Edition du Mardi 27 Juillet 2010
Dilem du Mardi 27 Juillet 2010 | Vu 4914 fois
Actualité Moh El-Kechkache a commandité l’attentat de Béni Douala
Il a été “promu” récemment “émir” dans la région Par : Samir LESLOUS |
Si l’identité du kamikaze n’est toujours pas connue, le cerveau de cet attentat, qui a fait un mort et dix blessés graves, a été vite identifié par les services de sécurité. Selon une source au fait du dossier sécuritaire dans la wilaya de Tizi Ouzou, il s’agit de Si Mohammed Ouramdane, alias Moh El-Kechkache, âgé de 25 ans et originaire de la localité d’Aït Aïssi où a eu lieu l’attentat. Avant de rejoindre le maquis terroriste, Moh El-Kechkache habitait à 400 mètres à peine de la brigade de gendarmerie qui a fait l’objet de l’attentat kamikaze d’avant-hier. Après les multiples attaques auxquelles il avait pris part ces deux dernières années dans la région, le sinistre Si Mohammed Ouramdane a été choisi, il y a quelques semaines, pour remplacer “l’émir” de sériat de Takhoukht, Lâazib Djamel, alias Zakaria Abdelkahar, abattu, en compagnie de deux de ses acolytes, début mai dernier en plein centre-ville de Drâa El-Mizan. Pour rappel, cette sériat est affiliée à katibat Enor activant sur le vaste périmètre allant de Aïn El-Hammam, dans le sud de Tizi Ouzou, jusqu’à Maâtkas, dans le sud-ouest, en passant par Béni Yenni et Béni Douala. Ainsi, l’attentat kamikaze qui a ciblé la brigade de gendarmerie d’Aït Aïssi a été le premier acte terroriste d’envergure perpétré par Moh El-Kechkache en tant que nouvel “émir” qui devait donner les preuves de sa fidélité à ses chefs locaux mais surtout au numéro un d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel, dont l’option consistant au recours aux attentats kamikazes a été fortement contestée au sein de son organisation dont les clans ne cessent d’ailleurs de s’entre-déchirer. C’est donc à la fois pour réaffirmer sa fidélité à la logique kamikaze de Droukdel et s’imposer localement à travers des actions à effet médiatique important que le sinistre Moh El-Kechkache a planifié puis mis à exécution l’attentat d’Aït Aïssi qui, en plus des pertes humaines, a causé d’importants dégâts matériels puisque, outre les sièges de la gendarmerie et de l’APC qui ont été littéralement soufflés par l’explosion, ce sont toutes les bâtisses et les magasins du chef-lieu communal qui ont subi des dommages. Au-delà des enjeux internes au syndicat de la mort de Droukdel, cet attentat peut être perçu également, selon des sources sécuritaires, comme une réponse de Moh El-Kechkache à sa condamnation récente à la peine capitale par contumace rendue par le tribunal criminel de Tizi Ouzou. À travers un tel attentat, l’organisation criminelle, dont les membres sont traqués par les services de sécurité, cherche également à remonter le moral de ses troupes, constamment réduites à fuir les opérations de ratissage des forces de l’ANP, sinon à semer des bombes artisanales dans des champs, à organiser des kidnappings et des rackets qui font beaucoup plus de victimes parmi les civils que parmi les forces de sécurité. |
Editorial Otage d’un raid
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Sur le plan diplomatique également, les dégâts sont immenses. L’Aqmi, en assassinant un otage français, envoie un message aux États sahéliens qui sont sous la protection du bouclier sécuritaire français en indiquant que personne n’est à l’abri. L’affaire Germaneau se termine de manière prévisible avec son exécution par l’Aqmi. Après le raid des forces franco-mauritaniennes au Mali, son sort était scellé. Une opération qui risque de faire une autre victime en la personne de Nicholas Sarkozy.
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