''Le photovoltaique demeurera pendant longtemps le premier pourvoyeur d'énergie solaire''
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Rouïba Eclairage procèdera, prochainement, à la conclusion d’un contrat pour la fourniture d’équipements de production de lingots, wafers, cellules et modules permettant de produire annuellement 116 MWc de modules photovoltaïques. Cette entreprise, qui a rejoint le groupe Sonelgaz depuis août 2009, est confrontée, de l’aveu de son premier responsable, à un sérieux problème lié à la qualité de la ressource humaine. Le photovoltaïque ? Le PDG de Rouïba Eclairage assure qu’il demeurera pendant longtemps le premier pourvoyeur d’énergie solaire.
Sonelgaz est chargée de conduire la mise en œuvre du plan national de développement des énergies renouvelables. Quelle est la mission dévolue, dans ce cadre, à Rouïba Eclairage, en tant que filiale du groupe et de quels moyens dispose-t-elle ?
La filiale Rouïba Eclairage est chargée du développement de la filière du photovoltaïque, la plus répandue dans le domaine de l’énergie solaire. Rouïba Eclairage procèdera prochainement, après accord des pouvoirs publics, à la conclusion d’un contrat pour la fourniture d’équipements de production de lingots, wafers, cellules et modules, de dernière génération permettant de produire annuellement 116 MWc de modules photovoltaïques. Par ailleurs, la qualité de la ressource humaine demeure notre préoccupation majeure surtout lorsqu’il s’agit de technologies de pointe, nécessitant des qualifications élevées. Pour ce faire, une première vague d’une vingtaine d’ingénieurs et de détenteurs de magisters dans les diverses spécialités sera recrutée incessamment pour poursuivre diverses formations dans les différents domaines du photovoltaïque et de la robotique.
Votre usine de fabrication des modules photovoltaïques entrera en production à partir de 2012. Pourriez-vous nous donner des détails sur vos partenaires dans ce projet, son état d’avancement et son impact socioéconomique ?
En fait, le projet est un complexe industriel comprenant trois segments importants de la chaîne de valeur de la technologie cristalline que sont la production des lingots, wafers, cellules et modules photovoltaïques. La mise en service est prévue en 2013. Le 7 février 2011, le marché a été attribué, provisoirement, conformément à la réglementation, au groupement allemand Centrotherm/Kinetics. Centrotherm est leader dans cette industrie, particulièrement dans la technologie préconisée. Il a réalisé plusieurs dizaines d’usines à travers le monde. Ce projet permettra de produire, à l’horizon 2020, 800 MWc de modules photovoltaïques et un cumul de 1 900 MWc à l’horizon 2030. En matière d’emploi, le projet comptera à sa mise en service un effectif de 500 personnes, dont une centaine d’ingénieurs et autres diplômés de l’enseignement supérieur. Plusieurs milliers d’emplois indirects seront créés dans le cadre de la sous-traitance au projet, l’installation et l’entretien des systèmes photovoltaïques
Quelle est, selon vous, la place du photovoltaïque parmi les autres technologies qui, éventuellement, seront adoptées, plus tard, en Algérie ?
Sonelgaz, acteur majeur dans la mise en œuvre de la stratégie de développement des énergies renouvelables procèdera, dans une première phase allant jusqu’en 2015, à la réalisation de projets pilotes permettant de tester les différentes technologies aux conditions climatiques du pays et entamera la phase d’industrialisation des technologies retenues à partir de 2016. Même si les CSP (concentrating solar power) sont en train de connaître un développement rapide, notamment pour les grandes centrales, le photovoltaïque demeurera, selon les spécialistes, pendant longtemps le premier pourvoyeur d’énergie solaire.
Comptez-vous lancer des projets en dehors de la fabrication des modules photovoltaïque ?
Rouïba Eclairage se focalisera sur le photovoltaïque ; mais Sonelgaz, après la centrale hybride de Hassi R’mel qui compte 30 MW en CSP, envisage de lancer les études en vue de la réalisation d’une centrale CSP de capacité plus importante dans la région d’El Oued
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