Edition du Mardi 24 Mai 2011
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Dilem du Mardi 24 Mai 2011 | Vu 10415 fois
Chronique La crise de l’État-nation ?
Par : Mustapha Hammouche
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Les “indignés” de Madrid ont décidé de poursuivre leur bivouac pour une semaine et ceux de Barcelone jusqu’à la mi-juin. Les “campeurs” de la Puerta del Sol, rebaptisée Plaza El-Tahrir, et deux de Plaza Catalunya veulent émettre par là un message clair : ce n’est pas parce que le Parti socialiste au pouvoir a été battu que leur combat est fini. Les jeunes et moins jeunes Espagnols, qui manifestent, veulent exprimer le fait qu’ils ont bien conscience qu’ils n’ont pas gagné parce que la droite a amélioré son score. PS : Dans l’article d’hier, j’ai fait l’amalgame entre un écrivain et un “émir”. Mea-culpa. Et mes excuses au journal évoqué et aux personnes qui se sont reconnues dans l’introduction au sujet de la chronique. La gravité des propos commentés ne change pas, cependant. musthammouche@yahoo.fr |
Editorial Dialogue et responsabilité
Par : Salim Tamani
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Après avoir tenté de gagner du temps pour pousser au pourrissement et atomiser le mouvement de protestation, le gouvernement opte pour la négociation avec le partenaire social. Il aura finalement fallu tout simplement leur parler pour mettre fin aux tensions et les remettre au travail. Eux, ce sont tous ces fonctionnaires de la santé en grève depuis des mois et qui viennent de reprendre le travail après que le ministère de tutelle eut amorcé des pourparlers. Pourquoi alors avoir perdu tout ce temps-là dans une gestion approximative de la crise pour revenir à la table du dialogue ? Entre-temps, combien de médecins ont été tabassés, interpellés, menacés par la justice ? Combien de malades ont vu leur rendez-vous, pour des soins, reportés à des dates ultérieures ? Combien parmi eux en sont peut-être morts ? Et ce, faute de prise en charge immédiate. |
www.liberte-algerie.com
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Edition du Mardi 24 Mai 2011
Actualité
Des associations militent depuis des années pour que la police délivre un document à chaque personne contrôlée afin de lui éviter de subir plusieurs fois ces contrôles.
Pour être applicable, une loi doit être claire. Tel est le principe qui a guidé le constitutionnel en France à invalider des textes équivoques. Sur cette base, une cinquantaine d'avocats doivent déposer cette semaine des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) sur les contrôles d'identité devant les juridictions de six villes françaises. L'action, initiée par Me William Bourdon et prévue pour deux semaines, se déroulera dans les villes de Paris, Lyon, Marseille, Lille, Nanterre et Créteil.
Les policiers français s'appuient sur une loi stipulant qu'ils peuvent interpeller une personne “s'il existe des indices plausibles” qu'elle peut commettre une infraction. C'est une disposition qui fait appel à l'intuition du policier. Son caractère subjectif l'emporte sur l'existence d'éléments matériels susceptibles d'étayer les soupçons d'infraction. C'est ce qui semble favoriser les contrôles au faciès, notamment dans les banlieues, où un même un jeune peut être interpellé plusieurs fois par jour. Une situation qui nourrit la tension entre jeunes et policiers dans ces quartiers.
Des associations militent depuis des années pour que la police délivre un document à chaque personne contrôlée afin de lui éviter de subir plusieurs fois ces contrôles qui sont vécus comme une humiliation quand ils se répètent. Selon le cabinet de Me Bourdon, “des milliers de contrôles d'identité sont effectués chaque jour en France” sur la base de l'article du code de procédure pénal 78-2 qui compte 4 alinéas. “Cet article, assure-t-on de même source, est extrêmement large et ne contient aucun moyen pour que le juge puisse vérifier le motif du contrôle d'identité.” “Il y a déjà quelque chose d'anticonstitutionnel, fait-on remarquer, puisque chaque contrôle est une atteinte à la liberté et qu'il convient donc à un juge de statuer.”
Ces QPC sur les contrôles d'identité, souligne-t-on de même source, visent également à attirer l'attention sur les “contrôles au faciès” qui, selon certaines études, “touchent beaucoup plus les Noirs et les Arabes”. Ainsi, dit-on au cabinet de Me Bourdon, des personnes, qui ont été contrôlées dans les cités et qui ne sont pas ensuite passées devant un juge, n'ont aucun moyen de démontrer qu'elles ont pu être contrôlées jusqu'à trois fois dans la même journée.
L'article 78-2 “viole gravement plusieurs droits et libertés fondamentaux constitutionnellement garantis, comme la liberté d'aller et venir, le droit à un recours effectif et le principe d'égalité devant la loi”, selon le Groupe d'information et de soutien aux travailleurs immigrés (Gisti). C'est “une source d'arbitraire”. Ces avocats vont donc déposer une QPC pour chaque dossier traité par la justice dans lequel il a été fait état d'un contrôle d'identité, explique-t-on de même source.
Depuis le 1er mars 2010, en vertu de la révision constitutionnelle de juillet 2008, tout justiciable peut contester devant un tribunal ou une cour, en marge d'une procédure sur le fond le concernant, une disposition législative s'il estime qu'elle porte atteinte à la Constitution.
Selon le professeur en droit constitutionnel, Dominique Rousseau, l'initiative des avocats a beaucoup de chances d'aboutir.
Etranger Le mouvement du 20 février ne s’essouffle pas
La police disperse des manifestations à Rabat et Casablanca
Par : Merzak Tigrine
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À Casablanca, Rabat, Agadir ou Tanger, les services marocains de sécurité ont dû recourir à la force pour disperser des centaines de jeunes manifestants, sortis dans la rue en réponse à l’appel du Mouvement du 20 février qui demande d'importantes réformes politiques au Maroc. L’appel dimanche pour la quatrième fois du Mouvement du 20 février à des manifestations pacifiques dans plusieurs villes du royaume marocain, pour demander des réformes politiques, notamment une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI, a eu un large écho, si on en juge par le nombre de jeunes ayant investi ce jour-là les rues de Casablanca, Rabat, Tanger et Agadir. C’est dire que le mouvement ne s’essouffle pas à moins d'un mois avant la remise au roi Mohammed VI des propositions pour une prochaine réforme constitutionnelle. Ainsi, la police marocaine a dû recourir à la force, notamment l’usage de matraques, pour disperser plusieurs centaines de jeunes à Casablanca et Rabat, mais aussi dans d'autres villes comme Tanger et Agadir. Ahmed Mediany, l'un des membres de la section de Casablanca du Mouvement, déclarera à l’agence AFP : “Nous étions plus d'un millier de jeunes au quartier populaire de Sbata (Casablanca). Subitement, les forces de l'ordre ont surgi et nous ont dispersés par la force”, pour ensuite ajouter qu’ “une course-poursuite a ensuite commencé dans les rues du quartier entre la police et plusieurs jeunes manifestants”. Dans la capitale, Rabat, plusieurs dizaines de jeunes du même mouvement se sont rassemblés au quartier populaire Lâakkari, avant d'être dispersés par la police marocaine. Najib Chawki, l'un des membres de la section de Rabat du Mouvement du 20 février, affirmera : “Nous nous sommes dispersés en trois groupes. La police nous a poursuivis dans les ruelles de la médina de Rabat. Au moins trois personnes ont été matraquées par la police.” À Tanger et Agadir, des dizaines de jeunes qui ont revendiqué des réformes politiques ont été également dispersés par la force, selon des témoins, qui souligneront : “il n'y a pas eu de blessés, mais les forces de l'ordre empêchaient tout rassemblement en poursuivant les jeunes dans les ruelles pour les disperser”. À Tanger, où les affrontements entre les forces de l'ordre se sont prolongés tard dans la nuit, un témoin raconte que “de violents accrochages entre les manifestants et la police ont eu lieu au quartier populaire Béni Makada. Il y a des dizaines de blessés parmi les jeunes du mouvement, dont 12 grièvement.” Il précisera qu’il y a également “au moins quatre blessés parmi les forces de l'ordre, ce qui témoigne de la violence des affrontements”. Ceci étant, un membre de la Commission consultative pour la réforme constitutionnelle, nommée par Mohammed VI en mars et présidée par le juriste Abdeltif Menouni, a indiqué un document contenant des propositions pour une révision de l'actuelle Constitution est quasiment fini. Il sera soumis au roi début juin. Il a ajouté : “En |
Egypte: l'ex-président Hosni Moubarak et ses fils vont être jugés
L'ex-président égyptien Hosni Moubarak et ses deux fils, accusés d'être responsables de la mort de manifestants pendant le soulèvement populaire de janvier-février et de s'être enrichis illégalement, vont être jugés, a annoncé mardi le Parquet égyptien. C'est la première fois dans l'histoire de l'Egypte qu'un ancien chef d'Etat doit comparaître devant la justice. Mardi 24 mai 2011, 17h13 "Le Procureur général Abdel Meguid Mahmoud a décidé aujourd'hui (mardi) de déférer l'ex-président Hosni Moubarak et ses fils Alaa et Gamal ainsi que l'homme d'affaires en fuite Hussein Salem devant un tribunal pénal", a indiqué l'agence officielle Mena. Les quatre hommes sont accusés de "meurtre avec préméditation", d'"avoir planifié le meurtre de certains participants aux manifestations pacifiques de la révolution du 25 janvier" et d'avoir abusé de leur position pour s'enrichir.
S'il est reconnu coupable, M. Moubarak est passible de la peine capitale, avait affirmé le ministre de la Justice Abdel Aziz al-Guindi le mois dernier. Contacté par l'AFP, l'avocat de M. Moubarak, Farid al-Dib, a refusé de commenter la décision. Le tribunal décidera de la date du procès dès qu'il aura reçu le dossier que le Parquet doit lui envoyer dans les jours à venir, a indiqué une source judiciaire à la Mena. Cette décision intervient au moment où les jeunes militants pro-démocratie appellent à une grande manifestation vendredi pour exiger le procès "des symboles de l'ancien régime". Des informations du journal indépendant Al-Chorouk, selon lesquelles M. Moubarak serait en train de préparer une lettre dans laquelle il présenterait des excuses aux Egyptiens et remettrait ses avoirs à l'Etat dans l'espoir d'obtenir une amnistie, avaient provoqué la colère de nombreux Egyptiens.
Plusieurs centaines d'entre eux s'étaient rassemblés vendredi dernier sur la place Tahrir, emblématique de la révolte contre le régime, pour exiger un procès de l'ancien chef de l'Etat et dire "non à une réconciliation avec les tueurs et les criminels". L'armée, qui dirige le pays depuis la démission de M. Moubarak, a démenti avoir l'intention de l'amnistier. Les militaires avaient donné au cours des dernières semaines l'impression d'hésiter à envoyer devant la justice l'ancien président, issu de l'armée. M. Moubarak et ses fils sont actuellement en détention provisoire, l'ancien chef d'Etat à l'hôpital de Charm el-Cheikh, Alaa et Gamal dans la prison de Tora, au Caire. Le 13 avril, l'ancien raïs avait été placé en détention préventive à l'hôpital international de Charm el-Cheikh --station balnéaire sur la mer Rouge où il s'est réfugié après sa démission -- où il avait été admis après un malaise cardiaque pendant un interrogatoire. L'annonce de son procès "est une décision attendue par les Egyptiens depuis longtemps", a affirmé à l'AFP Essam al-Aryane, vice-président du Parti de la justice et de la liberté, issu des Frères musulmans. "Les deux principales accusations contre lui, à savoir l'ordre donné au ministère de l'Intérieur puis à l'armée, qui a refusé, de tuer des manifestants et sa politique qui a détruit l'Egypte et miné sa position équivalent à de la haute trahison", a-t-il estimé. Le Parquet général a demandé la semaine dernière que l'ex-président soit de nouveau examiné pour établir si son état de santé permet son transfert dans un hôpital carcéral. Samedi, une source médicale avait indiqué qu'il était dépressif et avait besoin d'être suivi par un psychologue |
Libye: déluge de feu sur Tripoli, Paris envoie des hélicoptères
Nuage de fumée après un raid aérien sur Tajura, à l'est de Tripoli, le 24 mai 2011 (Photo /AFP)
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L'Otan a déversé mardi à l'aube un déluge de feu sur Tripoli, faisant trois morts et des dizaines de blessés, selon le régime, au moment où la France se prépare à déployer des hélicoptères contre les forces du colonel Mouammar Kadhafi.
Les raids, qui ont commencé vers 01H00 locales (23H00 GMT), ont duré plus d'une demi-heure et ont été particulièrement violents, selon un journaliste de l'AFP.
Mardi 24 mai 2011, 19h49
Boules rouges éclairant le ciel, sifflements de bombes, vrombissement des avions de chasse volant à basse altitude, puis deux à trois explosions assourdissantes. La même succession s'est répétée à cinq ou six reprises durant l'attaque d'une trentaine de minutes.
Un blessé le 24 mai 2011 à l'hôpital de Tripoli (Photo Imed Lamloum/AFP)
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A l'hôtel Rixos hébergeant les correspondants de la presse internationale, construit en grande partie en bois, les explosions ont fait trembler tout le bâtiment.
"Selon les informations dont nous disposons, il y a trois morts et 150 blessés", a déclaré le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim.
Il a ajouté que l'Otan avait mené son attaque contre une caserne de la garde populaire, des unités de volontaires qui épaulent l'armée, pas loin de la résidence de Mouammar Kadhafi. L'Otan a affirmé de son côté avoir frappé un entrepôt de véhicules militaires.
Vers 15H30 locales (13H30 GMT), trois nouvelles explosions ont été entendues à Tajoura, banlieue est de la capitale, selon des habitants. Des colonnes de fumée et de poussière se sont élevées au-dessus du secteur visé, mais ces témoins n'étaient pas en mesure de préciser la nature de la cible.
Des hélicoptères décollent du bâtiment de projection et de commandement français le Tonnerre, le 5 octobre 2007 dans l'Adriatique (Photo /AFP/Archives)
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Avec ces bombardements intensifs, l'Otan, aux commandes depuis le 31 mars de l'intervention internationale, espère précipiter la chute du régime libyen.
"On se dit qu'il faut (...) augmenter le rythme de nos opérations pour que le fruit tombe tout seul", a indiqué un haut responsable militaire de l'Otan ajoutant que l'objectif est que "fin juin, début juillet Kadhafi soit tombé".
Selon le régime, la majorité des victimes des raids de la nuit sont des civils habitant à proximité. Dans la morgue de l'hôpital, un journaliste de l'AFP a vu trois corps gisant sur des brancards.
Selon des témoins à l'hôpital, il s'agit de deux frères et d'un cousin. "Ils étaient sortis après les premiers raids pour voir ce qui se passait", a indiqué à l'AFP un témoin affirmant être leur voisin.
"A Tripoli, nos maisons sont à proximité des casernes. Vous pouvez imaginer notre terreur et celle de nos familles à chaque fois qu'il y a des bombardements", a lancé Fathallah Salem, un habitant de l'avenue Essoug.
Les raids sont intervenus quelques heures après l'annonce de Paris de l'envoi d'hélicoptères pour des frappes au sol "plus précises".
Londres n'a pas encore décidé s'il allait ou non déployer des hélicoptères, a assuré de son côté le secrétaire d'Etat aux forces armées, Nick Harvey, contredisant des informations venues de France la veille.
"Je le redis pour lever toute ambiguïté: aucune décision de ce type n'a été prise par le Royaume-Uni", a-t-il affirmé, évoquant simplement "une option que nous sommes en train d'étudier".
Jusqu'à présent, seuls des avions -avec ou sans pilotes- ont mené les attaques de la coalition, mais ils ne parviennent plus à viser de nombreux chars ou troupes, car trop proches des populations.
Paris avait déjà dépêché la semaine dernière un navire de guerre de type Mistral combinant notamment les fonctions de porte-hélicoptères, de transport de troupes et de mise en oeuvre de moyens d?assaut amphibie et de commandement.
La France veut accentuer la pression militaire et accélérer la recherche d'une solution politique, pour limiter au plus à "quelques mois" la durée de l'intervention, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
Côté diplomatique, les Etats-Unis ont profité de la venue surprise, lundi, dans la "capitale" de la rébellion Benghazi, du sous-secrétaire d'Etat chargé des affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman, pour exhorter Mouammar Kadhafi à quitter son pays.
M. Feltman a remis mardi à la rébellion une "invitation" officielle à ouvrir une représentation à Washington. Interrogé sur une reconnaissance officielle par les Etats-Unis de la rébellion, il a éludé la question mais souligné que les rebelles étaient de facto les seuls interlocuteurs de Washington en Libye.
La France a annoncé pour sa part que le CNT "devrait prochainement nommer un représentant à Paris".
Elle avait été le premier pays à reconnaître le CNT comme l'interlocuteur légitime en Libye, suivie par l'Italie, le Qatar, la Gambie, la Grande-Bretagne et depuis mardi la Jordanie.
La Russie a indiqué qu'elle considérait le CNT comme un "partenaire légitime" de négociation sur l'avenir de ce pays.
L'Union européenne a élevé de son côté le CNT au rang d'"interlocuteur politique clé représentant les aspirations du peuple libyen", ce qui rapproche Bruxelles d'une reconnaissance en bonne et due forme.
L'UE a par ailleurs annoncé mardi le gel des actifs de la compagnie aérienne libyenne Afriqiyah, dans le cadre de l'extension de ses sanctions contre le régime libyen.
Volcan islandais:
le trafic paralysé en Ecosse, mais l'éruption pourrait finir ce week-end
Des passagers attendent leurs vols à l'aéroport d'Edimbourg, en Ecosse, le 24 mai 2011 (Photo Stringer/AFP)
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Le nuage de cendres crachées par le volcan islandais Grimsvötn a bloqué mardi matin des milliers de passagers en Ecosse, menaçant dorénavant l'Europe du Nord, mais une fermeture de grande ampleur de l'espace aérien n'est pas envisagée, a affirmé la Commission européenne.
Les Européens doivent se préparer "à une semaine très difficile", a déclaré le commissaire européen aux Transports, Siim Kallas, mais "nous n'anticipons pas de fermeture de grande ampleur du type de ce que nous avons vu l'an dernier" quand l'éruption d'un autre volcan islandais, l'Eyjafjöll, avait entraîné la plus grande fermeture d'espace aérien décrétée en Europe en temps de paix. Plus de 100.000 vols avaient alors été annulés et plus de huit millions de passagers bloqués pendant un mois.
Carte situant le nuage de cendres volcaniques islandais qui menace le ciel européen (Photo /AFP)
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Cette mesure avait été jugée exagérée par de nombreuses compagnies. La décision de voler ou non appartient désormais aux compagnies, à condition qu'elles prouvent que leurs avions sont capables de faire face à la menace.
Autre nouvelle rassurante, les autorités islandaises ont indiqué que le panache de cendres avait continué à régresser, atteignant désormais environ 2.000 mètres de hauteur. L'éruption pourrait prendre fin d'ici à ce week-end, a déclaré à l'AFP Thorir Hrafnsson, un porte-parole de la cellule de crise mise en place par les autorités.
Parti d'Islande où l'éruption a débuté samedi soir, le nuage a survolé le nord du Royaume-Uni mardi matin. British Airways, KLM, Aer Lingus et Easyjet ont ainsi interrompu leurs vols, ou la plupart d'entre eux, au départ ou vers l'Ecosse et du nord de l'Angleterre (Newcastle notamment) jusqu'à mardi soir.
Les cendres ont ensuite poursuivi leur route vers la Scandinavie, les Pays-Bas et l'Allemagne, régions qu'elles devaient atteindre mardi soir, selon les services météos britanniques, qui centralisent les données au niveau européen.
Le nuage devrait toucher mercredi la Belgique et l'extrême nord de la France mais ces régions sont classées "bleues", c'est-à-dire avec une concentration si faible que le trafic aérien peut se poursuivre. L'Ecosse était en revanche classée "zone rouge", entraînant une recommandation de suspension de vols.
La ministre française de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a cependant assuré que l'Hexagone ne devrait pas être affecté "avant vendredi", ajoutant qu'"à ce jour, on n'anticipe pas de fermeture de l'espace aérien français".
Nuage de cendre au-dessus du volcan Grimsvoetn en Islande, le 21 mai 2011 (Photo /AFP)
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"Il est possible que les départs et arrivées à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol soient un peu perturbés demain (mercredi), mais rien de très important", a déclaré à l'AFP Marjolein Wenting, porte-parole des services néerlandais de contrôle aérien (LVLN).
L'autorité finlandaise de l'aviation Finavia a pour sa part estimé que la densité du nuage était trop faible pour perturber le trafic aérien. La Norvège, affectée par les cendres mardi matin, n'a enregistré que des perturbations mineures avec un retour à la normale dès mardi après-midi.
L'espace aérien danois et groenlandais a été partiellement fermé mais seulement sur des zones très peu fréquentées.
La faiblesse de la menace a poussé la compagnie irlandaise à bas prix Ryanair à railler la suspension des vols. Un vol test effectué mardi matin au-dessus de l'Ecosse à travers une "zone rouge" a montré "l'absence de toute cendre, ce qui conforte l'opinion de Ryanair qu'aucune menace n'existe", selon la compagnie.
D'après l'organisation européenne de la sécurité aérienne Eurocontrol, environ 500 vols, sur quelque 29.000 programmés, ont été annulés mardi en Europe.
Le nuage a contraint le président américain Barack Obama, mais également l'équipe de football du FC Barcelone, à avancer leur déplacement au Royaume-Uni.
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