A l’heure où tout le pays souffre cruellement de manque d’infrastructures culturelles, notamment dans le domaine musical, le Sénat prouve qu’il existe malgré tout une chambre, un espace d’enregistrement d’une fidélité remarquable. De la très haute fidélité ! C’est un studio que les plus grands groupes, les majors du disque nous envient même. Et ce n’est pas là la seule des utilités du Sénat. Les Sénateurs qui le composent sont la preuve vivante de la bonne santé de l’orthopédie et de la kinésithérapie algériennes. A voir les ballets intenses des cervicales, des lombaires, des clavicules, des coudes et des poignets qui se déroulent dans l’hémicycle sénatoriale, je suis bien obligé de relativiser mon jugement sur la santé en Algérie. Certes, le secteur est sinistré, mais au moins, au Sénat, des praticiens arrivent à accomplir des miracles articulatoires. Alors, oui ! Rien que pour ça, à la limite, Bensalah peut être reconduit à la tête de cette clinique de luxe ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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Actualités : Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
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