Actualités : Cabinda, naissance d’une grande formation

C’est maintenant devenu une véritable tradition. Un rite culturel qui rythme le quotidien des Belges. Il s’agit des sorties colorées, tonitruantes et ô combien bruyantes des Algériens du Royaume à chaque victoire des Verts.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Celle de Cabinda est, pourtant, plus belle, plus sublime que toutes les conquêtes des Fennecs depuis deux ans. Plus importante même que le fait d’avoir chassé l’Égypte du Mondial sud-africain. Le plateau proposé par la galerie algérienne, ici, était à la hauteur de la prestation des nôtres contre les Eléphants ivoiriens. A Bruxelles, à Gand, à Liège, à Mons, à Namur, partout dans les agglomérations urbaines de Belgique, le vert dominait, écrasait tout sur son passage. Le rituel est désormais assimilé et ses symboles identifiés. Banderoles, casquettes, chapeaux, aux couleurs vert, blanc, rouge. Les supporters des Fennecs ont appris à merveille les chants mobilisateurs. Les tubes à succès des groupes Milano, Torino et les autres sont repris en chœur et par cœur. Les derboukas, youyous, bendirs font le reste à merveille. La police belge est ferme mais sa discrétion et sa clémence envers les Verts sont appréciées. Les arrêts de Chaouchi, un véritable héros, font la chronique toute la nuit, jusqu’à l’aube. Le face-à-face Drogba contre notre keeper qui tourne à l’avantage de l'enfant de Bordj-Menaïel est et sera toujours un régal, un plaisir, une prouesse sportive historique. Il y avait du Gordon Banks, du Lev Yachine et du Bouffon dans la performance de Chaouchi. Didier Drogba n’y est pas allé de pied mort, pourtant. Un boulet de canon d’une rare précision et d’une puissance d’éléphant. Yebda, Meghni et les trois scoreurs — Matmour, Bougherra, Bouazza — sont partout nominés par les experts et les chauvins. Comme d’habitude depuis la phase des éliminatoires de la CAN et de Mondial, j’étais au Boston-Pub, un haut lieu de résistance et de rassemblement des Verts. Tenu par des Algériens, l’établissement est pris d’assaut dès 18 h pour cet Algérie-Côte d’Ivoire de tous les dangers. Les Fennecs sont les outsiders et les Éléphants les favoris. Mis à part les 15 premières minutes difficiles, dures avec un but sur une erreur défensive collective, les pronostics sont faux. Le team algérien a donné une leçon de football à la Côte d’Ivoire. Le score aurait pu, aurait dû être lourd. Qu’à cela n’en tienne ! Nous sommes dans le carré d’AS. La loubia aux pieds de veau préparée par le spécialiste-maison Zoubir peut être savourée et appréciée à sa juste valeur...
A. M.

Actualités : L’AMBASSADEUR D’ITALIE À CONSTANTINE
Les réticences italiennes

L’ambassadeur d’Italie en Algérie, Son Excellence Giampaolo Cantini, a laissé entrevoir, hier, à partir de Constantine, certaines réticences vis-à-vis du climat d’affaires en Algérie, souhaitant que les acteurs algériens s’impliquent davantage, afin d’assurer plus de facilitations aux opérateurs Italiens qui souhaiteraient investir en Algérie ou, encore, s’y implanter.
L’ambassadeur italien, qui a révélé que les autorités de son pays sont en attente d’une date de la part de la partie algérienne pour la tenue d’une rencontre au sommet cette année, qui sera certainement couronnée par la signature de plusieurs accords, était, à juste titre, en visite de prospection dans la capitale de l’Est, vraisemblablement à l’effet d’identifier les créneaux susceptibles de faire l’objet d’un partenariat algéro-italien. Créneaux étayés par le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Rummel (CCIR) lors de la séance de travail qu’il a eue avec les responsables de ladite chambre, au siège de la CCIR. M. Giampaolo Cantini a évoqué, lors de son intervention, l’accord d’amitié entre l’Algérie et l’Italie, qui date de 2003, ainsi que les traditions commerciales existant entre les deux pays, soulignant qu’un tiers de la consommation italienne en gaz naturel provient de l’Algérie, pour près de 30 milliards de mètres cubes par an. D’ailleurs, il révélera qu’un deuxième projet de gazoduc devant relier la côte est du pays à la Sardaigne est à l’étude. L’hôte de Constantine a également loué les efforts consentis par notre pays en matière d’infrastructures routières, dont l’autoroute Est-ouest, et le développement du réseau de voie ferrée, basique à ses yeux pour l’essor économique du pays et, par voie de conséquence, pour envisager un partenariat plus important. Le responsable de la section économique de l’ambassade d’Italie a, pour sa part, reconnu les énormes potentialités économiques que recèle l’Algérie mais aussi certaines conditions contraignantes pour les opérateurs italiens, citant, au passage, le crédit documentaire induit par la loi de finances complémentaire de 2009. Ce à quoi le président de la CCIR a répliqué en explicitant l’impact de cette loi qui «vise surtout à préserver l’économie nationale après les constats établis sur la base des conséquences de l’accord de partenariat avec l’Union européenne, parfois désastreuses, sans pour autant toucher aux intérêts des partenaires et opérateurs étrangers». Sur un autre chapitre, l’ambassadeur d’Italie a révélé que des contacts sont en cours pour la libération des otages italiens détenus au Sahel et que son gouvernement a déjà émis le vœu que l'Europe s'implique davantage dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, reconnaissant que la coopération sécuritaire doit être basée sur une bonne collaboration, loin des velléités d'ingérence dans les affaires internes de pays souverains. «Il est nécessaire pour les pays européens de s’intéresser à ce qui se passe dans les pays du Sahel et de prendre conscience de la menace terroriste et des moyens de lutte contre ce phénomène, particulièrement dans cette région où la situation est très inquiétante», a-t-il conclu.
K. G.