ألأحد 01 نوفمبر 2009م ألأحد 13 ذي القعدة 1430هـ | | |
| L’ÉGYPTE N’AUTORISE PAS DES VOLS CHARTERS ALGÉRIENS :
Supporteurs indésirables La compagnie aérienne Aigle Azur a annulé les trois vols spéciaux à destination du Caire qui devaient transporter les supporters de l’équipe nationale de football résidant en Europe. Cette décision fait suite à l’absence d’autorisation de l’administration de l’aviation civile égyptienne. Suite... | Consulter toute l'édition d'aujourd'hui |
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Actualités : L’ةGYPTE N’AUTORISE PAS DES VOLS CHARTERS ALGةRIENS Supporteurs indésirables
La compagnie aérienne Aigle Azur a annulé les trois vols spéciaux à destination du Caire qui devaient transporter les supporters de l’équipe nationale de football résidant en Europe. Cette décision fait suite à l’absence d’autorisation de l’administration de l’aviation civile égyptienne. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les supporters du onze national sont-ils indésirables en Egypte en prévision du match de qualification qui se tiendra le 14 novembre au Cairo Stadium ? Certains faits concrets semblent l’attester. C’est notamment le cas de la compagnie aérienne Aigle Azur, qui a été contrainte de supprimer trois vols destinés au transport des supporters algériens résidant en Europe, notamment en France. «Nous avions prévu trois vols à destination du Caire à partir des villes de Paris, Lyon et Marseille. Nous avons saisi l’administration de l’aviation civile égyptienne pour obtenir les autorisations nécessaires. Malgré plusieurs relances, nous n’avons reçu aucune réponse», a indiqué, hier, Meziane Idjerouidène, directeur général d’Aigle Azur, au cours d’une communication téléphonique. L’absence de réponse — positive ou négative — a obligé la compagnie aérienne à annuler les trois vols. «Nous avons décidé de ne pas organiser ces vols. En fait, nous envisagions de proposer un package complet qui devait comprendre une place au stade pour assister au match en plus du billet d’avion. Tout a été annulé avant même la commercialisation de cette offre», a affirmé le premier responsable d’Aigle Azur. Meziane Idjerouidène s’est refusé à commenter la situation, se contentant juste de faire part de sa déception. «Il est évident que je suis déçu et attristé. Mais l’essentiel pour nous, c’est que l’équipe nationale remporte ce match et se qualifie au Mondial 2010.» Il s’avère que la compagnie Aigle Azur n’est pas la seule à être confrontée à pareil revers. Plusieurs agences de voyages algériennes ont essayé d’organiser des vols charters au profit des supporters algériens. Toutes les tentatives se sont avérées vaines. L’administration de l’aviation civile égyptienne ayant mis les demandes d’autorisation sous le coude. Des refus «masqués» qui privent des centaines d’Algériens d’apprécier en live le duel entre les équipes de football algérienne et égyptienne. Notons que les autorités égyptiennes ont accordé un quota de 2 000 places aux Algériens sur les 80 000 que compte le Cairo Stadium. Ce nombre de billets s’avère insuffisant au vu de la demande de la partie algérienne. Officiellement, les Egyptiens refusent d’accorder un nombre plus important de places en se basant sur l’argument de la «réciprocité ». Un argument plutôt tendancieux du fait que les enjeux ont totalement changé depuis le premier match entre les deux équipes qui s’était joué le 7 juin 2009 au stade Mustapha-Tchaker de Blida. T. H.
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Source de cet article : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/11/01/article.php?sid=90633&cid=2 |
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Dilem du Dimanche 01 Novembre 2009 | Vu 4578 fois Edition du Dimanche 01 Novembre 2009
La genèse du drapeau national algérien DE 1937 À 1954
Par : B. Abdelmadjid
| Qui a conçu et réalisé le premier drapeau national algérien lequel a été déployé pour la première fois dans une manifestation populaire ? Pour répondre à cette question, il faut remonter à 1937. Àcette date, la France venait de commémorer le premier centenaire de la colonisation de l’Algérie et huit ans nous séparaient de la tragédie du 8 mai 1945, date funeste à l’origine de l’assassinat systématique de 45 000 Algériens dans l’est du pays. Le fondateur de l’Étoile nord-africaine et leader du Parti du peuple algérien (PPA) Messali Hadj, comme il l’écrit dans ses Mémoires (1898-1938) publiés en 1982 aux éditions J.C. Lattes (France) puis réédités en 2005 par l’Anep et préfacés par le Président Abdelaziz Bouteflika, “a décidé de donner des formes nouvelles à la lutte en prévoyant de tenir de grandes réunions devant des milliers de personnes de tous les horizons politiques et de toutes les régions du pays”. Ayant appris que le Parti communiste algérien se préparait, au nom du front populaire, à commémorer le 14 Juillet, Messali Hadj “décide d’y participer en tant que membre adhérent au rassemblement populaire comme ce fut le cas à Paris en 1935 et 1936”. Un tract fut rapidement rédigé et distribué à Alger afin d’assurer une large participation à cette manifestation. C’est Belcourt qui fut choisi comme lieu de regroupement d’où le cortège devait s’ébranler pour ensuite gagner la place du Gouvernement. Des directives ont été données afin que les militants du PPA “fassent cortège à part avec leurs drapeaux, leurs chants patriotiques et leurs pancartes et ne se mélangent pas aux communistes”. Le jour J, le défilé s’ébranla effectivement de Belcourt avec à sa tête Messali Hadj qui avait à ses côtés quelques-uns de ses proches collaborateurs, Gharafa Brahim, Zakaria Khalifa, Mestoul, Lahouel et d’autres militants précédés par deux drapeaux : “le premier complètement vert était le drapeau de l’islam, le second, le drapeau algérien, vert et blanc, frappé du croissant et de l’étoile rouges, était porté par le nommé Abderrahmane, un modeste travailleur, chauffeur de taxi de son état. Il était grand, fort jeune et toute sa personne respirait le patriotisme et la volonté d’arracher la liberté”. À propos de ce défilé, Messali Hadj souligne dans ses Mémoires que “les Algériens et les Algériennes embrassaient le drapeau national, priaient et poussaient des cris de joie et des youyous. Les nouvelles de la manifestation s’étaient répandues comme une traînée de poudre. Aussi des gens arrivaient vers nous venant des hauteurs de la ville et de La Casbah. À la vue du drapeau, les Algériens avaient les larmes aux yeux”. Concernant particulièrement l’épopée du drapeau national, déployé pour la première fois en Algérie à la barbe de l’occupant, le Président du PPA souligne que “la manifestation avait été préparée dans une grande précipitation parce qu’elle avait été décidée à la dernière heure. Il nous manquait l’essentiel, à savoir le drapeau algérien. Mon épouse nous avait fait savoir qu’elle avait elle-même confectionné un drapeau durant son séjour à Tlemcen et qu’il était caché chez ma sœur Kheïra. Le problème était de le faire venir à temps à Alger. Nous avons donc téléphoné à Tlemcen, le 12 juillet, et demandé à nos amis de tout faire pour nous le faire parvenir. Après un long suspense, il nous est parvenu finalement le 13 juillet dans l’après-midi. On ne saurait dire combien nous étions contents. Il fallait encore se presser de faire quelques retouches et de trouver une hampe. Voilà ce qu’était le drapeau qui a été vu, applaudi et embrassé durant toute une matinée entre Belcourt et la mosquée d’Alger”. À Tlemcen, nous avons retrouvé la personne qui a brodé, à l’âge de 11 ans, le premier drapeau national algérien qui a été brandi lors du défilé de Belcourt de 1937. Il s’agit de Guenanèche Aouicha, épouse Baghli, sœur de Mohamed. Ce dernier, né en 1915, fut un des responsables de l’Étoile nord-africaine et membre du Parti du peuple algérien dès sa création en 1937, compagnon de lutte de Messali Hadj, historien et auteur de nombreux ouvrages sur le mouvement national. De sa grande modestie et humilité, cette grande dame, qui a connu Moufdi Zakaria qui venait souvent à la maison, a gardé depuis 73 ans l’anonymat de son haut fait de militantisme et d’abnégation. Aujourd’hui, cette arrière grand-mère âgée de 84 ans qui, déjà dans les années 1930, convoyait des documents importants confiés par son frère Mohamed et qu’elle remettait à la femme de son oncle, se souvient encore de ces évènements rattachés au premier drapeau national. Elle témoigne : “Mes parents m’ont acheté en 1936 une machine à coudre de marque Singer, la seule marque qui existait à l’époque. Je me suis appliquée pendant une année à apprendre à bien l’utiliser. Malgré mon jeune âge, je me suis spécialisée dans la broderie et mes travaux suscitaient un vif intérêt auprès des femmes qui venaient me voir à l’œuvre à la maison. Mon frère Mohamed, qui était tailleur à l’époque et travaillait avec Bentabet Abdelkrim, a remarqué la qualité avec laquelle mes tissus étaient brodés à la machine à coudre. Il a alors, à la veille de la grande manifestation de Belcourt, décidé de me confier la broderie du premier drapeau national que je voyais pour la première fois. J’étais bouleversée de devoir accomplir une telle tâche dont je n’imaginais pas à l’époque l’ampleur et la portée vis-à-vis de la population. Mon frère a beaucoup insisté auprès de moi sur le grand secret à observer scrupuleusement, même vis-à-vis de mes très proches, en me disant : Tu dois garder le secret absolu et rien ne doit sortir de ta bouche quoi qu’il advienne, sinon notre maison sera entièrement rasée par l’armée et nous serons tous mis en prison. Je me suis alors enfermée à double tour dans la petite pièce qui me servait d’atelier et me suis mis durant toute la journée devant la machine à coudre pour effectuer le travail en question. C’est mon frère Mohamed et Mme Messali Hadj qui ont dessiné le drapeau et découpé le tissu vert et blanc. Moi, j’ai réalisé ce qu’on appelle le point lancé, c'est-à-dire brodé tout l’intérieur et le pourtour du croissant et de l’étoile en rouge écarlate. Une fois entièrement achevé, le drapeau a été pris par mon frère qui l’a repassé lui-même dans son atelier, et je me souviens qu’il l’a confié à un homme venu spécialement à la maison pour le rapporter à Alger.” Aouicha se rappelle aussi qu’après le rassemblement de Belcourt, le drapeau, bien plié dans un sachet, est revenu à Tlemcen : “Il a été à remis à Kheïra, la sœur de Messali Hadj qui habitait dans une maison située entre le quartier R’hiba et Ars Didou. Craignant qu’il ne soit découvert par les militaires français, qui venaient souvent perquisitionner à la maison, elle l’a carrément emmuré dans une partie de la maison après l’avoir embrassé, et à ce jour, je crois qu’il y ait encore.” Nous tenons vivement à remercier Kamel Bendimered, journaliste à la retraite, pour sa contribution et sa précieuse collaboration à la réalisation de cet article. B. A. |
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