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Les enseignants des lycées ont débrayé hier |
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La grève différemment suivie sur le territoire national
28-10-2008
Photo : Riad [commentaire]
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Par Rachida Merkouche
Les enseignants du secondaire ont renoué avec la protestation en observant une nouvelle fois, depuis hier, une grève de 2 jours. Dans la capitale, près de la moitié des établissements secondaires ont gelé les cours. Dans certains lycées, les élèves ont été gardés deux heures avant d’être libérés. «Nos professeurs nous ont fait venir et nous ont fait perdre 2 heures pour rien», pestaient certains d’entre eux. «Pour demain, ils ne nous ont rien dit, ils préfèrent peut-être nous déranger comme cela a été le cas aujourd’hui.» La rue a pris le relais pour accueillir des groupes de lycéens qui auraient préféré rester chez eux. A travers les wilayas du pays, le débrayage a été différemment suivi hier, pour sa première journée. Comme à l’accoutumée, le CNAPEST a analysé le taux de ralliement des enseignants à son mot d’ordre de grève. Ce taux) est, selon ce syndicat, de 83% à l’échelle nationale.
Les pourcentages qu’il a communiqués hier en ce qui concerne les wilayas varient entre 60% (à Jijel) et 95% (à Bouira). Suivi massif par-ci, ralliement mitigé par-là, c’est en tout cas le constat de nos correspondants sur le terrain en ce qui concerne la journée d’hier. Le CNAPEST affiche d’ores et déjà sa satisfaction, affirmant, par le biais de son secrétaire général, M. Larbi Nouar, qu’il s’agit des mêmes taux que les grèves précédentes. Il estime que c’est maintenant au ministère de tutelle de réagir en ouvrant «un dialogue sérieux», le CNAPEST ayant, selon lui, prouvé sa représentativité à travers le taux de suivi de ses différents mouvements de grève. «Le ministre n’a pas répondu à nos doléances, liées, entre autres, au calcul de la prime de rendement sur la base du salaire actuel et à l’élaboration d’un statut digne de l’enseignant. Après avoir reçu le bureau national du CNAPEST, il a répondu qu’il n’a pas de prérogatives pour régler notre problème.»
En tout cas, le bras de fer entre le mouvement syndical et la tutelle semble se poursuivre. Ce n’est apparemment qu’un début, l’année scolaire sera certainement émaillée de grèves. Avec, en fin d’année, une course contre la montre pour finir le programme scolaire. |
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Actualités : GRÈVE DES LYCÉES Alger hésite, les autres villes suivent
GRÈVE DES LYCÉES :
Alger hésite, les autres villes suivent
Alger hésite, mais quarante-quatre wilayas ont répondu, hier, favorablement à l’appel du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) pour une grève de deux jours. Dans l’après-midi d’hier, le taux de participation nationale à ce débrayage a dépassé 80 %, selon les responsables du syndicat qui se disent confortés par la confiance accordée par la famille de l’éducation au Cnapest. Suite...
Alger hésite, mais quarante-quatre wilayas ont répondu, hier, favorablement à l’appel du Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) pour une grève de deux jours. Dans l’après-midi d’hier, le taux de participation nationale à ce débrayage a dépassé 80 %, selon les responsables du syndicat qui se disent confortés par la confiance accordée par la famille de l’éducation au Cnapest. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Une plus grande mobilisation est attendue, par ailleurs, pour la journée d’aujourd’hui, notamment à Alger où le taux de participation à cette grève reste en deça de la moyenne nationale, en raison de l’appel tardif du Conseil des lycées d’Alger à adhérer à ce mouvement de protestation. Lors d’une tournée effectuée hier dans les différents établissements secondaires, d’Alger, on a constaté une paralysie totale dans certains lycées, tels El-Idrissi, Hassiba-Ben- Bouali, Zineb-Oum-El- Massakine, Mohamed- Khider de Kouba, l’Emir- Abdelkader de Bab-El- Oued, où les élèves ont été libérés à 11h, avec le maintien toutefois de quelques cours assurés par des enseignants contractuels. Du côté des lycées de Ben-Aknoun, la mobilisation est moins importante. Elle est due au fait que le Cnapest au niveau de cette zone fait face depuis quelques semaines à des problèmes internes. A l’ouest d’Alger, comme à l’est, les enseignants n’ont pas quitté leurs établissements mais ont toutefois refusé de rejoindre les classes. Le taux de participation à cette grève au niveau de la wilaya d’Alger varie de 20 à 60 %. Au siège du Cnapest, une permanence a été assurée par les membres du bureau pour recueillir les données quant au suivi de la grève au niveau national. Médéa est en tête des wilayas avec une paralysie totale de l’enseignement secondaire. Viendront ensuite les wilayas de Bouira, Boumerdès, Tizi-Ouzou Béjaïa, avec plus de 90 % de taux de participation, et entre 70 et 80 % pour, entre autres, Adrar, Batna, Constantine et Sidi-Bel- Abbès. Selon M. Boudiba, porte-parole du Cnapest, «les comptes rendus des bureaux de wilayas sont très satisfaisants et la grève s’est déroulée sans incidents et sans aucune pression de la part de l’administration ». Pour revenir, par ailleurs, aux revendications du Cnapest, il est à rappeler que la famille de l’éducation a exprimé, au préalable, son rejet de la nouvelle grille des salaires. Ne trouvant aucune écoute concernant cette revendication, les enseignants ont, par la suite, demandé à être associés de très près à l’élaboration de leur statut particulier, de façon à mieux organiser la profession et à garantir un plan de carrière à l’enseignant. Rien de tel n’a été entrepris, puisque le statut particulier a été peaufiné sans l’avis des syndicats autonomes. Ces derniers ne sont en outre pas associés aux discussions portant sur le régime indemnitaire. Il est important de signaler que le Cnapest ne participera pas à la grève de trois jours à laquelle a appelé la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, prévue à partir du 9 novembre. Le Cnapest précise, à cet effet, qu’il ne rejette pas totalement la grille des salaires telle qu’adoptée, mais fonde beaucoup d’espoirs dans le statut particulier de l’enseignant qui doit, signale-t-on, rendre à l’enseignant toute sa dignité. R. M.
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/10/28/article.php?sid=75061&cid=2 |
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GRÈVE NATIONALE DU CNAPEST «80% des lycées paralysés» 28 Octobre 2008 - Page : 3
Le Cnapest propose au département de Benbouzid le calcul de la prime de rendement sur la base du nouveau salaire de base des enseignants.
Un suivi massif de la grève nationale de deux jours, décrétée par le Conseil autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), a été enregistré dans différentes wilayas du pays. «Le taux national a atteint 83%», a annoncé, hier, à L’Expression, Nouar Laârbi, coordinateur national de ce syndicat. Il a avancé quelques chiffres relatifs au suivi de la grève. A Tipaza, 21 lycées sur 23 ont suivi le mouvement alors qu’à Chlef, 30 sur 42 lycées ont débrayé avec un taux de 78%. A Batna, Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbès, Skikda, Annaba et Jijel, les taux sont respectivement de 79%, 93%, 35%, 70%, plus de 80% et 60%. «Nous sommes satisfaits de ce suivi massif de notre mouvement qui confirme l’existence d’un syndicat représentatif de la corporation», a soutenu le coordinateur du Cnapest. Toutefois, le débrayage a été timidement suivi à Alger pour la première journée. Une tournée effectuée, hier, dans certains établissements de la capitale confirme ce constat. Le mouvement n’a, semble-t-il, pas eu l’écho escompté. Au niveau des lycées Aïcha (Hussein Dey), Hassiba-Ben Bouali (Kouba), El Idrissi (1er Mai), l’Emir Abdelkader (Bab El Oued), et celui de Omar Racim (Alger), les enseignants n’ont pas répondu à l’appel de leur syndicat. Les établissements du secondaire ont fonctionné et les cours ont été normalement dispensés aux élèves. A 10h du matin, tous les lycéens étaient dans les classes. Aucun signe de protestation n’a été constaté. Toutefois, au lycées des Frères Hamia de Kouba, les enseignants affiliés au Cnapest ont favorablement répondu au mot d’ordre lancé. Le coordinateur du Cnapest au niveau de cet établissement a indiqué qu’une minorité composée d’enseignants contractuels, dispense les cours. «Plus de 90% des enseignants ont débrayé», a-t-il affirmé ajoutant que la plupart de ses confrères sont décidés à aller jusqu’au bout de leur action pour faire valoir leur revendication. «C’est un combat qui dure depuis longtemps», a-t-il souligné. Notre interlocuteur s’est exprimé sur la dernière réunion tenue par les membres du bureau national du Cnapest avec le ministre de l’Education nationale: «Nous ne savons rien du statut particulier et de la mouture finale du document», proteste-t-il. Nouar Laârbi a reconnu le faible taux de suivi au niveau de la capitale en indiquant néanmoins que Alger-Est et Ouest ont enregistré plus de 50% de taux de suivi. Le taux, ajoute-t-il, ne dépasse pas les 30% pour Alger-Centre.
«Le Cnapest n’a pas encore installé le conseil de wilaya pour faciliter les contacts entre les délégués pour une meilleure circulation de l’information», justifie Nouar Laârbi. Il interpelle, par ailleurs, le ministre Boubekeur Benbouzid afin qu’il prenne une mesure «d’urgence pour éviter que la situation ne se complique davantage». Il propose ainsi au département de Benbouzid le calcul de la prime de rendement qui varie entre 0 et 40%, sur la base du nouveau salaire de base des enseignants, estimé à 26.000 DA. Cependant, il y a lieu de signaler au passage, le silence total du département de Benbouzid quant au taux de suivi de la grève. Une grève décriée par l’Association des parents d’élèves qui voit l’avenir de leurs enfants menacé si aucune solution n’est trouvée dans les plus brefs délais d’autant que le spectre de l’année passée est encore en mémoire. Le taux de suivi a atteint à Béjaïa les 70% tandis qu’au chefs-lieux de la wilaya, le taux était estimé à plus de 80%. A rappeler qu’une réunion s’est déroulée, dimanche dernier, entre les membres du Cnapest et le ministre Boubakeur Benbouzid. «Elle n’a pas été à la hauteur des attentes des enseignants du secondaire», avait commenté Nouar Lârbi à l’issue de cette rencontre. Sur les trois points principaux soulevés lors de cette rencontre, un seul a été retenu. Il s’agit de l’engagement du ministère de l’Education nationale à résoudre le conflit persistant entre les représentants du Cnapest (40 au total) et les directions de l’éducation des wilayas de Mostaganem et de Constantine. S’agissant des deux autres points sur lesquels les discussions entre la tutelle et le Cnapest ont buté, ils concernent le statut particulier et les régimes indemnitaires. «La réponse du représentant du ministère de l’Education nationale ne nous a pas satisfaits», avait déclaré le coordinateur national du Cnapest. Raison pour laquelle cette organisation a maintenu son mouvement. Notons que le CLA a rejoint aussi le mouvement.
Naïma HAMIDACHE et Correspondants
http://www.lexpressiondz.com/article/2/2008-10-28/57415.html |
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A l'appel du Cnapest: Grève aujourd'hui dans les lycées
par Sofiane M.
Oct 27,2008 00:00 Par : Sofiane M.
De nouveau la contestation. Les syndicats autonomes commencent à mettre à exécution leurs menaces à partir d'aujourd'hui en entamant une grève nationale de deux jours dans l'enseignement secondaire. Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a été le premier à donner le coup de starter, avant d'être suivi par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), qui a annoncé vendredi son soutien au mouvement de contestation. Les deux organisations syndicales, qui adhérent aussi à la grève de trois jours prévue les 9, 10 et 11 novembre prochain, prônent un « durcissement des actions de contestation, ultime recours pour appuyer les légitimes revendications des fonctionnaires ».
Les syndicats autonomes défendent trois revendications socioprofessionnelles, à savoir la promulgation des statuts particuliers conformément aux revendications des fonctionnaires, la promulgation du régime indemnitaire avant la fin de l'année en cours et son application avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, et enfin une revalorisation du point indiciaire, comme le stipule l'article 8 du décret présidentiel n°07-304 du 29 septembre 2007, avec une indexation des salaires sur le pouvoir d'achat. Par cette escalade de la contestation, les organisations syndicales veulent canaliser le mécontentement et la déception des enseignants à l'égard des dernières hausses de salaires. Les syndicalistes qualifient, en effet, les dernières révisions à la hausse des salaires des travailleurs de l'Education nationale de « dérisoires».
Cependant, le point qui est à l'origine du courroux des syndicats autonomes est le renvoi de l'application du régime indemnitaire aux « calendes grecques », comme le souligne M. Bellik du Conseil des lycées d'Algérie. Autre motif de cette agitation des syndicats autonomes, les « entraves rencontrées par les représentants des enseignants dans certaines régions du pays, notamment à Mostaganem et à Constantine ». A Mostaganem, le différend entre 39 enseignants et la direction de l'Education nationale, qui avait commencé avec la rentrée des classes, a atterri finalement devant les tribunaux. Les organisations syndicales crient au scandale, tout en accusant la tutelle de traîner des éducateurs devant la justice pour cacher son incompétence à gérer un secteur en difficulté. Les faiblesses des dernières réformes du système scolaire, ressenties particulièrement dans le cycle moyen, semblent donner raison aux syndicalistes qui avaient déjà prévu l'année dernière beaucoup de difficultés pour le système éducatif. A propos de la rencontre de samedi entre les syndicalistes du Cnapest et les responsables du ministère de tutelle, les représentants des enseignants confient que c'était « une autre réunion de plus ». A part des « promesses et des échanges de politesse », les membres du Cnapest sont revenus bredouilles du siège du ministère de l'Education nationale.
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