Actualités : Ce qui attend les Algériens en 2010
L'année 2010 qui débute sera marquée, certes, par une amélioration salariale, mais aussi, malheureusement, par le spectre de l'inflation qui continuera à planer. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Déjà entamée, l'année 2010 sera-t-elle différente de celle qui l'a précédée pour les citoyens ? La réponse apparaît, d'emblée, négative. Les citoyens subiront les mêmes problèmes pécuniaires en cette première année de la seconde décade du XXIe siècle. Certes, une bonne partie de la population occupée, travailleuse, verra ses revenus améliorés. Une hausse du salaire national minimum garanti (SNMG), le portant de 12 000 à 15 000 DA, est censée s'appliquer depuis le 1er janvier. Egalement, des améliorations sont attendues en termes d'indemnités de travail. A charge cependant que l'ensemble des statuts particuliers de la Fonction publique soient validés, l'article 87-bis soit finalement abrogé, les conventions de branches et conventions collectives adoptées dans le secteur économique…. Comme certains salariés occasionnels, voire des certains opérateurs économiques bénéficieront de certaines facilitations fiscales et financières. Des taxes fiscales ou douanières seront allégées au profit de certaines catégories économiques, si la prochaine loi de finances complémentaire ne prévoit pas le contraire. En observant que les conditions financières du pays le permettent dans une certaine mesure. Néanmoins, ces acquis salariaux risquent d'être perdus, le spectre de l'inflation continuant de planer. Touchant tous les biens de consommation, surtout alimentaires (légumes, fruits et viandes…), au grand dam des ménages, quelques prestations et services, des équipements, la hausse des prix se poursuivra encore en 2010. Un spectre qui continuera de planer, malgré toutes les velléités des pouvoirs publics persuadés du caractère maîtrisable de l'inflation. Assurément, les prix de certaines céréales, le lait et autres produits ne verront pas de changement puisqu'ils continueront d'être subventionnés par l'Etat. Egalement, les prix du carburant resteront stables jusqu'à nouvel ordre, en dépit d'un ajustement possible du prix du gasoil. Comme le resteront les prix de l'électricité et du gaz, ainsi que ceux de l'eau, sauf celle utilisée hors réseau public et pour laquelle les redevances seront augmentées. Mais certains produits, comme le tabac et les vins, coûteront plus en raison de la hausse de la taxation qui les concerne. Comme les prix des véhicules de tous usages, des médicaments et même des intrants de production seront plus élevés, du fait des meures coercitives de la loi de finances complémentaire pour 2009 et qui impactent sur le rythme et la valeur des importations. A contrario, les Algériens, notamment ceux aux revenus limités, pourront acquérir plus facilement leurs logements ou les construire. Des taux d'intérêt bonifiés seront accordés aux fonctionnaires et à d'autres catégories de la classe moyenne, les textes réglementaires étant attendus. Et en attendant la livraison des logements restants promis dans le cadre des programmes publics lancés. Et cela même si le coût de l'immobilier privé restera encore élevé, la spéculation et le manque de visibilité du marché foncier aidant. Voire, les Algériens pourront mieux se transporter, si le métro d'Alger, tant promis, leur est définitivement livré. Autre attente pour 2010, outre la livraison progressive des tramways de trois grandes villes, l'achèvement du projet controversé de l'autoroute Est- Ouest. C. B.
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