BOUTEFLIKA VA INVITER LA CLASSE POLITIQUE Le retour du dialogue national Ahmed MESBAH - Mardi 15 Mars 2011 - Page : 3
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Le dialogue sera sans exclusive |
R. BOUDINA |
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Une révision profonde de la Constitution serait l’un des résultats auxquels aboutirait un dialogue national.
Toute la classe politique sera invitée à un dialogue sous l’autorité du Président Bouteflika. Le dialogue sera sans exclusive. Des sources crédibles nous ont effectivement précisé que Bouteflika s’apprête à inviter, non seulement des partis mais aussi des personnalités historiques et des associations représentatives. Nos sources n’indiquent pas si ces rencontres se dérouleront en tête à tête ou en congrès. Le mode opératoire n’étant pas encore défini. Cette initiative est l’amorce d’un changement décidé par le chef de l’Etat. Il répond ainsi à l’effervescence qui caractérise la société depuis plusieurs semaines. La même source rapporte que ces rencontres peuvent aboutir à des mutations importantes. La révision en profondeur de la Constitution sera la clé de voûte de plusieurs autres nouveautés. Preuve que les changements politique et social ne seront pas superficiels. La révision de la Constitution est alors présentée comme le prélude d’autres réformes. La loi sur les élections, la loi régissant les partis et d’autres textes juridiques seront revus dans le sens d’une plus grande ouverture. Ce sera aussi le cas de la loi sur l’information et celle définissant les modalités de création et de fonctionnement des associations. L’ensemble des autres lois qui gèrent toute la sphère politique subiront le même sort. Autant dire que l’APN et le Sénat auront du pain sur la planche lors des prochains mois. Le recours à des ordonnances n’est pas exclu pour imprimer un rythme rapide à ces réformes. Elles peuvent même aboutir avant les élections de 2012. C’est donc un changement qui dépasse le seul stade des réformes conjoncturelles. Et il y a des signes qui ne trompent pas sur l’évolution de la stratégie des pouvoirs publics vis-à-vis des mouvements citoyens et des demandes sociales et politiques. Hier, une délégation d’étudiants a été reçue à la Présidence de la République. C’est loin d’être une pratique courante dans les moeurs politiques. Des représentants de plusieurs corps de métiers ont tenté des sit-in devant la Présidence et ils ont tous été évacués. Mais le geste d’hier renseigne de la volonté de dialogue. Habituellement, c’est la matraque qui est réservée aux manifestants. Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia et le directeur général de la Sûreté nationale n’ont eu de cesse de répéter que la fermeté la plus extrême serait utilisée contre toute tentative de quelque groupe que ce soit de sortir dans la rue. Mais la marche et le sit-in organisés par les gardes communaux à Alger depuis quelques jours et devant l’APN a ébranlé toutes les donnes. Désormais, ce type d’action a toutes les chances de bénéficier d’un traitement moins musclé que ceux réservés aux marches du samedi. Depuis quelques semaines, il y a eu une effervescence sans précédent et un tsumani de revendications. Il est observé que si certaines révoltes arabes sont téléguidées, les mouvements revendicatifs d’Algérie seraient tolérés. Au palais d’El Mouradia, on ne pèse pas seulement le poids de la contestation sociale. Une réponse est aussi formulée à l’endroit des hommes et des femmes politiques. En effet, des voix écoutées comme celle de Abdelhamid Mehri ont fait offre de dialogue. Celle de cet homme politique a même été saluée par Aït Ahmed, une autre personnalité qui compte dans le paysage politique. La scène enregistre des demandes d’autres partis pour la révision de la Constitution et certains veulent même un régime parlementaire ou une Constituante. Cette option est fermement contrée par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN. En tout cas, cette offre de dialogue intervient quelques jours après la levée de l’état d’urgence, qui est jugée insuffisante par certains partis et personnalités. Ils veulent une ouverture démocratique réelle, à commencer par celle des médias publics. Mais combien de partis, organisations et personnalités participeront à ces rencontres si l’on sait que quelques acteurs demandent le retrait du régime actuel.
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FACE À LA CRUAUTÉ DE LA NATURE La leçon japonaise Linda CHEBBAH - Mardi 15 Mars 2011 - Page : 4
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Un peuple qui a montré sa grandeur malgré cette dure épreuve |
La dignité et le courage des Japonais face à la cruauté de la nature forcent l’admiration.
Face à une situation des plus extrême et à la cruauté de la nature, les Japonais ont su rester dignes et forts émotionnellement en ayant un comportement admirable. Certains ont perdu leurs maisons ou des membres de leurs familles mais relativisent et ne succombent pas. Debout, face au décor qui tombe, les Japonais semblent au-dessus de ce qui les entoure. Sans un cri, dans une organisation militaire, les sinistrés attendent d’être approvisionnés en vivres et eau potable. Dans un climat zen et surtout ordonné, dans les quartiers touchés par le tsunami, certaines personnes ont tout perdu et n’ont désormais, plus rien et trouvent refuge dans une école parmi d’autres miraculés. Depuis le terrible tremblement de terre de vendredi de magnitude 8.9, le sens de l’organisation et de la solidarité particulières au pays du Soleil levant a permis de supporter davantage le quotidien devenu cruel depuis le sinistre. Dans des commerces qui ouvrent, des distributions équitables sont organisées par les employés afin d’approvisionner tout le monde. «La situation reste très difficile. Mais nous faisons le maximum pour aider les victimes», déclare le maire de Sendai, Emiko Okuyama. Ainsi, la population veut surtout alléger l’atmosphère déjà trop lourde en ne voulant pas compliquer les choses plus qu’elles ne le sont déjà. Aujourd’hui, c’est la nature qui, dans sa folie meurtrière, confronte à nouveau le peuple japonais à la menace des radiations nucléaires, même si le pire semble a priori avoir été évité et si la probabilité d’un nouveau Tchernobyl demeure, espérons-le, faible. Cependant, les autorités ne s’en cachent point, les séquelles du séisme seront colossales pour le Japon qui juge que ce sinistre aura un «impact considérable». Ainsi, le porte-parole de l’Etat japonais, Yukio Edano avertit: «Le séisme devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d’un grand nombre de secteurs». Le pays du Soleil levant s’est vu contraint de baisser sa consommation en électricité depuis que onze réacteurs sur les cinquante existants sont touchés par le tremblement de terre survenu vendredi dernier. D’ailleurs, l’une des conséquences de ce drame sera des coupures d’électricité ciblées et par rotation, afin d’éviter un «black-out». Dans le même esprit, le ministre de l’Industrie a appelé les entreprises à réduire leur consommation «au strict minimum». De ce fait, de nombreuses entreprises sont à l’arrêt en suspendant l’ensemble de leur production dans les usines situées dans les régions touchées. Afin d’y remédier, un tant soit peu, la Banque centrale a pris une série de mesures exceptionnelles pour tenter d’apaiser les tensions, ainsi, elle a débloqué, hier 15.000 milliards de yens soit 131,6 milliards d’euros pour aider les zones sinistrées, mais la situation demeure inquiétante. Les autorités japonaises ont fait état d’un bilan officiel de 2800 morts, mais estiment qu’au moins 10.000 personnes pourraient avoir perdu la vie. L’ampleur inédite du désastre pourrait en fait se traduire par un bilan encore plus lourd d’autant qu’environ 2000 corps ont été découverts par des secouristes sur les côtes de la seule province de Miyagi. Dans la seule ville de Otsuchi, au moins 12.000 des 15.000 habitants de l’agglomération sont portés disparus. Des milliers de secouristes et de soldats sont mobilisés dans le but de retrouver des gens enfouis sous les amas gigantesques de débris. Des efforts considerables sont fournis pour dégager des routes pour accéder à des zones sinistrées où la population se trouve coincée depuis maintenant quatre jours. A noter qu’il est urgent de déblayer les voies, surtout que dans les secteurs les plus touchés, la pénurie d’eau potable, de nourriture, de soins médicaux et d’abris complique la vie des sinistrés.
L'Expression
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AUDIOVISUEL Un Algérien rachète Beur TV Adel MEHDI - Mardi 15 Mars 2011 - Page : 24
Alors que le débat sur l’ouverture audiovisuelle vient d’être relancé, on apprend de source sûre que la chaîne Beur TV, la télévision communautaire algérienne de droit français a été vendue à un opérateur algérien possédant plusieurs entreprises médiatiques en Algérie. On ignore le montant de la transaction qui s’est déroulée cette semaine à Paris. Cette entreprise qui a l’habitude de travailler en partenariat avec l’Entv est spécialisée dans la collecte des espaces publicitaires, la conception des émissions de divertissement et le doublage des programmes en arabe et en tamazight. Beur TV, qui était conventionnée par le CSA (Conseil supérieur audiovisuel) depuis le 8 janvier 2002 et destinée aux Maghrébins (beurs) vivant en France, avait été lancée le 1er avril 2003 par Nacer Kettane, directeur général, également P-DG de Beur FM. Fort du succès de sa radio, Nacer Kettane avait lancé son extension télévisée, mais le succès n’a jamais été au rendez-vous. La chaîne a tenté de développer des partenariats avec des télévisions maghrébines sur des événements politiques, culturels ou sportifs, notamment avec l’Entv (Algérie), l’RTM et 2M (Maroc), Ertt (Tunisie), mais l’expérience a été un fiasco. En difficultés financières, la chaîne avait signé avec plusieurs banques et investisseurs français, parmi eux l’enseigne très connue chez tous les Maghrébins de France, Tati, créée en 1948 par Jules Ouaki. Mais malgré cet apport financier, la chaîne ne décolle pas. Pour survivre, Beur TV diffuse des clips à la pelle, achetés à coups de publicité à un producteur algérien installé à Tizi Ouzou. Ses reportages sont filmés avec amateurisme et ne disposent parfois d’aucun standard professionnel. Il lui arrive de diffuser des concerts de musique sans son. Le 12 août 2009, la chaîne change son habillage graphique et diffuse des programmes sur l’actualité algérienne et plus précisément sur la Kabylie. Elle réussit à voler quelques téléspectateurs à sa rivale de toujours, Berbère TV. Mais sans plus. Et le mois d’aout 2010, le CSA met en demeure Beur TV et même Berbère TV de fournir, dans un délai d’un mois, le rapport d’exécution de ses obligations et de ses engagements pour l’année 2009 et de respecter ses obligations conventionnelles. A défaut, Beur TV risquait des sanctions pouvant aller jusqu’au retrait de son autorisation. Nacer Kettane avait, à plusieurs reprises, évoqué à des proches son désir de revendre son entreprise, mais aucun partenaire français n’était intéressé par l’achat d’une télévision qui n’avait pas réussi à s’installer dans le paysage audiovisuel français et encore moins algérien ou maghrébin. Il fallait qu’un entrepreneur algérien s’aventure pour acheter cette télévision dont même le slogan «Beur TV» est dépassé par le temps et la cause. Le nouveau propriétaire de la chaîne maghrebine, qui connait très bien le monde de l’audivisuel a déja établi sa feuille de route. Il envisage de mettre le paquet sur le Ramadhan pour se refaire une nouvelle santé audiovisuelle et récupérer ainsi de l’audience et bien sûr des annonceurs publicitaires.
L'Expression
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8ES DE FINALE DE LA COUPE D’ALGÉRIE Deux chocs et un remake à suivre Bachir BOUTEBINA - Mardi 15 Mars 2011 - Page : 12
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Yahia Cherif et la JSK misent beaucoup sur cette compétition |
Aujourd’hui, Dame Coupe et ses éternels caprices reprend du service, à l’occasion du déroulement des 8es de finale.
Une nouvelle étape au terme de laquelle, pas moins de trois formations évoluant cette saison en championnat professionnel de Ligue 1, seront éliminées à leur tour de la compétition populaire. Et pour cause, trois matchs opposeront aujourd’hui des clubs de l’élite, en l’occurrence JS Kabylie-MC El Eulma, MC Saïda-ASO Chlef, et ES Sétif-CA Batna. Quant à la quatrième rencontre véritable affiche des ténors de Ligue1, JSM Béjaïa-MC Alger, elle a été reportée, en raison de la participation du Doyen au 2e tour de la Champion’s league africaine à Harare (Zimbawé). Une élite de Ligue 1 qui sera donc, à l’honneur cet après-midi, et en début de soirée, la rencontre est prévue à partir de 18h, au stade du 8-Mai 1945, entre le tenant sétifien et son dernier finaliste malheureux batnéen. L’ES Sétif qui aura une fois de plus l’avantage d’évoluer dans son stade fétiche, glanera les faveurs des pronostics devant son adversaire du jour des Aurès. Mais les Cabistes joueront crânement leurs chances, face à l’Aigle sétifien, notamment par esprit de revanche à prendre sur des Ententistes toujours aussi conquérants chez eux. A Tizi Ouzou, les retrouvailles prévues aujourd’hui entre les Canaris de la JS Kabylie et le MC El Eulma, s’annoncent équilibrées et indécises. Bien sûr, le club-phare de la ville des Genêts jouera devant son public, mais il sait qu’il devra se méfier de l’adversaire eulmi qui ambitionne de créer la surprise en déplacement, face à son prestigieux hôte kabyle qui l’avait difficilement défait auparavant pour le compte du championnat (3-2). Voilà un nouveau duel tactique entre Rachid Belhout et Abdelkrim Bira, deux techniciens qui se respectent beaucoup. Mais, tournera-t-il une fois de plus en faveur du coach des Canaris du Djurdjura? Dame Coupe symbolise une compétition qui peut transcender totalement les Rouge et Blanc du Mouloudia d’El Eulma. A Saïda, se déroulera une très belle affiche entre un MCS toujours aussi intraitable chez lui, et l’actuel leader asnami du championnat, capable de frapper fort en déplacement. L’ASO Chlef qui vient de remporter le titre honorifique de champion d’hiver, se rendra donc à Saïda pour «suspendre» un adversaire local qui reste tout de même très difficile à manier chez lui. Il n’en demeure pas moins que ce match derby peut largement aller jusqu’aux tirs au but fatidiques. A Aïn Beïda, les Haraktas de l’USMAB, un ex- ténor de la D1, accueillent avec ferveur et beaucoup d’ambition, les redoutables Hamraoua du MC Oran. Une équipe beïdie aujourd’hui en division inférieure, mais qui peut faire trembler l’actuel quintuple détenteur du trophée populaire. Une popularité sans précédent qui concernera aussi la belle empoignade prévue cet après-midi à Béjaïa entre les prestigieux Crabes du MOB et l’USM El Harrach. Des Mobistes qui accèdent pour la première fois à ce stade avancé de cette compétition, et qui peuvent, pourquoi pas, faire sensation devant le club banlieusard algérois. Au stade du 20-Août 1955, le CR Belouizdad, qui a failli passer à la trappe lors du précédent tour, devra logiquement être en mesure de continuer l’aventure en accueillant les modestes Sudistes du Tadamoun Souf. A Merouana, l’ABM local devra lui aussi passer au prochain tour, aux dépens des Tlemcéniens du CRB Hennaya, à moins que ces derniers décident de bousculer la hiérarchie du jour, version Dame Coupe.
(c) L'Expression
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ALLEZ HENNAYA VERS les QUARTS
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