Actualité | dimanche 6 novembre 2011
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Marée humaine sur le Mont Arafat, moment fort du pèlerinage de La Mecque
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Nord-Est du Nigeria: au moins 150 morts dans les attaques de vendredi
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Marée humaine sur le Mont Arafat, moment fort du pèlerinage de La Mecque
le 05.11.11 | 07h30
- Plus de deux millions de musulmans venus du monde entier étaient rassemblés...
- Plus de deux millions de musulmans venus du monde entier étaient rassemblés samedi sur le Mont Arafat, moment fort du pèlerinage annuel de La Mecque qui se déroulait sans incident.
- Au coucher du soleil, les fidèles ont afflué vers la vallée de Mouzdalifa, à quelques kilomètres de là, pour y passer la nuit.
- Selon la tradition, ils y ramassent des cailloux en prévision du rituel de lapidation de Satan dans la vallée de Mina, près de La Mecque, au premier jour de l'Aïd al-Adha, la fête du sacrifice célébrée à partir de dimanche.
- Les pèlerins, vêtus de blanc, ont participé en milieu de journée sur le Mont Arafat à une prière collective, dirigée par le grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, à la mosquée Namera, bâtie sur le site où le prophète Mahomet avait prononcé son dernier sermon il y a plus de 14 siècles.
- "L'islam est la solution aux problèmes" des musulmans, a-t-il lancé, avertissant les fidèles qu'"une invasion médiatique et culturelle cherche à affaiblir leur foi".
- Il a exhorté les musulmans à "régler leurs problèmes sans ingérence de la part de leurs ennemis", les mettant en garde contre "ceux qui veulent provoquer l'animosité entre (les peuples) et leurs dirigeants", en allusion aux révoltes arabes qui ont renversé les dirigeants de Tunisie, d'Egypte et de Libye.
- Formant une véritable marée humaine dans l'enceinte de la mosquée de Namera, la place qui l'entoure et ses environs, la foule a suivi dans le calme le prêche de l'imam. Emus, certains étaient en larmes.
- Le déroulement du hajj "se poursuit normalement. Tout se passe bien", a dit le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mansour al-Turki. Jusqu'à 100.000 agents des forces de sécurité et de la défense civile ont été mobilisés cette année à Mina et La Mecque, qui abritent les premiers lieux saints de l'islam.
- En outre, le pèlerinage s'est mis à l'heure de l'internet, les autorités optant pour des supports électroniques afin de mieux encadrer la foule. Le ministère des Affaires religieuses envoie ainsi chaque jour 3,25 millions de SMS aux pèlerins pour les informer des rites et "les prévenir de ce qui est nuisible".
- Les fidèles avaient afflué dès le lever du jour vers le Mont Arafat, également appelé "Jebal Al-Rahma" (Mont de la Miséricorde).
- "O Dieu me voilà répondant à Ton appel", répétaient en choeur les pèlerins qui, en bus ou à pied, avaient parcouru lentement, par un temps clément, la dizaine de kilomètres séparant le Mont Arafat de la vallée de Mina où le pèlerinage a commencé vendredi par une journée de prière et de recueillement.
- Selon le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled Al-Fayçal, plus de 1,83 million de pèlerins sont arrivés de l'étranger, un chiffre en hausse de 1,5% par rapport à 2010. S'y ajoutent quelque 150.000 Saoudiens et 63.000 résidents étrangers du royaume, selon des estimations citées par le général Turki.
- "Je veux me purifier et prier Dieu de me pardonner toutes mes erreurs", dit Nour Laïla, une Indonésienne de 36 ans, qui effectue son premier hajj.
- Pendant toute la journée de samedi, les pèlerins ont prié et imploré le pardon de Dieu sur le Mont Arafat, symbole de l'attente du jour du Jugement dernier.
- Dimanche, après le premier rituel de la lapidation des stèles symbolisant Satan à Mina, ils sont appelés à immoler une bête, généralement un mouton, en souvenir du sacrifice que faillit accomplir Abraham en voulant tuer son fils sur ordre de Dieu. Ce rituel marque le début de la grande fête d'Al-Adha.
- Le hajj, le plus grand pèlerinage annuel au monde, est l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens.
Le Nigeria, sous le choc, fête l'Aïd après un assaut d'islamistes radicaux
le 06.11.11 | 12h32
Les habitants de Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, ont célébré dimanche dans un climat de peur et de deuil la grande fête musulmane de l'Aïd al-Adha après des attaques revendiquées par des islamistes radicaux qui ont fait au moins 150 morts.
Vendredi soir, la capitale de l'Etat de Yobe a été secouée par plusieurs attaques contre des postes de police et des églises, dont une menée par un kamikaze qui a lancé sa voiture remplie d'explosifs sur un bâtiment de la police, selon le chef de la police de cet Etat, Suleimon Lawal.
Au moins 150 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans ces "actes haineux" dénoncés par le président Goodluck Jonathan.
Le pape Benoît XVI a lancé un appel pour le Nigeria, dimanche, lors de la prière de l'Angelus, afin qu'il soit mis "fin à toute violence", en soulignant que la haine et les divisions ne peuvent pas résoudre les problèmes.
Dimanche matin, des milliers de musulmans s'étaient réunis sur le principal lieu de prière de Damaturu à l'occasion de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, sous la surveillance de dizaines de policiers.
"C'est une saison de deuil et de célébration en même temps", a déclaré un habitant, Aisami Bundi, à un correspondant de l'AFP sur place.
"Nous n'aurions jamais pu imaginer que de telles destructions et tueries puissent se dérouler dans notre ville. Nous prions pour que rien de tel ne se reproduise", a dit un autre résident, Ba'aji Mala.
Police et armée patrouillaient les rues de la ville désormais sous couvre-feu, où allaient et venaient dimanche matin des femmes et des enfants apprêtés pour marquer l'Aïd. Des véhicules brûlés et des bâtiments abîmés étaient visibles.
La secte islamiste Boko Haram a revendiqué les attaques à Damaturu ainsi que celles survenues quelques heures plus tôt à Maiduguri, capitale de l'Etat voisin de Borno, où notamment deux kamikazes se sont fait sauter aux abords d'une base militaire, sans faire d'autre victime.
"Nous sommes responsables des attaques dans Borno et Damaturu", a déclaré à l'AFP par téléphone un homme affirmant parler au nom de la secte, Abul Qaqa, tout en menaçant de continuer "à attaquer" des cibles gouvernementales".
Boko Haram, particulièrement active dans le nord-est, a mené de nombreuses attaques à la bombe et avec des armes à feu. Ce groupe a revendiqué l'attentat suicide contre le siège de l'ONU dans la capitale Abuja le 26 août, qui a fait 24 morts.
Il semble que les explosions en série de vendredi soient l'assaut le plus meurtrier de la secte.
Samedi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a condamné ces violences.
Le Nord-Est du Nigeria - pays le plus peuplé d'Afrique avec plus de 160 millions d'habitants - est en proie à de fréquentes attaques menées par des combattants de Boko Haram.
Le nord du pays est majoritairement musulman tandis que le sud est à dominante chrétienne.
A Damaturu, un journaliste de l'AFP a constaté que le quartier général de la police avait été détruit.
Les assaillants ont attaqué des postes de police et des églises avant d'engager le combat avec les forces de sécurité. Dans un quartier majoritairement chrétien, appelé Jérusalem, six églises, un poste et un atelier de la police ont été attaqués à la bombe.
"Toute la ville est traumatisée", a souligné un habitant, Edwin Silas.
Dans une autre ville de l'Etat de Yobe, Potiskum, une grenade a explosé près d'un poste de police. Un policier a ensuite été tué dans des échanges de tirs.
Un responsable des secours nigérians qui se trouvait samedi soir à l'hôpital de Damaturu a déclaré avoir "personnellement compté 150 morts".
Il a ajouté que certaines familles avaient depuis récupéré les corps de leurs proches pour les enterrer.
AFP
Peres: une attaque contre l'Iran "plus proche" que l'option diplomatique
le 06.11.11 | 07h41
Le président israélien Shimon Peres a averti dimanche que "la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran est plus proche qu'une option diplomatique" avant la publication par l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA) d'un rapport sur l'Iran.
"La possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran est plus proche que l'option diplomatique", a affirmé le président dans une interview au quotidien Israël Hayom.
"Je ne pense qu'il y ait déjà une décision à ce sujet, mais l'impression prévaut que les Iraniens s'approchent de l'arme atomique. Apparemment cela devrait se produire d'ici un an environ", a ajouté le président.
"Nous ne devons pas dévoiler à l'ennemi quelles sont nos intentions. Il faut être discrets pour tout ce qui est opérationnel", a poursuivi M. Peres.
Lors d'une précédente interview à la deuxième chaîne de télévision privée, le président avait affirmé que les "services de renseignements des divers pays qui surveillent (l'Iran) s'inquiètent et pressent leurs dirigeants d'avertir que l'Iran est prêt à obtenir l'arme atomique".
"Il faut se tourner vers ces pays pour qu'ils remplissent leurs engagements", a-t-il encore dit.
M. Peres a tenu ces propos alors que l'AIEA doit publier mardi ou mercredi, selon des diplomates auprès de l'agence onusienne, un rapport sur le programme nucléaire de l'Iran.
Lors d'une autre interview à la radio publique, M. Peres a affirmé que, selon les "signes avant-coureurs, l'Agence a en main des preuves que les Iraniens malgré leur dénégations vont bien produire un armement nucléaire".
"Jusqu'à présent, l'Agence avait accordé le bénéfice du doute à l'Iran. Ce rapport, s'il est publié, va lever le doute", a ajouté le président en préconisant un durcissement des sanctions "économiques et pétrolières" contre Téhéran.
L'Iran a pour sa part réfuté par avance les accusations du prochain rapport de l'AIEA en affirmant qu'elles sont basées sur des "faux documents", selon le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi cité dimanche par la presse.
L'hypothèse d'une frappe préventive d'Israël contre les installations nucléaires de l'Iran a repris corps ces derniers jours, à la faveur de fuites organisées vers les médias d'un débat qui divise les membres du cabinet de Benjamin Netanyahu.
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a démenti lundi des informations selon lesquelles il aurait d'ores et déjà décidé avec M. Netanyahu d'attaquer l'Iran.
Mais, il a ensuite ajouté qu'"il peut se créer des situations au Moyen-Orient dans lesquelles Israël devra défendre ses intérêts vitaux de façon indépendante, sans avoir à s'appuyer sur d'autres forces régionales ou autres".
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé pour sa part dimanche qu'il fallait continuer dans la voie des sanctions contre l'Iran, jugeant qu'une attaque israélienne préventive "pourrait créer une situation totalement déstabilisatrice pour la région".
Haaretz a indiqué dimanche en citant des responsables américains que lors de la dernière visite en Israël le 3 octobre du Secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta, MM. Netanyahu et Barak s'étaient contentés de répondre "en termes vagues" lorsque ce dernier leur a demandé de s'engager à coordonner avec Washington toute action contre l'Iran.
L'opinion israélienne est divisée pratiquement à égalité entre partisans (41%) et opposants (39%) d'une attaque contre les installations nucléaires iraniennes, selon un sondage.
En attendant une éventuelle décision, Israël a procédé jeudi à un vaste exercice de défense passive simulant une attaque de missiles dans la région de Tel-Aviv, et a tiré mercredi avec succès un missile balistique doté d'un nouveau système de propulsion.
Les médias israéliens ont également fait état d'un exercice mené ces derniers jours par 14 avions israéliens en Sardaigne (Italie) pour s'entraîner à des missions "à longue distance".
"Les Etats-Unis savent que toute attaque du régime sioniste contre l'Iran produira de sérieux dommages non seulement contre ce régime mais aussi contre les Etats-Unis", a averti le chef d'état-major iranien, le général Hassan Firouzabadi.
AFP
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