|
Les candidats au bac et leurs parents ont passé une pénible soirée, samedi passé, à la fin de l'épreuve d'anglais, considérée comme une catastrophe. Se plaignant déjà dans la matinée de la mise en page des deux sujets d'examen, contenus dans une double feuille, beaucoup de candidats stressés et bouleversés sont tombés dans le piège des deux sujets, censés les aider pour mettre toutes les chances de réussite de leur côté. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Le sujet d'anglais était, en effet, mis en disposition de droite à gauche, alors que ça devait se faire de gauche à droite comme c'est le cas pour toutes les langues écrites en caractères latins. Cette règle n'a pas été respectée du fait que l'Office national des concours et examens a préféré mettre l'en-tête du ministère de l'Education nationale et les informations sur la nature de l'examen en langue arabe, désorientant ainsi les candidats qui ont dû suivre cette disposition de droite à gauche. Et c'était la catastrophe pour beaucoup d'entre eux qui ont traité une partie du premier sujet et une autre partie du deuxième sujet, ne faisant pas attention à la numérotation des feuilles de 1 à 4. Il y a lieu de signaler toutefois, que cette erreur s'est produite uniquement dans les sujets des candidats du nouveau programme. «Nous avons passé une terrible nuit. Mon fils était déprimé. Il a pleuré toute la nuit», nous confie un parent, pour ne reprendre que cet exemple parmi tant d'autres reçus hier à notre rédaction et les dizaines de courriers et de coups de téléphone parvenus des différentes régions du pays. En l'absence d'une prise de conscience de cette erreur par les enseignants surveillants, qui ont dû attirer l'attention des élèves, nombreux sont ceux qui ne se sont pas rendu compte, d'autant plus que les sujets traités se ressemblaient et ont trait à la publicité et au marketing. «Le ministre n'arrête pas de dire que toutes les conditions sont réunies, alors que son département était incapable de présenter deux sujets sur deux feuilles séparées. C'est scandaleux et méprisant», s'insurge un autre parent. Les candidats inscrits en lettres, langues et philosophie ne se sont pas remis, hier, au deuxième jour du bac, de ce qui leur est arrivé, sachant que le coefficient en anglais est important dans ces branches. «J'étais trop perturbée et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il y avait une incohérence entre le texte et les questions. Je peux dire adieu à mon bac», raconte une élève, abattue par l'épreuve de la veille. «J'espère qu'il n'y aura pas de catastrophe en histoire-géographie cet après-midi, car les maths étaient difficiles aussi», dit-elle désespérément. Contacté à cet effet, le secrétaire général de l'Office national des concours et examens, M. Mezari a affirmé «qu'aucune erreur ne s'est produite dans le sujet d'anglais et que les élèves n'avaient qu'à respecter la pagination de la feuille d'examen». «Il n' y a absolument rien à dire ni à commenter», insiste t-il. Les mêmes explications ont été données par l'Académie d'Alger. Trouver des réponses à toutes les anomalies reste toutefois une pratique courante dans le secteur de l'Education, qui malgré toutes les critiques, refuse d'admettre l'existence de confusion dans le sujet qui a fait réagir des centaines d'élèves. En tout cas, le premier bac issu de ces réformes ne s'annonce pas sur de bonnes bases. R. M.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/06/09/article.php?sid=69321&cid=2 |
|
|
DEUXIÈME JOUR DU BAC
Dures, dures les maths !
«Pas facile l'épreuve de maths». Au sortir des centres d'examens, ce sont les expressions qui revenaient le plus dans la bouche des candidats. Autant le premier jour les épreuves ont été jugées abordables autant le second jour les mathématiques se sont donc révélées difficiles. Amina a la mine bougonne. Au sortir du lycée les frères Arroudj et Kheireddine Barberousse d'Alger centre, elle avoue qu'elle ne s'attendait pas à de tels sujets. «On n'a pas fait la leçon sur les statistiques et les probabilités», dit-elle avec une note de désespoir. Son amie essaye de lui remonter le moral : «Il te semble peut- être que tu n'as pas bien travaillé, il faut garder le courage pour parachever les autres épreuves», lui suggère-t-elle. Mais Amina qui passe le Bac pour la première fois dans la filière gestion ne veut rien savoir, elle est sûre d'avoir raté cette matière. Elle n'est pas la seule à désespérer. D'autres candidats disent que les deux sujets au choix ne sont pas vraiment abordables. «C'était difficile. Pas à la portée de l'ensemble des élèves», regrette Walid, filière gestion. Pour Ahlem, «les sujets ne sont pas inspirés du programme enseigné durant l'année scolaire», affirme-t-elle. Mourad lui aussi est content. «Heureusement, j'ai focalisé mes révisons sur ces sujets», dit-il satisfait. Tout autour, les discussions entre candidats vont bon train. D'autres observent le silence. Juste à côté, le centre d'examen du CEM Pasteur qui accueille 369 candidats libres dont 163 garçons et 206 filles. Là aussi l'ambiance est morose. Les élèves en train de réviser l'épreuve d'histoire géographie prévue dans l'après-midi de 15 h à 18h 30, avouent à l'unanimité que les sujets étaient trop difficiles. «Les sujets sont difficiles, un scientifique ne les ferait pas», atteste Amel qui ne perd pas espoir étant donné que l'épreuve de maths n'est pas importante pour les littéraires. Au lycée Okba de Bab El-Oued, les candidats sont réunis par groupes et s'échangent les avis sur les sujets traités. Beaucoup d'entre eux ont trouvé les sujets difficiles. Mohamed Yacine qui passe le Bac pour la seconde fois série sciences est confiant : «Normalement j'ai bien travaillé, j'espère avoir une bonne note», annonce-t-il serein. n
Djamila C.
Epreuve d’anglais :
Les candidats perdent leur latin
http://www.elmoudjahid.com/em/Nation/8779.html
Taille du texte:
Que s’est-il réellement passé au courant de l’examen de langue vivante ? Les candidats rencontrés hier à Alger se sont plaints, à l’unanimité, d’une désorganisation dans la rédaction du sujet. Vérification faite, il s’agit en effet d’un amalgame entre les deux sujets proposés au choix du candidat. Le premier texte a été en effet suivi par les questions du deuxième sujet, alors que ce dernier fut illustré par des questions liées au premier texte « beaucoup d’entre nous ne s’y sont rendu compte qu’à partir de la dernière demie heure et ont été contraints de refaire leurs copies dans la précipitation », confit Islam, rencontré au lycée El Mokrani II à Ben Aknoun. D’autres n’en finissent pas de remercier leurs surveillants qui ont attiré leur attention dès la distribution des copies. Les moins chanceux gardent encore un mauvais souvenir et ne s’y sont remis que difficilement. Beaucoup de lycéens étaient dans une confusion totale, voire une panique : « Je ne me suis pas rendu compte, et toutes mes réponses sont de ce fait fausses ! J’espère que la notation sera équitable et prendra en considération cette bourde sinon, c’est la note éliminatoire pour la majorité d’entre nous », explique encore Yasmine, candidate en Sciences de la nature et de la vie. Des parents d’élèves ont également contacté notre rédaction pour signaler ce problème et souhaitent que des décisions justes soient prises pour soulager les candidats et les réconforter. Contacté pour de plus amples précisions, les services de communication du ministère de l’Education nous orienteront vers l’ONEC, Office national des examens et des concours, qui est aux abonnés absents ! el moudjahid
http://www.elmoudjahid.com/em/Nation/8779.html |
|
|
|
|
|
Actualité (Lundi 09 Juin 2008)
Des milliers de candidats ont raté leurs premières épreuves
Polémique sur les sujets du bac 2008
Par :Amina Hadjiat Lu : (1537 fois)
Alors que le ministre de l'Éducation nationale s'est fixé l'objectif de relever le niveau des élèves, l'élaboration des sujets du baccalauréat pose encore une fois problème.
À peine achevées, les premières épreuves du baccalauréat 2008 suscitent déjà la contestation des élèves et de leurs parents. De nombreuses ambiguïtés ont été relevées sur la forme, mais aussi le fond des sujets. Notre rédaction a reçu de nombreuses réclamations concernant l'épreuve d'anglais. En effet, ce sujet a été écrit en anglais, qui est une langue latine, donc de gauche à droite. Le problème qui s'est posé dans la présentation de ce sujet est le suivant : alors qu'il est écrit en anglais donc de gauche à droite, il fallait pour le lire tourner les pages comme s'il avait été écrit en arabe donc de droite à gauche. Ceci a induit en erreur de nombreux élèves qui ont répondu aux questions qui ne correspondaient pas au texte. Que ce soit pour le premier ou le deuxième sujet, les questions qui suivaient logiquement le texte correspondaient en fait à l'autre. L'erreur était d'autant plus facile à commettre puisque les deux textes au choix traitaient de deux thèmes qui se rapprochent beaucoup. Le premier texte traitait des "droits du consommateur" en évoquant la publicité mensongère. Et bizarrement, le deuxième sujet traitait des techniques de communication publicitaire tout en évoquant la consommation. On retrouve à plusieurs reprises les mêmes mots dans les deux textes. Et même si les pages étaient numérotées de 1 à 4, on peut aisément imaginer qu'un élève stressé, au lieu de penser à regarder la numérotation qui d'ailleurs était écrite en arabe, aurait tout simplement tendance à tourner la page instinctivement de gauche à droite, et c'est ce qu'ont fait un grand nombre d'élèves qui se demandent désormais comment ils vont être notés. Ce qui les a fatalement amenés à commettre l'erreur de répondre à des questions qui ne correspondent pas au texte support. Nous avons donc demandé à rencontrer le secrétaire général de l'Office national des examens et concours (Onec), M. Merazi, qui malgré son emploi du temps chargé a eu la gentillesse de nous recevoir. Il nous a indiqué que les pages du sujet étaient numérotées et que de toute façon, l'une des prérogatives des enseignants surveillants inscrites dans le guide spécialement édité pour assurer le bon déroulement des épreuves stipule que ces derniers doivent donner instruction aux élèves de bien lire le sujet en suivant la numérotation des pages. De nombreux titres de la presse nationale, qui ont traité de la première journée des épreuves, ont relevé certaines insuffisances dans leur déroulement. Par exemple, le quotidien El-Fadjer a publié un article dans lequel on pouvait lire que "les questions posées ne faisaient pas partie du programme, et que des enseignants ont surveillé l'épreuve qui concernait leur matière". Cet article traitait plus particulièrement de l'épreuve de langue arabe qui s'est déroulée samedi. Selon les déclarations d'enseignants de langue arabe cités par ce journal, "le deuxième sujet au choix à savoir, le texte écrit par Mohammed El-Bachir El-Ibrahimi n'a pas été étudié, car il ne figure pas dans le nouveau programme". De plus, les enseignants questionnés sont allés jusqu'à dire qu'ils ne comprennent pas qu'une pareille erreur ait pu être commise. Ce même article indique que "des enseignants de langue arabe du lycée Omar-Racim ont assuré la surveillance de l'épreuve de langue arabe au lycée Baba-Arroudj". Ceci est arrivé alors que le ministre de l'Éducation nationale, M. Boubakeur Benbouzid, avait promis à maintes reprises au cours de l'année scolaire, que les sujets du baccalauréat traiteront uniquement des cours effectivement enseignés et avait, en outre, formellement interdit, sous peine de sanctions, à tout enseignant de surveiller l'examen portant sur la matière qu'il enseigne. À ce sujet, le SG de l'Onec a démenti ces informations allant jusqu'à les accuser de diffamation. À force de commettre des erreurs dans l'élaboration des sujets de chaque session, ceux qui en ont la charge portent un sérieux discrédit à cette épreuve internationale, qui fête d'ailleurs ses deux cents ans, et poussent les élèves à profiter de ces failles en grattant des points pas forcement mérités.
Amina Hadjiat |
|
| | |
|
|
|
Deuxième journée du baccalauréat : Les maths, un problème !
Taille du texte:
Ph. : Archive
Les candidats au baccalauréat ont rejoint, hier, les bancs d’examen avec beaucoup de détermination et de bonne humeur. La bonne ambiance n’a en effet pas failli au rendez-vous hier matin au niveau des centres d’examen que nous avons visité à Alger. A sa deuxième journée, le Bac fait de plus en plus d’heureux, bien que certains lycéens rencontrés se plaignent de la longueurdu sujet de mathématique : «C’était trop long et beaucoup d’entre nous n’ont pas réussi à terminer les derniers problèmes», confesse Lyès, rencontré à l’entrée du lycée Kheireddine et Aroudj, non loin de la fac centrale d’Alger. «Ce sont des sujets que nous avons traités au courant de l’année, mais sur lesquels nous n’avons pas eu le temps de nous étaler», renchérit Samia qui tient encore la copie des questions entre ses mains : «Nous avons eu les probabilités en une semaine. C’est pourquoi il nous a fallu du temps pour résoudre le problème», dira-t-elle en continuant à scruter inlassablement sa copie de questions. Le stress n’a pas eu raison de l’optimisme de Salima et Feriel qui suivaient la discussion de loin. Abordées, elles attestent que ces lacunes ne pourront pas influer sur la notation générale : «Nous avons réussi à répondre à la majorité des problèmes… c’est bien ! Moi je ne veux pas plus qu’un passage au niveau supérieur », clame Salima qui se dit satisfaite de ce qu’elle a pu réaliser. Longueur du sujet ou insuffisance du temps d’examen ? Les étudiants rencontrés rejettent la balle sur la complexité du nouveau programme issu des réformes engagées par les autorités en charge de l’éducation : «La première expérience est toujours rude et nous craignons être les boucs émissaires de toute cette expérience », nous dit Samira. Cette dernière songe au barème de notation qui, dira-t-elle, devrait prendre en considération l’état psychologique des candidats. Cette session se distingue en effet, faut-il le rappeler, par la nouveauté des programmes d’enseignement, jugés entièrement refondés et modernisés et par la réduction du nombre des filières qui sont passées de 15 à 6 dans le but de mieux préparer les candidats au cycle universitaire. Aussi, un temps supplémentaire, une demi-heure, a été accordée, en sus du temps réglementaire, réservé au traitement de chaque sujet ce qui est, d’après certains candidats, insuffisant au vu de la consistance du sujet de mathématiques. Entre satisfaits et mécontents, les candidats rencontrés au niveau de plusieurs lycées d’Alger (Okba, Emir Abdelkader, Frantz Fanon) sont bien contents de l’avancement des épreuves «chaque examen passé est un fardeau de moins sur mes épaules», avoue Lamia. Originaire de la Basse Casbah et candidate en filière des sciences de la nature et de la vie, elle passe son bac pour la deuxième fois : «Je crois que cette session est beaucoup plus accessible que celle de l’année dernière… du moins pour moi !», dira-t-elle non sans cacher son pessimisme quant à l’épreuve de l’après-midi qui concernera l’histoire et géographie : «Je n’ai jamais été forte pour les spécialités littéraires», dira-t-elle en nous conviant de prier pour sa réussite. Dans les candidats regroupés à l’entrée des lycées d’Alger, nous remarquons par ailleurs une prédominance de l’élément féminin. Chose qui confirme la tendance explicitée récemment par le ministre de l’Education qui a récemment souligné une forte participation de l’élément féminin qui représente 55%, issus de l’ancien programme et 63% du nouveau programme. Rappelons enfin que le baccalauréat concerne cette année près de 600.000 candidats à travers le territoire national. Une enveloppe de 3,4 milliards de dinars a été consacrée à cet examen qui a nécessité, cette année, la mobilisation de 120.000 enseignants, dont 25.000 correcteurs. |
|
|
Des épreuves accessibles, d’autres moins
Taille du texte:
Les postulants au baccalauréat entament la deuxième journée de cette épreuve, avec détermination et persévérance. Les traits détendus, l’esprit moins torturé, ils se présentent à cette session, en espérant que les efforts qu’ils avaient fournis durant l’année scolaire ne seront pas vains. Ce n’est qu’un simple examen, mais un examen décisif pour les élèves qui veulent à tout prix, décrocher le quitus qui va leur permettre d’accéder au palier supérieur. Hier, les candidats à cet examen étaient prêts à tenter, une fois de plus, cette expérience qui va leur ouvrir les portes de l’avenir. La peur se dissipe, peu à peu, pour céder place à la volonté, voire la rage de réussir. Les élèves étaient partagés entre deux avis : ceux qui jugent les sujets abordables et ceux qui les trouvent d’un niveau supérieur au leur. En tous les cas, mêmes si les thèses divergent, les élèves sont unanimes quant à la question que ces derniers figurent au programme scolaire. En fait, aux lycées Frantz Fanon, à Bab el Oued et Okba, à Alger centre, qui accueillent les candidats des filières sciences naturelles, gestion et lettres et philosophie, les élèves rencontrés, à la sortie de ces centres d’examen, semblent résignés à ne point baisser les bras ou se laisser prendre par le désespoir. Les sujets plus ou moins à leur portée, selon la filière, ils considèrent que le temps supplémentaire, en l’occurrence les trente minutes additionnelles octroyées aux candidats pour le choix entre deux sujets facultatifs dans chaque matière, constitue, en lui-même une bouée de sauvetage pour tous les élèves, dans des situations pareilles, gagnés par le stresse et le trac. Il faut dire que si les sujets, dans certaines filières n’ont pas posé de problème aux candidats, dans leur ensemble, notamment pour les disciplines lettres et philosophie, ce n’est pas le cas pour les scientifiques qui ont examiné en maths et qui considèrent les sujets « très difficiles et pleins de pièges ». Du côté des candidats libres, c’est le même constat. Au lycée Kheir Eddine et Arroudj Barberousse, ils estiment les maths qu’il avaient subis hors portée par contre la matière histoire/ géographie, du gâteau. Les élèves qui examineront aussi demain et après demain espèrent que les épreuves restantes leur seront accessibles.
Une enveloppe de 4,5 MDA et plus de 120.000 enseignants mobilisés : Benbouzid à Thénia, les Issers et Boumerdès.
Taille du texte:
Le ministre de l’Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a déclaré, hier, à Boumerdes que l’Etat a mobilisé une enveloppe globale de près de 4,5 milliards de dinars en plus de 120.000 enseignants, dont 25.000 correcteurs pour assurer la bon déroulement des épreuves du baccalauréat. Au deuxième jour des épreuves du baccalaureat, M. Benbouzid a inspecté plusieurs centres d’examen des communes de Thenia, les Issers et Boumerdes, oû il a exprimé "son extrême satisfaction" quant aux conditions de déroulement de ces épreuves, comme il a eu à "le constater d’ailleurs dans d’autres centres d’examen du pays", a-t-il assuré. Au niveau du technicum des Issers oû il a procédé à l’ouverture de plis des épreuves de la matinée, le ministre de l’éducation a insisté sur la "conformité des sujets de ce premier baccalaureat de la reforme aux programmes enseignés durant l’année scolaire", rappelant ainsi qu’il a "tenu sa promesse faite aux lycéens et à leurs parents à ce sujet". Il a réitéré l’engagement de l’Etat à veiller aux conditions d’"équité", "rigueur" et "honnêteté", durant toutes les étapes de cet examen, à "commencer par l’élaboration des questionnaires, la correction des réponses des élèves et la publication des résultats", afin de donner "toute la crédibilité nécessaire à cet examen important et déterminant". M. Benbouzid a par ailleurs annoncé l'élaboration "d’autres mesures à l’avenir", sans en révéler la nature, afin "d’assurer plus de protection et de crédibilité" à cet examen, tout en réitérant son refus pour une "deuxième session de rattrapage, en la jugeant "inutile". |
|
|
Des candidats induits en erreur : Grosse confusion dans une épreuve du bac
par Sofiane M.
Une année pour la préparation du baccalauréat, une enveloppe financière conséquente, une mobilisation exceptionnelle d'un encadrement spécialisé n'ont pas suffi apparemment pour éviter des moments de cafouillage et des sueurs froides aux candidats. La deuxième épreuve de la langue anglaise des filières «Lettres et Sciences humaines» et de «Lettres et Sciences islamiques » ainsi que celles des « Sciences et de Gestion/Economie», entre autres, a mis à nu des carences dans la préparation de cet examen décisif. L'absence d'anticipation de la part des responsables de l'Office national des examens et concours (ONEC), qui avaient pourtant tout le temps pour examiner toutes les éventualités, a créé une situation qui a induit en erreur des centaines de candidats.
L'épreuve de la langue anglaise mais également celle des mathématiques avaient été présentées aux candidats dans une double feuille comportant deux sujets différents, au choix. La manière de disposition des sujets dans une double feuille a jeté la confusion dans l'esprit des candidats, dont nombreux avaient choisi le premier sujet tout en répondant aux questions du deuxième sujet ou vice versa. Les malheureux candidats, qui avaient découvert cette malencontreuse erreur au milieu de cette épreuve, avaient été pris de court et rares étaient parmi eux qui avaient eu la possibilité de se ressaisir.
Pour la filière des sciences expérimentales, des candidats assurent que les deux sujets étaient approximativement identiques et traitaient de thèmes similaires ce qui n'a donné aucune chance aux malheureux candidats pour découvrir cette confusion. « Le premier sujet concernait la consommation de produits alimentaires, alors que le deuxième sujet traitait de la publicité des produits alimentaires. Même un élève de bon niveau ne pouvait déceler ce problème de disposition des pages car les questions proposées étaient presque identiques », regrette cette candidate. A la sortie de cette « épreuve », de nombreux candidats et surtout des filles pleuraient à chaudes larmes, redoutant sérieusement les conséquences fâcheuses de cette erreur. Hier, des parents de candidats qui s'inquiétaient pour leurs enfants ont contacté le journal pour condamner ce qu'ils considèrent comme une « bourde impardonnable », tout en demandant l'intervention immédiate du ministre de l'Education nationale. Des enseignants de la langue anglaise contactés par nos soins ont assuré que les deux sujets proposés samedi, aux candidats, ne comportaient aucune erreur d'ordre didactique ou technique, toutefois ils ont consenti l'existence d'un «problème de disposition de pages qui pouvait enduire en erreur certains candidats». «Les examinateurs devaient présenter les sujets dans deux feuilles distinctes pour éviter toute confusion », assure cet enseignant de la langue anglaise.
D'autres enseignants rencontrés ont également signalé que le même problème a été enregistré dans l'épreuve des mathématiques qui s'est déroulée hier matin. Devant cette agitation autour de « ce problème de disposition de pages », des chefs de centre d'examen ont fait le tour des salles d'examen hier, attirant l'attention des candidats sur la question de la numérotation des feuilles d'examen.
Le directeur de l'Education de la wilaya d'Oran a même déclaré que « la nature des sujets sera prise en considération dans la phase de correction ». Saisissant l'occasion pour lancer un appel au calme aux candidats, il a demandé aux parents des concernés d'éviter de tomber dans la psychose pour permettre à leurs enfants de terminer le reste des épreuves dans la sérénité. En attendant la réaction du ministre de l'Education mais surtout du directeur de l'Office national des examens et concours (ONEC), certaines indiscrétions laissent entendre que si la confusion est constatée dans plusieurs jurys, il se pourrait que ceci soit pris en considération. |
|
|