La première phase de la campagne de
vaccination qui concernera le personnel médical a débuté hier. Début très timide
dans les centres de vaccination. C’est donc un petit départ puisque le corps
médical semble hésitant. Certains se disent ne pas vouloir être des «cobayes».
Suite...
Actualités : DÉBUT
DE VACCINATION CONTRE LA GRIPPE A Réticences du corps
médical
La première phase de la campagne de
vaccination qui concernera le personnel médical a débuté hier. Début très timide
dans les centres de vaccination. C’est donc un petit départ puisque le corps
médical semble hésitant. Certains se disent ne pas vouloir être des
«cobayes». Salima Akkouche –Alger (Le Soir) – Après Said Barkat et les cadres
de son ministère, c’est au personnel de la santé publique, parapublique et
privée, de se faire vacciner contre le virus de la grippe A/H1N1. A onze heures,
à la polyclinique Mira de Bab-El-Oued, c’était déjà l’effervescence. Les
va-et-vient n’ont pas cessé dans les grands couloirs de cette polyclinique
publique. A notre arrivée le directeur s’apprétait à sortir. Pour nous orienter
il a dû rebrousser chemin pour nous mener vers le service de vaccination contre
la grippe A. «Je me suis fait vacciner ce matin. Je n’ai aucun doute sur
l’efficacité du vaccin. Le fait que sa certification a tardé prouve qu’ils ont
pris tout leur temps pour le contrôle», a-t-il précisé. Pour nous montrer que la
campagne de vaccination se déroule dans de bonnes conditions, le sous-directeur
a tenu à se faire vacciner devant les journalistes. «C’est un vaccin comme tous
les autres vaccins. Je fais confiance aux trois laboratoires qui ont conclu à sa
conformité. Alors pourquoi j’en douterais ?». Persuasif, ce dernier a convaincu
un certain nombre d’employés de la polyclinique de se faire vacciner. Mais ce
n’est pas le cas de cet infirmier qui a préféré observer ses collègues se faire
vacciner au lieu de se prêter lui-même à cette opération. Les assurances du
personnel déjà vacciné ne lui ont pas fait changer d’avis. Il n’est pas question
pour lui d’être un cobaye. «Je ne connais pas ce vaccin. Même si tout le monde
décide de se faire vacciner, moi je ne le ferai pas. Du jour au lendemain, ils
nous disent qu’ils ont réussi à trouver un vaccin contre cette grippe. Sont-ils
sûrs de son efficacité et qu’il n’y aura pas d’effet secondaire par la suite ?»
s’interroge-t-il. Cet avis est partagé par un nombre important de membres du
personnel que nous avons interrogés. A l’hôpital El Kettar, la règle ne change
pas. Si la vaccination ne débutera qu’aujourd’hui en raison de toutes les
procédures administratives à suivre, le personnel hésite encore. Au service de
consultation de la grippe, c’est décidé, ils ne comptent pas se faire vacciner.
La raison ? «Nous sommes en contact avec les malades depuis le mois de juin
dernier et nous ne sommes pas touchés par la grippe. Alors pourquoi se faire
vacciner aujourd’hui avec un vaccin dont on ignore les effets secondaires ?»
ont-il expliqué. Selon le Pr Dhif, chef de service infectieux à El Kettar, les
consultations pour des syndromes grippaux commencent à diminuer. Ainsi, selon
lui, les consultations sont passées de 600 par semaine à près de 100, ajoutant
que depuis le mois de juin dernier, soit depuis le début de la pandémie, aucun
décès lié à la grippe porcine n’a été enregistré dans ce service. Lors de notre
virée dans ce service, nous avons constaté que la plupart des lits étaient
vides. A l’hôpital Mustapha Pacha, ce n’est pas non plus le rush au service ORL
où la vaccination se déroule. Une vingtaine de personnes du corps médical se
sont fait vacciner depuis ce matin d’après l’agent vaccinateur. Avant de
reconnaître qu’elle-même n’est pas près de se faire vacciner. «Je préfère
laisser mon système immunitaire fonctionner. Quant au vaccin, je ne suis pas
près de me le faire injecter», affirme-t-elle. La même détermination s’affiche
sur le visage d’un autre médecin. «Si j’ai une grippe, je la laisse passer. Mais
il n’est pas question de me faire injecter ce vaccin qui me semble douteux»,
a-t-il affirmé. Il semblerait que la confusion qui a entouré le vaccin a
dissuadé une grande partie du personnel médical de se faire vacciner. Du côté
des directions générales des établissements de santé, l’on préfère garder
espoir. «Même en France, au début de la vaccination, le personnel de la santé
n’était pas convaincu mais ils ont fini par faire la queue», ont-ils
déclaré. S.
A.
| |
Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/12/31/article.php?sid=93489&cid=2
|
Actualités : ÉLECTIONS
SÉNATORIALES Le RND tacle rudement le
FLN
Le Rassemblement national démocratique
(RND) doit une fière chandelle au Parti des travailleurs (PT), grâce auquel il
est parvenu à tenir, à l’issue des sénatoriales d’avant-hier mardi, la dragée
haute au Front de libération nationale (FLN). Avec 20 sièges de récoltés, il est
autorisé à affirmer qu’il a fait jeu égal avec le FLN qui n’en a récolté que 22,
si l’on comptabilise trois de ses élus qui se sont présentés en
indépendants.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - C’est une performance
certaine que vient de réaliser, en effet, le parti du Premier ministre Ahmed
Ouyahia. Un parti qui, passées les premières années de sa création où il a connu
une ascension vertigineuse, devenant en juste quelques mois la première force
politique du pays, raflant toutes les mises électorales, a ployé face à un Front
de libération nationale redevenu mastodonte politique. Juste retour des choses ?
Le renouvellement partiel du Sénat, dont l’opération intéressant le collège des
grands électeurs s’est déroulée mardi, a consacré un RND prétendant à plus qu’au
rôle de dauphin. Aux biceps électoraux du FLN, il a opposé la ruse de
l’alliance. La stratégie s’est avérée payante, l’essai concluant.
Indubitablement, c’est grâce au soutien électoral du Parti des travailleurs que
le RND a ratissé large. La moisson aurait, d’ailleurs, dû être plus grande si le
Parti des travailleurs ne s’était pas résolu à le sevrer de son appui dans les
deux wilayas d’Alger, d’Oran et dans deux autres wilayas. Rappelons que, pour
Alger et Oran, Louisa Hanoune a appelé ses élus à voter pour les candidats du
FLN, et que, dans deux autres wilayas, la décision a été prise en faveur d’un
vote à blanc. Le RND aurait pu prétendre à au moins deux sièges supplémentaires
si le soutien électoral était intégral. Auquel cas, la donnée statistique aurait
changé. Le RND se serait adjugé 22 sièges de sénateurs contre 20 pour le FLN. Le
parti de Abdelaziz Belkhadem doit sa très légère avance sur le RND à l’appui du
PT dans les deux wilayas d’Alger et d’Oran. On comprend mieux, après
promulgation des résultats, pourquoi le FLN s’est montré excessivement
irascible, à la suite de la conclusion de l’accord politique entre le RND et le
PT. Le deal, on l’a vérifié, a eu pour première conséquence, de balayer la
suprématie électorale du FLN. Le RND ne fait, par ailleurs, pas que talonner de
près son partenaire dans l’Alliance présidentielle, il améliore du coup sa
position au niveau de la Chambre haute du Parlement. De cela, il s’est vite
félicité, au demeurant. Dans un communiqué rendu public hier, le RND a affirmé
«que l’excellent résultat obtenu agira, en ce qu’il améliore la position du
parti au sein du Sénat, en incitateur pour la réalisation du programme du
président de la République». Le parti a estimé que ce sont à la fois la probité
et les compétences des candidats présentés et le partenariat politique qui a
rendu possible un tel résultat, inattendu, écrit-il. A l’occasion, le RND a
rassuré ses partenaires politiques, le PT, surtout, même s’il ne le cite pas,
quant à la poursuite de la collaboration. Le FLN chute de son piédestal,
le MSP fait de la figuration A l’irritation qu’il doit couver après
qu’il ait perdu la chefferie du gouvernement, et par la suite le Premier
ministère, au profit du Rassemblement national démocratique, le Front de
libération nationale est allé chercher une campagne : l’infortune électorale.
Les sénatoriales du 29 décembre l’ont dépouillé de sa superbe. En le forçant au
partage quasiment de la récolte, le RND prétend sérieusement à redéfinir
l’équilibre au sein de la coalition parlementaire. Ceci d’autant que le
troisième de la coalition, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), devenu
rachitique, voit son poids tendre vers l’infiniment léger. Le parti d’Aboudjerra
Soltani, victime d’une profonde et large fracture organique et en mal
d’alliances partisanes, n’a réussi que la maigre récolte de 2 sièges au Sénat.
Perte sèche. On peut dire que le MSP est devenu l’ombre de lui-même, scorant
avec peine et petitement. Avec sa maigre moisson, il devra, au niveau de la
Chambre haute du Parlement, se résigner à un rôle de figurant. Le parti
islamiste a de quoi s’alarmer. Il n’aura même pas droit au filet de bonheur que
la disposition d’un groupe parlementaire pourrait procurer. Durs lendemains pour
un parti qui peine à stopper sa chute libre vers l’abîme. Un sénateur
opposant, un seul Les sénatoriales de ce mardi n’ont retenu qu’un seul
sénateur sorti des rangs de l’opposition. C’est le candidat du Rassemblement
pour la culture et la démocratie (RCD) pour la wilaya de Tizi-Ouzou. Une voix
qui, même si elle ne pourra pas influer sur le cours des choses au Sénat, rompra
la monotonie et les discours monocordes auxquels a habitué le Sénat. Le RCD a
récolté donc un seul siège de sénateur. Le Front national algérien (FNA) n’a
fait que légèrement mieux, en dépit d’une accointance électorale avec le MSP. Le
FNA s’est adjugé deux sièges de sénateurs. Ceci pendant que Saïda a choisi de
faire l’expérience d’un sénateur indépendant. S. A. I.
Résultats préliminaires des sénatoriales du 29
décembre FLN : 22 élus (dont 3 élus FLN qui se sont présentés en
candidats indépendants). RND : 20 élus. HMS : 2 élus. FNA : 2 élus
(dont un élu FNA qui s'est présenté en candidat indépendant). RCD : 1
élu. INDEPENDANTS : 1 élu parrainé par le FLN. Les résultats définitifs
seront proclamés par le Conseil constitutionnel dans les 72
heures.
| |
Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/12/31/article.php?sid=93481&cid=2
|
|