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Plus aucun parti politique ne sera agréé à l'avenir. C'est ce que reconnaît le ministre de l'Intérieur en personne en marge de l'installation officielle du nouveau DGSN, hier à El-Biar. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - «Le problème des agréments des partis est un problème politique. Le ministre de l'Intérieur ne va pas et ne peut pas traiter ce problème de manière administrative», dira clairement Dahou Ould Kablia, reconnaissant, en substance, deux choses : d'abord que le champ politique est fermé. Du moins, il n'est pas extensible. Et qu'en second lieu, cette question le dépasse de toutes les manières. Cela a au moins le mérite de la clarté. Car nul n'ignore que Bouteflika s'était publiquement opposé, en 2004 déjà, à la question «tant que je serai là, il n'y aura aucun nouveau parti politique, ni nouvelle chaîne de télévision, ni de radio». C'était lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 2004. A plusieurs reprises d'ailleurs, Bouteflika avait affirmé que l'ouverture politique et médiatique opérée en 1989 était «une grave erreur». Au cours d'une interview télévisée, il avait même qualifié de «dangereuse» la liberté d'expression en Algérie. Quand Ould Kablia avoue alors que le refus d'agréer toute nouvelle formation politique est une décision politique, il n'a pas tort. «Le terrorisme n'est pas complètement éradiqué» Autre signe de changement du discours à la tête du ministère-clé qu'est celui de l'Intérieur, celui relatif à la question sécuritaire. Ould Kablia, contrairement à Zerhouni, avoue, en effet, que «le terrorisme n'est pas complètement éradiqué. Il est certes contenu et combattu. Mais il reste toujours quelques actions d'éclat. Le terrorisme cherche en fait la médiatisation. C'est pourquoi notre objectif et, partant, notre effort se concentrent essentiellement sur la capitale. Vous avez d'ailleurs certainement remarqué que les barrages (de police et de gendarmerie) à l'intérieur et autour de la capitale sont très lourds, mais ils sont absolument indispensables. Ces barrages sont nécessaires parce qu'efficaces grâce au matériel sophistiqué dont ils sont dotés». Le redéploiement sécuritaire autour de la capitale est, autrement dit, appelé à durer. K. A.
Celle-là, je n’allais tout de même pas la louper ! |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
Algérie. Vaste opération d’abattage de chiens errants cet été. A mon avis, faudra plus d’un été vu le nombre...
… de chiens errants de tous poils !
C’est donc officiel ! En 2012, l’Algérie va devoir passer sous la loupe des Nations-Unies en matière de corruption. Bien. Très bien. Si cette perspective est encourageante et pleine d’espoirs pour nous et nos enfants, il reste tout de même un gros problème en suspens. Passer sous la loupe, d’accord, mais quelle loupe ? Eh oui, mon ami ! On ne peut pas, comme ça, rester dans des généralités généralisantes. On ne peut pas se suffire de lancer à la cantonade le mot «LOUPE» et s’en aller après en sifflotant, l’esprit tranquille. Non ! L’Algérie n’est pas un pays comme les autres que l’on pourrait faire passer sous n’importe quelle loupe. Pour nous, il faut une loupe spéciale. Pas une petite loupe taïwan ni une loupe bon marché importée de Chine par des grossistes. L’Algérie, il lui faut le must des loupes, le fin du fin des loupes, la Rolls Royce des loupes. D’abord, il faut une loupe aux dimensions appréciables. A la hauteur et à la… largeur des choses pas très nettes qui doivent passer sous elle. Il faut une loupe qui couvre une grande surface. Une très grande surface. Une très très grande surface. Ensuite, le verre de cette mégaloupe doit être traité. Pas ici, cela s’entend. Parce qu’un verre traité ici, à domicile, ce n’est pas franchement une garantie de grossissement de la focale convenable. Comme tout ce qui est «traité» ici, à domicile, il y a des effets secondaires. Imaginez un peu qu’une loupe dont le verre aurait été traité chez nous rétrécisse plutôt qu’elle ne grossisse. On serait dans de beaux draps ! Mais le verre n’est pas tout dans une loupe. Pour tenir une loupe et passer avec au crible un pays dans des conditions convenables, il faut un bon manche. Ah ! Le manche de loupe ! On pense qu’il ne s’agit que d’un détail, que ce n’est pas important, et on aurait tort ! Savez-vous que pour faire une bonne loupe, une vraie loupe, une loupe professionnelle et pas un jouet, il faut un manche en bois plein. Jamais creux. Oui ! Oui ! Vous avez bien lu ! Jamais creux, le manche de loupe ! Parce que dans un manche de loupe en bois creux des objets indésirables peuvent se loger. Quels objets ? Une quantité d’objets, comme des puces électroniques, par exemple. Et une puce électronique dans un manche de loupe, c’est fort déconseillé. Car la puce a cette particularité d’avertir au moindre mouvement du manche dans lequel elle aura été nichée, et donc d’alerter à chaque fois que la loupe est manipulée et qu’elle est sur le point de grossir un point, une zone. Une zone d’ombre. Maintenant que le profil de la loupe idéale a été plus ou moins… brossé, il faut la commander. L’importer. Mais, pour importer des loupes, comment devrons-nous procéder ? Par des avis d’appel d’offres publics ? Ou de gré à gré ? C’est une question qui mérite que l’on se penche dessus. Munis, bien évidemment, d’une… Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L. |
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